samedi 29 août 2009

La Phrase de la Semaine

Interview de Roselyne Bachelot, ministre de la santé, par la journaliste (une des rares restant en France) Audrey Pulvar.
Je cite de mémoire:

-Audrey Pulvar : Selon les dernières estimations, la Grippe A H1N1 pourrait toucher jusqu'à 20 ou 30 millions de personnes en France, ce qui veut dire qu'il pourrait y avoir de 20 000 à 100 000 morts.
Comment le gouvernement se prépare face à une telle éventualité ?

-Roselyne Bachelot : Oh, écoutez ! Commencez pas à tirer des plans sur la comète !

Bref, notre gouvernement est toujours aussi préparé en cas de situation de crise...
Je sais pas vous, mais au jour d'aujourd'hui, j'ai plus peur de Bachelot comme ministre de la santé que de la grippe en elle-même, et cela ne fera qu'empirer si la grippe se révèle meurtrière.
Les petits vieux d'août 2003, ce sera du flan comparé à l'hécatombe qu'elle (Bachelot, pas la grippe) pourrait nous préparer (en ne se préparant qu'avec des vaccins qui seront plus ou moins efficaces).

Et dire que des gens ont voté pour avoir de tels incompétents au pouvoir.

dimanche 23 août 2009

Après ça, la TV peut s'arrêter...

Je me rappelle, un jour, en regardant le Centre de Visionnage d'Edouard Baer m'être fait la réflexion suivante: "après ça, la télé peut s'arrêter..." (incidemment, je me fis la même réflexion quelque temps plus tard aux US en regardant le "Cancer Special" du Tom Green Show).

Et maintenant que j'y repense, j'avais eu une sorte de prémonition en fait... Y a-t-il eu des trucs vraiment intéressants à la télé française depuis 1999 ? (a part peut-être le Groland...)

En ce qui concerne les Etats Unis, j'ai bien l'impression que le Tom Green Show fut le seul truc vraiment créatif qui ait jamais existé en fait. Et Tom Green est canadien, pas américain. Ceci explique certainement cela...



Apparemment, je ne suis pas le seul à être allé au Japon récemment...



samedi 22 août 2009

Questionnaire Livres

Un questionnaire un peu différent de ceux que l'on trouve habituellement sur le web...

Enjoy:

- Plutôt corne ou marque page ?

Normalement marque-page, mais il peut m’arriver de corner les livres de poche de temps à autres… Je parle ici de romans, en ce qui concerne les essais et œuvres similaires (comprendre : que je lis pour ma thèse) elles sont cornées toutes les deux pages, quand c’est pas la même page qui est cornée deux fois.


- Avez-vous déjà reçu un livre en cadeau ?

Cette question insinuerait-elle qu’il existe des gens qui n’ont jamais reçu de livres en cadeau ? Les pauvres.


- Lisez-vous dans ton bain ?

Je prends presque jamais de bain, mais quand ça arrive, il peut m'arriver d'avoir un livre avec moi, même si je ne trouve pas ça très pratique, le livre se faisant mouiller tôt ou tard.


- Avez-vous déjà pensé à écrire un livre?

J’en ai commencé deux. Ils sont en suspend tant que ma thèse n’est pas terminée parce que faut pas déconner quand même.


- Que pensez-vous des séries de plusieurs tomes?

Tout dépend de ce que l’on entend par «plusieurs tomes» (et de ce que l’on entend par «séries»). S’il s’agit d’une œuvre qui est originellement (ou pas) publiée en plusieurs tomes pour cause de nombre de pages important (Proust, Lord of the Rings) pas de problème, la séparation en tomes est purement «physique» pour des raisons éditoriales.

S’il est question de suites, comme dans les films, la plupart du temps : c’est de la merde.

A ce propos, un terme qui m’insupporte plus que tout et que l’on retrouve très souvent en littérature fantastique c’est celui de «cycle». Si un roman fait partie d’un «cycle» je vais en général l’éviter comme la peste.


- Avez-vous un livre culte?

Mmmm…. Cette appellation «culte» qu’il s’agisse de film ou de livre m’agace pas mal, elle veut tout dire et n’importe quoi.
Je rappelle qu’elle vient de «cult movie» en anglais, ce qu’on peut traduire en français par «film secte» et non «film culte», ce qui veut en gros dire un film que l’on vénère tellement que votre vie tourne presqu’autour, comme si on était dans une secte dont le film serait le dieu. Et qu'on est pas le seul à le faire, on est en général plusieurs, et en général on le fait ensemble.
Je sais bien que les publicitaires adorent mettre cette appellation partout, et le public de suivre (j'hallucine toujours de voir à quel point la publicité influence le langage courant en France et que personne ne semble s'en apercevoir), mais des films-cultes, il y en a pas des tonnes, là tout de suite, je pense à un seul en particulier, c'est The Rocky Horror Picture Show.
Ensuite, on peut rajouter les films dont les fans se déguisent à des conventions et ce genre de choses (on pourra citer Star Wars, Star Trek et quelques autres), mais c'est à peu près tout.
En ce qui concerne les livres, il y en a encore moins, Harry Potter et Lord of the Rings peut-être?

