jeudi 13 août 2009

Jour 10 : 27 mai - Dernier Jour

Comme le titre l'indique, c'était le dernier jour.
Le dernier jour du voyage, le dernier jour en Asie, le dernier jour à Hong Kong (même s'il n'y en a eu qu'un vraiment).

Ce jour débuta avec une petite promenade dans le quartier de l'hôtel. Il faisait déjà chaud et humide, même à 10 heures du matin... comme en Floride (mais ce fut le seul moment de la journée où la comparaison avec la Floride me vint à l'esprit... quoique... quand les pluies d'après-midi commencèrent à tomber...)

Nous cherchâmes un café ou quoique ce soit qui y ressemble pour y prendre le petit déjeuner, mais cette simple tâche s'avéra impossible. Apparemment, ce genre d'établissement n'existe pas à Hong Kong (ou alors il est très rare) et tout en arpentant Baker Street, je me souvins de quelques paroles prononcées par Fred la veille au soir : "A Hong Kong, les gens ne s'amusent pas, ils travaillent, travaillent et travaillent, quand ils sont épuisés, ils rentrent dormir pour retravailler plus le lendemain. C'est pire que les US, au moins là-bas, on travaille dur, mais on s'amuse tout aussi dur. A Hong Kong, on travaille dur et ensuite... on travaille encore un peu plus... Travailler plus pour gagner plus, voila la philosophie de Hong Kong..."

Et il est vrai que tout au long de la journée, je n'ai rien vu indiquant un quelconque rapport aux loisirs ou à la culture. Bien entendu, je ne suis pas resté assez longtemps pour avoir une vision d'ensemble de la ville et quand je regarde sur Google Earth, je vois au moins qu'il y a des parcs ici ou là, c'est déjà ça. Mais en déambulant dans les rues tout au long de la journée, tout ce que j'y ai vu avait à voir avec le travail ou le shopping, à croire que le shopping est le seul loisir des Hong Kongais. Après tout cette ville est entièrement bâtie sur le business et le commerce, donc quelque part je suppose que cela se tient.

Donc, nous avons pris le petit-déjeuner à McDonald's, ce qui ne me gêna pas plus que ça je dois bien avouer, surtout parce que j'aime vraiment les petits déjeuners salés chez McDonald's et comme on ne les trouve pas en France (sinon le triste Egg Mc Muffin), j'en mange finalement assez rarement pour que cela ne devienne pas une mauvaise habitude.
Sinon il y avait un détail intéressant chez McDonald's à Hong Kong comparé aux autres McDonald's des autres pays où j'ai pu aller : on ne débarrasse pas sa table en partant, c'est un employé qui s'en charge...

Après le petit-déjeuner, nous avons continuer à marcher un petit peu dans le quartier de l'hôtel en attendant le moment de retrouver Fred. Apparemment, notre hôtel était proche d'une espèce de pompes funèbres municipales ou un truc du genre, en tout cas il s'agissait d'un énorme bâtiment et tout autour on trouvait tout un tas d'échoppes et d'atelier fabriquant des couronnes de fleurs mortuaires ou bien des cercueil. Ces derniers avaient une forme intéressante, plus ou moins comme cela.(difficile de trouver une photo sur le web les représentant correctement, ou alors je connais pas le mot-clé qui permet de les trouver). Je n'en sais pas plus sur ces derniers ni sur quoique ce soit d'autres ayant à voir avec les funérailles à Hong Kong, mais il faut bien avouer que c'est un aspect de la culture d'un pays auquel on est très rarement confronté quand on est simplement de passage, et quelque part, je suis bien content d'avoir pu le voir.

Un autre élément de la ville que j'ai remarqué au cours de cette promenade sont les allées et les passages qui fourmillent entre les rues (comme dans les films, si, si). Ce genre de ruelles existent ou ont existé dans toutes les villes ou presque, mais dans la plupart en Europe, elles sont aujourd'hui fermées, la plupart du temps par des portes ne laissant même pas soupçonner leur existence comme c'est le cas à Paris.
Mais à Hong Kong, elles sont bel et bien présentes un peu partout, sont fascinantes et un peu dérangeantes. Si au cours de la mâtinée, je n'y ai vu que des poubelles et des gens y travaillant (les arrière-cours et boutiques donnant souvent dans ces ruelles), mais je ne pouvais m'empêcher de laisser mon imagination vagabonder en ces lieux la nuit où l'on doit faire tout un tas de rencontres plus mal-famées et douteuses les unes que les autres, s'y rendre ferait certainement de vous le témoin (ou pire, la victime) de toutes sortes de trafics plus ou moins avouables, des lieux où l'expression "coupe-gorge" doit encore être prise au sens littéral.

