vendredi 17 juillet 2009

Non, Je N'ai Pas La Grippe Du Cochon Mexicain !

Oui, je sais, il faut dire Grippe A(H1N1) pour être politiquement correct avec les cochons et avec les Mexicains, mais avouez que c'est un peu nul et un peu impersonnel comme nom. Grippe du cochon ou grippe mexicaine, ça rappelle de suite de grands moments de l'histoire : la grippe espagnole, la peste noire presque, et bien sûr la grippe du poulet, qui court toujours mais dont plus personne ne parle (les medias ne peuvent se préoccuper que d'une seule psychose à la fois c'est bien connu)...

Et donc, depuis quelques jours, je me sentais patraque, pas bien du tout, avec de la toux, des maux de gorge, et puis mal au dos aussi, bref tout un tas de symptômes qui ressemblent à ceux de la grippe... Je fais un saut sur le web, je regarde la liste des symptômes. Oui, c'est ça, je les ai presque tous... Et hier, je me sentais vraiment KO, genre même quand je chope la grippe "normale" je suis pas si KO. Là, c'était sûr, j'avais la grippe du cochon.

Que faire ?
Bien sûr appeler le docteur (aller chez le docteur ? appeler le SAMU ? j'ai trouvé un compromis, j'ai appelé SOS Médecins), mais ensuite ?
Allais-je être hospitalisé ? Je n'en mourrais pas d'envie, surtout pour une grippe qui même si elle fait peur à beaucoup de monde en tue beaucoup moins qu'une grippe normale.
Rester à la maison sans sortir pendant une semaine ? Pourquoi pas, mais ça condamnerait 康代 à être infectée aussi, et puis je ne peux laisser tomber ma classe du mois de juillet pendant une semaine entière, ça fait un quart du cours qui s'envolerait (vous voyez que j'ai une conscience professionnelle, je pense même à mes étudiants dans de telles circonstances).
D'un autre côté, j'imaginais déjà les réactions sur Facebook et ici même à l'annonce de la chose.
Je deviendrai une star parmi mon cercle d'amis, le premier de leurs connaissances à choper la célébrissime grippe, c'est pas rien quand même.
Si ça se trouve les médias parleraient même de moi : "Comment a-t-il été infecté ? Forcément dans le métro, il y a pas d'autres options, et puis le métro, avec tous ces touristes et cette chaleur en été, un vrai brassage de microbes du monde entier, un vrai bouillon de culture..." Vous la voyez poindre la super psychose médiatique sur fond de xénophobie là ? Il y aurait une peur du touriste qui se développerait, des lynchages même, les touristes fuiraient dans d'autres pays, l'économie de Paris ne s'en relèverait pas, comme si on avait besoin de ça en temps de crise."

Et puis le docteur est arrivé.
C'était une laryngite...
Pour que ce soit la grippe il aurait fallu que j'ai de la fièvre... Beaucoup de fièvre... Voire que je vomisse un peu aussi...

Je mentirais si je ne disais pas que j'étais un poil soulagé, et aussi un peu confus, si j'avais pas regardé les infos ces derniers jours, je suis sûr que cette histoire de grippe ne me serait même pas venue à l'esprit...

Mais n'empêche que ceux qui ont la grippe en ce moment ont de la chance quelque part... On est au petits soins avec eux, on s'occupe bien d'eux pour bien essayer d'éradiquer le virus, tout ça...

Parce que quand on la chopera tous cet automne, on sera bien emmerdé quand il n'y aura plus assez de docteurs, de médicaments voire de lits d'hôpital au moment où on en aura le plus besoin...

lundi 13 juillet 2009

Interlude Politique


Obama: "Sarkozy, si tu ne la fermes pas tout de suite, je t'écrase comme cette mouche l'autre jour."

dimanche 12 juillet 2009

Intermède Musical, Encore...

Ah la la, le récit de mon voyage au Japon prend du retard, je vous prie de m'en excuser, mais je me dois de vous narrer la petite aventure qui m'est arrivée hier.

Tout a commencé peu après le réveil, j'allume la TV en prenant mon petit-déjeuner, et m'arrête sur W9 (c'était d'ailleurs la toute première fois que je regardais cette chaîne je crois) qui diffusait un vieux concert de U2. Deux jours auparavant j'avais appris que le groupe était en concert au Stade de France ce week-end. Et buvant mon café, je me fis la réflexion qu'il faudrait que je vois un concert de U2 quand même un jour. Puis je passai à autre chose.

Deux heures plus tard, ma collègue et amie Emily me passe un coup de fil et m'annonce que son boulanger (!!!!) lui a offert trois places pour le concert du soir, et elle m'y invitait. Sous l'effet de la surprise je ne pus répondre que quelques bafouilles jusqu'au moment où mon cerveau me dit qu'on ne répond pas non à une telle invitation.