Bref, on a pas de livre ou de film culte à soi, un film ou un livre est culte parce qu'il a un certain public, c'est pas un individu (et encore moins un publicitaire) qui va décider qu'une œuvre sera culte ou non.

Donc, non, je n’ai pas de «livre-secte».


- Aimez-vous relire ?

Ça dépend des livres, mais si je l’ai beaucoup aimé, effectivement, j’aime bien le relire quelques années plus tard, même si au final ça arrive assez rarement.


- Aimez-vous parler de vos lectures ?

Oui, mais je trouve rarement quelqu’un avec qui le faire ; mes amis qui aiment parler de livres n’ont décidément pas les mêmes goûts littéraires que moi et toute tentative de conversation sur le sujet finit très rapidement par des murs d'incompréhension de chaque côté.


- Comment choisissez-vous vos livres ?

Ouhla… Sur le nom de l’auteur la plupart du temps, sur des conseils parfois, au hasard de temps en temps.

- Une lecture inavouable ?

Non.
(J’avoue même que j’ai lu un Marc Levy une fois pour voir si c’était aussi nul que je le pensais… C’est pire…)


- Des endroits préférés pour lire ?

Un canapé, ou dans un café…


- Un livre idéal pour vous serait :

Un livre bien écrit, qui m’apprendrait quelque chose et changerait ma perspective sur des trucs et/ou me donnerait de fortes émotions.


- Lire par dessus l'épaule ?

Non, c’est nul.


- Lire et manger ?

Non, c’est nul. Quand on lit, on lit, on fait pas trois trucs à la fois.
Attention, il est bien sûr possible de grignoter ou de boire un truc en lisant, mais un repas en lisant, c'est aussi nul qu'un repas en regardant un film.


- Lecture en musique, en silence, peu importe ?

Tout dépend du livre et de la musique. Certaines musiques douces et calmes sont tolérables, pas des trucs avec trop de paroles toutefois.
Explosions in the Sky marche bien avec pas mal de truc.
A noter que pour une raison que j’ai oubliée, j’ai lu Lunar Park en écoutant presque exclusivement Denali (au point de ne pouvoir le lire sans la musique), et c’était une expérience assez unique.


- Lire un livre électronique ?

J’ai jamais essayé, mais vu comment j’ai du mal à lire de longs textes sur un écran d’ordinateur, je sais pas… Mais peut-être la sensation doit être différente, puisqu’on aura l’objet entre les mains contrairement à un écran de PC.


- Le livre vous tombe des mains : aller jusqu'au bout ou pas ?

En général non, la vie est trop courte (le Marc Levy mentionné plus haut est l’exception, j’ai tenu à le finir pour qu’on ne vienne pas me dire « Non tu ne peux pas juger, tu l’as même pas lu entier. »).

jeudi 20 août 2009

Jour 11 : 28 mai – Epilogue "I’m on a plane, I can’t complain"… No, really ? I can’t? Damn!

Je crois que c’était la première fois que je prenais l’avion le soir tard, et je sais pas, mais l’ambiance semblait différente dans l’aéroport. Ou alors c’est moi qui n’était affecté ni par le décalage horaire, ni par le manque de sommeil, ni par une quelconque autre fatigue ? Je ne sais pas, mais je me sentais différent de la plupart de mes autres attentes de vol dans un aéroport, je ne sais pas.
Il y avait aussi certainement ce mélange d’excitation et d’appréhension quant au fait de rentrer en France.

Si vous avez déjà passé un peu de temps à l’étranger –et par ça j’entends « pas uniquement avec des gens de votre nationalité et avec un maximum de contact avec les locaux »- vous devez être familiers avec le concept de « choc culturel inversé », c'est-à-dire en gros qu’une fois de retour au pays on doit se réajuster à sa propre culture, de manière similaire (bien que différente pour des raisons évidentes) à la façon dont on fut confronté à la culture étrangère la première fois.
C’est un phénomène que je connais très bien et qui m’affecta assez violemment à mon retour des US, mais je ne savais pas si ça allait aussi m’affecter après un voyage de 10 jours dans un pays auquel je ne comprenais pas grand-chose finalement.
Et bien la réponse fut positive, mais ce à quoi je ne m’attendais pas du tout, c’est que ça allait commencer avant même le décollage depuis Hong Kong.

Mais parlons d’abord de l’avion, si je me souviens bien un Airbus A340, et même si l’équipement et le confort était tout à fait normal sur ce type d’avion (similaire à ceux entre Hong Kong et Osaka ou à ceux que je prenais quand je traversais régulièrement l’Atlantique), je m’attendais à retrouver un avion similaire au voyage aller et ne pouvais m’empêcher d’être quand même assez déçu (on s’embourgeoise vite, je sais).

