mardi 11 décembre 2007

Des fois, je vous jure...

Or donc jeudi soir dernier (oui je suis long à mettre à jour... c'est pas comme si vous ne le saviez pas déjà (imaginez qu'en théorie, je suis censé mettre ce blog à jour tous les jours.... alors vous imaginez le nombre de billets non postés, parce que je suis trop long à le faire)... Où en étais-je ?

Ah oui.... Jeudi soir dernier, projection du court-métrage du frère de Patrice...

Et il m'est arrivé un petit truc intéressant (ou comment j'ai encore raté une bonne occasion, des fois on croirait que je le fais exprès).
Cela s'est déroulé au début de la soirée. Je faisais enfin la connaissance de la belle-soeur de Patrice. Nous avions déjà communiqué par téléphone pour des raisons que je tairais ici (il s'agissait de "cultural coaching", vous n'en saurez pas plus), mais ne nous étions jamais rencontrés.

Ce fut donc fait jeudi soir.
Mais c'est pas ça le petit truc intéressant (mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, cette rencontre en IRL (comme on dit) fut très intéressante aussi), mais au moment où on se disait bonjour, on se fait la bise, content de te rencontrer enfin en chair et en os, je vis une de ses amies me faire un grand sourire et un grand bonjour du regard, du genre on est de très vieux et bons amis qui ne nous sommes pas vus depuis bien longtemps et quel plaisir de se revoir enfin.
Sauf que non, je ne la connaissais pas, donc sur le coup j'ai tout bêtement pensé que tous ces signes joyeux ne m'étaient pas adressés, mais bien à un de ses très bons amis qui se tenait forcément derrière moi.
Quand même un petit peu intrigué, je me retourne. Personne.
C'était bien à moi que tout cela était destiné.
Etonnant non ?

Le pire c'est que les aléas du direct ont fait que je n'eus pas vraiment l'occasion de lui adresser la parole plus tard.

Selon Violaine qui fut témoin de la scène, il n'y a qu'un option possible : la belle-soeur de Patrice lui avait parlé de moi, voire montré des photos (il existe quelques photos de moi sur le web pour qui sait chercher), car elle avait commencé à m'adresser tous ces signes amicaux avant même qu'elle n'eut pu savoir par notre connaissance commune qui j'étais, et que donc il s'agissait certainement de m'arranger le coup ou un truc du genre, et je n'ai pas mordu à l'hameçon (c'est malin)...

Voila, c'était un petit billet tout aussi superficiel qu'inutile, mais ce soir, c'était ça ou bien Ingrid Betancourt ou bien Khadafi... et j'avais pas envie de plomber l'ambiance...

Mais ça viendra dans le courant de la semaine si j'ai le temps, n'ayez crainte.

mercredi 5 décembre 2007

Coïncidences ? Quelles coïncidences

*Attention ! Des noms seront nommés dans ce billet. L'anonymat de tout le monde ne sera pas respecté. Des tranches de vies seront racontées*


Or donc ce soir, concert de Minus The Bear avec Jovany et Margaret. On a eu (enfin, surtout eux) l'occasion de discuter avec les membres du groupe. C'était intéressant. Enfin, surtout pour eux.

Je trouve toujours ce genre de situation assez intéressant. Prenez un groupe (ici Minus the Bear. Il y a quelques semaines Against Me!) qui est assez connu dans son pays d'origine, et envoyez-le se produire dans un pays où presque personne n'en a jamais entendu parler.

Pour Against Me! j'étais en fait assez surpris par le nombre de personnes présentes (en gros 200) et par le pourcentage de Français dans l'assemblée (une grosse majorité).

Ce soir pour Minus the Bear, c'était un peu différent. Il est vrai que moi même n'ai entendu parler de ce groupe qu'il y a deux mois pour la première fois.
Et apparemment, je dois être un des seuls Français à les connaître.
Ce soir dans la salle, une grosse cinquantaine de personnes (peut-être une centaine en poussant un peu). Le nombre de Français ne devant pas dépasser la dizaine (le restes étant composés d'Américains).

Cela semblait drôle, pour pas mal de monde. En particulier pour le groupe, et pour les fans les plus aguerris et habitués aux salles, petites certes, mais plutôt combles.

Résultat : Jovany et Margaret ont pu discuter avec les membres du groupe, même s'ils ont échoué dans leur tentative de les inviter à finir la soirée ensemble.


Mais tout cela n'était qu'un commentaire annexe.

Parlons de coïncidences, ou plutôt du fait qu'une fois de plus, ce mot a une bien étrange définition à mon approche.
Rappelez-vous, il y a un peu moins d'un an, alors que Nicole venait d'emménager et que nous nous rendîmes compte après quelques discussions et recoupements que la fille un peu beaucoup bizarre qu'elle avait rencontrée quelques mois auparavant dans les Alpes n'était autre que ma "stalkeuse".
Je crois que hier, j'ai fait plus fort.

Donc, Nicole vient de malheureusement quitter l'appartement pour cause de qu'elle rentre plus tôt que prévu en Australie.
Et donc, nous sommes dans cette phase toujours un peu stressante de devoir trouver un/e nouveau/elle colocataire pour la remplacer.
Les visites ont commencé hier, j'espère qu'elle s'achèveront demain.
Et hier soir, je rencontrai un Italien très sympathique qui a de bonnes chances de "gagner" sa place dans notre appartement (mais il reste encore deux trois visites, et je veux essayer de rester le plus objectif possible). Nous sympathisions et discutions, et au fil de la conversation, il me demanda où j'avais vécu aux US.
-Moi: en Floride.
-Lui: Où ça en Floride ?
-Moi : Une petite ville, tu connais pas.
-Lui : Dis toujours, on sait jamais.
-Moi : Gainesville.
-Lui : Ah ! Tu vois ! Je connais.
-Moi : Comment tu connais ?
-Lui : J'ai un ami italien qui y a vécu.
-Moi (ayant un drôle de pressentiment) : Ah oui ?
-Lui : Oui, il vient de la région de Bologne.
-Moi (ayant de plus en plus un drôle de pressentiment) : Ah oui ? Il s'appelle comment (après tout, il y avait pas 300 Italiens à Gainesville)
-Lui : Damiano...
-Moi (n'en croyant pas mes oreilles) : Damiano (insérer ici son nom de famille que je ne révèlerai pas publiquement pour respecter sa vie privée (même si des Damianos à Gainesville, ces dernières années, il ne devait pas y en avoir beaucoup)) ?!?!
-Lui : Oui!!!!!
-Tous les deux : Une série d'interjections en français, anglais, italien, marrant le fait qu'on en revenait pas et que ça alors quand même c'est incroyable....

Etonnant non ?


(this was just an almost normal day in my life)

mercredi 28 novembre 2007

Quelque chose de plus léger...

Parce que là, j'ai peur d'avoir plombé l'ambiance avec mon dernier billet (ça, et puis maintenant j'ai aussi peur que les RGs ne me fichent sous "dangereux révolutionnaire en puissance", quoiqu'à mon avis c'est déjà fait depuis longtemps)...

Bref, comme le titre l'indique il est temps pour quelque chose de plus léger.
Et en prime, un petit bout de vie privée et perso (chose à laquelle je ne vous ai pas habituée, il est vrai).

Donc depuis quelques semaines/mois, je suis revenu sur le "meat market" (diantre comme cette expression est grossière, mais je l'adore vraiment). Après une très courte histoire avortée alors même qu'elle commençait (ce qui est bien dommage, car j'y trouvais beaucoup de potentiel, mais ainsi est faite la vie), je suis en contact depuis quelque temps avec une charmante personne rencontrée plus ou moins par hasard dans les méandres du web. Je la trouve intéressante. J'ose présupposer qu'elle en pense de même à mon avis.
On ne s'est pas encore rencontrés en chair et en os, mais cela devrait se faire dans un futur très proche (cela aurait en fait dû se faire dans un passé proche, mais un fâcheux contretemps en a décidé autrement)...

Sauf qu'aujourd'hui, en début de soirée, je me baladais malgré le froid (un besoin de prendre l'air après une journée passée enfermé à bosser sur ma thèse (qui avance... trop lentement... mais elle avance)), et alors que je marchais nonchalamment le long de la rue St-Antoine, je crois bien que je l'ai croisée. Je n'en ai pas la certitude, loin de là (ne connaissant de son apparence que quelques photos), mais quand même...
Surtout que ce serait ni la première, ni la dernière fois que je croise des gens (soit célèbres, soit connus personnellement de moi) dans les endroits et les moments les plus improbables.

Voila... C'était quelque chose de plus léger.

Mêmes causes, mêmes effets.

Et c’est reparti pour un tour. Je parle d’émeutes en banlieue.

Que dire qui n’a déjà été dit ?

Que personne n’a tiré aucune conclusion des incidents d’il y a deux ans.

Que même à l’époque, cela n’aurait dû surprendre personne, et pourtant, nombreux sont ceux qui ne comprennent toujours pas les raisons de tels comportements. Le pire, c’est que ce sont surtout les gens de pouvoir qui ne comprennent pas.

En même temps, c’est normal, ces gens-là sont totalement déconnectés de la réalité depuis des années, et le peu de réalité avec lequel ils sont en contact se situe dans des endroits (7e, 8e, 16e arrondissements et Neuilly pour ne pas les nommer) qui sont –je ne vous apprends rien, sauf si vous ne connaissez pas Paris- les quartiers les moins représentatifs de la réalité.

Alors bien sûr, tant que rien ne sera fait, tant que le pouvoir ne comprendra pas, tant que la majorité de la population se voilera la face, la seule façon dont les choses pourront changer, sera en pire.

Je lisais aujourd’hui à droite à gauche des trucs comme : « les banlieues vont devenir des ghettos, » « ça va finir comme aux Etats-Unis »…

Sauf que les banlieues sont déjà des ghettos (pas toutes bien sûr) et que non ça ne finira pas comme aux US, parce que paradoxalement, aux US, la situation n’est pas si terrible. Les US ont aussi des problèmes avec leurs ghettos, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, mais ils ne sont pas prêts à exploser à la moindre étincelle comme par chez nous, la violence n’est pas massivement dirigée contre les institutions comme ici, le problème est entièrement différent, et donc revenons à nos moutons.


Or donc, ce coup-ci, les armes en feu sont entrées en lice et tout le monde s’en émeut.

Je suis toujours surpris par la capacité à s’émouvoir du bon peuple français (et de ses journalistes, et de ses politiques, etc).

Il y a deux ans, nous avons des émeutes, significatives de pleins de trucs.

Qu’est-ce qui est fait ? Rien.

Ou plutôt si, de belles paroles du gouvernement et du Ministre de l’Intérieur de l’époque. Paroles servant essentiellement à paver la voie pour sa future élection à la Présidence, c'est-à-dire, à émouvoir le travailleur, faire peur à la bourgeoise et mettre de la poudre aux yeux à tout le monde, parce que tant qu’il parle et qu’il gesticule (et Dieu sait qu’il parle et qu’il gesticule) on ne porte pas notre attention sur son bilan (calamiteux au Ministère en question, et qui ne sera pas très différent à l’Elysée).

Comment tout le monde a réussi à oublier que les banlieues étaient une poudrière quelques mois après les émeutes de l’époque reste un mystère pour moi. Qu’on soit surpris qu’aujourd’hui ça pète de nouveau, et ce de manière encore plus violente en est un encore plus grand (de mystère).


La suite des événements ?

Ça va se calmer, Sarkozy va faire pleurer dans les chaumières en allant au chevet des blessés et des familles des victimes, puis se montrera très en colère et dira solennellement qu’il faut punir les coupables (ah… on m’informe qu’il l’a fait aujourd’hui, à peine sorti de son avion en provenance de Beijing), il y aura de grands discours, de belles paroles, de nombreux débats à la TV, des colonnes dans les journaux, et puis dans quelques semaines on passera au truc suivant (que sera-t-il ? de nouvelles grèves ? une catastrophe naturelle ? une guerre ? qui sait ?) et rien ne sera fait dans les banlieues, rien ne sera fait par rapport au fonctionnement du pays dans son ensemble, et dans quelques temps (6 mois ? un an ? deux ans ?) une autre étincelle remettra le feu aux poudres, les émeutes seront encore plus violentes, il y aura de nombreux morts, et on sera repartis pour un tour.



Pour finir sur le sujet, la thèse comme quoi, l’accident ayant fait office d’étincelle cette fois-ci n’était pas un banal accident de la route, et que la police aurait essayé de camoufler la bavure (?) s’avèrerait de plus en plus crédible. Je pourrais faire de longs commentaires là-dessus, mais attendons que plus de lumière soit faite sur les faits.


Et finalement, je n’excuse en rien la stupidité des émeutiers qui comme il y a deux ans, s’attaquent aux mauvaises cibles : voitures de leurs voisins, écoles où leurs petits frères et sœurs pourraient apprendre quelque chose, bibliothèques locales (parce que tout le monde sait que s’instruire ne sert à rien).

Je ne pense pas que la violence soit la bonne solution pour ce problème, mais dans tous les cas, si on veut recourir à la violence, qu’on y recoure de manière intelligente. C’est pas son propre environnement qu’il faut prendre pour cible. C’est les hauts lieux du pouvoir (qu’il soit politique ou financier), c’est l’Elysée, c’est le 16e, c’est la Place Vendôme.