Quelques heures plus tard nous arrivions au Stade de France sans trop savoir à quoi s'attendre.
C'était la première fois que j'allais au Stade de France, il est assez impressionnant en effet (moins de places que le Ben Hill Griffin Stadium -un peu ma référence en matière de stades- mais plus grand en taille), et au centre du "terrain" se trouvait une structure énorme, une espèce de tétrapode géant, avec en dessous une scène circulaire. Je compris assez rapidement le pourquoi du nom de cette tournée: 360, le concept veut que la scène soit au centre du stade et la foule tout autour.
Oui bon, presque en fait. Mais effectivement, tous les gradins étaient utilisés, en y rajoutant la foule debout au pied de la scène, on devait donc approcher les 100 000 personnes. Le plus gros concert de ma vie donc.

Enfin, "concert" c'est vite dit, car il m'est difficile d'appeler concert un tel événement. Show, grand messe, gros spectacle son et lumière avec U2 au milieu, oui, mais concert, je sais pas. On était quand même assez loin de ce à quoi je suis habitué (mon plus gros concert avant celui-ci était Pink Floyd et ses 40 000 spectateurs dans les années 90, et je trouvais ça déjà assez gros), et cela se ressentait dans l'ambiance. Plus proche de celle d'un match (en même temps on était dans un stade) que d'un concert.
En même temps, c'était à peu près tout le contraire du concert de Nine Inch Nails auquel j'avais assisté quatre jours auparavant. Là où il n'y avait que des fans, on se retrouvait avec une foule bigarrée de 7 à 77 ans -comme on dit- qui allait effectivement du fan hardcore jusqu'à celui qui était un peu là par hasard (moi, mais j'étais loin d'être le seul). Là, où on sentait une proximité entre le groupe et le public, proximité au sens propre et au sens plus émotionnel au Zénith, on se retrouve au Stade de France à devoir voir le groupe sur un écran géant, parce qu'ils ne sont plus que quatre grosses fourmis en train de se déplacer sur cette grosse scène circulaire.
D'ailleurs, regarder un concert assis n'est pas non plus quelque chose qui est dans mes habitudes, et je dois avouer que je ne suis pas fan ; en général, quand je vais assister à un tel événement, c'est la fosse ou rien. Mais bon, j'allais pas faire la fine bouche, surtout que la place qui m'avait été offert valait dans les environs de 150€ (il y a des gens qui paient un tel prix pour un concert ?)

Que dire de plus sinon que j'ai une impression mitigée de la chose, mais si on passe sur le côté plus qu'impersonnel et réglé au millimètre près de la chose, de certaines kitscheries digne des années 80 (j'ai pas encore bien compris le pourquoi de ce faux duplex -car pré-enregistré- avec l'ISS, et le laïus de Bono sur le fait que ce soir il chantait pour Aung San Suu Kyi (et qu'espérait-il ? que la junte birmane lui fiche la paix parce que U2 a chanté pour elle) avec tout un tas de personnes montant sur scène tenant des portraits de celle-ci était limite douteux), du fait que la plupart des chansons récentes du groupe sont insipides, que j'ai toujours un peu de mal avec les gadgets qui doivent coûter des millions et qui ne servent à rien (quelqu'un peut m'expliquer pourquoi l'écran géant descend à un moment pour remonter presque aussitôt ?) ; si on passe sur tous ces côtés, oui j'ai passé une soirée plaisante et les vieilles chansons du groupe sont toujours aussi excellentes (mais malheureusement, je ne les ai pas ressenties de manière différente que si je les avais écoutées sur mon iPod).
Et puis The Edge et Adam Clayton semblaient bien s'amuser, pour Larry Mullen Jr c'était plus difficile à dire, Bono, je sais pas, par moment je le trouve un peu en pilote automatique, genre il a déjà fait ça des centaines de fois et c'est un peu la routine pour lui.
D'ailleurs, j'ai parfois du mal à bien comprendre sa position.
Un jour il vient donner des leçons aux grands de ce monde pour que l'Occident arrête d'exploiter l'Afrique et ce genre de choses, le lendemain, il fait un concert avec des places qui coûtent 150 € et à la fin duquel il remercie Blackberry, Universal et Live Nation...
Bref, je sais pas trop...

Enfin bon, le matin même je me disais qu'un jour il faudrait que je les voie en concert, le souhait se réalisait le soir même (merci encore à Emily), je vois pas que demander de plus...

Pour finir, quelques vidéos piochées sur Youtube:











J'étais plus ou moins en face de la personne ayant filmé la vidéo précédente, j'avais donc une vue similaire...


mercredi 8 juillet 2009

Intermède Musical

Hier soir, alors que le monde entier regardait l'hommage à Michael Jackson, j'ai pas pu parce que j'avais ça à la place:








Sans aucun doute le concert le plus "intense" auquel je suis jamais allé, et moi qui trouve les foules parisiennes pénibles: et que j'applaudis le petit doigt levé, et que je suis au-dessus de m'abaisser à chanter, danser ou crier dans un concert, etc... Ouais, ben, pas cette fois...
Maintenant on est au mois de juillet, et la moitié de la salle était anglophone.
Ceci explique peut-être cela...
(bon, il y a aussi le fait qu'on ne va pas à un concert de Nine Inch Nails si on est pas fan, alors que d'habitude dans un concert parisien, il y a grand nombre de spectateurs qui sont là pour aller voir machin sans forcément être fan, ce qui participe négativement à l'ambiance de la salle).