A 11h00, nous retrouvâmes Fred et il nous conduisit à notre première destination de la journée, à savoir Hong Kong Station, pour que nous puissions y enregistrer nos bagages (et nous même) pour le vol du soir. Au début, j'étais un peu confus par cette déclaration, mais c'est bien de cela qu'il s'agit. Il y a, au centre de Hong Kong, des guichets d'enregistrement de l'aéroport. On peut s'y rendre plusieurs heures avant son vol, y acquérir sa carte d'embarquement et y déposer ses bagages qui seront acheminés à l'aéroport, à une vingtaine de kilomètres de là sans qu'on ait plus à s'en soucier pour le reste de la journée.
Assez génial...
Imaginez deux secondes une telle chose à Paris, on laisserait ses bagages à la Gare du Nord ou à Châtelet (une Gare du Nord ou un Châtelet bien entretenus, propres et bien fréquentés) et ils seraient directement transférés à Roissy, sans qu'on ait besoin de s'en embarrasser dans le RER ou le bus ensuite, sans mentionner le fait que l'on y récupérerait aussi sa carte d'embarquement des heures avant d'arriver à l'aéroport...
Mais bon c'est la France et Paris, cela requiert une organisation et un sens du "customer service" sans vu dans nos contrées.

Nous avons donc pris le métro pour Hong Kong Station, ce qui signifie que nous allions nous rendre sur l'Île de Hong Kong (nous étions jusqu'alors à Kowloon et donc sur le continent), et là j'ai découvert une chose totalement incroyable quand on vit à Paris : un métro qui n'est pas insalubre, dégueulasse et rempli de Roms nous faisant chier avec leur accordéon de merde. Oui c'est possible ! Un métro propre, bien entretenu, pas recouvert de graffitis sur les murs et de substances non-répertoriés au sol, et avec la clim en plus!!!

A Hong Kong Station, nous sommes donc allés à l'enregistrement des bagages. Je m'attendais à un petit stand dans un coin de la gare avec trois voyageurs fainéants et/ou surchargés de bagages... Mouais... Pourquoi je m'attendais à ça exactement, je ne suis pas trop sûr, avais-je oublié que nous étions à Hong Kong ?
L'enregistrement occupait un hall entier avec plusieurs centaines de voyageurs faisant la queue à plus d'une vingtaine de guichets, au point que j'ai l'impression que la majorité des voyageurs enregistrent leurs bagages-là... et d'ailleurs pourquoi ne le feraient-ils pas ?

Mais avant de se rendre à son guichet pour faire la queue, il fallait passer par une sorte de stand vérifiant vous indiquant votre guichet et vous vendant votre ticket de train pour l'aéroport (sans lequel on ne peut enregistrer ses bagages à l'avance j'ai l'impression). Depuis la veille au soir, la différence principale que je ressentais entre le Japon et Hong Kong c'est que je pouvais communiquer avec la plupart des locaux, la presque totalité de la population étant bilingue cantonnais-anglais (voire trilingue avec le mandarin pour une partie je crois), mais le gars vendant les tickets devait avoir le pire anglais pour un Chinois anglophone que j'ai eu l'occasion d'entendre (d'habitude, les Chinois ont une bonne prononciation de la langue, leur langue natale tonale étant un avantage pour maîtriser l'accent tonique anglais - par rapport aux francophones en tout cas). J'avais vraiment du mal à le comprendre, et en plus de cela, je ne peux pas vraiment dire qu'il me parlait... "m'aboyer dessus" serait plus approprié je crois.

Fred m'expliqua qu'il venait très probablement de Shenzhen (si je me souviens bien)et qu'il ne fallait pas se formaliser, que c'était juste comme ça que ces gens-là s'exprimaient en public, le concept de politesse leur étant plus ou moins étranger (ah, ok... un peu comme les Parisiens alors...?)

