samedi 24 juin 2006

On est en 1/8e ! On est en 1/8e !

J'ai vécu des moments intéressants ce soir....

Déjà, j'ai regardé le match dans mon pub anglo préféré, en me disant qu'au moins il n'y aurait pas trop de fans de l'équipe de France.... c'était peine perdue...

Mais le truc le plus étrange, c'était ce petit groupe comportant entre autres un sosie de Danny Brillant sur le retour, un pseudo skinhead à la peau pourtant bien matte, un mec style fils a papa sorti du 16e et finalement un à peu près normal sauf qu'il portait un T-shirt disant "quelque chose Boulogne"....

J'ai vite compris qu'il s'agissait de supporters du PSG... J'en avais jamais approché auparavant… et ça fait quand même un peu peur ces bêtes-là...
Je suis même étonné que leurs gardiens les laissent ainsi sortir sans surveillance le soir...

Ces gens-là prennent la chose vraiment trop au sérieux... Alors que la bonne ambiance et la blague à deux balles régnaient dans le pub, les voila qu'ils s'énervaient vraiment des que des Français faisaient les cons du genre "allez le Togo" à chaque action de baltringue d'un mec de l'équipe de France.... Il y a même failli avoir une baston au milieu du match entre le pseudo skinhead et des mecs éméchés qui disaient des conneries rigolotes...
Je vous passe les chants et les insultes du PSG en plein milieu du match en réponse à je ne sais quelle connerie de je ne sais quels autres mecs dans le pub, et le Danny Brillant qui resterait plus stoïque si on lui annonçait qu'il était papa que quand les fois où la France marqua (genre, limite il pleurait presque dans les bras de son pote… une bien belle image à la limite de homo érotisme, mais je crois que si je luis avais signalé la chose, il me manquerait des dents à l'heure où je poste ceci)...

Bref, un bien triste spectacle... Surtout quand on compare avec les supporters anglais qui dans ce même lieu sont tous soudés (et bourrés et de bonne humeur) sous la croix de St George, quelque soit leur club d'origine à la maison...

D’ailleurs, heureusement il y avait les anglos du bar pour mettre une bonne ambiance parce que c'était pas avec ces tristes sires qu'on y serait arrivé.... Pour eux, pendant le foot, on rigole pas apparemment, c’est un peu comme à la messe…


L'autre truc étonnant c'était de voir les gens chanter dans la rue "On est en 1/8e! On est en 1/8e!"
De mon temps, être en 1/8e était la moindre des choses, pas de quoi se réjouir outre mesure, on chantait cette chanson quand on arrivait en demi-finales, pas avant....

Et puis se réjouir ainsi c'est manquer terriblement de perspective, parce que ça revient en gros à se réjouir du fait que la France va se faire humilier par l'Espagne dans quelques jours...
Mais il est vrai que les Français ont parfois une certaine tendance au masochisme...

vendredi 9 juin 2006

Je redémarre mes explorations « sociales »

Ce soir j’étais sur la guestlist d’un vernissage au Palais de Tokyo.
C’était l’occasion de découvrir un nouvel aspect de la vie parisienne, car il est vrai que jusqu'à présent je ne fus que peu, voire pas, confronté aux mondanités locales (toutes les mondanités parisiennes auxquelles j’ai participé jusqu’à présent, étaient en fait des mondanités américaines délocalisées à Paris).
Et bien je ne fus pas déçu.

Pour la nourriture, nous avons eu droit à des sandwiches, certes à volonté, mais encore dans leurs emballages plastiques (vous savez, les sandwiches triangulaires avec du pain de mie). Je veux pas faire le snob (pourtant le lien en était rempli) mais un peu plus de classe n’aurait pas été de trop je pense. Et en parlant de manque de classe, j’en avais entendu parler, mais le voir est complètement différent, je veux parler de ces gens qui gagnent en une semaine plus que je gagne en un mois, voire deux et qui se ruent sur la nourriture comme des Sahéliens, et atteinte au bon goût ultime, en bourrer leur sacs à main comme de vulgaires gamins des rues.
Rachel était choquée (et pourtant je croyais que rien ne pouvait choquer Rachel).

Le vin, pas trop mauvais, mais rien d’exceptionnel. Le piège c’est qu’il n’était servi que jusqu’à 21 heures et quelques. Moi qui y allait à un rythme raisonnable pour tenir jusqu’au bout de la nuit tout en gardant ma lucidité (ce sont mes moments préférés dans les soirées un peu huppées, quand tous les coincés du cul du début de soirée sont complètement saouls et disent et font n’importe quoi), je fus un peu pris au dépourvu avec des deux verres à peine bus.

La population locale. Il y avait finalement bien peu « d’artistes » (vous savez ces gens qui ne sont peut-être pas plus artistes que vous et moi mais qui s’habillent de manière outrancière, avec des coiffures et parfois des comportements défiant le bon sens). Et il y avait une grosse majorité de « jeunes aisés », pas forcément bobos, plutôt petits bourgeois… Mais bon c’est à ça que je m’attendais.

Là, où je fus surpris (et je vois pas pourquoi, j’aurais pas dû) c’est au niveau de la salle ambiance finalement très proche de la majorité des fêtes parisiennes auxquelles j’ai assisté : on se montre, on se toise du coin de l’œil, mais surtout surtout, on ne parle pas aux inconnus, et on ne fait pas de nouvelles connaissances. Un Américain qui était avec moi et qui n’était pas au courant de ce genre de pratiques (si vous n’êtes point encore au courant figurez-vous que les fêtes américaines sont le meilleur endroit pour rencontrer des gens, surtout appartenant à des groupes différents du sien) en fut pour ses frais quand il essaya d’engager la conversation avec deux filles qui étaient juste devant nous, et qui le regardèrent comme s’il était un martien, et ne daignant même pas lui répondre par un sourire poli. Moi qui espérait faire quelques connaissances ce soir (mais quelle idée saugrenue maintenant que j’y repense) ce fut plus que raté.

Mais bon, c’est une expérience de plus, et peut-être quelque inspiration pour plus tard.

lundi 5 juin 2006

Et Raffarin inventa le jour vaguement férié…

C’est la première fois que je suis en France depuis que le Lundi de Pentecôte n’est plus un lundi spécial… Sauf que si…
C’est quand même un sacré bordel…
Des truc fermés, des trucs ouverts, des trucs ouverts mais qui ne peuvent fonctionner à cause des trucs fermés, etc, etc…
Au final, je m’en fous un peu…
Sauf un truc. J’ai cru comprendre que c’est censé être un jour travaillé mais non payé (pour refiler la thune pour les vieux où je sais pas trop quoi)…
Ça c’est un peu du n’importe quoi quand même… D’ailleurs est-ce vraiment légal ?
Travailler gratuitement, il me semble que ça s’appelle de l’esclavage non ?

P.S. J’ai été silencieux pendant un moment parce que je n’avais pas de grands monologues à faire (ou pas envie d’en prendre le temps), mais je me suis dit qu’il n’était pas interdit de faire de petites entrées comme celles-ci en fait. ?