Mais le pire était à venir quand bientôt tout un groupe de Français monta dans l’avion et s’installa juste dernière nous. Ils voyageaient ensemble et revenaient semble-t-il du Vietnam, et vous aurez bien sûr compris qu’ils ne venaient pas d’y faire un grand voyage culturel ou humanitaire, ils avaient même très certainement passé leur temps dans un Club Med ou un truc du genre, n'étant confrontés au locaux que lors de rares excursions dans le "village" formaté pour les touristes du coin.

Et je crois qu’ils nous ont fait la totale :
-Parler super fort comme s’ils étaient les seuls dans l’avion -cela va de soi- et si possible pour faire de grosses blagues pas marrantes et des commentaires plus que bas du plafond.
-Faire chier l’hôtesse (et des passagers) pour pouvoir changer de place dans l’avion pour être à côté de leur copain (niveau collège en gros).
-Un des types du groupes (qui avait l’air d’être un boulet, même au yeux de ses potes) a embarqué en dernier dans l’avion, plusieurs minutes après tout le monde (j’imagine les annonces dans l’aéroport) et tranquille comme si de rien n’était. Quand ses potes lui demandèrent où il était, il répondit placidement qu’il était allé manger, et qu’il avait voulu terminer son repas avant d'embarquer, et qu’il ne voyait pas le problème, l’avion n’était pas en retard après tout.
-Et bien sûr la série de commentaires sur les étrangers, allant du paternalo-colonialisme jusqu’au bon vieux racisme et à la bonne vieille xénophobie des familles.

Cela me fait d’ailleurs penser qu’il y a quelque chose qui sent très mauvais en France sur le sujet. En France, c’est en théorie mal d’être raciste…
Sauf qu’il y a une gradation dans le racisme des plus malsaines.
Tout d’abord, il y a l’antisémitisme… L’antisémitisme c’est très mal, c’est le pire truc du monde, ça doit être vrai, c’est les ligues sionistes françaises (et qui parlent bien souvent au nom de tous les Juifs dans les médias) qui le disent. Pour eux l’antisémitisme c’est même pas du racisme, c’est au-delà du racisme. En quoi les deux sont différents ? Il faudra me l’expliquer un jour, mais bon au final nous avons maintenant un pays où tout non-juif est limite soupçonné d’antisémitisme dès qu’il prononce le mot « juif » (genre là, si un mec de la CRIF tombe sur ce blog, j’ai droit à la tentative de procès pour antisémitisme uniquement pour ces propos).
Ensuite, il y a le racisme contre les Arabes. C’est très mal ça le racisme contre les Arabes dans l’esprit des Français, ça fait de vous un lepeniste en puissance, et ça c’est pas bien, donc le racisme contre les Arabes, il ne faut pas c’est mal.
Le racisme contre les Noirs ? C’est pas bien non plus. Mais bon, une bonne petite blague sur un Noir de temps en temps ça fait pas de mal n’est-ce pas ? Et puis c’est des bons danseurs les Noirs ! Et puis ils sont meilleurs en sport que les Blancs, et puis leur bite, je vous ai parlé de leur bite ?
Mais bien sûr quelqu’un tenant ce genre de propos, vous expliquera que non c’est pas du racisme, il adore les Noirs en fait, mais bon on peut bien rigoler un peu.
Finalement, il y a le racisme contre les Asiatiques et en particulier les Chinois.
C’est mal le racisme contre les Asiatiques et en particulier les Chinois ?
En théorie, oui, c’est mal… Mais en pratique, quand j’entends tous les commentaires, les mauvaises blagues, les tons condescendants quand on s’adresse à eux dans les rues de Paris et j’en passe, j’ai la drôle de sensation un peu vomitive qu’en fait le racisme anti-Asiatique ne choque finalement pas grand monde en France et qu’il est même assez répandu…
A gerber donc…
Et c’est un peu à ce genre de trucs auquel nous avons eu droit dans l’avion.

Une fois l’avion dans les airs, les choses se calmèrent un peu, les bobeaufs (trop beaufs pour être des bobos, mais trop bobos pour être des beaufs, des bobeaufs donc) regardant les films (non sans s’être bruyamment demandés mutuellement quels films chacun regardait bien évidemment), s’endormant, etc.

Malheureusement, je crois que la pire était la femme assise un rang derrière moi mais pas directement derrière (directement derrière c’était bien entendu son pote qui n’arrêtait de pousser mon siège avec ses genoux ou s’appuyer dessus en se levant, etc.). Il s'agissait de l'un des plus beaux spécimens de pintade que j’ai croisé depuis longtemps (depuis celles dans le métro l’automne dernier je crois) : trentenaire, plutôt mignonne mais assez commune quand même (et donc elle devait être persuadée d’être un canon), et qui avait la faculté surhumaine de ne jamais fermer la bouche. Je ne parle pas ici de bailler aux corneilles, mais bien de parler constamment et sans jamais s'interrompre. Nombre de choses intelligentes ou même intéressantes prononcées au cours de ce long voyage ? Zéro.
Oui, au bout d’un moment c’était douloureux.

