samedi 17 décembre 2005

Je vous ai déjà dit que je détestais le froid ?

Alors voila, c’est le truc habituel typique…
Aujourd’hui, il m’est « arrivé » (le mot est un peu fort) tout un tas de trucs qui feraient des entrées intéressantes ici même, mais maintenant que je suis devant mon ordinateur, c’est le vide.
Bon, je vais taper un peu comme ça vient, ça sera moins construit (et moins lisible ?), mais les trucs me reviendront peut-être.

Commençons par un truc qui va sembler une évidence pour tout Européen, mais c’est quand même bien les villes où il y a de la vie dans les rues, et pas qu’au centre commercial. C’est vraiment le genre de trucs que je redécouvre (je n’avais jamais « oublié », je ne l’avais juste plus vécu depuis trop longtemps) sur l’Europe et qui me font l’apprécier (ou plutôt qui me font oublier tous les trucs que j’y déteste.)
Je crois que l’évènement de la journée était d’ailleurs un truc de cette veine.
Alors que je marchais dans le 6ème j’entendis soudain une salve d’applaudissement du côté de la place St Sulpice. Je vais donc voir de quoi il en retourne, il y a bien sûr l’attroupement attendu, et je découvre ce qui se cache derrière :
Une trentaine de personnes toutes munies de tambours de diverses tailles et jouant comme des fous sur des rythmes inspirés de samba sans totalement en être.
Un concert entier en association avec l’organisation qui s’occupait du village de Noël du lieu.
J’ai trouvé le site du « groupe », jugez vous-même (il y a un petit clip qui vous donnera une vague idée du truc).
http://www.muleketu.com/
Et je dois vous dire que près d’une heure durant, et malgré la température approchant les zéros, l’énergie dégagée par eux avait quelque chose de magique, au point que je ne voulais plus que ça s’arrête.
Mais bon, à part vous en faire de la pub, je ne sais trop qu’en dire d’autre.

Sinon un truc m’amuse à Paris… C’est cette volonté qu’ont certains Parisiens à entretenir une certaine vision de leur ville (et par extension de la France) à grands coups de clichés ayant la vie dure, car ce sont eux qui les maintiennent en vie. Je pensais en particulier à des trucs comme jouer de la musique des années 30 dans certains cafés, les vieux manèges de chevaux de bois, et les trucs de ce genre.
Je me demande si c’est pour des raisons touristiques (ça plait au touriste… mais par la même occasion lui fait ramener une vision fausse de notre pays chez lui), ou s’il y avait vraiment chez certains Parisiens une nostalgie d’un passé aussi révolu que mythique car n’existant que dans un certain imaginaire. (Un peu comme le « Far West » aux US).

Bon ben voila… J’ai au moins deux trucs qui me sont revenus… J’ai du en oublier autant.

dimanche 11 décembre 2005

Lieux, centre, etc.

Un truc bien depuis que je suis à Paris, c’est que tous les noms de lieux célèbres dont j’entends les noms depuis que je suis petit (surtout à la télé) deviennent moins abstraits.
Je sais maintenant où sont et à quoi ressemblent (pour ne nommer que quelques uns), la rue de Varenne, la Tour d’Argent, St Germain des Prés, le Grand Rex, etc…
Cela donne une dimension toute différente à la ville. Ce qui n’est pas plus mal.

Par contre, et ce même si je condamne cet état de fait depuis plusieurs années, cela m’a fait réaliser que la centralisation de la France à Paris est encore plus poussée que je ne l’avais imaginée. Avant, cette centralisation n’avait pas cette dimension concrète qu’elle a aujourd’hui.
Il y a quelques années, quand j’ai commencé à dire, un peu par provocation, que la France était une colonie de Paris, j’exagérais.
Mais en fait, ce dont je n’avais pas conscience c’est que je n’exagérais pas du tout.
C’est simple, en France tout est à Paris. Le reste (et les 50 millions de personnes qui vont avec) ne comptent que peu ou pas.
Jamais dans aucun pays je n’ai vu pareille concentration de tout dans une seule et même ville.
Sérieusement, ça fait peur.
Et qu’on ne vienne pas me parler de décentralisation exercée par les gouvernements depuis quelques années. Il ne s’agit que d’une mauvaise blague, un effet d’annonce et je ne sais quoi d’autre.
Il n’y aura de vraie décentralisation en France, non seulement quand les régions et les départements auront plus d’autonomie et de pouvoir politique (qui peut me dire à quoi servent vraiment les régions de nos jours ?), mais surtout quand les centres politiques, culturels, économiques, médiatiques et j’en passe du pays ne seront pas tous dans la même ville.
Et ça, à part un cataclysme détruisant Paris, je vois pas comment ça peut arriver.

samedi 10 décembre 2005

Tournée des bars

L’on m’accuse de délaisser ce blog. Ce n’est pas vrai. Ou plutôt, si c’est vrai, mais indépendant de ma volonté. Voyez-vous depuis que je suis à Paris, il m’arrive souvent des trucs (ou j’en vois) qui auraient leur place ici, mais souvent je me dis : « oui, mais ça ferait un post de deux lignes, j’attends un peu pour qu’il y en ait plus à dire et c’est vrai qu’au final, j’attends, j’attends et rien ne se passe.

Or hier, avec Vittorio, mon coloc italien, Andrea et Davide ses potes italiens (l’un en visite, l’autre vivant lui aussi à Paris), nous avons décidé de sortir dans le quartier Oberkampf dont on m’avait parlé comme d’un haut lieu de débauche alcoolique parisien.
Première erreur de touriste et de neo-parisien, sortir du métro à la station Oberkampf (on m’informa plus tard qu’il aurait mieux valu sortir à Menilmontant). Deuxième erreur, prendre la rue dans le mauvais sens et se retrouver finalement devant le Cirque d’Hiver. Et de tournée des bars, nous atterrîmes finalement dans un bar des plus étranges. Etrangeté provenant du contraste entre le lieu, le barman et la clientèle des lieux. On aurait dit un « café du commerce » avec un vieux barman un peu ronchon, mais sympa. Alors que la clientèle était dans la vingtaine, estudiantine et ce genre de choses.

Pourquoi cette soirée mérite-t-elle une entrée dans ce blog ?
Justement en grande partie à cause de la clientèle. La soirée était « typiquement française », mais un peu trop en fait, on aurait vraiment dit un cliché. Alors, je me demande si ce genre de lieu est normal à Paris ou non. Je fais en particulier référence au groupe qui jouait qui faisait très « parisien » (je vous rappelle que nous sommes dans la domaine de la représentation et du cliché). Un peu comme des groupes du genre des Négresses Vertes pouvaient l’être dans le temps. Personnellement, la dimension de simulacre de tels groupes (avec leur volonté de recréer une « authenticité » un peu passéiste, mais qui surtout n’a jamais vraiment réellement existé, sauf peut-être dans un imaginaire collectif) m’a toujours un peu gêné voire rebuté, mais il y a visiblement un public pour ça. D’ailleurs la clientèle était de ce genre de public. Ce qui me semblait étrange, c’est que ces gens me rappelaient une certaine population toulousaine d’il y a 10 ans (avec des bars d’alors comme le Griot par exemple), et que je croyais assez localisée dans l’espace et dans le temps. Vous savez, ce côté bobo… non pas bobo (je suis juste en train de commencer à saisir les connotations de ce terme), juste « bo » (la partie bohème, pas la partie bourgeois), vous savez, avec des filles déjà pas top, mais surtout qui semblent essayer de s’enlaidir plutôt que le contraire, des dreadlocks à profusion (j’ai toujours trouvé que des dreadlocks pour un blanc est une des pires choses que quelqu’un puisse porter) et ce genre de choses.

Bref, cette soirée fut enrichissante dans le sens où des éléments de mon passé que je détestait à l’époque que je croyais avoir complètement laissé derrière (je n’ai jamais été comme ça, mais j’ai fréquenté beaucoup trop de personnes de ce type dans mon passé) et qui semble vouloir essayer de me rattraper, mais je courrai plus vite que lui.

samedi 19 novembre 2005

Une entrée totalement inutile.