Mais évidemment, pour agir de la sorte (et commencer un semblant de vraie révolution), il faudrait savoir faire preuve d’un minimum de réflexion, avoir un minimum de culture.

Maintenant de là à penser que le pouvoir s’arrange bien du fait que cette partie de la population (attention, je ne parle pas des banlieues dans leur ensemble, suivez un peu) soit pratiquement illettrée et ne sache pas prendre de recul sur les situations dans lesquelles ils se retrouvent, il n’y a qu’un pas que je n’oserais franchir.


A plus tard avec quelque chose de plus léger, espérons-le.

(et dire que je voulais aussi blogger sur la grève depuis plusieurs jours…)

mardi 27 novembre 2007

Generation gap

L'adolescence est une période difficile, ingrate, où l'on est bien content que le ridicule ne tue pas et j'en passe. Vous savez tous de quoi je parle (à moins que vous n'ayez pas encore traversé ce passage "formidable" de votre vie).

Et durant cette période, chacun fait sa part de trucs cons et pathétiques, on est fan de pseudo-chanteurs qui seront has been bien avant que notre puberté ne s'achève, on suit des modes dont on aura très honte plus tard.

Et ayant grandi dans les années 80, je dois avouer que depuis cette époque, j'ai la sensation étrange de porter un lourd fardeau, qui même si je le partage avec un paquet de gens, reste toutefois très lourd à porter. Et oui c'était l'époque de Marc Toesca et du Top 50, l'époque des permanentes pour les mecs, des fringues fluos, des jeans neige et autres détails que nous aimerions oublier pour toujours. Heureusement, en ce temps-là, l'internet étant réservé à l'armée et aux plus grands labos de recherche du monde, il n'en reste que peu de traces.

Ce fardeau, c'est en gros d'appartenir à la génération qui -entre autres- eut les modes les plus débiles et ridicules de l'adolescence. Depuis l'après guerre, il n'y avait rien de pire. Rien. Le preuve étant que tout cela ne fut pas sans conséquences, ce n'est pas un hasard si la grosse majorité des bobos fut adolescente dans les années 80. Je refuse d'y voir une coïncidence.

Mais voila, depuis quelques mois, les choses ont changé.
Depuis quelques mois, se développe un "mouvement" qui est en train de modifier la donne et d'enlever ce poids sur les épaules de tous les trentenaires.

Mais qu'est-donc cet événement providentiel ?

C'est la tecktonic bien sûr.

Pour les quelques chanceux qui ignorent toujours ce que c'est, rien de mieux qu'une petite démonstration :





Je ne sais pas encore exactement ce qui est le plus ridicule. Si c'est la façon de danser, celle de s'habiller, les faux-hawks ou la musique (qui elle n'est pas toute nouvelle, mais toujours aussi minable). Je pense que ça doit être la somme de tous les éléments en fait.

En tout cas, un grand merci à tous les ados français d'aujourd'hui pour nous avoir libéré de cette étiquettes, nous les trentenaires, de génération ado la plus ridicule de tous les temps. (et le plus amusant, c'est que grâce au net, il en restera de nombreuses traces dans 10-20 ans)

Encore merci.

Par contre et en guise de conclusion, une chose qui me fait vraiment peur chez cette génération, c'est leur degré d'illetrisme. Morceaux choisis :

"ptin paye tse chaussures sa pue la merde
ooo srx la tck c pas un peu dla merde : enfin pluto j'aime pas mé vous avez le droit de kiffer" perledorenargen

"krlk1 mapren la tektonik ???? chtrouv sa yper drole é cool é aparament c pas fèr du nimporte koi car si jassaie se srè pluto dla techno MDRRRRR" lovmanga

mardi 20 novembre 2007

WTF???

Cet après-midi, je suis allé au cinéma, et parmi les pubs, il y avait ça:



Si vous me connaissez, vous savez que je ne suis pas facilement choqué. Si vous ne me connaissez pas, je vous le dis.
Mais là, je sais pas.
Ce fut les 1.45 minutes les plus étranges de ma vie.
Je me demande encore, si tout cela n'était pas qu'un mauvais rêve.
Mais comme c'est sur youtube, je crains de connaître la réponse.
Ce dont je ne suis pas certain par contre c'est du degré de mon traumatisme et surtout:

Mais qu'est-ce qui a bien pu passer dans la tête de toutes les personnes impliquées dans ce projet pour qu'il n'y en ait pas au moins une qui réalise qu'il y a quelque chose qui ne tourne vraiment pas rond dans cette campagne ?
Je crois qu'il est vraiment temps que les publicitaires français arrêtent la cocaïne...
Vraiment...

mercredi 14 novembre 2007

I will charm I will slice I will dazzle them with my wit

Or donc hier soir j’allais pour la première fois au Zénith.
C’était pour le Festival Inrocks… Oui bon, surtout pour Bloc Party. Les autres groupes j’en avais pas grand-chose à faire. D’ailleurs j’ai volontairement loupé les deux premiers (These New Puritans et j’ai oublié le nom du deuxième).

Le Zenith donc. Première sensation en y entrant : ça me fait sacrément penser au O’Dome. Deuxième sensation : Oui, mais c’est quand même beaucoup plus petit que le O’Dome.
Et là, je me rends compte que ce n’est pas du tout parlant pour le lecteur potentiel qui n’a certainement jamais entendu parler du O’Dome.

Petite parenthèse : le O’Dome de son vrai nom le O’Connell Center est le stadium de basket-ball de University of Florida, il y accueille aussi des concerts, fait environ 12,000 places, et c’est un peu ma référence en matière de salles de ce type (en fait, le O’Dome est plutôt comparable à Bercy, dans sa taille, sa forme et son utilisation).

Fin de la parenthèse.
Donc, au début, je trouvais le Zénith plus petit que je ne l’avais imaginé toutes ces années, mais au final, je pense que c’est la taille idéale pour un concert.

Le concert, parlons-en donc.

Le groupe qui entrait en scène peut de temps avant mon arrivée se nommé « I’m from Barcelona. » Je ne les connaissais que très très vaguement (comprendre : j’avais écouté deux chansons la veille), et je dois avouer avoir été assez surpris de voir monter sur scène plus de 20 personnes (et beaucoup de ballons).
Je ne compris que trop vite de quoi il en retournait : sur l’ensemble, il ne devait pas y avoir plus de 5 personnes jouant de la musique, tous les autres devaient être les potes du groupe ou je ne sais quoi. Ou alors, ils avaient été payés pour donner une ambiance festive (dans le sens hippy du terme) à la chose. Car au final, plus qu’une prestation musicale, cela ressemblait surtout à une fête de hippies. Tout le monde avait l’air extrêmement joyeux et très contents d’être là, dans une ambiance très « woodstockienne », sauf qu’ils avaient presque 40 ans de retard et que cela sonnait faux en plus d’être niais. Vous me direz, c’était en accord avec les paroles des chansons qui volaient très haut du style : « Je suis caché dans ma cabane, vous ne pouvez pas me trouver. » Quant à l’aspect purement musical de la chose, c’était vaguement intrigant à tendance médiocre au début pour devenir plus que vraiment pénible au bout d’une demi-heure, au point qu’il me fut nécessaire de quitter la salle principale un moment (ça tombait bien, j’avais envie d’une autre bière).

Puis vint enfin Bloc Party. J’étais un peu sur mes gardes. Tout d’abord refroidi par la nullité de la prestation du groupe précédent, et puis finalement, je ne sais pas trop ce que vaut le groupe sur scène, même si c’est le groupe qui m’a réconcilié avec le rock (parce que je sais pas vous, mais entre ma découverte de Radiohead en 1995 et celle de Bloc Party en 2005, ce fut 10 ans de disette au niveau nouveaux groupes inventifs et talentueux.

Mais mes peurs furent très très rapidement effacées. Certainement au bout de la première chanson.

Au final, ce fut un concert formidable, certainement mon meilleur concert depuis Radiohead (justement) à West Palm Beach en 2003, ou les Pixies à Tampa en 2004. Ils avaient une pêche incroyable, le concert dura deux grosses heures au cours desquelles le groupe joua tous ses morceaux ou presque (c’est l’avantage de n’avoir que deux albums au compteur (et dire qu’on dit souvent que c’est le troisième le meilleur… il me tarde…)) plus un ou deux nouveaux.
Kele Okereke, le chanteur, essayait de communiquer le plus possible avec le public entre les chansons. Chose pas toujours évidente : d’un côté, je ne sais pas combien de personnes dans la salle comprenaient assez bien l’anglais, de l’autre n’oublions pas que nous avions à faire à une assemblée essentiellement parisienne, donc qui ne se lâche pas et se prend très au sérieux, même à un concert de rock. Heureusement qu’il y avait aussi un certain nombre d’Anglo-saxons dans la salle.
Une autre chose qui m’amuse grandement quand un groupe anglophone vient jouer en France, c’est qu’ils essaient de sortir les trois mots de français qu’ils connaissent (et qui en général se limitent à « bonsoir », « ça va bien ? »).
A noter aussi vers la fin du concert un crowd surfing hallucinant de la part de Kele qui fit facilement le tour de la fosse en chantant et sans une fois s’approcher du sol.

Conclusion : un grand moment de rock n’ roll…
Ma seule déception : il paraitrait que TV on the Radio jouait au même moment à l’Olympia…

dimanche 11 novembre 2007

Tentative de Réanimation

Il faut se rendre à l'évidence, je ne vous noie pas sous les entrées.
Il faut dire que je n'ai pas grand chose à raconter ces temps-ci.
C'est dû à plusieurs facteurs en fait:

- Commenter l'actualité ?
Mouais... Il y a trop de blogs qui commentent l'actualité, et la plupart le fait bien mieux que moi.
Même si j'avoue que le récent voyage du Président à Washington DC et surtout son trip "j'aime les Etats-Unis" m'a inspiré trois quatre commentaires, en particulier sur sa vision des Etats-Unis... Vision qui me fait penser à celle que j'avais quand j'avais 15 ans en gros, et qui est assez minable de la part d'un Président, mais qui est finalement en accord avec sa culture (ou plutôt son manque de culture) et ses goûts de beauf qui vont avec. Et sur ce propos, je vous conseille la lecture de ce livre : Sarko l'Américain de Jean-Philippe Immarigeon.
Je ne l'ai pas lu et ne sais pas exactement ce qu'il vaut, mais j'ai cru comprendre qu'il déconstruisait la vision stéréotypée que le Président avait de ce pays.

-Il me reste parler de ma vie:
Ca ne me tente que moyennement. En partie parce que je n'ai pas envie d'étaler publiquement mes faits et gestes, et en partie parce que ces faits et gestes ne sont pas forcément extrêmement passionnants en fait.

Alors il reste les réflexions du type:
Aujourd'hui -ce n'est pas un hasard, c'est le 11 novembre-, je viens de réaliser qu'il ne restait plus que deux poilus français vivants. Ce qui veut dire que les chances qu'il n'y en ait plus l'an prochain sont loin d'être nulles. Et je ne sais pas pourquoi ça me fait tout drôle. Peut-être parce que dans ma prime jeunesse, la Grande Guerre marquait un peu le début de notre ère contemporaine et qu'il y avait encore tout un paquet de vétérans pour en témoigner, et donc il restait un certain ancrage dans le présent. Dans quelque temps, la Première Guerre Mondiale ne sera donc plus de l'Histoire Contemporaine, mais de l'Histoire tout court. Et vous me direz, c'est le court normal de l'histoire. Et je vous répondrai : tout à fait, mais quand même...

Ah ben tiens, finalement je pensais que les réflexions de ce type étaient trop courtes pour mériter un billet, et puis finalement non.

Donc à la réflexion, peut-être y a-t-il moyen de faire vivre ce blog à coups de petites pensées de la sorte associées à des récits plus ou moins banaux... Banals? Je n’ai jamais su... Honte au prof de français que je suis... Allons voir dans un dictionnaire...
Ah, mon Petit Larousse 2006 m'informe qu'on dit "banals" mais que "banaux" existe bien (c'est pour cela que mon fourbe correcteur orthographique ne bronche pas) et est le pluriel de l’adjectif banal quand celui-ci signifie : « qui bénéficiait du droit de banalité » vous savez, c’est un droit historique lié à la servitude médiévale.

Donc, je disais que je pourrais aussi agrémenter ce blog de petites tranches de vie plus ou moins banales et inintéressantes si cela ne vous dérange pas trop. Juste pour voir ce que ça donne.