Heureusement, elle dormit une partie du voyage, mais quand elle fut réveillée, cela devait être à ses yeux le signe que tout le monde autour d’elle devait aussi se réveiller puisque le moulin à paroles reprit, et bien évidemment son cerveau était trop faible pour comprendre que même dans ces cas, il est possible de parler en chuchotant.
Je pense qu’elle croyait que je n’étais pas francophone aux vagues commentaires que j’ai cru entendre plus tôt dans le vol (genre quand le type derrière poussa bien fort mon siège pour relever son plateau, sa voisine de l’autre côté lui dit de faire un peu attention à moi sur ce ton et cette troisième personne du singulier qui sous-entend que je ne comprends pas ce qui est dit) et elle eut une drôle de surprise quand je lui dis que si ça la dérangeait pas trop, il y a des gens qui aimeraient pouvoir dormir dans l’avion alors si elle pouvait baisser d'un ton cela serait grandement apprécié. Le choc de la surprise la rendit effectivement sans voix quelques minutes, mais pas beaucoup plus malheureusement. Ne voulant pas créer de scandale dans l’avion (j’étais trop fatigué pour ça), je dus donc prendre mon mal en patience pour le reste du voyage, qui touchait heureusement bientôt à sa fin…

Alors que l’avion entamait sa descente sur Paris, l’on nous informa que nous allions maintenant suivre la procédure instaurée par le gouvernement français contre la grippe porcine.
Et dire que quelques jours avant je me moquais des dispositions prises par le Japon et était intrigué par les méthodes Hong Kongaises…
Les hôtesses de l’air se sont soudain mises à pulvériser un drôle de produit dans la cabine (certifié approuvé par l’OMS) sans aucun vrai avertissement au préalable (genre l’avertissement fut fait quelques secondes avant le début de la « fumigation »), je ne sais pas si c’était efficace contre la grippe, mais la sensation était des plus déplaisantes (plus psychologiquement que physiquement, et pourtant je suis pas claustrophobe), et je me demandais ce qu’en pensaient les asthmatiques à bord de l’avion (mais bon personne n’est mort ni n’a fait de crise)

Bientôt nous atterrîmes et bien sûr il a fallu que les bobeaufs se distinguassent une dernière fois. L’avion roulait encore sur le tarmac, il approchait de son emplacement d’arrêt, pas même encore connecté au couloir de débarquement que l’annonce fut faite qu’il était désormais possible de rallumer ses téléphones portables et autres appareils électroniques. Il était 6 heures du matin, il n’y avait personne à appeler, et écouter ses messages pouvait encore attendre quelques minutes, mais non : ils se jetèrent tous, l’annonce pas encore terminée, d’un mouvement que Jules Romains qualifierait d’unanimiste, sur leurs portables et autres blackberries… Pathétique.

Il y a pas eu une étude récente montrant que les Français étaient les pires touristes du monde ???
C’est bien ce qu’il me semblait.

Et c’est sur cette note pas des plus plaisantes que notre voyage s’acheva…
Welcome back to France.

jeudi 13 août 2009

Jour 10 : 27 mai - Dernier Jour

Comme le titre l'indique, c'était le dernier jour.
Le dernier jour du voyage, le dernier jour en Asie, le dernier jour à Hong Kong (même s'il n'y en a eu qu'un vraiment).

Ce jour débuta avec une petite promenade dans le quartier de l'hôtel. Il faisait déjà chaud et humide, même à 10 heures du matin... comme en Floride (mais ce fut le seul moment de la journée où la comparaison avec la Floride me vint à l'esprit... quoique... quand les pluies d'après-midi commencèrent à tomber...)

Nous cherchâmes un café ou quoique ce soit qui y ressemble pour y prendre le petit déjeuner, mais cette simple tâche s'avéra impossible. Apparemment, ce genre d'établissement n'existe pas à Hong Kong (ou alors il est très rare) et tout en arpentant Baker Street, je me souvins de quelques paroles prononcées par Fred la veille au soir : "A Hong Kong, les gens ne s'amusent pas, ils travaillent, travaillent et travaillent, quand ils sont épuisés, ils rentrent dormir pour retravailler plus le lendemain. C'est pire que les US, au moins là-bas, on travaille dur, mais on s'amuse tout aussi dur. A Hong Kong, on travaille dur et ensuite... on travaille encore un peu plus... Travailler plus pour gagner plus, voila la philosophie de Hong Kong..."

Et il est vrai que tout au long de la journée, je n'ai rien vu indiquant un quelconque rapport aux loisirs ou à la culture. Bien entendu, je ne suis pas resté assez longtemps pour avoir une vision d'ensemble de la ville et quand je regarde sur Google Earth, je vois au moins qu'il y a des parcs ici ou là, c'est déjà ça. Mais en déambulant dans les rues tout au long de la journée, tout ce que j'y ai vu avait à voir avec le travail ou le shopping, à croire que le shopping est le seul loisir des Hong Kongais. Après tout cette ville est entièrement bâtie sur le business et le commerce, donc quelque part je suppose que cela se tient.