Alors un truc marrant depuis que je suis à Paris, c’est que je croise une personne connue, en moyenne une fois par semaine.
Il y a 15 jours, Cabu dans la rue.
Puis ce fut Gérard Hernandez et un autre acteur dont le nom est connu de personne et le visage de tout le monde dans la gare de Bordeaux (pas vraiment Paris, mais j’étais en transit en provenance de la capitale).
Aujourd’hui, Jacky Berroyer dans le métro.

Je prends les paris pour le prochain.

Sinon, une rumeur court comme quoi je serai désormais à deux degrés de séparation seulement de Frédéric Beigbeder (dont j’ai arrêté de poster les citations ici, alors que je pensais le faire un moment).

C’était vraiment une entrée bien inutile, il y a pas à dire.

mercredi 9 novembre 2005

Paris, here I come...

Quelque chose me dit qu’aujourd’hui est un bon jour pour une mise à jour de ce blog.

Tout d’abord, comme vous le savez… ou pas… je suis parisien depuis presque 48 heures. Reste plus qu’à trouver un boulot décent, mais je développerai plus là-dessus plus tard (genre, quand j’en aurai un de boulot… ou quand je serai sous les ponts, bien que je doute avoir accès à l’internet si le cas se présente).
Parlons d’abord de mon quartier. C’est dans le 10ème Arrondissement, dans le Faubourg-St-Denis pour ceux qui connaissent.
C’est un coin de Paris où les touristes vont plus que rarement. D’un côté c’est dommage, ça leur permettrait de découvrir d’autres aspects de Paris et de la France. De l’autre, tant mieux, ça fait du bien de pouvoir aller dans certains coins qui sont à la fois plaisant et dépourvus d’Allemands ou d’Américains en short et de Japonais en Chanel en train de prendre des photos de tout et n’importe quoi.

Donc pour l’instant, je suis vraiment sous le charme de la rue et du quartier. C’est une des rues les plus cosmopolites qu’il m’ait été donné de voir dans ma vie (je crois que même à New York je n’ai pas vu tant de gens d’origines diverses cohabitant dans la même rue.).
Juste en se baladant dans la rue, on croise : des Nord-Africains et des Africains de l’Ouest (mais pour l’instant rien d’exceptionnel pour la France), mais aussi des Indiens, des Chinois, des Pakistanais, des Turcs, et je suis sûr que j’en oublie. Et je me dois bien sûr de mentionner le fait que la rue dans son intégralité est remplie de commerces aussi divers que variés mais tournant surtout autour de la nourriture, que ce soit épiceries, boucheries, boulangeries, etc… ainsi que des restaurants… des restaurants issus de tous les pays cités au-dessus (ce matin, je suis même tombé sur un Restaurant des Iles du Cap Vert… j’espère l’essayer le plus tôt possible). Et ça peut paraître con, mais j’ai souvent pensé, et pas que pensé, observé aussi, que le mélange des cultures (et donc l’acceptation de l’Autre) passait souvent par la nourriture.
Moi qui avait peur de me retrouver dans un univers franco-français après 7 ans entourés d’étrangers (et d’en être un moi-même), je sens que je vais vraiment me plaire ici.


Changeons presque totalement de sujet : Vu l’actualité, je ne peux pas ne pas parler des emeutes de banlieue… Mais pourtant je ne le ferai pas tout de suite. Vous vous doutez bien que j’ai pourtant mon avis sur la question. Mais ça sera pour plus tard.

vendredi 28 octobre 2005

Paris, épisode 2.

Préambule à cette entrée. Pour cause de connexion internet relativement limitée, les entrées sont regroupées car uploadées au même moment.

Mercredi soir :

Donc je suis de nouveau à Paris, ce coup pour non pas chercher, mais trouver un appartement.
J’attends des réponses pour ce week-end, croisons les doigts.
N’empêche que c’est pas une légende que c’est la galère pour trouver un appart dans Paris. Même en colocation (ce qui est mon cas), le plus frustrant c’est de devoir attendre les réponses. Je me suis habitué à la recherche d’appart à l’américaine, où c’est réglé en quelques minutes.
En ce moment, il y en a deux que j’adore vraiment, mais je n’aurais de réponse sure que ce week-end au plus tôt, et d’autres qui tout en étant plaisant m’emballent moins mais dont j’ai plus de chances d’avoir si j’accepte (à condition de ne pas trop attendre bien sûr).
Mais aujourd’hui, je n’avais pas de visites et comme il faisait un temps incroyable (pour la fin octobre dans le nord de la France), je suis parti me promener…
Deux évènements notables :
-J’ai croisé Cabu, le dessinateur. Je suis sûr que les Parisiens sont habitués à ce genre de rencontres fortuites, mais pour moi ça faisait tout drôle, surtout lui, car il fait partie de ces personne/âges qui « appartiennent » à la TV et avec lesquels j’ai grandi.
-Je suis descendu au Carrousel du Louvre pour faire un saut au Virgin Megastore, et vous savez les petites pyramides (une inversée en verre, et une normale en marbre, l’une au-dessus de l’autre) devant l’entrée du magasin. Elles sont là depuis aussi longtemps que leur grande sœur de dehors, et jusqu’à présent n’avait jamais déchaîné les passions, dans le passé, elles attiraient à peine l’attention des rares touristes qui descendaient au Carrousel. Mais voila, il a fallu que cet imbécile de Dan Brown en face la clé du mystère de son bouquin. Si vous avez lu the Da Vinci Code, vous savez de quoi je parle, sinon c’est là que se trouve le Graal en gros (ouais je révèle le mystère final, et alors, c’est pas comme si on parlait d’un livre qui mérite le respect).
Et bien voila, depuis ça, ces deux pyramides sont elles aussi devenues une attraction touristique. Quelle honte….


Jeudi :
Or donc ce soir furent les retrouvailles avec Bruno. On s’était pas vu depuis 3 ou 4 ans. Avant les retrouvailles à proprement parler, je dois avouer que l’anticipation et aussi les craintes (aurions nous changé ? Le courant passerait-il toujours ?) étaient grandes. Il faut dire que c’est un de mes plus vieux amis (cette année cela fera 20 ans que nous nous connaissons), mais que ces dernières années furent riches en évènements et changements de mon côté et aussi du sien.
Plusieurs verres de bière et un bon repas plus tard, je peux affirmer sans trop me tromper que ces retrouvailles furent un succès.
Sinon ces retrouvailles et ce repas eurent lieu dans le quartier Panthéon et Mouffetard, coins chargés en souvenirs de l’an dernier (et ça me fait toujours un peu bizarre quand je repasse dans certains coins par rapport en l’an dernier), mais rien de mieux que son plus vieil ami pour exorciser ce genre de choses.
Maintenant il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que la réponse que j’attends pour demain soit positive.
Sinon, je confirme un détail qui n’a rien à voir avec le reste : il ne fait pas bon être végétarien en France.

vendredi 21 octobre 2005

Les Français sont des nains…

Non, vraiment, c’est pas une insulte, ils sont vraiment des gnomes.

Je m’explique, cet après-midi, je suis aller acheter quelques vêtements, parce qu’on dirait pas comme ça, mais après 5 ans en Floride, j’ai plus grand-chose de mettable quand il est question de températures inférieures à 15 degrés. (d’ailleurs, je sais pas encore comment je vais survivre à l’hiver qui arrive…)
Donc, aux US, ma taille est quelque part entre un M et un L selon les coupes. En France, dans le temps, c’était plutôt un L. (l’échelle des grandeurs étant différente).
Je viens d’acheter un pull et deux vestes, et les trois de sont taille XL ! L’une des deux vestes (un blouson en fait) serait définitivement classé comme un S aux US !
Je sais que j’ai pris du poids dernièrement, mais pas tant que ça quand même.
J’en parlais avec le vendeur (qui lui même n’était pas des plus grands), et il m’expliquais que oui, les tailles en France deviennent de plus en plus petites pour les mecs.
De là à penser que les Français sont en train de rétrécir, il n’y a qu’un pas que je franchirai allègrement dès que j’aurai un peu étudié le problème de plus près. En tout cas, il est vrai que je trouve rarement des mecs de ma taille dans la rue (et pourtant je ne suis pas un géant, je ne fais qu’1m86, la plupart de mes amis de jeunesse ont des tailles similaires à la mienne), en particulier les plus jeunes (la vingtaine).