Tiens, par exemple, aujourd’hui, je n’ai rien fait, ne suis même pas sorti de chez moi.
Il faut dire que j’étais assez crevé, m’étant couché très tard dans la nuit pour cause de match Florida – South Carolina (il est question de football américain, on l’aura compris) à 2 heures du matin. En fait, je ne l’ai pas vu entier, me couchant vers 3 heures, terrassé par la fatigue (mais Florida a gagné 51-31, ce qui me fait un peu regretter de ne pas avoir tenu jusqu’au bout, mais j’étais vraiment trop crevé (ayant aussi très peu et mal dormi la nuit précédente)).
Donc aujourd’hui, ce fut journée repos, ma seule activité ayant été de répondre à quelques e-mails et de jouer à « Battle for the Middle-Earth » que j’ai décidé de terminer quand même un jour (je dois avoir ce jeu depuis deux ans, c’est vous dire à quel point je suis un gamer).
Ce soir, il faudrait que je prépare mes classes de la semaine, en particulier la nouvelle qui débute mardi matin (car demain soir, c’est concert de Bloc Party au Zenith !), mais je n’en ai vraiment pas envie…

Bon, c’est tout pour aujourd’hui… Peut-être à demain pour le compte-rendu du concert (yeah, right…)

lundi 22 octobre 2007

La journée Guy Môquet!

Je sais pas pourquoi, je me sens obligé de blogguer là-dessus, alors qu’avouons-le, je n’ai pas grand-chose à en dire.

En fait, cette histoire de lettre, je crois que c’est Pierre Assouline qui en parle le mieux.

Ça, et le fait que pour une fois, je n’ai pas tant l’impression que Sarkozy essaie de faire une quelconque récupération politique du truc, plutôt, c’est son côté petit enfant gâté qui ressurgit : il a été très sincèrement ému par cette lettre quand il l’a lue pour la première fois, et veut donc maintenant que nous soyons tous émus comme lui c’est un ordre, et donc aujourd’hui doit être une journée d’émotion nationale, comme d’autres décrètent des journées de deuils nationaux ou de réjouissances nationales.


Sinon (presque) sur un autre sujet, depuis que nous avons un divorce national, nombreux sont ceux qui s'inquiètent de la vie amoureuse de notre Président.
Qu'ils ne s'inquiètent pas trop, il va se recaser plus vite que certains ne le croient. Bien sûr cela prendra du temps avant d'être officialisé, mais quelque chose me dit que c'est peut-être déjà fait.
Bien sûr aussi, ne comptons pas sur les journalistes français pour donner des noms.
Par contre, on peut toujours compter sur les journalistes étrangers.
Aujourd'hui, dans le London Times (ce n'est donc pas un tabloïd colporteur de ragots qui parle de tout ça) cite des noms.
Principalement trois:
- Maude Fontenoy (marrant, elle serait pressentie pour entrer au gouvernement)
- Rachida Dati (tiens, donc... quelle surprise....)
- Anne Fulda (la journaliste du Figaro avec qui il avait déjà fait une escapade pendant que Cecilia faisait la sienne d'escapade en 2005-2006).

Les trois auraient déjà goûté au Président au cours des mois précédents, et il est fort possible qu'au moins une des trois (voire deux, voire les trois) y goûtent de nouveau ces jours-ci...

Sur ce, je vous laisse, je vais aller m'émouvoir nationalement en lisant la lettre du camarade Môquet.

jeudi 18 octobre 2007

Grève et Rupture

Alors demain c'est la grève!

De manière assez surprenante, c'est la première grosse grève en France depuis que je suis rentré au pays (il y a bien eu le CPE, mais c'était surtout un truc d'étudiants... et un étudiant qui fait grève c'est... comment dire.... un peu comme un chômeur qui fait grève...).

J'ai toujours une position mitigée quant aux grèves en France.
Je suis à 100% pour le droit de grève.
Mais j'ai de gros problèmes avec la façon dont il est appliqué en France.
Pour moi, la grève c'est un truc sérieux. Un truc que l'on fait quand la situation est vraiment dans l'impasse et que toutes les négociations et tentatives d'accord ont échoué. Par contre, pour moi, une fois qu'on en arrive à ce stade, tout est permis. Jusqu'à la révolution s'il le faut.
Bref, pour moi la grève est un truc nécessaire, mais pas un truc à prendre à la légère.

Et en France, nous savons tous que c'est tout le contraire. Les syndicats appellent à la grève beaucoup trop systématiquement et facilement. Ce qui à mes yeux dévalorise la chose.

Et dans le cas de demain, je ne sais trop qu'en penser. D'un côté, il est nécessaire de réformer les retraites. Cette réforme passe par les régimes spéciaux. Donc, oui, il faut y toucher. Et le fait que la Gauche soit de nos jours plus conservatrices que la Droite en France me fout un peu les boules.

Maintenant le fait que ce soit le gouvernement actuel qui s'en charge me fait tout aussi peur que les syndicats, car une fois de plus ce sont les classes "travailleuses" qui vont se faire enculer (excusez le terme) et ça fait encore plus mal quand on même moment les classes les plus aisées reçoivent leurs paquets fiscaux et ce genre de choses.

Bref, je ne sais trop que penser de cette grève....
A part pour un truc: demain, un de mes instruments de travail principaux étant le métro, mes cours sont annulés et j'ai un jour de congé non-officiel, et ça je vais pas m'en plaindre...
(sauf pour un petit détail sur lequel je ne m'étendrais pas trop ici)


La rupture maintenant.
Je ne veux pas parler de la poudre aux yeux bonapartiste que le président nous offre depuis le début de son mandat, mais bien de sa rupture amoureuse et de sa séparation d'avec Cécilia.
J'en reviens pas comment tout cela alimente les medias depuis plusieurs jours.
Déjà, il y a des sujets beaucoup plus importants que celui-ci à traiter.
Mais puisqu'il faut le traiter aussi, qu'il le soit après tout (et puis je suis en faveur de tout ce qui pourra mettre Sarkozy dans l'embarras, quelle qu'en soit la nature).
Mais je ne cesse de m'étonner de l'amnésie et/ou la naïveté dont semblent souffrir les Français et leurs medias.
Ils semblent avoir tous oublié que Cécilia était déjà partie il y a quelque temps. Donc que leur couple ne fonctionne plus n'est nullement un scoop.
"Oui, mais elle est revenue" me retorquera-t-on.
Oui, elle est revenue au moment où il était presque devenu officiel que le petit Nicolas allait se porter candidat.
Déjà à l'époque j'avais trouvé ça assez gros et m'étais demandé combien avait-elle été payée pour jouer à la bonne épouse amoureuse et repentante le temps de la campagne, pour repartir une fois l'election rangée aux archives.

Et pourtant personne ne mentionne cela. Tout le monde en parle comme s'il s'agissait d'une première séparation, voire d'une surprise...

Soyons tout de même un peu sérieux...

jeudi 11 octobre 2007

Aussi riche qu'un petit pays...

On dit souvent que telle ou telle mega-entreprise vaut le PNB d'un petit pays...

Mais plutôt que de le dire dans le vide, prenons des exemples concrets:

Boeing = Costa Rica + Lybie + Ghana
General Motors = Argentine + Croatie
Dell = Zimbabwe + Cuba
Google = Nepal + Togo
Wal-Mart = Turquie
Procter & Gamble = Guatemala + Lybie
Samsung = Vietnam + Slovenie
Chevron = Portugal + Angola
Exxon-Mobil = Finlande + Colombie + Kazakhstan
Ford = Irlande + Jordanie
McDonald's = Honduras + Islande
Coca Cola = Serbie-Montenegro + Georgie
Pepsi = Belarus + Ile Maurice
Nike = Benin + Martinique
Universal = Mozambique + Rwanda
Toyota = Thailande + Paraguay
Bridgestone = Belarus

Ne partez pas encore vomir, j'ai pas encore cité de boites européennes.

Les voici:

Royal Dutch-Shell = Autriche
BP = Pologne
HSBC = Estonie + Bulgarie + Tunisie
Danone = Kenya
Bouygues = Yemen + Jamaique + Tanzanie
L'Oreal = Irak + Namibie
EDF = Vietnam + Cameroon + Cambodge
LVMH = Costa Rica
Carrefour = Hongrie
Sanofi Aventis = Mongolie + Croatie
Michelin = Bolivie + Barbade + Ghana
Air France-KLM = République Dominicaine + Ethiopie
Nestlé = Roumanie
Lufthansa = Gabon + Angola
Daimler Chrysler = Iran
Volkswagen = Venezuela
EADS = Soudan + Sri Lanka + Tadjikistan
Unilever = Syrie + Oman + Burkina Faso


N'oublions pas les deux hommes les plus riches du monde:

Carlos Slim Helú = Bangladesh + Moldavie
Bill Gates = Maroc

Ni l'homme le plus riche de France:

Bernard Arnault = Sri Lanka

mercredi 10 octobre 2007

Interrogations...

C'est pas mon genre de colporter des rumeurs, mais celle-là est vraiment trop bonne pour la taire.

Sarkozy filerait le parfait amour avec sa garde des sceaux Rachida Dati. Même le Journal du Dimanche en parle.
En même temps c'est pas si surprenant que ça, quand on voit comment chacun parle de l'autre.
Mais là où je suis déçu, c'est que depuis quelque temps j'avais de plus en plus l'impression qu'il s'agissait en fait d'un ménage à trois entre le couple présidentiel et mlle Dati.
Mais vu que Cécilia serait de nouveau partie, nous aurions donc à faire à une bête histoire d'infidélité présidentielle, même pas original. (à la limite, on pourrait mentionner l'aspect vengeance où Nicolas ferait ainsi payer à ses Cécilia ses propres infidélités, mais c'est quand même un peu décevant)

mardi 9 octobre 2007

The times, they are changing!

Dans quelques heures, In Rainbows, le nouvel album de Radiohead va sortir.
Pourtant vous ne le trouverez pas à la fnac, ni ailleurs.
Par contre vous le trouverez sur radiohead.com en téléchargement au prix de.... au prix que vous voulez!


Il y a quelques heures, Nine Inch Nails a annoncé qu'ils sont enfin dégagés de tout contrat avec leur maison de disque et qu'ils n'ont aucune intention d'en prendre une nouvelle.

Quand deux de mes artistes préférés joignent aussi activement la lutte contre ces requins, ça fait plaisir.

Je m'en vais de ce pas commander l'album de Radiohead...

mardi 25 septembre 2007

Une vision d'horreur

Il m'arrive un truc bizarre depuis que je suis rentré en France, quand mes cheveux poussent, je me "premierministrise"...

Sérieux, l'an dernier dès que mes cheveux étaient un peu trop longs, je me retrouvais rapidement avec une coiffure à la Villepin. Pour y remédier, je les mettais vers l'avant et au mieux je ressemblais à un indie kid, au pire à John Lennon quand il avait 20 ans...

Il y a pire, vous me direz.
Et vous avez raison.

Ce matin, en me croisant devant une glace, le pire est arrivé: j'avais une coiffure que dans une semaine, c'est celle de François Fillon!!!!

Demain, je vais chez le coiffeur.

lundi 24 septembre 2007

Umibe no Kafuka - 海辺のカフカ

Je continue ma découverte de la culture japonaise avec aujourd'hui de la littérature en la personne de Haruki Murakami (qui a reçu la semaine dernière un doctorat honorifique de la part de l'Université de Liège, si j'arrive pas à finir mon doctorat, je sais donc que faire).

J'avais commencé à le lire avec Après le tremblement de terre, bref recueil de nouvelles à propos du tremblement de terre de Kobe qui m'avait bien plu au point de me lancer de suite après dans Kafka sur le Rivage, le bouquin de 650 pages que l'on m'avait précédemment conseillé, mais auquel j'avais lâchement préféré quelque chose de beaucoup plus court (le recueil précédemment cité), juste au cas où.

Un bouquin de 650 pages, je lis ça en deux trois mois habituellement (vu que je lis bien trop peu ces temps-ci, mais j'essaie de changer ça). Là, je l'ai fini en 10 jours.

Jamais un livre ne m'avait absorbé à ce point, et si je tiens à en parler (dans l'espoir de le faire découvrir à un plus grand public), je ne sais trop comment aborder sa présentation critique.

Imaginez un livre où réalisme, onirisme, symbolisme, surréalisme, mythologie se côtoient allègrement et sans se marcher sur les pieds.

Imaginez un livre contenant de l'humour, de l'horreur (jamais auparavant je n'avais eu la nausée en lisant), de l'érotisme, et d'un peu tout le reste aussi.

Imaginez un livre où un gamin de 15 ans qui fait une fugue et d'un petit vieux illetré sont les deux personnages principaux, et où les personnages secondaires sont Johnny Walker en serial killer tueur de chat, mais pas seulement, une prostituée citant les philosophes allemands, une femme qui a 50 et 15 ans à la fois, un hermaphrodite plutôt fille quand même mais qui se sent plutôt mec et gay, deux soldats de la deuxième guerre faisant le guet dans la forêt de nos jours, le Colonel Sanders, etc.

On peut rajouter Oedipe et son complexe, un évènement mystérieux digne des X-Files et touchant en 1944 une classe d'école primaire en vadrouille dans la campagne et n'étant pas sans conséquences sur le présent (le moment du récit).

Imaginez tout ça et bien d'autres trucs encore, et le tout complètement cohérent, pas une seule seconde ça n'a l'air d'être du grand n'importe quoi, et au final vous ne pouvez poser le livre, ressentez un grand vide et une grande tristesse à la lecture de la dernière page, et vous n'avez qu'une seule envie, c'est de lire tous ses autres bouquins...