Donc, nous avons pris le petit-déjeuner à McDonald's, ce qui ne me gêna pas plus que ça je dois bien avouer, surtout parce que j'aime vraiment les petits déjeuners salés chez McDonald's et comme on ne les trouve pas en France (sinon le triste Egg Mc Muffin), j'en mange finalement assez rarement pour que cela ne devienne pas une mauvaise habitude.
Sinon il y avait un détail intéressant chez McDonald's à Hong Kong comparé aux autres McDonald's des autres pays où j'ai pu aller : on ne débarrasse pas sa table en partant, c'est un employé qui s'en charge...

Après le petit-déjeuner, nous avons continuer à marcher un petit peu dans le quartier de l'hôtel en attendant le moment de retrouver Fred. Apparemment, notre hôtel était proche d'une espèce de pompes funèbres municipales ou un truc du genre, en tout cas il s'agissait d'un énorme bâtiment et tout autour on trouvait tout un tas d'échoppes et d'atelier fabriquant des couronnes de fleurs mortuaires ou bien des cercueil. Ces derniers avaient une forme intéressante, plus ou moins comme cela.(difficile de trouver une photo sur le web les représentant correctement, ou alors je connais pas le mot-clé qui permet de les trouver). Je n'en sais pas plus sur ces derniers ni sur quoique ce soit d'autres ayant à voir avec les funérailles à Hong Kong, mais il faut bien avouer que c'est un aspect de la culture d'un pays auquel on est très rarement confronté quand on est simplement de passage, et quelque part, je suis bien content d'avoir pu le voir.

Un autre élément de la ville que j'ai remarqué au cours de cette promenade sont les allées et les passages qui fourmillent entre les rues (comme dans les films, si, si). Ce genre de ruelles existent ou ont existé dans toutes les villes ou presque, mais dans la plupart en Europe, elles sont aujourd'hui fermées, la plupart du temps par des portes ne laissant même pas soupçonner leur existence comme c'est le cas à Paris.
Mais à Hong Kong, elles sont bel et bien présentes un peu partout, sont fascinantes et un peu dérangeantes. Si au cours de la mâtinée, je n'y ai vu que des poubelles et des gens y travaillant (les arrière-cours et boutiques donnant souvent dans ces ruelles), mais je ne pouvais m'empêcher de laisser mon imagination vagabonder en ces lieux la nuit où l'on doit faire tout un tas de rencontres plus mal-famées et douteuses les unes que les autres, s'y rendre ferait certainement de vous le témoin (ou pire, la victime) de toutes sortes de trafics plus ou moins avouables, des lieux où l'expression "coupe-gorge" doit encore être prise au sens littéral.

A 11h00, nous retrouvâmes Fred et il nous conduisit à notre première destination de la journée, à savoir Hong Kong Station, pour que nous puissions y enregistrer nos bagages (et nous même) pour le vol du soir. Au début, j'étais un peu confus par cette déclaration, mais c'est bien de cela qu'il s'agit. Il y a, au centre de Hong Kong, des guichets d'enregistrement de l'aéroport. On peut s'y rendre plusieurs heures avant son vol, y acquérir sa carte d'embarquement et y déposer ses bagages qui seront acheminés à l'aéroport, à une vingtaine de kilomètres de là sans qu'on ait plus à s'en soucier pour le reste de la journée.
Assez génial...
Imaginez deux secondes une telle chose à Paris, on laisserait ses bagages à la Gare du Nord ou à Châtelet (une Gare du Nord ou un Châtelet bien entretenus, propres et bien fréquentés) et ils seraient directement transférés à Roissy, sans qu'on ait besoin de s'en embarrasser dans le RER ou le bus ensuite, sans mentionner le fait que l'on y récupérerait aussi sa carte d'embarquement des heures avant d'arriver à l'aéroport...
Mais bon c'est la France et Paris, cela requiert une organisation et un sens du "customer service" sans vu dans nos contrées.

Nous avons donc pris le métro pour Hong Kong Station, ce qui signifie que nous allions nous rendre sur l'Île de Hong Kong (nous étions jusqu'alors à Kowloon et donc sur le continent), et là j'ai découvert une chose totalement incroyable quand on vit à Paris : un métro qui n'est pas insalubre, dégueulasse et rempli de Roms nous faisant chier avec leur accordéon de merde. Oui c'est possible ! Un métro propre, bien entretenu, pas recouvert de graffitis sur les murs et de substances non-répertoriés au sol, et avec la clim en plus!!!