Cela peut sembler paradoxal par rapport à mes observations précédentes sur les filles dans les rues de Paris, mais si ça se trouve, c’est ce qui est en train d’arriver. Les Françaises sont de plus en plus grandes… et les Français de plus en plus petits…
Je ne sais pas trop quel sera le résultat final, mais un nation de mecs de 1m70 et de filles de 1m80 n’est pas pour me déplaire.
Sauf quand je veux acheter des fringues.

lundi 17 octobre 2005

Paris sera toujours Paris…

Pff… Quel titre à la con.

Or donc je viens de passer le week-end à Paris. C’est pas la première fois que je vais à Paris, mais je crois bien que c’est la première fois que j’y vais « pas en touriste » et surtout en tant que Français. Ce que je veux dire par là, c’est que ces dernières années, quand j’allais à Paris, c’était pendant les vacances d’été, de retour des États-Unis, et bien souvent en compagnie d’Américains. C’était donc la première fois que je me rendais à Paris à l’Automne, et surtout dans un but non-touristique.
Bref, tout ça pour livrer quelques impressions qui germèrent en moi au cours de mes promenades du week-end.

Tout d’abord un petit phénomène amusant qui va sembler une évidence à tous les Parisiens. Paris est constituée de quartier si différents les uns des autres, quand on marche de l’un à l’autre, la transformation se fait petit à petit et on ne s’en rend pas vraiment compte, mais avec le métro c’est une toute autre histoire. Il m’est arrivé d’avoir un étrange sentiment de téléportation, tellement le quartier de départ et le quartier d’arrivée peuvent être différents. Et c’est pas une histoire de métro, je le prenais quotidiennement quand je vivais à Toulouse, et même à NYC ou Washington D.C. je n’ai jamais eu une telle impression. Je crois que je l’ai surtout ressenti là fois où j’étais à Passy et que je pris le métro pour le 18ème. Je vous conseille de tenter l’expérience.

Une autre impression qui m’a marqué, étrangement, c’est le fait que dieu que les filles sont belles. Je sais pas si c’est parce qu’il y a tant de mannequins que ça à Paris, ou que c’est une ville extrêmement multiculturelle (quoique la diversité des touristes joue énormément sur cette diversité dans les rues), ou si les Parisiennes sont si belles que ça, mais j’étais vraiment impressionné (et c’est un mec qui vient de passer 5 ans en Floride qui vous le dit). Je comprends mieux aussi pourquoi les Américains sont toujours épatés par la minceur des Françaises. Il fallait bien sûr comprendre « la minceur des Parisiennes ». Parce que je veux pas me faire trop d’ennemies, mais dans le Sud de la France, depuis que je vis aux Etats-Unis, j’étais surtout épaté par le manque de minceur des Françaises. Certes, les grosses sont moins grosses qu’aux US, mais leur nombre est quand même presque aussi important. Pas à Paris. Je ne sais pas d’où ça vient, je soupçonne un mélange de beaucoup de marche quotidienne, de nourriture légère, de stress permanent et de pollution qui leur permet de garder la ligne. Un autre facteur est aussi la taille des filles. J’avais du mal à croire le nombre de filles mesurant 1m80 voire plus que je croisais. J’ai même croisé deux filles aussi ou plus grandes que moi. Du jamais vu. Et cette taille souligne encore plus leur minceur. Donc oui, les Parisiennes sont vraiment grandes et minces. Ou alors la proportion de mannequins immigrées à Paris est absolument énorme. Et avec l’entrée des pays de l’Est dans l’UE ça doit jouer aussi.
Et puis je dois dire que je ne suis pas insensible à cette nouvelle mode qui consiste à porter des bottes avec des jupes, je dois dire que je trouve ce mélange de vulgarité et de classe tout à fait intéressant et plaisant.

Passons maintenant à tout autre chose. Le forum des Halles. Ce lieu est une aberration, je pense que je suis ni le premier ni le dernier à le dire, mais ce n’est pas tant de ça que je voudrais parler plutôt de la faune qui l’habite.
Tout d’abord les goths. Marrant, je croyais que cette espèce n’existait pas vraiment en France ou alors plutôt dans un style risiblement romantique. Non là, c’était plutôt la faction Marylin Manson du gothisme, et ils portaient des panoplies qui ne dépareilleraient pas dans un mauvais film cyberpunk à petit budget. Mais bon, si ça les amuse. Ils font pas de mal et le ridicule ne tue pas.
Plus intéressant, mais plus triste aussi, c’est les gamins des banlieues qui passent leur week-end à traîner aux Halles parce qu’ils n’ont rien d’autre à foutre de leur vie, pourquoi les Halles, je ne sais pas, mais ce qui m’interpella surtout était leur accoutrement (oui, j’ai beaucoup regardé les fringues des gens ce week-end, me demandez pas pourquoi). Ils s’habillent vraiment comme les rappeurs américains. Ce que je trouve assez triste finalement. Tout d’abord, parce que comme role model, les rappeurs US, on a vu mieux, mais il y a aussi un côté plus sociologique qui parle ici. Ces gamins, pour la plupart noirs (et quelques beurs aussi) semblent non seulement ne pas avoir de culture qui leur est propre (nous pouvons remercier la colonisation, puis la ghettoïsation dans les banlieues pour cela), mais ils choisissent comme culture d’adoption ce qui se fait de pire dans la culture d’un autre peuple qui fut dépouillé de sa culture dans le passé (les noirs américains donc). Et déjà aux US, c’est triste de voir que la jeunesse noire à embrassé dans sa grosse majorité le pire de sa culture et délaissé le meilleur, c’est triste de voir que cette culture fait tache dans d’autres groupes culturels : les hispaniques et même les blancs parfois, mais là de voir à quel point elle est présente chez ces jeunes aux cultures originelles si riches (les cultures africaines pour ceux qui suivent plus), je me dis qu’il y a vraiment quelque chose de pourri dans ce monde… Oui, bon je l’ai pas découvert ce week-end non plus.

Changeons maintenant de quartier, de rive, de monde. Je vais maintenant bien sûr parler de St Germain des Prés !
Ah St Germain ! Il est vrai que c’est un des plus beaux quartiers de Paris, c’est en tout cas l’un de mes préférés, malheureusement, il est victime de son succès et de son passé. Oui c’était le quartier des grands écrivains, des grands penseurs du siècle précédent. Mais c’est le passé tout ça. D’accord, les maisons d’édition sont toujours par là, pas mal d’écrivains y vivent aussi. Mais ça s’arrête là, ils seraient ailleurs, ça ne changerait pas grand-chose. Et aujourd’hui quand je marche sur le boulevard St Germain et que je passe devant les terrasses des célèbres cafés dont je tairais le nom pour ne pas leur faire de pub, je ne vois pas des artistes en train de révolutionner la littérature et la pensée moderne, mais des touristes, ou pire des Parisiens, qui se donnent des grands airs, essaient d’avoir l’air intelligent parce que faut pas déconner, ils sont à St Germain, et finalement ils ne font que devenir les clichés d’un cliché dans un simulacre bien triste, qui insulte ce qu’a pu être St Germain un jour. Ce que j’ai du mal à comprendre c’est ce que font les vrais écrivains dans ces cafés parfois. Seraient-ils eux aussi victime de ce simulacre ? J’en ai bien peur.