Nous avons donc enregistré nos bagages, et l'on nous proposa de prendre un autre vol que celui initialement prévu (celui-ci partirait une heure plus tôt) car l'enregistrement de celui que nous devions prendre à l'origine était déjà presque terminé et qu'il n'y avait plus de places côte-à-côte... Et ce, 12 heures avant le départ!!!!
Bon nous partirions à 23 heures au lieu de minuit (deux vols HK-Paris à une heure d'intervalle par la même compagnie, surprenant non?), c'était pas la fin du monde, nous ne prendrions pas ce dernier verre après le repas, c'est tout...

Une fois débarrassés de nos bagages, Fred nous emmena dans le centre commercial connecté à la station. Nous entrâmes un magasin Gucci (à moins que ce ne fusse Prada ou D&G, vous savez moi les marques) et nous suggéra tout un ensemble de vêtements dans lesquels nous serions beau avec le ton de VRP qu'il sait prendre parfois.

Je fus tout d'abord un peu surpris, mais Fred a un humour unique, et je décidais de jouer le jeu, en lui expliquant que non ça ira.
Lui aussi sembla un peu surpris par notre manque d'intérêt pour la boutique et comme tout bon commercial nous mena donc à une autre marque puisque nous n'aimions pas celle-là. Nous entrâmes donc chez Hugo Boss (ou était-ce Versace ? Qu'est-ce que j'en sais ?) et recommença le même "pitch."

Cela dura un petit moment et plusieurs magasins, Fred semblant de plus en plus confus par notre dédain pour toutes ces marques prestigieuses, que nous fallait-il donc ?
Personnellement, bien que j'apprécie énormément l'humour de Fred, je trouvais que sa blague commençait à s'éterniser un petit peu et qu'il serait plaisant de passer à autre chose (en plus, je commençai à avoir faim), surtout que nous n'étions là que pour une journée et que je voulais voir des choses plus intéressantes que des boutiques dont je n'avais que faire et que je pouvais aller contempler à Paris n'importe quel autre jour de l'année si je voulais (et je ne veux pas).

Finalement, le malentendu fut levé, même si cela prit un peu de temps.

Alors que je croyais qu'il blaguait, ce n'était nullement le cas. Bien sûr, il avait son petit ton déconneur pince-sans-rire qui fait tout son charme sur la forme, mais sur le fond, et pour une raison que je n'ai pas élucidée, il était persuadé qu'une des choses que nous voulions faire à Hong Kong était du shopping de marques de luxe. Peut-être était-ce ce que les autres gens lui rendant visite font habituellement ? Je pensais qu'il connaissait mon mépris pour ces marques (qui symbolisent un peu tout ce que je déteste dans le capitalisme et la bourgeoisie), apparemment non. Ou alors, il fut induit en erreur par le facteur "femme japonaise." Comme vous le savez ou non, un bon paquet de jeunes femmes japonaises (en particulier tokyoïte?) ne vit que pour une seule et unique chose dans la vie: dépenser ses économies dans des objets et vêtements de marques de luxe.
Or Fred connaît assez bien les femmes japonaises, il en a fréquenté un certain nombre quand il vivait à Paris, et j'ai d'ailleurs rencontré 康代 indirectement grâce à lui . Je ne suis d'ailleurs pas sûr de l'avoir remercié pour cela... Fred si tu lis ça (ça lui arrive de temps à autres) merci beaucoup et infiniment donc...
Sauf que 康代 est loin d'être une jeune femme japonaise typique (oui bon, ça dépend pour quoi) et elle n'est pas tokyoïte et ne provient pas de la petite bourgeoisie de la capitale nippone, donc les fringues de marques, elle s'en contrefiche autant que moi (voire plus, j'ai parfois l'impression), mais bien sûr, ça Fred ne pouvait pas le savoir (d'ailleurs Fred si tu lis ceci, n'hésite pas à commenter autant que tu le souhaites, je t'attribue ici des pensées qui n'étaient peut-être pas les tiennes pour les besoins de mon récit, si tu souhaites donner ta version des faits, n'hésite pas...)