A Hong Kong Station, nous sommes donc allés à l'enregistrement des bagages. Je m'attendais à un petit stand dans un coin de la gare avec trois voyageurs fainéants et/ou surchargés de bagages... Mouais... Pourquoi je m'attendais à ça exactement, je ne suis pas trop sûr, avais-je oublié que nous étions à Hong Kong ?
L'enregistrement occupait un hall entier avec plusieurs centaines de voyageurs faisant la queue à plus d'une vingtaine de guichets, au point que j'ai l'impression que la majorité des voyageurs enregistrent leurs bagages-là... et d'ailleurs pourquoi ne le feraient-ils pas ?

Mais avant de se rendre à son guichet pour faire la queue, il fallait passer par une sorte de stand vérifiant vous indiquant votre guichet et vous vendant votre ticket de train pour l'aéroport (sans lequel on ne peut enregistrer ses bagages à l'avance j'ai l'impression). Depuis la veille au soir, la différence principale que je ressentais entre le Japon et Hong Kong c'est que je pouvais communiquer avec la plupart des locaux, la presque totalité de la population étant bilingue cantonnais-anglais (voire trilingue avec le mandarin pour une partie je crois), mais le gars vendant les tickets devait avoir le pire anglais pour un Chinois anglophone que j'ai eu l'occasion d'entendre (d'habitude, les Chinois ont une bonne prononciation de la langue, leur langue natale tonale étant un avantage pour maîtriser l'accent tonique anglais - par rapport aux francophones en tout cas). J'avais vraiment du mal à le comprendre, et en plus de cela, je ne peux pas vraiment dire qu'il me parlait... "m'aboyer dessus" serait plus approprié je crois.

Fred m'expliqua qu'il venait très probablement de Shenzhen (si je me souviens bien)et qu'il ne fallait pas se formaliser, que c'était juste comme ça que ces gens-là s'exprimaient en public, le concept de politesse leur étant plus ou moins étranger (ah, ok... un peu comme les Parisiens alors...?)

Nous avons donc enregistré nos bagages, et l'on nous proposa de prendre un autre vol que celui initialement prévu (celui-ci partirait une heure plus tôt) car l'enregistrement de celui que nous devions prendre à l'origine était déjà presque terminé et qu'il n'y avait plus de places côte-à-côte... Et ce, 12 heures avant le départ!!!!
Bon nous partirions à 23 heures au lieu de minuit (deux vols HK-Paris à une heure d'intervalle par la même compagnie, surprenant non?), c'était pas la fin du monde, nous ne prendrions pas ce dernier verre après le repas, c'est tout...

Une fois débarrassés de nos bagages, Fred nous emmena dans le centre commercial connecté à la station. Nous entrâmes un magasin Gucci (à moins que ce ne fusse Prada ou D&G, vous savez moi les marques) et nous suggéra tout un ensemble de vêtements dans lesquels nous serions beau avec le ton de VRP qu'il sait prendre parfois.

Je fus tout d'abord un peu surpris, mais Fred a un humour unique, et je décidais de jouer le jeu, en lui expliquant que non ça ira.
Lui aussi sembla un peu surpris par notre manque d'intérêt pour la boutique et comme tout bon commercial nous mena donc à une autre marque puisque nous n'aimions pas celle-là. Nous entrâmes donc chez Hugo Boss (ou était-ce Versace ? Qu'est-ce que j'en sais ?) et recommença le même "pitch."

Cela dura un petit moment et plusieurs magasins, Fred semblant de plus en plus confus par notre dédain pour toutes ces marques prestigieuses, que nous fallait-il donc ?
Personnellement, bien que j'apprécie énormément l'humour de Fred, je trouvais que sa blague commençait à s'éterniser un petit peu et qu'il serait plaisant de passer à autre chose (en plus, je commençai à avoir faim), surtout que nous n'étions là que pour une journée et que je voulais voir des choses plus intéressantes que des boutiques dont je n'avais que faire et que je pouvais aller contempler à Paris n'importe quel autre jour de l'année si je voulais (et je ne veux pas).

Finalement, le malentendu fut levé, même si cela prit un peu de temps.

Alors que je croyais qu'il blaguait, ce n'était nullement le cas. Bien sûr, il avait son petit ton déconneur pince-sans-rire qui fait tout son charme sur la forme, mais sur le fond, et pour une raison que je n'ai pas élucidée, il était persuadé qu'une des choses que nous voulions faire à Hong Kong était du shopping de marques de luxe. Peut-être était-ce ce que les autres gens lui rendant visite font habituellement ? Je pensais qu'il connaissait mon mépris pour ces marques (qui symbolisent un peu tout ce que je déteste dans le capitalisme et la bourgeoisie), apparemment non. Ou alors, il fut induit en erreur par le facteur "femme japonaise." Comme vous le savez ou non, un bon paquet de jeunes femmes japonaises (en particulier tokyoïte?) ne vit que pour une seule et unique chose dans la vie: dépenser ses économies dans des objets et vêtements de marques de luxe.
Or Fred connaît assez bien les femmes japonaises, il en a fréquenté un certain nombre quand il vivait à Paris, et j'ai d'ailleurs rencontré 康代 indirectement grâce à lui . Je ne suis d'ailleurs pas sûr de l'avoir remercié pour cela... Fred si tu lis ça (ça lui arrive de temps à autres) merci beaucoup et infiniment donc...
Sauf que 康代 est loin d'être une jeune femme japonaise typique (oui bon, ça dépend pour quoi) et elle n'est pas tokyoïte et ne provient pas de la petite bourgeoisie de la capitale nippone, donc les fringues de marques, elle s'en contrefiche autant que moi (voire plus, j'ai parfois l'impression), mais bien sûr, ça Fred ne pouvait pas le savoir (d'ailleurs Fred si tu lis ceci, n'hésite pas à commenter autant que tu le souhaites, je t'attribue ici des pensées qui n'étaient peut-être pas les tiennes pour les besoins de mon récit, si tu souhaites donner ta version des faits, n'hésite pas...)