Un autre truc vraiment parisien qui m’intrigue (et je pense que j’aurais le temps de développer quand j’y retournerai) c’est l’importance des apparences, là plus que partout ailleurs (j’ai envie de dire même plus que Miami...). Je parlais juste au-dessus des poseurs dans les cafés de St Germain, mais ça va bien au-delà. Il y a aussi dans Paris une volonté d’être « bien habillé » permanente. D’un côté c’est pas mal, ça fait du bien aux yeux, mais de l’autre c’est un peu trop parfois, ça donne un côté vraiment superficiel aux gens, même s’ils ne le sont pas forcément. Un autre effet pervers de ceci est le nombre de gens, là-bas plus qu’ailleurs, qui jouent là-dessus, même s’ils n’en ont pas les moyens (pas forcément financier), je veux parler de tous ces gens dont j’ignore l’histoire, mais qui sont, d’une façon où d’une autre, des laissés pour compte. Ils ont une façon toute particulière de se vêtir, comme s’ils voulaient essayer de sauver les apparences coûte que coûte, le problème étant qu’ils ne font qu’essayer, ils ne sauvent rien du tout. Je pense en particulier à ces hommes aux costumes cravates défraîchis comme si le fait de porter un tel costume pouvait cacher quoique ce soit à leur statut d’homme qui ne porte pas de tels costumes dans leur profession (profession qu’ils n’ont pas la plupart du temps), ou de ces jeunes losers étant convaincus d’être des cadors et qui ne trompent qu’eux mêmes.
Ce genre de personne existe certes partout, mais nulle part ailleurs je n’en ai vu autant.

Et pour en finir avec les apparences, ça y est, le iPod est en France, et il se montre. Les fameux écouteurs blancs poussent partout dans les oreilles des gens, et pire, à Paris il est du dernier chic de mettre son iPod Shuffle ou autre lecteur mp3 du même acabit autour de son coup pour être sûr que tout le monde le voit bien. Finalement c’est encore vrai que les Français (car je suis certain que ceci est déjà en train de se répandre sur toute la France comme une traînée de poudre) font les mêmes conneries que les Américains quelques années plus tard.

Normalement, je retourne à Paris dans une semaine, il est plus que probable que j’aurais deux trois trucs à rajouter.

mercredi 5 octobre 2005

La Turquie (episode 1?)

En ce moment la question de la Turquie dans l’Europe fait rage.
Et il me dépasse ce débat. Comment la question même de l’entrée de la Turquie dans l’Europe existe-t-elle ?
Que signifie l’Europe ?
Pour moi l’Europe a des limites claires et précises. Elles sont géographiques et culturelles.
La Turquie ne fait partie ni de l’une, ni de l’autre.
Fin du débat.

dimanche 2 octobre 2005

Il y a quelque chose à propos des dimanches soirs en France

… qui les rend déprimants. Et j’arrive pas à mettre le doigt sur quoi. Au début, je croyais que c’était parce que c’était la veille de reprendre le boulot ou quelque chose comme ça. Mais c’est pas ça. En ce moment, pas de boulot à reprendre, et pourtant j’ai une espèce de coup de blues du dimanche soir. Et aux US, alors que je reprenais le boulot le lundi, ça me le faisait pas.

Sinon ces jours-ci, je me suis retrouvé confronté à un aspect de la France auquel j’avais échappé depuis des années : l’Administration Française !!!!!!
Je veux pas entrer ici dans le débat : « Les Français sont-ils des assistés ? » mais j’hallucine le nombre de paperasses et autres bêtises dont je dois m’occuper depuis quelques jours. J’hallucine aussi au vu du nombre d’aides auxquelles on a droit (ou non, ou peut-être) et au nombre de paperasses supplémentaires que tout cela nécessite. J’ose même pas imaginer le taux de chômage dans ce pays s’il n’y avait pas tous ces postes administratifs à pouvoir. Ce qui d’ailleurs me fait presque me demander si toutes ces paperasses ne sont finalement que des excuses pour embaucher des gens pour les traiter.
Bref, je vous passe ici mes démarches auprès de l’ASSEDIC, et je pense que j’aurai l’occasion de vous narrer mon entretien à l’ANPE quand celui-ci se sera déroulé (Peut-être comprendrai-je enfin à quoi elle sert). Par contre mon inscription à la sécu fut assez cocasse.
Or donc, je vais à l’accueil et j’explique ma situation. Première chose que l’on me demande (et c’est la même chose que l’on me demande aussi à chaque fois que j’ai à faire à un professionnel de la santé) ma Carte Vitale. Sauf que j’en ai pas (j’ai quitté le pays avant son instauration). Et là, à chaque fois, on me regarde comme un martien. A croire que tout le monde en est devenu esclave et a oublié qu’il est un temps pas si lointain où elle n’existait pas. Ceci dit, je vais dans un box où une employée me demande ce qu’elle peut pour moi. Evidemment, quand je lui explique ma situation, elle ne sait pas que faire (à croire que personne ne rentre jamais de l’étranger en France… du moins pas après quelques années). Elle se rend donc dans les bureaux pour demander à quelqu’un. Puis revient avec les formulaires à remplir.

Quelques jours plus tard, je retourne à l’accueil avec tous mes papiers bien remplis comme il faut. La femme de l’accueil (une autre) regarde à peine les documents en question, appelle quelqu’un et m’annonce que c’est pas la sécu qui peut s’occuper de moi, mais la CMU. Organisme dont j’ai pas vraiment compris à quoi il servait vu que ça fait partie de la sécu, mais c’est pas la sécu, mais ils font la même chose que la sécu (mais c’est payant). Je vais donc à la CMU (c’est pas bien loin, c’est dans la sécu), où on me donne d’autres papiers à remplir et à ramener plus tard.

Ayant un mauvais pressentiment, j’en parle à mes parents. Oui, pour ceux qui savent pas mes parents sont retraités de la sécu (mais ils étaient dans des services où ils ne savent pas forcément ce qu’il faut faire dans mon cas). Eux aussi doutent fortement. Et ils me conseille de demander à parler à Mme une de leurs anciennes collègues qui s’occupe de ce genre de situation. Je sais, certains penseront que j’aurais pu commencer par ça, mais je voulais essayer de ne pas passer par la case « copinage » si possible. J’avais oublié comment l’administration française fonctionnait….
Le jour d’après, j’y re-retourne, à l’accueil, c’est une troisième femme, je lui dit que je voudrais parler à Mme , elle lui parle d’abord au téléphone, puis apprenant mon nom de famille, elle devient toute gentille avec moi (non qu’elle fut déplaisante à mon arrivée, mais je ressentis un petit peu de suspicion quand je lui demandai à parler à quelqu’un d’autre), prend mon dossier sans broncher (sans même le vérifier en fait), et m’annonce toute guillerette que mes droits sont ouverts sans problème.
Des fois, je vous jure….

vendredi 23 septembre 2005

Aujourd’hui, je pourrais…. mettre un peu d’ordre dans mes affaires qui commencent doucement à en avoir besoin (euphemism inside)… continuer a chercher du boulot, parce qu’on dirait pas comme ça, mais j’en ai toujours pas… écrire (surtout que si je veux profiter du plan incroyable que j’ai, il faudrait que je finisse de peaufiner mes nouvelles… vous n’en saurez toutefois pas plus)… Je pourrais même jouer à un jeu vidéo. Mais je sais pas, là tout de suite, j’ai pas du tout envie de faire aucune de ces activités (j’en remets certaines à ce soir, d’autres à demain). Surtout que je viens d’acheter le dernier Max (en attendant le dernier Lire). Alors je me suis dis tiens si tout en le feuilletant, je faisais une espèce de revue de presse (limitée à un seul magazine la revue de presse, mais bon, je débute dans le domaine) sur mon blog.
Donc acte (ou « dont acte » ? J’ai jamais su lequel était le bon. Je suppose le premier, mais quelque chose me fait penser que ça pourrait bien être le deuxième.

En page 23, on apprend que Tara Reid a passé tout l’été bourrée à St Trop. A sa décharge, je dirais que c’est comme ça quelle est intéressante et rigolote Tara Reid. En tout cas beaucoup plus que sur un écran de cinéma. En plus si ça se trouve, elle bossait. Effectivement, elle est la nouvelle présentatrice de l’émission « Wild On! » sur E!, une émission sur les bons plans sorties et fêtes partout dans le monde.

En page 25, on apprend qu’ils en ont marre de Marianne Massenet à Max. Et bien, je suis totalement d’accord avec eux. Autant j’adore l’émission de Denisot, autant sans elle dedans, ça serait encore mieux, j’attends encore le jour où elle aura quelque chose à dire d’intéressant. Sur la même page, par contre, ils disent du bien de « Germain fait sa télé » concept génial, terme que je n’avais pas utilisé depuis bien longtemps en parlant de TV.