Voila, je crois que j'ai un nouvel auteur préféré.

lundi 17 septembre 2007

Dolls




De Kitano, je ne connaissais que Les Yakuzas font l'Espagne... euh pardon, je voulais dire Sonatine... Ne vous y trompez pas, malgré cette petite blagounette un peu nulle, j'adore ce film en fait.
C'est d'ailleurs à peu près tout ce que je connais du cinéma japonais (ça et Dreams de Kurosawa).
Oui contrairement à un grand nombre de mes compatriotes et à l'exception de Goldorak dans ma plus tendre enfance mon intérêt pour la culture japonaise a toujours été proche du zéro.
Essentiellement parce que j'ai en général tendance à avoir besoin d'une bonne raison pour m'intéresser à une culture donnée. "C'est à la mode en ce moment" n'ayant jamais été un argument assez convainquant à mes yeux.
Bref, ces temps-ci j'ai commencé à m'intéresser aux choses japonaises pour diverses raisons et ce soir, j'ai vu Dolls de Kitano.

Et j'ai vraiment beaucoup aimé.
Il y a peut-être deux trois longueurs, mais le rythme général étant lent, elles ne sont pas trop pesantes.
Il est bien sûr hors de question que je résume l'intrigue ici et je dirai juste que plus qu'une quelconque histoire, c'est l'atmosphère qui fait le film. Atmosphère constamment à la frontière de l'onirisme et du surréalisme (les deux étant eux mêmes frontaliers) et au potentiel émotionnel très fort.
Il est question d'histoires d'amour, trois au total, mais pas vos histoires d'amour habituelles qu'elles soient issues des collines d'Hollywood ou de la rive gauche de la Seine. Trois histoires d'amour uniques, émouvantes, dramatiques même. Mais trois histoires magnifiques, magiques.

Bref, Dolls, c'est bon mangez-en.

samedi 15 septembre 2007

Le Piège

Alors cet aprem, je pensais aller me balader dans le 4e puis éventuellement m'arrêter place de l'Hôtel de Ville s'il y avait un match intéressant (les matches de la Coupe du Monde de Rugby y sont diffusés (vu le peu d'intérêt que les medias non cablés y apportent, c'est pas une mauvaise idée)).

J'avais oublié un détail: la Techno Parade...

Et j'ai beau le retourner dans tous les sens, je ne comprends pas l'intérêt d'une telle chose.
Si ce n'est que quand on voit la plupart des participants, le vieil adage "le ridicule ne tue pas" est prouvé encore et encore...

Bref, passons...

Sinon ça n'a rien à voir, ce n'est même pas très intéressant, mais deux prix rigolos:
-Il y a quelques jours, je vais acheter quelques fruits et le tout me coûta 6,66 € Je ne pus m'empêcher de repenser à The Doom Generation, film trop méconnu et que je n'ai d'ailleurs plus revu depuis bien des années.
-Et puis il y a trois jours, je vais à la Fnac en m'interdisant d'y dépenser plus de 50 €... J'ai payé mes achats: 49.99 €... Pas mal non?

jeudi 13 septembre 2007

Un musée gratuit? Mais vous n'y pensez pas ma bonne dame!

Un petit article du Monde où il est question "d'experimenter la gratuité des musées".

Je vois pas trop ce qu'il y a à expérimenter, mais bon...
Puisque Sarkozy aime tant les US, il devrait se renseigner sur la Smithsonian, si je ne m'abuse, ses musées ne se portent pas trop mal.

Pour ceux qui ne connaissent pas la Smithsonian, c'est en gros, l'ensemble des musées nationaux des US, la majorité étant à DC et... ils sont tous gratuits... depuis toujours...

Imaginez le Louvre, Pompidou, le palais de Tokyo, la Villette, le Quai Branly, Chaillot et bien d'autres, gratuits.... 365 jours par an...

Mais en France on en est encore au stade "d'expérimenter"...
Sinon le choix des musées tests me laisse des plus dubitatifs:

Le musée d'archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye, celui de Cluny et le Musée Guimet à Paris, le Musée de la Renaissance à Ecouen, les musées Adrien-Dubouché à Limoges, Magnin à Dijon, du palais du Tau à Reims, le Musée Jacques-Cœur à Bourges et le château d'Oiron.

D'un côté des musées ou presque personne ne va sinon des gens qui s'intéressent vraiment au contenu (par rapport au touriste lambda), de l'autre des musées dans des trous paumés...

Alors déjà que l'idée même d'expérimentation de la chose est un peu ridicule quand même, je me demande en quoi les résultats vu le choix des musées seront parlants...

Et je finis par une citation de notre ministre de la culture:
"j'ai peur de l'idée de gratuité de la culture". "C'est lourd de conséquences, estime-t-elle. On ne peut pas lutter contre le piratage et lier le concept de gratuité et de culture."

Vu son background, je crains qu'elle n'ait aussi peur de l'idée de l'égalité entre tous les citoyens, ou bien de l'accès à l'éducation pour tous et ce genre de choses...

Connasse.

vendredi 7 septembre 2007

La Coupe du Monde de Rugby...

(je sens qu'on va y revenir plusieurs fois au cours des deux prochains mois)

Et donc, je regarde un match de rugby pour la première fois depuis que j'ai quitté le foyer familial (ça remonte à 1991 donc)...

Et maintenant je sais ce que ressentent les gens qui n'y connaissent rien en football américain quand ils tombent un match...

Mais je continue à penser que le rugby est objectivement plus bordélique (peut-être parce qu'il y a plus de monde sur le terrain)...

Allez promis, le jour de la finale, je promets que j'y comprendrai quelque chose.

dimanche 2 septembre 2007

Intermède Musical

Je me permets d'interrompre le déroulement normal de ce blog par un petit intermède musical (s'il vous faut une raison, disons que c'est pour célébrer la 100 entrée (la précédente), s'il ne vous en faut pas, tant mieux).

Musique Maestro!

samedi 1 septembre 2007

Anniversaires

Ce week-end c'est le dixième anniversaire de la mort de Diana.
Mais perso, je m'en fous un peu sinon que c'est pour moi irrémédiablement lié à la première fois que je suis allé à Washington DC.
Cette première soirée là-bas fut l'une des plus étranges de ma vie je crois.
J'y apprenais donc la mort de la princesse dans un Planet Hollywood (note pour ceux qui ne sont jamais allés à DC: ne pas sortir downtown le soir, il n'y a rien sinon un Planet Hollywood). Je fus presque le témoin d'un double meurtre (il se déroula quelques minutes avant que j'arrive sur les lieux (en l'occurence Union Station)) et je fus le témoin d'un certain nombre de "drug busts" et autres arrestations, en particulier une très spectaculaire sur une voie rapide ("comme dans les films" avec les voitures de police encerclant leur cible, officiers de police armes sorties et en joue et ce genre de choses), je ne parle même pas de l'étrange sensation de se retrouver dans Shaw de nuit (en voiture toutefois)...

Bref, une expérience très "intéressante".

samedi 25 août 2007

Summer Day

Aujourd’hui, 25 août 2007, anniversaire de la Libération de Paris, mais aussi premier jour de l’été à Paris (il parait qu’il y en a eu un ou deux avant ça, mais je devais pas être en ville ces jours-là), donc ce fut petite promenade rive gauche.
Si vous êtes curieux, voici le trajet en question (sous-forme de kmz pour Google Earth)

Et voici quelques photos :








Le Jardin Atlantique (au dessus de la Gare Montparnasse)




Place de Séoul




Le mémorial de Baudelaire au Cimetière du Montparnasse




Quelque part dans le cimetière.


A noter que je m'étais rendu dans le cimetière pour photographier le mémorial de Baudelaire, et qu'en route je tombai sur la tombe de Philippe Noiret. Il était mon acteur français préféré. C'est une sensation assez étrange que de tomber ainsi sur sa tombe (je n'appelerais pas ça une surprise, car même si je ne connaissais sa localisation exacte, je la savais dans ce cimetière et je l'avais à l'esprit en y entrant)




George Whitman lisant devant son échoppe.

mardi 21 août 2007

Un Geste Inexpliqué et Inexpliquable

Ce matin en lisant je ne sais plus quel blog (celui de Pierre Assouline je crois) je me disais qu'il y en avait marre de la rentrée littéraire que c'était chaque année le même cinéma absurde et que des Litteul (que je n'ai toujours pas lu, et que je ne lirai certainement pas avant la fin de la rédaction de ma thèse (à partir de maintenant et jusqu'à fin de cette rédaction tout livre lu et non directement lié à celle-ci ne dépassera pas les 200 pages, c'est restrictif, mais c'est comme ça)) il y en avait pas tous les ans, mais des Nothomb et des inanités de types Angot si, et que donc cette année, c'était réglé, la rentrée littéraire je l'ignorerai superbement (en plus j'ai ni le temps, ni le budget pour cette année)

Quelques heures plus tard, je sais pas ce qu'il s'est passé, un gest impulsif et totalement incontrôlé: j'ai acheté les Inrocks Special Rentrée Littéraire...

Les Inrocks....

Special Rentrée Littéraire....

Je ne comprends toujours pas ce qu'il m'a pris...

lundi 20 août 2007

Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi le silence?

Parce que ça:

Acardo, Alain (ed.) & Corcuff, Philippe (ed.): La Sociologie de Bourdieu : textes choisis et commentés
Barthes, Roland : L'Effet de Réel
Baudrillard, Jean : La Société de Consommation
Bégout, Bruce : La découverte du quotidien
Boisdeffre, Pierre de : Histoire de la littérature de langue française : des années 1930 aux années 1980
Bourdieu, Pierre : Ce que parler veut dire: l'économie des échanges linguistiques
Bourdieu, Pierre : Contre-feux : propos pour servir à la résistance contre l'invasion néo-libérale
Bourdieu, Pierre : Contre-feux 2 : pour un mouvement social européen
Bourdieu, Pierre : La Distinction : critique sociale du jugement
Bourdieu, Pierre : La Domination masculine
Bourdieu, Pierre : Les Règles de l'Art : genèse et structure du champ littéraire
Bourdieu, Pierre : Questions de Sociologie
Bourdieu, Pierre : Raisons Pratiques : sur la théorie de l'action
Bourdieu, Pierre : Sur la télévision, suivi de L'emprise du journalisme
Bourdieu, Pierre (ed. F. Poupeau & T. Discepolo) :Interventions, 1961-2001 : science sociale & action politique
Bourdieu, Pierre (entretien mené par Antoine Spire) : Si le monde social m'est supportable, c'est parce que je peux m'indigner
Brenner, Jacques : Mon histoire de la littérature française contemporaine
Certeau, Michel de : La Culture au Pluriel
Certeau, Michel de : L'Invention du Quotidien - 1. Arts de Faire
During, Simon : The Cultural Studies Reader
Forbes, Jill (& Kelly, Michael) : French cultural studies : an introduction
Genette, Gérard : Figures. I
Genette, Gérard : Figures. II
Genette, Gérard : Nouveau Discours du Récit
Genette, Gérard : Palimpsestes : la littérature au second degré
Genette, Gérard : Seuils
Genette, Gérard : Théorie des Genres
Gerbod, Françoise et Paul : Introduction à la vie littéraire du xxe siècle
Groupe Marcuse : De la misère humaine en milieu publicitaire : comment le monde se meurt de notre mode de vie
Highmore, Ben : Everyday life and cultural theory : an introduction.
Hollier, Denis : A New History of French Literature
Joly, Martine : L'image et son Interprétation
Kidd, William (& Reynolds, Syann) : Contemporary French cultural studies
Lamy, Jean-Claude : La comédie des livres (bibliographie analytique 21e siècle)
Lardellier, Pascal (dir.) : Violences médiatiques : contenus, dispositifs, effets
Lee, Martyn J : The consumer society reader
Lejeune, Philippe : Je est un autre : l'autobiographie, de la littérature aux médias
Lejeune, Philippe : l'Autobiographie en France
Lejeune, Philippe : Le Désir Biographique
Lejeune, Philippe : Le Pacte Autobiograhique
Lejeune, Philippe : Moi aussi
Lejeune, Philippe (dir. & Viollet, Catherine) : Genèses du Je : Manuscrits et Autobiograhie
Marks, John (& McCaffey, Enda) : French cultural debates
Mesnard, Philippe : La victime écran : la représentation humanitaire en question
Mirzoeff, Nicholas : An introduction to visual culture
Mirzoeff, Nicholas : The visual culture reader
Morris, Pam : Realism
Motte, Warren : Fables of the Novel: French Fiction since 1990
Motte, Warren : Playtexts : ludics in contemporary literature
Motte, Warren : Small worlds : minimalism in contemporary French literature
Motte, Warren (ed. & Gerald Prince) : Alteratives
Pinçon, Michel (& Pinçon-Charlot, Monique) : Sociologie de la Bourgeoisie
Poster, Marc : Cultural history and postmodernity : disciplinary readings and challenges
Poster, Marc : The information subject: essays.
Poster, Marc : The mode of information : poststructuralism and social context
Prince, Gerald : A Dictionary of Narratology
Prince, Gerald : Narrative as theme : studies in French fiction
Puech, Jean-Benoit (ed.), Malissard, Alain (ed.) : Vingt-cinq rencontres avec la littérature d'aujourd'hui : 1993-1998
Rimmon-Kenan, Shlomith : A glance beyond doubt : narration, representation, subjectivity
Rimmon-Kenan, Shlomith : Narrative fiction : contemporary poetics
Salado Régis (ed.), Coquio, Catherine (Ed.) : Barthes après Barthes : une actualité en questions : actes du colloque international de Pau, 22-24 novembre 1990
Sheringham, Michael : Everyday life : theories and practices from surrealism to the present
Storey, John : An introductory guide to cultural theory and popular culture
Storey, John : Cultural theory and popular culture : a reader
Storey, John : Inventing popular culture: from folklore to globalization
Stovall, Tyler Edward : The rise of the Paris red belt
Stovall, Tyler Edward (& Van den Abbeele, Georges) : French civilization and its discontents : nationalism, colonialism, race
Tisseron, Serge : Le bonheur dans l'image
Tisseron, Serge : Les bienfaits des images
Tisseron, Serge : L'intimité surexposée
Tisseron, Serge : Petites Mythologies d'Aujourd'hui
Todd, Christopher : A century of French best-sellers, 1890-1990
Todorov, Tzvetan : Les genres du discours
Wunenburger, Jean-Jacques : L'homme à l'âge de la télévision


Liste non exhaustive

lundi 16 juillet 2007

Tremblements de terre, Tsunamis et tempêtes

A propos du tremblement de terre qui a eu lieu aujourd'hui au Japon: "le tremblement de terre a provoqué des mini-tsunamis" (tiré de la dépêche AFP)

Marrant comment, dans le temps, les tsunamis qui vont avec tout tremblement de terre sous-marin n'étaient presque jamais mentionnés, et depuis le grand tsunami de je sais plus quand le mot apparait dans presque toutes les dépêches concernant un tremblement de terre...