Le malentendu levé, il était temps de déjeuner, nous avons donc quitté le centre commercial pour descendre dans la rue (je crois qu'il s'agissait de Connaught Road Central, mais je n'en jurerai pas) à la recherche d'un lieu où manger.
Comme nous étions entre midi et 13 heures, nous n'étions pas les seuls sur le coup, et nous nous retrouvions en plein quartier des affaires, avec des milliers (des millions ?) de salarym... d'employés (nous n'étions plus au Japon) à la recherche de nourriture eux aussi.
De ce quartier je n'ai pas grand chose à dire, j'avais la sensation d'être du côté de Wall Street à New York ou de la Défense à Paris, et dans les trois cas, il s'agit d'endroits où je n'ai pas envie de passer plus de 5 minutes.
Nous avons trouvé une sorte de fast food chinois (un peu plus "restaurant" qu'un vrai fast food, mais trop "fast food" pour être vraiment un restaurant) où tout un tas de clients en costumes-cravates se pressaient. Nous nous joignîmes donc à eux.
La nourriture était assez basique (j'ai pris du canard rôti avec du riz et un oeuf si je me souviens bien), mais vraiment bon marché à mes yeux (pas plus de 4€ par personne). Mais si c'était bon marché par rapport aux tarifs auxquels Paris m'a habitué, Fred nous informa que si Nikki était là, elle trouverait certainement le lieu hors de prix, un tel plat ne valant pas plus de 2€ environ selon ses critères de locale !!!

Après le déjeuner, nous repartîmes pour Kowloon en métro (notre projet de se balader du côté du port , voire de prendre le bateau pour Kowloon) tomba à l'eau quand justement pas mal d'eau commença à nous tomber dessus (début de la saison des pluies, tout ça). Nous sortîmes donc du métro à Mongkok, qui est un peu le Hong Kong presque cliché que l'on voit habituellement dans les films (dans les films occidentaux s'entend, pas dans les productions locales... sauf des fois...) où les aspects chinois et occidentaux de Hong Kong se mélangent pour lui donner cet aspect aussi unique (quoique je suis sûr que de nos jours, des villes comme Shanghai ou Beijing doivent avoir le même "look"), là où l'on trouve les technologies les plus nouvelles à deux pas du tiers-monde. Et bien sûr du monde partout, même si selon Fred, c'était plutôt vide ce jour-là (imaginez la Fnac des Halles un samedi après-midi, c'est un jour typique dans Mongkok,) Wikipedia m'informe d'ailleurs que c'est le quartier qui a d'ailleurs la plus forte densité de population au monde... Donc oui, selon ces critères, les rues étaient bien vides ce jour-là.

Nous nous y sommes simplement promenés pendant un moment, passant de coins touristiques, avec son marché de trucs de fringues et autres objets de plus ou moins mauvaise qualité mais pas chers et qui plaisent aux touristes, de vieilles femmes nous proposant de monter dans leur boutique pour aller s'y faire masser ("masser" ? vraiment ?) à des coins que Fred ne connaissaient pas et qui avaient une toute autre atmosphère, très chinoise et à mes yeux très intéressante. Nous y croisâmes mêmes quelques SDFs (je n'en avais vu aucun dans cette ville jusqu'à présent, ni sur Shikoku bien entendu), et un rat qui ne semblait pas trop dérangé par le fait d'être à découvert en plein milieu de la rue et en plein jour. Nous avions bel et bien quitté le coin touristique. Nous arrivâmes au final à un marché bien étrange et intéressant. Google Earth et Wikipedia m'informent qu'il s'agit du Yau Ma Tei Fruit Market, pourtant je n'ai pas le souvenir d'y avoir vu beaucoup d'étals de fruits. Mais il est vrai que de nombreuses échoppes étaient fermées, ce qui est logique s'il s'agit d'un marché de gros et celles qui restaient ouvertes vendaient un peu de tout (ustensiles de cuisine, autres objets de la vie quotidienne, quelques décorations bon marché). J'aurais aimé m'aventurer un peu plus en avant en ce lieu, mais je n'ai pas osé le suggérer et Fred ne semblait pas trop trop intéressé. Et puis il recommença à pleuvoir, donc nous retournâmes peu à peu vers la station de métro, nous protégeant entre deux averses sous des buildings ou dans des magasins d'électronique. Nous avions un peu soif quand même. Et où va-ton en plein Mongkok quand on a soif ?
Dans un café ?
Peut-être, si on connaît bien le quartier et qu'on sait les trouver parce qu'apparemment ils n'ont pas pignon sur rue...
Donc nous nous sommes retrouvés... au McDonald's local... (comme quoi McDonald's peut avoir son utilité finalement...)
Il était rempli à ras bord, très bruyant et assez sale, mais nous étions au sec, assis et désaltérés ce qui était la partie importante à ce moment-là.