Sur la page suivante, on apprend que « graffer les [sac-]poubelles, c’est le mode d’expression éphémère branché du moment. » Marrant, je le faisais il y a 10 ans (oui, j’ai eu une période comme ça, cherchez pas à comprendre. Et je vous rassure ça n’a duré que quelques semaines). On apprend aussi qu’un collectif de designer a conçu une maison de 2,6 m2. Une preuve de plus que l’art conceptuel est quelque chose de néfaste, voire même maléfique (ça aussi, ça fait des années que je le dis), car vous allez voir que ce type de projet va encore donner des idées à certains pour régler le problème du logement dans les grandes villes.

(ceci a en fait été écrit hier, j'ai pas pu continuer et poster car j'ai été interrompu, alors je poste aujourd'hui tel quel).

Et sur ce, je me rends compte que ce blog commence a s'eloigner un peu de son but initial. :-)

mercredi 21 septembre 2005

Incroyable!!!

Incroyable, je viens de réaliser qu’il existe une chanson de Muse (une seulement) que j’aime.
Il s’agit de « Time is running out » !
Vu que c’est la première fois en trois albums que les écouter ne me donne pas envie d’envahir la Pologne, j’ai considéré qu’il était important de le signaler…

Bon, j’avoue tout ceci n’est qu’une basse excuse pour poster quelques citations de Beigbeder (car si je ne m’abuse, c’est son anniversaire aujourd’hui) :

« Longtemps, je me suis couché débonnaire. »

« La solitude est la conséquence logique de l’individualisme. »

« Je connais environ 300 personnes qui reviennent de Bali. […] Qu’y a-t-il là-bas de si extraordinaire ? […] Je m’interroge. Si c’était si parfait là-bas, pourquoi sont-ils revenus ? »

« Pour être subversif, il faut être subjectif. »

« En même temps, si on était mort, on ne pourrait pas se plaindre de la vie. »

« Une alcoolique téméraire m’embrasse et je tourne la tête, dégoûté : horreur des baisers parfumés au champagne. […] La prochaine fois, penser à vérifier, avant de rouler des palots, que la fille n’a bu que de la vodka. »

« Arrêter d’aimer, c’est encore pire que d’arrêter de boire. »

« Au moment où j’ai commencé d’écrire cette phrase, je pensais sincèrement avoir quelque chose d’intéressant à dire, et puis voila où ça nous a menés. »

« Plus je gagne d’argent, moins ma vie est enrichissante. »

« J’aime les communistes […] parce qu’ils militent contre la mondialisation en chantant l’Internationale. »

dimanche 18 septembre 2005

Un grand mystère...

Ce soir, mon expérience consistant à se ré-acclimater à la vie français a pris une tournure toute particulière. En effet, je suis en train de regarder un concert de Vincent Delerm. J’avais vaguement entendu parler, surtout à travers son « clone » Vincent Delerb, mais j’avais du mal à saisir le personnage. Ça va faire maintenant une heure que je regarde, j’ecoute, j’observe, je réfléchis…
Mais…
Je ne comprends pas….
J’aimerais argumenter, mais je n’y arrive pas (l’heure tardive est quand même un petit peu responsable)…
Je ne peux que résumer ma pensée avec ces quatre mots : je ne comprends pas.
Donc, je fais un appel, si vous aimez Vincent Delerm, pourriez-vous m’expliquer pourquoi ?
Parce que…. je ne comprends pas… Et je ne parle même pas d’approuver, seulement de comprendre…

jeudi 15 septembre 2005

Histoire de Sacs

C’est pas dans mes habitudes de faire des coups de gueule de la sorte, mais cette histoire que les supermarchés ne donnent plus de sacs à la caisse qu’il faut les acheter c’est de la connerie et du foutage de gueule ridicules.

Soi-disant c’est pour protéger l’environnement… Laissez-moi rire. Expliquez moi en quoi l’environnement est plus protégé de la sorte ?
Parce qu’il y aura moins de sacs en plastique dans les décharges ? Tiens donc. Et dans quoi vous les mettez vos ordures ? Dans des sacs en plastique. Sauf que c’est des sacs en plastique que vous devez acheter au lieu d’utiliser ceux des courses. Et où vous les achetez ces sacs en plastique ? Au supermarché bien sûr !
Du coup, au lieu d’avoir un paquet de sacs en plastique gratuits, vous vous retrouvez à devoir acheter, et vos sacs pour les courses, et vos sacs pour les poubelles.
Bref, cette histoire de sacs en plastique n’a rien à voir avec l’environnement, mais avec une méthode qu’ont les supermarchés de vous faire payer quelque chose qu’ils vous donnaient gratuitement autrefois.

Et aux US me demanderez-vous ? Et bien pour une fois, ils ont un système qui marche relativement bien. Les sacs des courses sont soit en plastique, soit en papier kraft (vous savez comme dans les films), et il y a à l’entrée de chaque magasin des endroits pour mettre ses vieux sacs plastique en vue de les recycler. Les sacs papier vont dans la poubelle papier. Et au cas où certains aient la mauvaise idée de laisser traîner des sacs par terre, sachez qu’être un gros porc est très mal vu aux US (je sais c’est étonnant) et que c'est passible d’amendes qui font que bien peu de gens balancent des trucs sur les bas côtés des routes ou sur les trottoirs comme il semblerait que ce soit parfois la coutume dans notre beau pays.

Bon, je sais, j’aurais pu mieux argumenter, mais j’avais prévenu, c’est un coup de gueule, pas une argumentation.


Finissons par les citations de Beigbeder du jour:

"Je suis atrocement seul dans cette famille qui me rappelle que j’ai oublié de fonder la mienne."

"Ces quelques jours dans Rome m’ont permis de comprendre le sens véritable de l’expression « errer comment une âme en peine ». J’admire les ruines, mes semblables."

"Ludo est mon ami raisonnable (marié, une fille, une Renault Espace). Nous nous saoulons souvent ensemble : moi pour oublier que je n’ai pas d’enfant, lui pour oublier qu’il en a un."

"C’est la faute à Rousseau : « On n’est heureux qu’avant d’être heureux. » J’ai piqué cette phrase dans La Nouvelle Héloïse : j’aime bien les phrases que je ne comprends pas."

"On croit qu’en vieillissant on s’endurcit mais c’est faux : on tombe amoureux tous les jours, au détour d’un regard, au son d’un rire cristallin dont le cœur se souvient. Simplement on se retient parce qu’on sait où cela mène."

samedi 10 septembre 2005

Pourquoi ?

Pourquoi les Français qui s’offusquent du traitement des Noirs à la Nouvelle Orléans sont les mêmes que ceux qui ne disent rien quand des squatteurs africains sont expulsés sans ménagement, quand des policiers interpellent les jeunes banlieusards, toujours avec une certaine violence (au moins verbale) sur la seule base de leur couleur de peau, quand des Africains vivent dans des lieux insalubres parce que les autorités ne veulent pas leur donner de HLM, qui considèrent que c’est un bête accident quand ces mêmes personnes brûlent vives dans ces mêmes logements insalubres?

mercredi 7 septembre 2005

Pauvre Amélie

Amélie Nothomb découvre avec la TV réalité –dont elle n’a jamais vu aucune émission précise-t-elle bien- que l’espèce humaine ne se respecte pas elle-même. Que les humains sont déshumanisés par les leurs. Que l’homme exploite l’homme…
Au point qu’elle compare la TV réalité aux camps de concentration…
C’est vrai qu’à part la TV réalité, et la Shoah, les humains vivent dans la paix, l’amour et l’amitié.

Vit-on à ce point coupé du monde quand on est fille d’ambassadeur ? Ne connaît-on pas la xénophobie, le racisme, la guerre, l’esclavage, le communisme, le capitalisme, j’en passe et beaucoup.

Bref, si je ne m’abuse c’est depuis que l’homme est homme que l’homme n’a aucun respect pour l’homme et le déshumanise.

Sacrée Amélie va… Et le pire c’est que je sens que je finirai bien par le lire son livre….

dimanche 4 septembre 2005

Ce soir...