Le malentendu levé, il était temps de déjeuner, nous avons donc quitté le centre commercial pour descendre dans la rue (je crois qu'il s'agissait de Connaught Road Central, mais je n'en jurerai pas) à la recherche d'un lieu où manger.
Comme nous étions entre midi et 13 heures, nous n'étions pas les seuls sur le coup, et nous nous retrouvions en plein quartier des affaires, avec des milliers (des millions ?) de salarym... d'employés (nous n'étions plus au Japon) à la recherche de nourriture eux aussi.
De ce quartier je n'ai pas grand chose à dire, j'avais la sensation d'être du côté de Wall Street à New York ou de la Défense à Paris, et dans les trois cas, il s'agit d'endroits où je n'ai pas envie de passer plus de 5 minutes.
Nous avons trouvé une sorte de fast food chinois (un peu plus "restaurant" qu'un vrai fast food, mais trop "fast food" pour être vraiment un restaurant) où tout un tas de clients en costumes-cravates se pressaient. Nous nous joignîmes donc à eux.
La nourriture était assez basique (j'ai pris du canard rôti avec du riz et un oeuf si je me souviens bien), mais vraiment bon marché à mes yeux (pas plus de 4€ par personne). Mais si c'était bon marché par rapport aux tarifs auxquels Paris m'a habitué, Fred nous informa que si Nikki était là, elle trouverait certainement le lieu hors de prix, un tel plat ne valant pas plus de 2€ environ selon ses critères de locale !!!

Après le déjeuner, nous repartîmes pour Kowloon en métro (notre projet de se balader du côté du port , voire de prendre le bateau pour Kowloon) tomba à l'eau quand justement pas mal d'eau commença à nous tomber dessus (début de la saison des pluies, tout ça). Nous sortîmes donc du métro à Mongkok, qui est un peu le Hong Kong presque cliché que l'on voit habituellement dans les films (dans les films occidentaux s'entend, pas dans les productions locales... sauf des fois...) où les aspects chinois et occidentaux de Hong Kong se mélangent pour lui donner cet aspect aussi unique (quoique je suis sûr que de nos jours, des villes comme Shanghai ou Beijing doivent avoir le même "look"), là où l'on trouve les technologies les plus nouvelles à deux pas du tiers-monde. Et bien sûr du monde partout, même si selon Fred, c'était plutôt vide ce jour-là (imaginez la Fnac des Halles un samedi après-midi, c'est un jour typique dans Mongkok,) Wikipedia m'informe d'ailleurs que c'est le quartier qui a d'ailleurs la plus forte densité de population au monde... Donc oui, selon ces critères, les rues étaient bien vides ce jour-là.

Nous nous y sommes simplement promenés pendant un moment, passant de coins touristiques, avec son marché de trucs de fringues et autres objets de plus ou moins mauvaise qualité mais pas chers et qui plaisent aux touristes, de vieilles femmes nous proposant de monter dans leur boutique pour aller s'y faire masser ("masser" ? vraiment ?) à des coins que Fred ne connaissaient pas et qui avaient une toute autre atmosphère, très chinoise et à mes yeux très intéressante. Nous y croisâmes mêmes quelques SDFs (je n'en avais vu aucun dans cette ville jusqu'à présent, ni sur Shikoku bien entendu), et un rat qui ne semblait pas trop dérangé par le fait d'être à découvert en plein milieu de la rue et en plein jour. Nous avions bel et bien quitté le coin touristique. Nous arrivâmes au final à un marché bien étrange et intéressant. Google Earth et Wikipedia m'informent qu'il s'agit du Yau Ma Tei Fruit Market, pourtant je n'ai pas le souvenir d'y avoir vu beaucoup d'étals de fruits. Mais il est vrai que de nombreuses échoppes étaient fermées, ce qui est logique s'il s'agit d'un marché de gros et celles qui restaient ouvertes vendaient un peu de tout (ustensiles de cuisine, autres objets de la vie quotidienne, quelques décorations bon marché). J'aurais aimé m'aventurer un peu plus en avant en ce lieu, mais je n'ai pas osé le suggérer et Fred ne semblait pas trop trop intéressé. Et puis il recommença à pleuvoir, donc nous retournâmes peu à peu vers la station de métro, nous protégeant entre deux averses sous des buildings ou dans des magasins d'électronique. Nous avions un peu soif quand même. Et où va-ton en plein Mongkok quand on a soif ?
Dans un café ?
Peut-être, si on connaît bien le quartier et qu'on sait les trouver parce qu'apparemment ils n'ont pas pignon sur rue...
Donc nous nous sommes retrouvés... au McDonald's local... (comme quoi McDonald's peut avoir son utilité finalement...)
Il était rempli à ras bord, très bruyant et assez sale, mais nous étions au sec, assis et désaltérés ce qui était la partie importante à ce moment-là.