Ah... on m'informe que c'est parce que le métier de journaliste ne sert pas à informer, mais à maintenir la population dans une peur permanente par tous les moyens possibles, et qu'avant un tsunami ça ne faisait pas peur au bon peuple français car ils ne savaient pas ce que c'était...
Au temps pour moi...

D'ailleurs après avoir lu les dépêches des trois grandes agences de presse (AFP, AP, Reuters), il est intéressant de voir que le mot "tsunami" n'est présent que dans celle de l'AFP.
Pourquoi?
C'est simple, loin de moi l'idée d'insinuer que les journalistes anglo-saxons ne servent pas à maintenir leur population dans la peur eux aussi (Fox News anyone?), mais c'est pas dans un pays où les tremblements de terre sur une côte, les ouragans sur l'autre et les tornades au milieu sont monnaies courantes que l'on fait peur avec des catastrophes naturelles...
En France par contre... N'oublions pas que nous parlons d'un pays qui 8 ans après parle encore d'une vague tempête (ridicule en force par rapport à un ouragan) comme de La Tempête...
(on va rigoler quand ce genre de phénomènes se reproduira de plus en plus au cours des années à venir, voire quand le premier ouragan touchera la France (car c'est possible))

dimanche 15 juillet 2007

Explosions in the sky and bikes in the streets.

Hier soir:




Aujourd'hui:
-Les système de vélos à péage dont il est question à Paris depuis quelque temps vient d'être activé. En théorie, c'est pour réduire le nombre de voitures en ville... mmmm... J'ai peur que M. Delanoë ne connaisse bien mal ses administrés (et les banlieusards). Le nombre de voitures ne diminuera pas dans Paris parce qu'il y a des vélos publics.
Qui les utilisera? Les gens qui utilisent déjà des vélos et qui en ont marre de se les faire voler en gros.
Mais pas les automobilistes.
Je rappelle que les automobilistes dans Paris se divisent en deux grands groupes.
-Les banlieusards qui travaillent dans Paris et qui vivent loin d'un métro ou d'un RER (ou pour qui il est plus pratique ou moins stressant de conduire (si j'étais banlieusard et devais prendre le RER tous les jours, j'opterai moi aussi pour la voiture).
-Les Parisiens aisés qui pensent qu'ils sont au-dessus de la populace et que les transports en commun c'est pas pour eux. Alors de gros vélos moches et lents, vous imaginez.

Non, la solution pour réduire le nombre de voitures dans Paris ne passe pas par des vélos (du moins pas dans un premier temps), mais pas une amélioration des transports en commun (genre plus de métros, et des métros moins insalubres (ligne 4 en été, ça vous dit quelque chose?) d'un côté, et démotiver les gens à prendre leurs voitures (le système Londres est assez intéressant par exemple, à condition de construire assez de parkings pas chers en dehors de la ville (et d'avoir des parkings très chers en ville)).

En tout cas, comptez pas sur moi pour conduire un vélo dans Paris en l'état actuel des choses (ai-je mentionné le côté suicidaire d'un tel acte, surtout quand par exemple la piste cyclable est sur la voie de bus?)


Sion pour en revenir au 14 juillet, je me suis un peu baladé dans Paris (plus précisemment dans le 8e) hier, juste après le défilé, et jamais je n'ai vu autant de voitures avec chauffeurs, de rues interdites au public sans laisser-passer et ce genre de choses. Pour un jour qui est censé célébrer la fin des privilèges et l'égalité de chaque citoyen, ça la fout un peu mal quand même...

lundi 2 juillet 2007

Death Proof !

Au vu de la programmation cinématographique actuelle, je n'ai eu d'autre choix que d'aller revoir Death Proof cet après-midi... (oui, bon, je mens, j'ai quand même un peu envie de voir Persepolis. Et Sill Life doit bien encore être programmé dans un ciné ou deux, mais à part ça, c'est la catastrophe généralisée)

Et bien, c'est encore meilleur la deuxième fois que la première...
C'est un truc que j'ai remarqué dans certains films (les Tarantinos, mais pas que)...

Au premier visionnage, le suspense court-circuite trop souvent l'appréciation réelle de pas mal de scènes en fait. Loin de moi l'idée de critiquer la présence de suspense dans un film (surtout que de nos jours, entre les héros dont on sait qu'ils vont s'en sortir et les clichés envahissant le gros de la production) arriver à créer un suspense réel est difficile au cinéma.
Mais l'ironie du sort c'est qu'une fois ce suspense présent, on est speedé à l'idée de ce qui pourrait ou pas arriver dans le plan ou la scène suivant et on n'apprécie pas autant qu'on le pourrait/devrait ce qui est en train de se passer à l'écran.

Je sais pas vous, mais moi, je suis comme ça...
Et donc certains films se doivent d'être visionnés plusieurs fois pour cette raison précise.

Et c'est le cas de Death Proof que j'avais beaucoup apprécié au premier visionnage, mais qui révèle son statut de chef d'oeuvre au deuxième...

vendredi 29 juin 2007

Je suis vivant...

Bizarre cette pulsion qui me pousse à poster une entrée alors que j'ai finalement pas grand chose à dire, mais je me dis que ça fait trop longtemps que j'ai pas posté.

Alors quelques pensées en vrac:

- Je me demande à quoi sert François Fillon. Je me pose aussi des questions sur la constitutionnalité d'un président qui fait le boulôt d'un premier ministre (mais dans le fond, je ne pense pas que cela pose problème). Le problème sera que d'habitude quand un premier ministre fait une grosse connerie, on le remplace; là, avec le président, je doute le voir démissionner après une grosse connerie... Il fera plutôt démissionner Fillon...

- En parlant de grosse connerie, merci à Jean-Louis Borloo pour sa gaffe ayant permis à la gauche d'avoir une plus grosse représentation qu'il y a deux mois alors qu'ils étaient au bord de la disparition à l'Assemblée.
D'un autre côté, je continue à penser que l'avenir de la Gauche passe par une dissolution du PS, ce qui serait certainement arrivé en cas de déculotté, mais là, il n'en est plus question, à la place, il sera question de guerres intestines pendant 5 ans et de nouvelle défaite en 2012.


- Paris Hilton est sortie de prison et elle nous annonce qu'elle a changé. Merci Paris, pour nous faire rire de la sorte. (je parle de Paris Hilton car c'est en général elle qui m'amène le plus de trafic sur ce blog... tiens je remets même son nom au cas où: Paris Hilton, voila)

- Joakim Noah sélectionné par les Chicago Bulls... J'aurais préféré qu'il aille à Orlando pour des raisons évidentes, mais au final, je m'en fiche un peu, j'ai jamais réussi à accrocher à la NBA. Une chose est sûre par contre, il va manquer aux Gators.

- J'aurais bien un truc à raconter, ce serait ma soirée de samedi soir dernier, mais il n'y a pas de quoi être fier et je la raconterai peut-être mais sous forme de fiction sur un autre support.
Je tiens toutefois à m'excuser auprès de la dénommée Marie (la scène s'est déroulée au bar La Pinte, rue Monsieur le Prince dans le 6e) même si je doute qu'elle lise un jour ces lignes, pour l'avoir plus ou moins ignorée alors que telle n'était pas mon intention, loin de là. Bien sûr, l'alcool est à blamer pour ce faux pas.

Voila, c'est tout pour aujourd'hui...

Ah si, j'oubliais: allez voir le blog de Fred Boot qu'il est bien.

samedi 9 juin 2007

Pas vu à la Télé...

... du moins pas à la télé française.



Etonnant non?

(surtout venant de quelqu'un qui affirme à qui veut bien l'entendre qu'il ne boit pas...)

vendredi 8 juin 2007

Be afraid, be very afraid (âmes sensibles s'abstenir)


Les deux sur la même photo, c'est vraiment trop dur...

lundi 4 juin 2007

Finally...

Paris Hilton est en prison...
Même s'il y a de grande chance qu'elle ne purge pas entièrement sa peine (comme c'est souvent le cas en Californie pour ce genre de peines), même si cette peine avait déjà été réduite de moitié avant même de débuter, même s'il même en taule, elle est dans le carré VIP...
Même si tout ça, ça fait quand même un bien fou...

En bonus, voici une petite video de Sarah Silverman aux MTV Movie Awards il y a quelques jours:



Je crois que le plus excellent, c'est pas tant la blague de Sarah (quoique la partie sur Lindsey Lohan est hilarante), mais la réaction du public (Jack le premier) et surtout de Paris..

mercredi 30 mai 2007

mercredi 23 mai 2007

Zeitgeist

La liste des chansons qui ont été jouées ce soir (un concert de près de trois heures):

United States
Today
Stand Inside Your Love
Orchid
Doomsday Clock
Home
Hummer
Starz
Tarantula
Bullet With Butterfly Wings
Gossamer
God and Country
33
Rocket
Winterlong
To Sheila
Glass and the Ghost Children
Cherub Rock
1979
Tonight, Tonight
Neverlost
That's the Way
Disarm
Zero
Untitled
Shame
Silverfuck
Annie Dog
Muzzle

Ce soir, seul dans mon appartement, à 300 mètres du Grand Rex, je pleure...
(je pleure pas pour de vrai, rassurez-vous)

jeudi 10 mai 2007

Repentez-vous !

-Dimanche soir dans son discours, Sarkozy dit (je cite de mémoire): "Il faut en finir avec la repentance ! Elle n'est que haine de soi !"
-Lundi matin, Sarkozy part à Malte, certainement pour se repentir d'avoir déjà fait une bourde diplomatique en oubliant de mentionner Malte dans la liste des pays qu'il souhaitait inclure dans on projet de pacte méditerranéen.
-Mercredi, il rentre plus tôt de ses vacances pour se repentir d'avoir fait passer le mauvais message avec l'histoire du jet privé et du yacht.
-Aujourd'hui, Sarkozy fait son premier acte de Président : il assiste aux cérémonies de repentance à propos de l'esclavage...

'nuff said....

mardi 8 mai 2007

No comment...

- Janvier 2007 : le candidat Sarkozy installe son QG de campagne rue d'Enghein, quartier populaire s'il en est (et y instaure une forme de loi martiale par la même occasion, chose dont les medias se sont bien gardé de mentionner, mais comme je l'ai fait plusieurs fois, je vais m'abstenir, là tout de suite)
- Tout au long de la campagne, le candidat Sarkozy se présente comme le nouveau candidat du peuple et des classes ouvrières.
- Le candidate Sarkozy enfonce le clou le 28 avril, alors que Ségolène Royal et François Bayrou débattent en déclarant : "Il y en a qui sont dans un grand hôtel à bavasser ensemble, moi, mon hôtel, c'est ici, sur le terrain" (en l'occurence, une usine) "Eux, ils discutent boutiques et partis, moi je suis au milieu des Français."

Une fois de plus je surestimais les Français en croyant qu'ils ne seraient pas dupes. Mais au vu du vote ouvrier, il semblerait que je me sois trompé.

Continuons la liste:

-dimanche 6 mai: premier acte du Président élu Sarkozy: aller dîner au Fouquet, puis y passer la nuit (il habite si loin)
-lundi 7 mai: deuxième acte du Président élu Sarkozy: s'envoler pour Malte à bord d'un jet privé pour aller passer quelques jours sur un yacht appartenant à je ne sais quel milliardaire.

... au milieu des Français.... proche des considérations du peuple....