... j'ai vu Dantec pour la première fois à la TV.

Que dire de lui, sinon qu'il est peut-être la seule personne littéraire à me faire apparaître Houellebecq comme un individu sympathique.

Je ne sais pas ce que je déteste le plus chez cet homme (Dantec... pas Houellebecq que je ne déteste pas vraiment, sans l'aimer pour autant). Est-ce que c'est son message que je ne paraphraserai surtout pas ici ?
Ou bien est-ce que c'est son attitude de geek se prenant un peu trop au sérieux parce qu'il a lu deux livres dans sa vie, et qui se donne un style (de geek croyant être cool, vous aurez par exemple noté les lunettes de soleil sur un plateau de TV... A part le chanteur Christophe, je ne pensais pas que d’autres gens avaient aussi peu peur du ridicule de nos jours), tout en étant sûr de révolutionner le monde avec ses clichés plus qu'éculés et son niveau d’argumentation qui n’est pas sans me rappeler les cours de récréation de collège...

vendredi 2 septembre 2005

C'est la rentrée !!!

Bon, ça fait un petit moment que j’ai rien écrit.
Non, je ne laisse pas ce blog à l’abandon au bout d’à peine quelques semaines, mais ces derniers jours furent consacrés à d’autres trucs tout simplement.

En gros : je commence à chercher du boulot. Rien de bien spécial à écrire là-dessus pour l’instant.
J’ai commencé un nouveau site : http://ancientpostcards.free.fr/
Oui, je sais, c’est pas raisonnable quand on sait que j’ai d’autres sites à m’occuper, mais bon…

Je me suis aussi remis à écrire (mes nouvelles je veux dire), ce qui fait du bien quand même.

Et puis la société française (la cible de ce blog quand même) ne m’inspire pas grand-chose ces jours-ci. J’ai bien un rebondissement à faire sur le dernier commentaire de Emlyn. Il faut bien que j’explique comment Sarkozy est en train de gagner la présidentielle deux ans à l’avance et sans que personne ne trouve rien à redire à ses méthodes plus ou moins douteuses, mais je sais pas, je suis pas d’humeur en ce moment… La « rentrée sociale » ne devrait pas tarder, peut-être ça sera alors le bon moment.

Tiens, en parlant de rentrée, il y a une rentrée qui m’inspire quelques lignes, c’est la rentrée littéraire. Elle devient de plus en plus du n’importe quoi. Déjà j’ai du mal à percevoir l’intérêt de sortir autant de livres en même temps. Je sais bien que c’est à cause des prix littéraires qui sont décernés à l’automne et ce genre de choses, mais ça m’attriste que de très bons livres ne possédant pas d’éditeurs assez gros pour assurer une promo vont passer directement de l’inconnu à l’oubli, noyés dans la masse (rappelez moi de dire à mon éditeur de ne pas sortir mon premier livre à cette période quand ça sera le moment).

Et puis cette année, il y a le cas Houellebecq. Tout le monde en a déjà parlé, je ne vais pas en rajouter une couche inutile, mais personnellement j’appellerais ça le cas Fayard. Car après tout, c’est bien de cela qu’il s’agit. Houellebecq lui, il écrit ses livres et puis voila (je parlerai de lui en tant qu’écrivain un autre jour si l’envie m’en prend), c’est Fayard qui se sert de lui depuis un petit moment pour mener une politique commerciale des plus puantes. Après son « achat » à Flammarion que je trouvais relativement indécent, là, ils dépassent carrément les bornes avec tout ce cinéma pas très honnête. Le battage médiatique, c’est pas vraiment quelque chose de nouveau (et sur ce point, les medias sont autant, voire plus, à blâmer que Fayard), mais le coup de n’envoyer des épreuves de presse qu’aux journalistes dont on sait qu’ils donneront une bonne critique est une démarche vraiment des plus douteuses. Douteuse moralement, mais aussi douteuse au niveau de la qualité réelle du roman. Il serait aussi (insérer ici le superlatif de votre choix) qu’ils essaient de le faire croire, auraient-ils besoin de bloquer ainsi la critique avant la sortie du livre ?
Bref, l’envie de boycotter ce livre mais aussi Fayard dans son ensemble me démange bien… Mais comme je suis aussi très curieux, j’ai quand même envie de le lire ce livre… Alors je le lirai… quand il sortira en poche.
Mais je sais que malheureusement il sera un best-seller, et qu’aujourd’hui plus que jamais l’édition a perdu ce qui faisait son unicité et elle aussi est devenue un business sur l’art comme le sont depuis longtemps le cinéma et la musique.

Dans un tout autre registre, j’ai découvert tardivement (hier soir) Desperate Housewives (j’étais rarement d’humeur à regarder la TV le dimanche soir –soir de diffusion aux US- et quand je le faisais c’était pour regarder Arrested Development (que je vous conseille chaudement si ça passe un jour en France). Or donc, Desperate Housewives, qui ne m’attira pas au début car je croyais que c’était une autre série à la O.C. ou truc du genre, mais m’intrigua plus tard avec toutes les critiques dithyrambiques dont elle faisait les frais, est vraiment à la hauteur de sa réputation…
Dur d’en parler, non pas de peur de révéler quelque secret ou surprise comme cela pourrait être le cas pour Lost, mais tout simplement parce que ça ne ressemble à aucune autre série que je connaisse. Est-ce du sitcom ? Un peu. Est-ce du Soap Opera de luxe ? Un peu. Est-ce une comédie ? Un peu. Est-ce un drame ? Un peu aussi.
Bref, vous comprenez mon problème pour en parler…
Et comme la diffusion arrive en France ces jours-ci (sur Canal Plus) je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus si vous êtes abonnés… Sinon… Volez un décodeur… ;-)


Pour en revenir à la littérature, j’ai lu il y a quelques semaines le dernier Beigbeder (un de mes auteurs favoris si vous l’ignoriez), et bien qu’il ne soit pas son meilleur livre, il est un recueil de citations grandioses…
Donc comme je le fais déjà sur mon blog anglophone (celui de myspace.com) je vous gratifierai désormais de quelques citations du roman en fin de post…
Voici donc la première livraison :


"Je veux vivre toute ma vie
Et mourir en ta compagnie
Ce serait bien qu’on se marie
Vers 16H30 aujourd’hui"

-Il y a une justice : les femmes jouissent plus fort que nous, mais plus rarement.

-Le sommet de la vulgarité c’est le fric puisque tout le monde le veut.

-Ce qui serait bien, à présent, pour l’évolution de l’histoire du cinéma, ce serait de tourner un film porno où les acteurs feraient l’amour en se disant « Je t’aime » au lieu de « Tu la sens, hein, chiennasse ». Il parait que cela arrive, dans la vie.

-Edouard Baer, le seul véritable génie que je connaisse.

-Les enfants [de bourgeois] disent toujours « génial » pour se convaincre que leur vie n’est pas pourrie. Chez les pauvres, ce n’est pas un hasard si les enfants trouvent tout « mortel » au lieu de « génial » : ils sont plus lucides.

mercredi 17 août 2005

La France est sauvée !!!

Je suis en train de (vaguement) regarder le match de foot « Zidane contre d’autres gars » et bien entendu cela me pousse à partager certaines de mes réflexions avec vous.
Ce retour de Zidane me laisse assez dubitatif. Enfin, son retour à proprement parler, je m’en fiche un peu, je veux parler des réactions de la population par rapport à ce retour.
Cette presque déification d’un homme me laisse toujours un goût étrange dans la bouche.
Ce côté « Zizou sauveur de la France » me fait assez halluciner. En particulier au niveau de deux aspects. Tout d’abord de quoi la France a-t-elle besoin d’être sauvée ? Et puis d’où vient cet amalgame grossier entre une équipe de sport toute nationale qu’elle soit et un pays ?
Certes l’équipe aurait besoin d’un petit coup de main, mais il y a une grosse différence entre « qualifier une équipe » et « sauver un pays. »

Cela me rappelle un autre évènement que je n’ai suivi que de très loin, je parle de la mascarade que fut Paris 2012. Mascarade, parce que de ce que j’en ai perçu, une candidature d’une ville pour les jeux olympiques fut transformée en une grande campagne d’élan national avec de vieux relents de nationalisme me rappelant vaguement la fin du 19ème siècle. Pourquoi donc ?
Pourquoi donc cette volonté d’élan national ?