A la réflexion, je me demande vraiment s'il existe le moindre salon de thé ou café ou je ne sais quoi autre qu'un McDonald's pour s'asseoir et boire un verre en milieu d'après-midi à Mongkok, même les petites vieilles (que je présuppose du quartier) allaient au McDonald's

Peu de temps après, nous retournâmes à Hung Hom, le quartier de Fred, pour y retrouver Nikki qui avait terminé sa journée (oui, il y en a qui bossent pendant que d'autres font les touristes), nous sommes allés dans leur résidence, qui donnait plus l'impression d'être un hôtel 4 étoiles qu'une résidence (avec portier à l'entrée et ce genre de choses). Nous prîmes un verre (pour un prix ridiculement bas, mais vous avez compris maintenant) et Fred nous raconta un peu comment fonctionnait le lieu (avec sa piscine, ses salles de gym, ses salons publics avec wi-fi gratuit, et j'en passe) et le prix qu'il payait par moi pour tout ça (un prix indécemment bas si on compare avec Paris (oui je sais, l'indécence se situe plutôt du côté rapport qualité/prix des logements à Paris)).

Je dois avouer qu'avant ce voyage, je ne savais pas trop quoi attendre du Japon, mais il me tardait vraiment d'aller à Hong Kong. Mais une fois sur place, je fus très rapidement séduit par le Japon, beaucoup moins par Hong Kong. A la décharge de la ville, il faut toutefois souligner que 24 heures ne sont pas suffisantes pour se faire une idée fiable d'aucune ville -et encore moins d'Hong Kong j'ai l'impression- et qu'ayant subi deux chocs culturels intenses (ça se dit ça en français ou c'est un anglicisme?) en 10 jours, le deuxième était peut-être un peu plus difficile à gérer (quoique mes premières 24 heures au Japon furent peut-être plus difficiles à gérer à la réflexion).
Pourtant, une fois assis et détendu dans une telle résidence, je me surpris soudain à penser que j'aimerais bien vivre en un tel lieu (même si aucun appartement ni aucun complexe aussi génial soit-il ne pourra battre une maison avec (grand) jardin à mes yeux).

Pour dîner, Nikki nous emmena dans un restaurant qu'elle connaissait bien apparemment. Un restaurant bien sympa, plutôt familial, distingué, mais qui me donnait une drôle d'impression... Un peu comme s'il pouvait éventuellement aussi servir de lieu de réunions aux triades de temps à autres. Et comme Fred m'a dit de ne pas trop plaisanter avec le sujet, j'ai des doutes depuis. ;-)
Il s'agissait d'un restaurant de poissons et fruits de mer, et la façon de commander est des plus intéressante.
Je vous avais déjà parlé du restaurant de sushi à Takamatsu où le poisson venait directement d'aquariums à l'entrée du restaurant. Là aussi c'était le cas. Sauf qu'à Takamatsu, le chef allait "pêcher" le poisson à sa convenance, et pas forcément en fonction de votre commande à vous, plutôt en fonction de son "stock". Ce coup-ci, on allait carrément choisir le poisson qu'on allait manger dans l'aquarium. Il était ensuite attrapé et présenté encore vivant à tous les convives avant de partir en cuisine. On peut difficilement faire plus frais. Comparez ça avec leurs équivalents parisiens où les fruits de mer passent leur après-midi certes dans de la glace, mais au bord de la rue au contact des fumées d'échappement et le reste...

Nous avons donc mangé un gros poisson (dont je ne connais pas l'espèce) et deux (ou trois, j'oublie) langoustes à nous quatre, pour un prix encore une fois ridicule (environ 10€ par personne si je me souviens bien) et un goût bien entendu délicieux...
Merci Nikki...

Mais l'heure de se rendre à Hong Kong Station, et d'y prendre le train pour l'aéroport, approcha (trop) rapidement.
Après un petit stress à cause d'embouteillages à l'entrée du tunnel passant sous Victoria Bay (j'ai toujours peur de louper l'avion, toujours... alors que cela ne m'est jamais arrivé... étrange, non?), il fut temps de se dire de chaleureux au revoirs et mercis ; puis le train et le dernier morceau de notre voyage, le vol pour Paris.


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