A qui la faute ? (suite)

Hier, je faisais un petit laïus sur le problème de la gauche...

Aujourd'hui, celui de la droite...
Pendant ces deux trois (quatre?) dernières années, je n'ai cessé de me demander comment l'ascencion de Sarkozy fut-elle possible?

Cet article du Monde donne une réponse pas trop mauvaise en fait.
C'est la droite, et tous ces échecs et sa nullité de ces dernières qui l'a mis au pouvoir...

lundi 7 mai 2007

Gueule de bois ce matin.

Et du pire style, du style de celles où on s'est pas amusé la veille (pire, j'ai même pas bu hier soir), on peut appeler ça l'après 6 mai...

Je postais un commentaire sur un autre blog, et sans faire attention il est devenu si long qu'il a bien sa place en tant que post ici même...
Et ensuite, je vais essayer d'arrêter de parler de politique pendant quelque temps...

Or donc:

Hier soir j'ai passé ma soirée sur myspace et divers forums, essentiellement pour trouver des gens avec qui se serrer les coudes, chez moi, il y avait que ma coloc australienne, et après 15 ans de John Howard, elle est un peu habituée à ce genre de choses (perso, je devrais aussi l'être après avoir subi 5 ans de Bush. Faut croire que ça vous affeccte plus quand c'est votre propre pays ce genre de trucs), et en bas de chez moi, il y avait surtout des CRS et des Sarkozystes en goguette, puis plus personne quand ils sont partis à la Concorde.

Sinon je pense que le problème de la Gauche française, c'est qu'elle n'arrive pas à se débarrasser du marxisme, je sais que je me fais régulièrement traiter de salaud de traitre par les gauchistes pur souche quand je dis ça, mais que ça nous plaise ou non, l'ultra-libéralisme a gagné, il n'est plus question de vouloir l'empêcher. Ce que la gauche française semble encore pourtant vouloir faire, pire, semble croire pouvoir faire, il faudra m'expliquer comment. Les deux seules solutions que je vois, c'est soit d'isoler la France du reste du monde (après tout ça marche pour la Birmanie... hum, hum) soit que la France devienne la première puissance mondiale, et ça, même si beaucoup de Français ne l'ont toujours pas assimilé, ce n'est plus le cas depuis bien un siècle, voire plus.
Bref, quelles options nous restent-il ?
Que la gauche fasse comme dans le reste du monde occidental : qu'elle compose avec la donne dont elle dispose, pas celle qu'elle aimerait avoir...
Je pense que c'est à cette condition uniquement qu'elle pourra se relever. Sinon la France va à terme être condamnée à avoir un seul parti majeur, c'est déjà d'ailleurs un peu le cas.
Ca et pour sortir du cadre politique de parti, je pense qu'il faut aussi que les Français développent une façon locale et individuelle de concevoir la politique, pas seulement balancer un bout de papier dans une boite tous les deux ou trois ans selon les échéances et ensuite regarder les résultats à la télé... Mais ça c'est pas gagné, la structure de notre pays étant ce qu'elle est (ultra-centralisée et tout)...
Mais bon, faites pas attention, je dis ça parce que je suis un sale démocrate -dans le sens américain du terme- et dire qu'idéologiquement je me sens plutôt anarcho-trostkiste... Mais bon, les idéologies et la réalité, c'est pas toujours (jamais?) la même chose...

Ca c'était le problème de la gauche.
Le problème de la droite (gaulliste), c'est qu'ils ont été tellement cons et incapables ces 10 dernières années qu'ils ont permis à Sarkozy d'arriver à ces fins.

Le problème de la France, c'est qu'il y a assez de monde qui est assez con ou facho ou crédile pour voter pour un tel type.

dimanche 6 mai 2007

Une drôle d'impression de déjà vu...

Marrant (en fait pas du tout) comment ces dernières semaines n'ont cessé de me rappeler les mois de septembre et octobre 2000, où la progression de George Bush semblait inéxorable, et je ne comprenais pas.
Je ne comprenais pas comment ni pourquoi des gens pouvaient être attirés par cet homme jusqu'au point de vouloir en faire leur président quand tout me répugnait chez lui...
La suite on l'a connait.

Et maintenant, je me retrouve de nouveau dans cette situation où je suis de nouveau face à une partie non négligeable d'une population séduite au point de vouloir en faire leur président par un homme chez qui tout me répugne...
Et la suite, j'ai bien peur de la connaître pour l'avoir déjà vécue à quelques détails près...

Et quelque part, je me dis que les Américains avaient au moins l'excuse de ne pas "connaître" les conséquences de leur acte, dans le sens où le cas ne leur avait jamais été présenté dans l'histoire récente.
Mais que dire de ces Français qui s'apprêtent à commettre l'irréparable (ou même l’on déjà commis à l’heure où je tape ces lignes), alors qu’ils ont devant leurs yeux les exemples récents de Bush, d’Aznar, de Berlusconi. Je ne parle même pas des exemples historiques de tous ces hommes au mieux veules, au pire maléfiques qui ont réussi à se faire élire de la sorte.


Le pire dans tout ça (moui, en fait, j’ai bien peur que ce ne soit pas le pire), c’est qu’il est certain que Sarkozy va diviser les Français de manière drastique et durable, comme Bush l’a fait avec les Américains.

samedi 5 mai 2007

"Oui, mais le programme de Ségolène Royal est faible, voire nul."

Voila en gros l’argument principal de ceux qui ne l’aiment pas et qui votent Sarkozy.
Et je dois avouer qu’ils n’ont pas totalement tort.
Le truc c’est que de deux maux, il est logique d’en choisir le moindre non ?
Et donc de voter Royal demain.

Car ce que les supporters de Sarkozy ne veulent pas réaliser, c’est que le problème de Sarkozy c’est pas son programme.
D’ailleurs, quand est-ce que les gens réaliseront que le programme c’est secondaire dans une élection présidentielle ? Ah, on m’informe que jamais, que je perds mon temps avec ça… Tant pis…
Je disais donc, le programme de Sarkozy n’est pas le problème en soi. Certes, on pourrait le disséquer et le discuter, mais là n’est pas le propos.
Le propos c’est que quelque soit son programme, même s’il était parfait (yeah right), le problème et la raison pour laquelle il ne faut pas que Sarkozy soit président reste inchangée.
Car le problème, c’est lui. L’individu même.
La France s’apprête à mettre à sa tête un homme obsédé par le pouvoir, un homme qui a tout fait pour l’obtenir (c’est plus ou moins le cas de tous les présidents, je sais, mais dans son cas, ça prend des proportions gargantuesques) et un homme qui fera certainement tout pour le garder.
Un homme violent, un homme hargneux.
Un homme qui ne supporter pas qu’on le critique, qui a déjà un contrôle impressionnant sur les médias, et qui ne fera qu’augmenter quand il sera à l’Elysée. Le journalisme est mourant depuis quelques années, il va l’achever en bonne et due forme (normal, c’est lui qui a déjà provoqué les principales blessures ces derniers temps). La liberté de la presse et un vrai journalisme d’investigation sont aujourd’hui plus que jamais nécessaires en France. Et aujourd’hui, plus que jamais, ils sont menacés
Un homme qui ne travaille que pour ses intérêts et ceux des siens.
Un Président c’est un homme qui dirige tous les Français.
Nous nous apprêtons, pour la première fois depuis que la France est une démocratie, à avoir un homme à sa tête détesté, haï par un partie non négligeable de la population. Que va-t-il se passer ?
Rien de bien positif. Plus que toute autre chose, c’est le tissu social de la France, déjà bien mis à mal ces dernières années qui va encore être un peu plus endommagé, peut-être même jusqu’au point de non-retour. Les émeutes de novembre 2005 ne seront que de vulgaires escarmouches (ce que de toutes façons elles sont) comparé à ce qui va très certainement arriver.
Un Président se doit de rassembler. Il ne fera que diviser encore plus.

Diviser aussi quand il ostracise des membres de la population comme il le fait si couramment (jamais je ne pensais réentendre un jour des conneries de type « les chômeurs sont des fainéants », encore moins issues de la bouche d’un futur président).
Dois-je ici parler de ses propos eugénistes ? De sa xénophobie à peine cachée ? De son nationalisme malsain ?
Je ne préfère pas. Si ce n’est pour suspecter leurs sources psychologiques, voire psychiatriques. Certes, nous sommes tous les produits (entre autres, bien sûr) des traumatismes de notre petite enfance, il n’est en rien différent. Sauf qu’il est des traumas plus forts et avec plus de conséquences que d’autres, certains ne nous permettant pas d’occuper certaines positions. Mais je ne suis pas psychiatre.

Et que dire du problème le plus important aujourd’hui ? Je veux parler des bouleversements climatiques.
Travailler plus pour gagner plus, c’est bien ça ?
Mais cela implique aussi polluer plus, aggraver encore plus la situation. Ça il se garde bien de le préciser et les Français séduits par la formule, se gardent bien de réfléchir plus en avant.
Que leur faudra-t-il pour qu’ils réalisent enfin ?
Un ouragan en France ?
Peut-être alors n’aurons-nous pas besoin d’attendre très longtemps, surtout si la saison des cyclones de cette année est aussi active qu’annoncée.


Apparemment, plus de la moitié de la France votante est prête à vouloir cet homme aux commandes de ce pays dans deux jours. Et cela me dépasse.

jeudi 3 mai 2007

Le Débat ?

Non pas vraiment, mais Sarkozy quand même...

En fait, depuis plusieurs jours, j'ai des trucs divers et variés à dire, mais n'ai pas le temps de bien les rédiger et structurer, donc je les balance comme elles viennent.

Je commence par la rhétorique de Sarkozy du "moi, je fais ce que je dis, je dis ce que je fais."
Et par rapport à ceci, j'hallucine quant au fait que personne ne le remette en cause.
Ces paroles c'est du vent (il n'y a qu'à voir son véritable bilan de ces cinq dernières années, ça aussi, personne n'en parle ni ne le contredit dessus), ce qu'il fait c'est dire qu'il va faire un truc, et ensuite, il dit "voila, je l'ai fait" alors qu'il n'en est rien.
Et tout le monde de dire "ah ben oui, il l'a fait. Même si on l'aime pas, on se doit de reconnaitre qu'au moins il fait ce qu'il dit"...

Ceci est une des plus grosses fumisteries de ces dernières années (du niveau de "nous sommes en train de gagner la guerre en Iraq" de qui vous savez), et pourtant tout le monde (en particulier la presse, et ses concurrents politiques) le laisse dire, voire pire, avale ses couleuvres sans sourciller...

Ca me dépasse.

mardi 1 mai 2007

Une Campagne Exceptionnelle

Tout le monde, enfin, surtout les journalistes, s'accordent à dire que nous vivons une campagne présidentielle exceptionnelle, voire historique :

- Un record de participation.
- La première fois qu'une femme va au second tour.
- La baisse de Le Pen.
- L'apparition du vrai centre.
et j'en oublie certainement...

Et pourtant... Et pourtant comme 6 fois (sur 8) au cours de la Ve République, il n'y aura rien d'exceptionnel, ce sera la droite qui gagnera...

mardi 24 avril 2007

Elections, piège à....

Les choses changent vite parfois...


En 2002, environ 5,5 millions de Français votaient pour un fasciste, et ce fut un drame national...
En 2007, le vote fasciste est d'un peu plus de 16 millions, et bien peu nombreux sont ceux qui s'en émeuvent...


Etonnant non...



En tout cas, ma motivation pour quitter de nouveau le pays est remontée au maximum...



Mais bon essayons de finir ce post avec un peu de légèreté :




Vu dans les rues de Paris:

Pour ces élections, déciderez-vous de faire barrage à Giscard?






Ou bien pensez-vous qu'il faut à la tête de notre pays un "homme de parole"?


(quelle bonne blague celle-là.... Chirac président.... ah ! ah ! ah !)

Je n'ai pas encore mis la main sur celles de Giscard et de Mitterrand, mais je ne désespère pas le faire avant la fin de toute cette histoire (et la fermeture de ce blog, décidée par le tout nouveau Ministère de l'Information)

mercredi 11 avril 2007

La malédiction des Smashing Pumpkins - le retour...

Les Smashing Pumpkins sont certainement mon groupe préféré (plus ou moins ex-aequo avec Radiohead), mais je ne les ai jamais vu jouer en concert.
Je suis atteint d'une sorte de malédictoon les concernant.
De 1993 à 1998, quand ils faisaient des tournées mondiales, ils n'avaient en général qu'une date à Paris, et je vivais trop loin à l'époque pour m'y rendre.
Puis je suis parti aux US.
Et c'est là que c'est presque amusant. Pendant les 3 années suivantes, chaque fois qu'ils ont joué en France (et ils ont même joué à Toulouse, imaginez un peu) j'étais aux US, mais à chaque fois qu'ils jouaient aux US, j'étais en vacances en France...

Puis ils se sont séparés, c'était fini (quoique j'ai découvert les Pixies et Jane's Addiction après leur séparation et pourtant je les ai vu jouer, donc sait-on jamais)...