Si j’en crois les medias et des Français, la France va mal !
Serait-ce donc ça ?
C’est parce que la France va mal que le peuple français recherche le réconfort dans le sport ? Serait-ce juste une bête histoire de pain et de jeux ?
J’en ai malheureusement bien peur.

Mais je continue à me poser cette question : Pourquoi la France va-t-elle mal ?
Ou plutôt : pourquoi un si grand nombre de Français sont-ils persuadés que la France va mal ?
Je n’ai pas vraiment de réponse à cette question.

Par contre, j’ai un scoop pour les Français. La France ne va pas mal.
Il suffit de regarder un peu loin que le bout de son nez, commencer à être un peu européen au lieu d’en parler constamment sans rien faire, et de voir la vraie place et la vraie réputation de la France en Europe et dans le monde.

Alors voici quelques classements de la France dans le monde :
-Economiquement ?
La France est le quatrième pays du monde. Derrière seulement les USA, le Japon et l’Allemagne.

-Militairement ?
La France est le troisième pays du monde. Derrière seulement les USA et la Chine. (je parle ici de budget, il est clair que la puissance réelle d’un pays est assez difficile à jauger, il n’y a qu’à voir le boulot que font les Américains sur le terrain, malgré leur budget gigantesque)

-Diplomatiquement ?
Il n’y a pas vraiment de classement possible, mais la France est un des pays les plus respectés du monde dans le domaine. Les Français sont présents dans presque toutes les grandes manœuvres diplomatiques de par le monde.

-Scientifiquement ?
La France est bien l’un des pays les plus avances, avec certains des meilleurs chercheurs, et une des meilleures technologies du monde (bien que cela soit assez difficile à jauger aussi). Souvent les Français s’imaginent que la technologie est bien plus avancée aux US. Que tout ce qui est là-bas, arrive ici seulement 10 ans plus tard. C’était peut-être vrai, il y a 20 ans, mais plus aujourd’hui. De nos jours, il n’y a que bien peu de choses qui existent aux US et pas en France (d’ailleurs, comme ça, au hasard, j’ai rien que me vient à l’esprit). Par contre, il est vrai que la technologie est beaucoup moins chère aux US (mais c’est surtout une histoire de taxes)

-Culinairement ?
Le monde entier est d’accord pour dire que la cuisine française est la meilleure du monde.

-Socialement ?
Certes, certains pays scandinaves ont des meilleures couvertures et aides sociales que la France. Ils ont aussi des impôts dépassant parfois 50% du salaire. Parmi les pays riches, la France est certainement celle qui a le meilleur système social.

-Touristiquement ?
La France est le pays le plus visité du monde.

Dois-je continuer ?


Quant à la réputation de la France à l’étranger, je ne peux que vous conseiller quelque chose : au lieu d’écouter ce que l’on vous dit au journal de 20 heures sur le sujet, parlez-en plutôt avec un étranger. On peut en trouver plein sur le net.


Mais bon, on m’informe que Zidane vient de marquer, donc plus besoin de tout vous expliquer, la France ira mieux d’ici demain.

samedi 6 août 2005

Is the grass always greener?

J’ai remarqué que j’étais pas mal négatif quand même depuis mon retour.
Sentiment assez normal quand on y pense et pas surprenant pour deux sous quand on me connaît bien. Je n’aime la France que quand j’en suis éloigné, de la même façon que les Etats-Unis commencent à sacrement me manquer maintenant que j’en suis parti et ça ne va certainement aller qu’en augmentant. Quoi qu’à bien y réfléchir, là tout de suite, c’est les gens de Gainesville qui me manquent plus que le pays. Les gens et la nature….

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, j’ai été surpris par un truc positif : Les Championnats du Monde d’Athlétisme. Depuis tout petit, j’aime bien les regarder en août, pendant qu’il fait trop chaud pour faire quoique ce soit d’autre et pendant que je me remets de mes excès du mois de juillet. Cette année, il ne fait pas trop chaud (j’ai même limite froid un jour sur deux, mais qu’est-ce que je vais aller foutre dans le nord ?), mes excès de juillet étaient bien moins excessifs que certaines années, mais je suis bien content de voir les Championnat du Monde d’Athlétisme. Un évènement jamais vraiment diffusé aux US, pays où l’on se contrefout de l’athlétisme sauf pour les J.O. et encore, seulement s’il y a des Américains sur le podium. Et toute cette histoire me fait réaliser que c’est la première fois depuis 1996 que je vais passer la majorité du mois d’août en France. Etonnant non ?

Une autre chose que ceci me fait réaliser, c’est que je passe beaucoup trop de temps devant la TV depuis que je suis rentré. Je blâme bien évidemment mon manque actuel de vie sociale, coincé chez mes parents, mon manque actuel de connexion internet décente (mais cela devrait changer d’ici peu), mais aussi le fait que je suis un sacré branleur depuis mon retour, je délaisse même l’écriture et la lecture, alors qu’avec tout ce temps libre je pourrais faire des merveilles dans les deux domaines.
Il faudrait que je me mette dans le crâne que si depuis 7 ans, quand je suis en France c’est pour les vacances et dans le but explicite de glander, pas cette fois-ci. Cette fois-ci, je ne repars pas dans un mois ou deux, cette fois-ci, j’ai une vie à y reconstruire, un boulot à trouver et toute une série de trivialités du même ordre à s’occuper.

J’ai toutefois commencé le dernier Beigbeder que je trouve grandiose comme à chaque fois, et qui est certainement décrié comme à chaque fois. Ce qui me rappelle que l’un de mes buts pour cette année est de me bourrer la gueule avec lui (voire de signer chez Flammarion la veille ou le lendemain, mais chaque chose en son temps).

vendredi 5 août 2005

Pas d'Evening Eclectic pour moi ce soir.... :-(

Hier, j’ai appris que le Red Bull et les autres Energy Drinks étaient illégaux en France…
Mais que vais-je devenir ?
Et surtout pourquoi une telle interdiction, alors que c’est légal dans le reste du monde.
Je crois que je vais devoir organiser un trafic avec l’Espagne ou l’Andorre.

mardi 2 août 2005

Tout de suite, une page de pub !

Souvent on me demande : « Mais comment tu fais aux US pour arriver à regarder la TV, avec toutes ces coupures de pub ? »
Et je dois avouer que je me le suis souvent demandé, comment je faisais….
Je crois que j’ai trouvé la réponse. Et maintenant ce que je me demande c’est : « Mais comment en France, ils font pour arriver à regarder la TV avec ces pubs ? »

Laissez-moi expliquer. Bon, il est vrai que déjà, je ne regarde jamais de films à la TV aux US : format Pan-Scan, censure et coupures pubs, c’est beaucoup trop pour moi. (mais bon, je ne regarde pas beaucoup de films à la TV française non plus)
Mais aux US, je regardais pas mal de séries TV et autres émissions. C’est du Pan-Scan aussi certes, mais c’est souvent tourné dans ce format donc pas de problème. C’est fait directement pour la TV, donc pas de censure (même s’il y a bien sûr de l’autocensure en amont, c’est quand même moins gênant vu que le produit final n’est pas altéré). Reste donc les coupures de pub.
Mais là aussi, les séries sont écrites en les prenant en compte… Vous savez, quand vous voyez un fondu au noir au milieu d’un épisode… Bien souvent (pour ne pas dire toujours), il s’agit effectivement d’une coupure de pub. Alors que les coupures pubs dans les séries en France ne se situent que rarement au moment de ces fondus au noir, mais plutôt dans des moments inopportuns.

Mais alors qu’est-ce qui fait que je trouve les pubs américaines tout a fait supportables et que j’ai envie de jeter ma TV par la fenêtre à chaque page de pub en France ?
C’est simple, les coupures pubs aux US sont relativement courtes, et surtout il est assez facile d’occulter les pubs pendant qu’elles sont diffusées.
Qu’entends-je par là ? Que les pubs américaines ne sont pas conçues comme la presque intégralité des pubs françaises. Dans une pub américaine, le fond est en général le même qu’une pub française, mais la forme en est très différente.