A la réflexion, je me demande vraiment s'il existe le moindre salon de thé ou café ou je ne sais quoi autre qu'un McDonald's pour s'asseoir et boire un verre en milieu d'après-midi à Mongkok, même les petites vieilles (que je présuppose du quartier) allaient au McDonald's

Peu de temps après, nous retournâmes à Hung Hom, le quartier de Fred, pour y retrouver Nikki qui avait terminé sa journée (oui, il y en a qui bossent pendant que d'autres font les touristes), nous sommes allés dans leur résidence, qui donnait plus l'impression d'être un hôtel 4 étoiles qu'une résidence (avec portier à l'entrée et ce genre de choses). Nous prîmes un verre (pour un prix ridiculement bas, mais vous avez compris maintenant) et Fred nous raconta un peu comment fonctionnait le lieu (avec sa piscine, ses salles de gym, ses salons publics avec wi-fi gratuit, et j'en passe) et le prix qu'il payait par moi pour tout ça (un prix indécemment bas si on compare avec Paris (oui je sais, l'indécence se situe plutôt du côté rapport qualité/prix des logements à Paris)).

Je dois avouer qu'avant ce voyage, je ne savais pas trop quoi attendre du Japon, mais il me tardait vraiment d'aller à Hong Kong. Mais une fois sur place, je fus très rapidement séduit par le Japon, beaucoup moins par Hong Kong. A la décharge de la ville, il faut toutefois souligner que 24 heures ne sont pas suffisantes pour se faire une idée fiable d'aucune ville -et encore moins d'Hong Kong j'ai l'impression- et qu'ayant subi deux chocs culturels intenses (ça se dit ça en français ou c'est un anglicisme?) en 10 jours, le deuxième était peut-être un peu plus difficile à gérer (quoique mes premières 24 heures au Japon furent peut-être plus difficiles à gérer à la réflexion).
Pourtant, une fois assis et détendu dans une telle résidence, je me surpris soudain à penser que j'aimerais bien vivre en un tel lieu (même si aucun appartement ni aucun complexe aussi génial soit-il ne pourra battre une maison avec (grand) jardin à mes yeux).

Pour dîner, Nikki nous emmena dans un restaurant qu'elle connaissait bien apparemment. Un restaurant bien sympa, plutôt familial, distingué, mais qui me donnait une drôle d'impression... Un peu comme s'il pouvait éventuellement aussi servir de lieu de réunions aux triades de temps à autres. Et comme Fred m'a dit de ne pas trop plaisanter avec le sujet, j'ai des doutes depuis. ;-)
Il s'agissait d'un restaurant de poissons et fruits de mer, et la façon de commander est des plus intéressante.
Je vous avais déjà parlé du restaurant de sushi à Takamatsu où le poisson venait directement d'aquariums à l'entrée du restaurant. Là aussi c'était le cas. Sauf qu'à Takamatsu, le chef allait "pêcher" le poisson à sa convenance, et pas forcément en fonction de votre commande à vous, plutôt en fonction de son "stock". Ce coup-ci, on allait carrément choisir le poisson qu'on allait manger dans l'aquarium. Il était ensuite attrapé et présenté encore vivant à tous les convives avant de partir en cuisine. On peut difficilement faire plus frais. Comparez ça avec leurs équivalents parisiens où les fruits de mer passent leur après-midi certes dans de la glace, mais au bord de la rue au contact des fumées d'échappement et le reste...

Nous avons donc mangé un gros poisson (dont je ne connais pas l'espèce) et deux (ou trois, j'oublie) langoustes à nous quatre, pour un prix encore une fois ridicule (environ 10€ par personne si je me souviens bien) et un goût bien entendu délicieux...
Merci Nikki...

Mais l'heure de se rendre à Hong Kong Station, et d'y prendre le train pour l'aéroport, approcha (trop) rapidement.
Après un petit stress à cause d'embouteillages à l'entrée du tunnel passant sous Victoria Bay (j'ai toujours peur de louper l'avion, toujours... alors que cela ne m'est jamais arrivé... étrange, non?), il fut temps de se dire de chaleureux au revoirs et mercis ; puis le train et le dernier morceau de notre voyage, le vol pour Paris.