Et effectivement, ils se reforment cette année... Et évènement exceptionnel, ils jouent leur premier concert au Grand Rex.... à 150 mètres de chez moi !!!!
C'était obligé, ce coup-ci j'allais enfin les voir et quel concert... Le premier depuis leur reformation...

Les tickets étaient mis en vente en ligne ce matin vers 10 heures.
J'étais prêt.
Sauf que pas moyen de se connecter.... Le site est saturé... Je reessaie, une fois, deux fois, dix fois... Pas moyen de se connecter...
Et finalement, j'y arrive... Enfin....
Au bout d'une heure...
Et j'apprends que le concert est complet...
Complet en une heure !!!!!

La malédiction a encore frappé...

(le pire étant les connards qui ont acheté des tickets pour les revendre immédiatement sur ebay et dont les enchères s'élevaient déjà à plusieurs centaines d'Euros quelques heures après, dégoûté)

Espérons maintenant, que vu ma propension à croiser des célébrités dans la rue, je vais les croiser en visite dans le quartier et sympathiser et tout ça.... yeah right....)

samedi 7 avril 2007

"Je vais te casser la gueule, sale connard!"

Devinez par qui ces propos ont été prononcés ?
Si vous avez pensé à Joe Dalton (merci à Jamel Debbouze pour celui-là) vous avez gagné.
Oui ces propos proviennent bien de Sarkozy le petit, et il s'adressait à Azouz Begag en réaction au fait que ce dernier l'ai critiqué publiquement.
Charmant.
Et cet homme va être notre futur président.
Plus j'y pense, plus je crois que je vais perdre tout respect pour toute personne votant pour lui dans 15 jours...

Sinon détail amusant, depuis qu'il n'est plus ministre de l'intérieur et qu'il a été remplacé par un chiraquien, il y a beaucoup moins de flics dans le quartier. Etonnant non ?

Par contre, il faudrait que les bobos qui manifestent tous les samedis vers midi portant des masques du nabot colérique comprennent que les seules personnes qu'ils font chier, c'est les riverains. Pas une fois ils n'ont réussi à s'approcher du quartier général (il faudra qu'il prennent des cours d'infiltration urbaine), mais par contre, en plus d'être ridicules, ils ont la fâcheuse tendance à attirer les hommes en bleu (ceux avec des matraques), ce qui ne fait jamais très plaisir.


Sinon voici une copie de l'article du monde à propos de l'attaque de Sarkozy contre Begag :

Quand M. Sarkozy menaçait M. Begag : "Je vais te casser la gueule, sale connard !"
Raphaëlle Bacqué - LE MONDE 07.04.07 12h23

Dans son livre Un mouton dans la baignoire (Fayard) à paraître le 13 avril, l'ancien ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances Azouz Begag, qui a démissionné du gouvernement jeudi 5 avril, revient sur sa mésentente avec Nicolas Sarkozy. Le conflit avec celui qui est alors ministre de l'intérieur naît d'abord de l'emploi par ce dernier du mot "racaille" et s'amplifie avec les violences dans les banlieues en novembre 2005. Extraits :

"En pleine tempête, on m'a organisé un rendez-vous en tête à tête place Beauvau avec Sarko. Il me reçoit dans son bureau, avec des sourires enrobés de mots doux et m'invite à m'asseoir près de la cheminée, au coin du feu. (...) Il me fixe droit dans les yeux : "Pourquoi tu m'attaques, Azouz ? Moi, je ne t'ai pas attaqué, jamais. Je n'ai même pas réagi à tes propos, tu as vu ?" (...) Il ment. Prétend qu'il n'a pas répondu à mes attaques, mais en fait les ripostes dans la presse se multiplient, orchestrées par ses proches. Ils font de moi l'Arabe ministre qui défend ses frères arabes des banlieues au lieu de défendre les citoyens contre la "racaille" qui infecte la vie des bons Français. (...) Au passage, je lui glisse que mon grand-père est mort en 1918 dans le 23e régiment de tirailleurs algériens dans la Somme. Qui est le plus français de nous deux ? "C'est toi", il reconnaît. Il dit qu'il est hongrois. Puis il me montre son désir de résoudre au plus vite notre mésentente : "Alors, qu'est-ce qu'on fait ?" (...) Sans vergogne, il me propose le prochain mercredi, jour du conseil, de venir le rejoindre place Beauvau et d'aller ensemble, à pied, à l'Elysée sous l'oeil des caméras. Je suis stupéfait. L'homme me prend pour un bouffon ! (...) Il propose alors que nous allions ensemble dans un quartier de banlieue. Je dis : "Oui, mais sans caméra". Je souligne que ce sont les médias qui enveniment les situations, qu'il ne faut donc pas se rendre avec eux dans les quartiers. Il dit que cela ne sert à rien de sortir sans le faire savoir."
Un jour, M. Begag interpellé sur le projet de loi sur l'immigration, croit faire un bon mot en rétorquant : "Je ne m'appelle pas Azouz Sarkozy." Fureur du ministre de l'intérieur qui appelle M. Begag, alors dans le train, qui en fait le récit suivant : ""Tu es un connard ! Un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom... Tu te fous de mon physique aussi, je vais te casser ta gueule, salaud ! Connard !" Je suis cloué à mon téléphone (...) Le ministre de l'intérieur m'a conseillé dans une ultime menace de ne jamais plus lui serrer la main, sinon il allait m'en cuire, "sale connard" que je suis. Je ne sais combien de fois il a projeté ces mots contre mes tympans. Je ne pardonnerai pas."

mardi 3 avril 2007

Qui ?

Qui est la meilleure équipe de l'histoire du basket universitaire ? (on serait tenté de dire de "l'histoire du basket" tout court, mais il y eut la dream team 1992 qui est un peu meilleure)





C'est eux!



Qui d'autre ?

lundi 2 avril 2007

Trucs Divers

Bon déjà, l'actualité du week-end (du mois même... à non, il paraîtrait qu'à la fin du mois, il y a un truc plus important en France... perso, je pense que ça se discute).
Donc, je disais, l'actualité du week-end, c'est :
Samedi soir : Florida bat UCLA 76-66 en demi-finale du championnat NCAA de basket-ball.
Ce soir, Florida joue contre Ohio State pour la finale.
En espérant que ce soit un remake de la finale de football (américain).
D'ailleurs, je me demande si c'est la première fois que les deux équipes s'affrontant en finale sont les mêmes en basket-ball et en football.

Ensuite, je crois qu'il reste un journaliste en France. Je veux parler de Jean-Michel Aphatie. J'espère qu'il y en a d'autres, mais je trouve pas vraiment...

D'ailleurs, il y a quelques jours, il rappelait quelque chose que beaucoup de Français semblent oublier (voire n'ont jamais su), c'est à propos de la montée du FN.
La montée du FN elle date du milieu des années 80, pas de 2002.

Petit rappel :
Nombre de votants pour Le Pen en 1995 : 4 570 838
Nombre de votants pour Le Pen en 2002 (au 1er tour) : 4 804 713

Comme vous le voyez, c'est ridicule comme différence.
Mais alors, pourquoi il est allé au second tour ?

C'est simple :
Tout d'abord :
Nombre de votants pour Jospin en 1995 (au 1er tour) : 7 097 786
Nombre de votants pour Jospin en 2002 : 4 610 113

Baisse du nombre de votants à mettre -entre autres- sur le dos de la multiplicité des candidats (en particulier ceux plus ou moins affiliés PS). Chose qui fait bien chier les "petits candidats" et ils font d'ailleurs preuve d'une terrible mauvaise foi à ce propos.

Sinon j'avais un autre truc à dire, mais je viens de l'oublier (ça c'est très constructif comme phrase)....

mercredi 28 mars 2007

Autofiction

Hier je suis allé au salon du livre. J'avoue avoir l'impression d'y avoir un peu perdu mon temps cette année. L'an dernier, c'était tout nouveau tout beau, et j'avais pu ainsi rencontrer Vincent Ravalec, un des auteurs de ma thèse (qui doit d'ailleurs se demander ce que je deviens, ne l'ayant jamais recontacté pour ce fameux entretien que j'ai besoin de faire avec lui. Il doit m'avoir oublié en fait) et il est vrai que cette année, j'avais trop rien à y faire non plus (sauf vendredi soir pour mettre le grappin sur Tonino Benacquista, mais vendredi, je pouvais pas), j'y suis surtout allé histoire de.

Compte-rendu comme ça me vient :

-C'est quand même plein de bonnasses le salon du livre de quoi vous motiver à écrire et/ou travailler dans l'édition (cette thèse finalement, il y a plein de raisons pour que je la termine).
- Enki B. faisait une mini-conférence qui semblait bien intéressante, mais la très petite salle était pleine et son micro pas puissant du tout.
- Léo H. boycotte toujours le salon, je me demande d'ailleurs ce qu'il devient.
- J'ai loupé Fabrice C. qui m'avait donné un très vague rendez-vous.
- Amélie N. est toujours la grosse star du salon du livre (on juge ça à la longueur de la queue pour les dédicaces), à côté d'elle la petite Max M. se sentait bien seule (j'ai eu un moment envie d'aller lui tenir compagnie, mais j'avais trop rien à lui dire (en fait c'est vrai, les auteurs, à part ceux de ma thèse, j'ai trop rien à leur dire si je les rencontre en tant qu'auteurs (quand j'avais sympathisé avec Marie N., ça c'est surtout fait parce qu'on a parlé d'autre chose que de littérature)), encore moins parce que j'ai pas lu son bouquin.
- Et puisqu'on parle de tenir compagnie à des auteur(e)s, j'ai raté une occasion en or, je crois... ou pas... Car je crois que j'ai une touche avec une auteur un peu connue mais pas trop... Ou bien je me fais un film... Le fait est qu'alors que je feuilletais un bouquin au stand de son éditeur, je sentis soudain un regard posé sur moi... L'auteur un peu connue mais pas trop était en train de me mater entre deux dédicaces... Flatteur... Surtout que je la trouve des plus attirantes.
J'ai continué mon chemin, mais un peu plus tard, alors que je repassais par hasard devant son stand, et jetant un vague coup d'œil dans sa direction, nos regards se croisèrent de nouveau de façon plus soutenue (alors qu'elle était en pleine "conversation" avec une fan)....
Il fallait que je fasse quelque chose, je ne pouvais pas laisser passer une telle opportunité, mais cf ma réflexion précédent : "de quoi lui parler?" J'ai pas non plus lu un seul de ses bouquins, j'étais même même pas sûr d'avoir envie de le faire (en fait j'avoue revenir à l'instant de la librairie avec son premier et son dernier en poche), et tout sujet de conversation autre aurait semblé incongru et prometteur de ridicule dans de telles circonstances... J'ai donc un peu tergiversé, en ai profité pour remarquer qu'Yves L. avait quand même une tête assez grosse et que la queue pour le bouquin de/sur(?) l'Abbé Pierre est bien longue, et de voir que Vincent Ravalec était présent hier soir aussi. Finalement, je pris mon courage à deux mains, et me suis dirigé de nouveau vers l'auteur un peu connue mais pas trop et préparais quelques phrases pour démarrer la conversation, phrases dont je n'étais pas trop fier, mai je trouvais pas mieux, et de toutes façons si le courant passait ça n'aurait plus d'importance, s'il ne passait pas, non plus.
Et alors que je n'étais plus qu'à quelques mètres, son ex très connu sortit de nulle part et engagea la conversation avec elle, conversation qui semblait être plus que juste une formalité de politesse. Avait-il l'intention de la reconquérir ? Sont-ils restés bons amis ? Le fait est qu'il n'y avait plus aucun moyen de l'aborder, toutes mes chances sombraient dans le néant. Je me retrouvais presque instantanément rival de son ex très connu.
Me reste plus qu'à l'intégrer dans ma thèse (mais ses écrits ont-ils un quelconque rapport avec celle-ci ?) pour vraiment la rencontrer ce coup-ci.
Mais bon en même temps, je suis pas sûr que nos personnalités soient vraiment compatibles...

mardi 20 mars 2007

La Campagne est Lancée...

Ca y est, la campagne officielle est lancée... Juste au moment où tout ce tintamarre médiatico-politique commence un peu à me lasser en fait...

Et puis maintenant, on est obligé de parler de tous les candidats à parts égales... Quoi ? Ah, on m'informe que cette règle ne s'applique qu'aux medias audio-visuels de masse, et que mon blog n'y est pas soumis...
Pas grave, désormais et jusqu'au 22 avril, je parlerai de tous les candidats ou d'aucun... (on verra si je tiendrai jusqu'au 22 avril à ce petit jeu un peu ridicule quand même).

En parlant de ridicule, je me dois de retranscrire ici une conversation que j'ai eu avec une de mes étudiantes chinoises aujourd'hui et qui résume assez ce que je pense du système de désignation des candidats en France :

-Moi : Alors donc, il y a 12 candidats cette année...
-Elle : Quoi? Il y en a 12?! Je croyais qu'il n'y en avait que 3...
-Moi : Non, non, il y en a que 3 qui ont une chance d'être élu, mais en tout, il y en a 12...
-Elle : Mais alors, ils servent à quoi les 9 autres ?