Quand on vit en France, on ne réalise pas à quel point les pubs françaises sont conçues de façon à être insupportables et totalement hypnotiques en même temps. Elles ont toutes des couleurs très vives, des jingles entêtants, des personnages hystériques (à la prochaine page de pub essayez de trouver ne serait-ce qu’un acteur/personnage qui a une voix normale et pas des intonations de cocaïnomane ayant trop bu de café, de meuf trop nunuche, ou d’imbécile heureux (ou toute autre variation du genre)), des slogans obsédants, bien souvent maltraitant la langue française (voire même maltraitant la langue anglaise) pour faire mode ou je ne sais quelle autre stupidité.

Alors effectivement, il y a moins de coupures pubs en France qu’aux US. Mais cela ne veut pas dire qu’il y a moins de pubs, les coupures en question durant plus longtemps, et surtout, les pubs françaises sont beaucoup plus agressives, et s’immiscent beaucoup plus et beaucoup plus facilement dans votre esprit. Je me souviens encore de pubs datant d’il y a 20 ans (« Orangina, secouez moi, secouez moi » et autres « Gratte Gratte Grattounette ») alors que n’ayant plus vu la TV américaine depuis une semaine, mes souvenirs concernant n’importe quelle pub sont en train de devenir des plus flous…

jeudi 28 juillet 2005

Welcome to France

Alors voila, je suis de retour.
Comme chaque fois l’arrivée à Charles de Gaulle est une aventure en soi, mais cette fois j’avais eu le temps de m’y préparer, faisant le voyage a bord d’un avion d’Air France. Mais je serais de mauvaise foi si je critiquais trop Air France ce coup-ci. L’aménagement de leurs avions est enfin du niveau des autres compagnies aériennes, et même le personnel de l’avion était beaucoup plus aimable que par le passé. Toutefois les hôtesses continuent à avoir cet air guindé assez pénible. Je veux dire, même si elles sont plus sympas qu’avant, elles continuent à être distantes, à avoir ce look semblant vous dire « je vaux mieux que vous » et ce genre de choses. Il ne faudrait quand même pas qu’elles oublient que la seule différence entre elles et une serveuse de restaurant c’est que… Non, j’en vois pas vraiment de différence en fait… Mais globalement rien a dire du vol, à part le fait que nous arrivâmes en retard, et qu’au lieu de subir Charles de Gaulle durant une demi-heure seulement, je dus prendre l’avion suivant celui originellement prévu et y rester donc trois heures.

Cet aéroport est toujours égal à lui-même : de tous les aéroports du monde, c’est le seul où j’arrive à perdre mon chemin assez régulièrement en sortant de l’avion. Voici un exemple typique (celui qui m’est arrivé ce mardi-même). Or donc, je sors de l’avion, trois signes (indiquant tous la même direction), un pour la sortie, un pour les correspondances, un pour récupérer les bagages. Jusqu'à présent, rien d’anormal, là où les choses se corsent, c’est qu’au moment d’arriver à l’endroit où l’on récupère les bagages (endroit où l’on n’arrive normalement pas quand on a une correspondance), tout signe indiquant la direction à suivre pour joindre sa correspondance a disparu. Car voyez-vous, Charles de Gaulle est l’un des seuls aéroports du monde (le seul où j’ai mis les pieds en tout cas) où pour joindre sa correspondance, il faut sortir du bâtiment où l’on se trouve, changer la plupart du temps de bâtiment et re-entrer l’aéroport, comme si on n’était pas en correspondance en fait. Personnellement l’un des avantages d’être en correspondance est que justement on ne va pas dans la partie arrivées ou départs de l’aéroport, ce qui fait que les choses sont assez simples, l’on n’a plus qu’à trouver sa porte d’embarquement (à lire cela peut sembler un peu petit bourgeois d’attacher de l’importance à ce genre de détails, mais croyez-moi, après des heures de vol, quand on ne sait plus trop où on est, encore moins quels jour et heure on est, que l’on a pas dormi parfois depuis plus de 20 heures, c’est une toute autre histoire et votre sens des priorités est un peu altéré). Un des autres avantages d’une zone de correspondance séparée du reste, c’est que l’on n’a pas à repasser à travers de multiples contrôles de sécurité. A Charles de Gaulle, si. Mais si vous êtes un parano de la sécurité, ne vous réjouissez pas trop vite, avec les incessantes entrées et sorties que les voyageurs doivent faire, et avec l’architecture générale de l’aéroport, il y a tellement de points d’entrée et de sorties, qu’une personne un peu observatrice et avec l’esprit un peu tordu (qui a dit comme moi ?) remarquera de nombreux passages possibles où la sécurité est des plus anecdotiques. Au point que je m’étonne encore que cet aéroport n’est pas une plaque tournante du terrorisme international (ou alors, c’est que justement il l’est, mais les terroristes préfèrent ne lancer aucune attaque à partir de celui-ci (juste y transiter), car il est une aubaine pour eux, et tout changement dans cet état de fait leur serait nuisible).

Venons-en donc aux contrôles de sécurité. De nos jours, c’est un endroit qui ne rigole plus trop… Pourtant, aux US et en Angleterre, les contrôleurs, qui ne font pas le métier le plus rigolo du monde, ne sont jamais contre discuter un peu, voire échanger deux trois blagues faciles avec les voyageurs quand l’occasion se présente. Pas à Paris…
A Paris, on ne rigole pas (mais il est vrai que ce n’est pas l’apanage des contrôles de sécurité, mais bien des Parisiens en général qui se sentent obligés de faire la gueule le plus souvent possible). Or donc, j’arrive à mon contrôle de sécurité, je demande au type (assez sympa lui) s’il je dois mettre tout objet métallique aux rayons X, ceinture et chaussures comprises, il me dit que oui, et j’obtempère sans problème. Je me retrouve donc devant le détecteur de métal, avec pour seul métal sur moi celui contenu dans mon sang (comme tout autre être humain). Et au moment de passer à travers le détecteur, voila qu’une contrôleuse allant dans la direction opposée à la mienne, me pousse presque pour passer, et bien sûr le détecteur se met a sonner. Elle me regarde, vraiment pas commode et m’ordonne de repasser. Je lui fais remarquer avec amabilité et humour que c’est bien elle qui l’a fait sonner. Quelle erreur de ma part, vouloir être aimable et humoristique, mais qu’est-ce qu’il m’a pris ? Sa réponse fut relativement violente quand elle me rétorqua avec une voix qui ferait trembler Sarkozy que non c’est moi et que j’ai intérêt à repasser vite fait sinon. Bien évidemment, je repasse, et rien ne sonne…

L’anecdote finale du jour fut quand je cherchai un point Wi-Fi pour patienter sur le web, après avoir échoué dans mes recherches, je me rends au bureau des renseignements. Après m’être fait passer devant par une vieille conne (j’étais trop crevé pour lui dire quoique ce soit, contrairement à mes habitudes), l’hôtesse m’informe que les points Wi-Fi sont en salle d’embarquement uniquement. Sauf qu’une fois en salle d’embarquement, ils restèrent introuvables. Des hôtesses d’information incompétentes, c’est pas la première fois que j’en rencontrais en ces lieux, mais en ce qui concerne le Wi-Fi, le mystère reste entier. Charles de Gaulle serait-il le seul aéroport majeur ne disposant pas d’accès Wi-Fi ? Je n’ose y croire… et pourtant….

Je sens que me réadapter au pays va être une expérience des plus cocasses. Au moins je mange bien….

samedi 16 juillet 2005

J - 11

Dans onze jours, je serai en France... Ce blog commencera alors vraiment. Pour l'instant nous n'en sommes qu'au "teaser trailer".
Aujourd'hui j'ai passé ma journée à faire des paquets.
Ce soir je vais passer ma dernière nuit dans cette maison où j'ai vécu pendant les quatre dernières années (trois et demi pour être précis).
La page commence doucement à se tourner....