J'aurais pas dit mieux.
Mais je m'étendrai plus en détails sur ce que je pense de la chose une autre fois, tout d'abord mon passage en revue des candidats (marrant, ça me fait passer à quand je passe les équipes NFL en revue en début de saison et que j'essaie de voir qui va aller au Super Bowl et ce genre de choses) :

Alors...

- Olivier Besancenot : Bizarre, je n'arrive pas à ne pas avoir de sympathie pour lui. Peut-être parce que du lot, il me semble le plus sincère, et qu'il base son argumentation sur de vrais raisonnements et qu'il fait surtout appel à la raison et pas aux sentiments et à l'esbrouffe comme pas mal d'autres. Mais malgré cela, je ne comprends pas qu'il ne comprenne pas les limites de son raisonnement. Car pour transformer l'économie et la société de la façon qu'il souhaiterait (et dans l'absolu, je ne serais pas contre), il faudrait pour que cela ait la moindre chance de fonctionner que :
1. Soit la France se coupe du reste du monde et vive en complète autarcie.
2. Soit la France fait un coup d'Etat mondial et devient la première puissance dans tous les domaines et impose cette façon de fonctionner au monde entier.
(ceci est d'ailleurs valable pour beaucoup d'idées politiques de nos jours)
Nous voyons donc de suite les limites de la chose.
Car dans tous les autres cas de figure, tout changement de fonctionnement de la société se heurtera à la dure réalité du fait que ce n'est plus au niveau national que se décide ce genre de choses.

- José Bové : Je ne comprends pas ce qu'il vient faire là. Ou au contraire, je le comprends un peu trop bien, il veut se servir des élections comme d'une plateforme pour discuter de ses conviction et idées. C'est mon problème avec les petits candidats de son genre. Une élection présidentielle ne devrait pas servir à ça, c'est une honte que d'une part les lieux servant à ça (l'Assemblée Nationale par exemple) empêchent -de part leur système de sélection de ses membres- l'entrée à toute personne ne faisant pas partie des grands partis, et d'autre part, le système de candidature (les parrainages, tout ça) permettent à des candidats n'ayant même pas l'envie d'être présidents puissent quand même se présenter. Une élection présidentielle sert à choisir un président pas à débattre de tout et de rien.
Sinon autre chose me travaille. Je croyais que pour être Président(iable?) il fallait avoir un casier judiciaire relativement vierge (en tout cas vierge de toute incarcération). Apparemment la présence de Bové prouve le contraire.

- Marie George Buffet : Je n'arrive même plus à avoir pitié pour le Parti Communiste. Les premières années après la chute du bloc soviétique, je les regardais encore avec un peu d'amusement -de tendresse presque- quand ils se débattaient et se trouvaient des excuses du genre "oui, mais nous on voulait pas ça, on était pas ça" (sauf que George Marchais et ses proches étaient presque plus staliniens que Staline, mais bon passons), puis cherchaient une raison valable pour continuer à exister. Mais là, les années ont passé, la raison pour continuer à exister, ils ne l'ont jamais trouvée, et pourtant ils existent toujours... Mettons ça sur le compte de la nostalgie, et du poids de l'histoire qui fait qu'en France on ne se débarrasse pas des vieux monuments décrépis aussi facilement que cela. Espérons que leur score à ces élections leur fera comprendre qu'il est l'heure de partir.

- Philippe de Villiers : Cet homme m'intrigue. Il a fait un score ridicule il y a 5 ans, il va faire encore plus ridicule cette année, mais pourtant il continue à se prendre pour un grand candidat (certainement sous prétexte qu'il fut un jour membre du RPR et pote avec Pasqua). J'ai jamais trop compris à quoi il servait dans le paysage politique français, ni même qui pouvait bien vouloir voter pour lui. Par contre, je trouve amusant -presque attendrissant d'une façon un peu tordue- comment il a complètement radicalisé son propos ces derniers temps dans l'espoir d'occuper bientôt la place prochainement laissée vacante par Le Pen de Grand Méchant Loup de la politique française. Mais là où Le Pen a toujours été très fort pour faire peur aux bons citoyens français, De Villiers, lui fait rire, au mieux...

- Arlette Laguiller : Mais pourquoi donc se présente-t-elle encore et encore ? D'un côté on lui pardonne parce qu'elle fait pratiquement partie des meubles maintenant, mais de l'autre je commence à me poser de sacrées questions sur Lutte Ouvrière. Elle qui dénonce le patronnat de tous les mots, je commence à me dire qu'elle doit être un sacré patron impitoyable au sein de LO pour être indéboulonnable de la sorte. Ca, ou alors, elle est la seule et unique membre du parti. Après tout c'est vrai, vous en connaissez d'autres vous des membres de Lutte Ouvrière?

- Jean-Marie Le Pen : C'est son baroud d'honneur cette année, et à mon avis il doit être sacrément vexé que les médias s'intéressent si peu à lui. Au point que depuis quelques jours, il nous ressort des propos chocs comme dans le temps. Quelque part, une fois qu'il aura pris sa retraite, il va presque ma manquer. Un croquemitaine de la sorte, c'est une perle rare... Ceux qui me décoivent par rapport à lui, c'est les Français en fait. Ceux qui votent pour lui, il va sans dire. Mais aussi les autres, ceux à qui il fait peur. C'est pas parce qu'on est un gros porc borgne, baveux, et grognant voire aboyant très fort qu'on est forcément dangereux. Pas une fois, il n'a été proche d'une quelconque forme de pouvoir national dans sa carrière, et pourtant ça fait plus de 20 ans que les Français parlent de lui comme s'il était au portes de l'Elysée. Même en 2002, il n'a jamais été aux portes de l'Elysée, et la fameuse progression du FN, c'est beaucoup de poudre aux yeux, son électorat est plutôt stable depuis de années (regardez les chiffres officiels des votes... les chiffres, pas les pourcentages).
Sinon pour la petite histoire, je suis en train de (re)lire Mythologies de Roland Barthes (le "re" est entre parenthèses car je n'avais pas tout lu la première fois) et savez-vous que Le Pen y est brièvement mentionné dans l'article sur Poujade. Je le savais poujadiste dans sa jeunesse (est-ce vraiment une surprise?), mais je ne l'imaginais pas connu à la fin des années 50 au point que Barthes le mentionne dans son bouquin.

- Frédéric Nihous : Lui aussi, qu'est-ce qu'il fout là ? Allez monsieur, faut pas rester là, vous avez certainement mieux à faire, faut rentrer chez vous maintenant...

- Gérard Schivardi : C'est qui ? (j'ai dit que j'allais parler de tous les candidats, pas que j'allais écrire des choses édifiantes sur chacun)

- Dominique Voynet : Les Verts ont passé un cap du ridicule irréparable ces dernières années, et si dans les années 90, leur importance est allée en augmentant quand la population a commencé à comprendre qu'il y avait un problème avec la planète, la population a vite compris qu'ils n'étaient pas la solution à brasser du vent d'un côté et à s'entredéchirer aussi stupidement de l'autre.

Et il reste nos trois stars du moment, celui ou celle qui un jour sera notre nouveau chef...

- Nicolas Sarkozy : Que n'ai-je déjà dit sur lui ? Mmmm... A la réflexion, il y a encore pas mal de trucs que je n'ai pas dits sur lui. Mais il me reste un mois pour les dire.
En vrac : C'est un neo-con (neo-conservateur), et là tout devrait être dit, les gens devraient faire le rapprochement avec Bush et consorts et le fuir comme la peste... Mais non, il reste en tête des sondages, et là je me dois de faire un constat : les Français sont soit cons, soit masos, soit ils aiment les neo-cons.... Bref, c'est reluisant dans aucun des cas.
Quelque part, l'engouement dont il bénéficie aujourd'hui me fait penser à celui dont bénéficiait Bush avant toute cette triste histoire (qu'il soit élu et tout ce qui a suivi). Une partie de son électorat le suivait plus ou moins aveuglément par fidélité au parti, une partie le suivait parce qu'ils aimaient vraiment son idéologie et sa personnalité aussi nauséabondes l'une que l'autre, et finalement une autre partie (celle qui a fait la différence) s'était laissé séduire pour les mauvaises raisons.
Et je vois la même chose avec l'électorat potentiel de Sarkozy.
Et donc je m'adresse aux fidèles du parti et à ceux séduits pour de mauvaises raison (les nauséabonds je les laisse de côté ou alors je leur conseille de préférer l'original et de voter Le Pen) : Sarkozy n'est pas un vrai représentant de l'UMP en ça qu'il n'a rien de gaulliste. De plus arrêtez de croire qu'il "fait des choses" (combien de fois ai-je entendu "Sarko, lui au moins, il agit"?). Sarkozy ne fait rien sinon que de faire déplacer des centaines de journalistes à chaque fois qu'il éternue pour faire croire qu'il fait quoique ce soit.
Le seul truc qu'il fait, c'est des choses honteuses, comme expulser des gens hors de France.
Pour le reste, c'est de la rhétorique à deux balles, tellement bidon que je suis effaré par le fait que des gens puissent tomber dans le panneau:
-La criminalité augmente ? Selon lui oui, donc on a besoin de lui pour la faire baisser... Sauf que si on regarde les chiffres, ils se contredisent pas mal selon les sources, et surtout, qui est au Ministère de l'Intérieur de près ou de loin depuis 5 ans ? Lui non ? Donc si la criminalité augmente, c'est quand même surtout parce quil n'a pas fait son boulôt.
-Il incarne la rupture. La rupture avec quoi? Avec un gouvernement dans lequel il est présent et très actif depuis 5 ans? Drôle de rupture.
Et puis revoyez un peu vos livres d'histoires, un Sarkozy (autoritaire, faisant de grandes promesses bien populistes, contrôlant les médias, et aux aspirations liberticides) on en a déjà eu un dans le passé. Louis Napoléon Bonaparte qu'il s'appelait. Et on dit souvent que l'histoire se répète mais c'est terriblement vrai quand on regarde le parcours des deux hommes. S'il venait à être élu, je ne vois pas pourquoi Sarkozy cesserait de suivre la voie de son prédecesseur (peut-être pas au point de s'autoproclamer empereur, je le concède), il n'a aucune raison de le faire...
Plus sur tout ça très bientôt...
Mais bon, Sarkozy a au moins un bon côté. C'est quand même lui qui me fera reprendre le chemin des urnes, et je crois comprendre que je ne suis pas le seul dans ce cas.

- Ségolène Royal : Rien à faire, je n'arrive pas à l'aimer, ni même à l'apprécier... Ni même rien du tout... Dommage, je n'étais pas contre avoir une femme président. Mais par pitié, pas elle....
Il nous faudra attendre Hillary de l'autre côté de l'Atlantique. Quoique même là, Barack Obama me séduit de plus en plus, et si jamais Hillary est élue (et mon Dieu que je souhaiterais voir les Clintons retourner à la Maison Blanche), je ne sais pas si se sera une bonne chose pour le pays, en sachant que les Républicains le vivraient si mal de voir Bill retourner à Washington (même si c'est sans fonction officielle) qu'ils seront certainement prêts à faire pire que le MonicaGate...
Mais revenons à nos moutons. Ségolène Royal... Non, j'y arrive pas désolé...
Et puis même au delà de sa personnalité, je commence à penser de plus en plus que le Parti Socialiste et la "gauche traditionnelle française" sont devenus désuets et ont perdu leur raison d'être dans leur forme actuelle.

-François Bayrou : Et par défaut, il nous reste François Bayrou. Je ne suis pas fan, mais je n'ai jamais été fan d'aucun homme politique (je pense d'ailleurs que ce n'est pas très sain), mais ça fait quelques années que je trouve son discours cohérent (depuis qu'il s'est affranchi de la droite en fait) et que je suis lassé par cette gueguerre stérile et permanente entre la droite et la gauche, cause principale à mes yeux de la stagnation, voire du recul de la France depuis plusieurs années. Je pense qu'une union entre les deux est plus que nécessaire de nos jours.
Et étrangement, ce qui me motive encore plus à voter pour lui, ce sont les réactions des représentants UMP et PS à son encontre. Réactions montrant qu'ils craignent pour la disparition de cette dualité stérile et que leur seul souhait est d'entretenir le status quo.
Ceux qui nous prennent le plus pour des cons (une fois n'est pas coûtume... quoique...) c'est d'ailleurs le PS sur ce coup-là, en essayant à grands cris de recadrer Bayrou à droite, tout en "omettant" de préciser que l'UDF vote aujourd'hui très très souvent (pour ne pas dire systématiquement) avec la gauche à l'assemblée et ce genre de choses.
Et que dire de l'UMP qui nous ressort une Simone Veil plus que vieillissante pour servir d'épouvantail? Et encore, ils ont eu de la chance, ils étaient à deux doigts d'embaucher Raymond Barre quinze jours avant qu'il ne pête les plombs... Quoique Simone Veil quand même... N'a-t-elle pas elle aussi pêté les plombs que de se rallier à un camp qui prône des choses telles qu'un ministère de l'identité nationale ? Faut-il lui rappeler la signification de son tatouage à l'avant-bras ? (désolé pour cette remarque... je sais, je mérite presque un point Godwyn, même si je n'ai jamais aimé cette expression).

A plus.