vendredi 9 juin 2006

Je redémarre mes explorations « sociales »

Ce soir j’étais sur la guestlist d’un vernissage au Palais de Tokyo.
C’était l’occasion de découvrir un nouvel aspect de la vie parisienne, car il est vrai que jusqu'à présent je ne fus que peu, voire pas, confronté aux mondanités locales (toutes les mondanités parisiennes auxquelles j’ai participé jusqu’à présent, étaient en fait des mondanités américaines délocalisées à Paris).
Et bien je ne fus pas déçu.

Pour la nourriture, nous avons eu droit à des sandwiches, certes à volonté, mais encore dans leurs emballages plastiques (vous savez, les sandwiches triangulaires avec du pain de mie). Je veux pas faire le snob (pourtant le lien en était rempli) mais un peu plus de classe n’aurait pas été de trop je pense. Et en parlant de manque de classe, j’en avais entendu parler, mais le voir est complètement différent, je veux parler de ces gens qui gagnent en une semaine plus que je gagne en un mois, voire deux et qui se ruent sur la nourriture comme des Sahéliens, et atteinte au bon goût ultime, en bourrer leur sacs à main comme de vulgaires gamins des rues.
Rachel était choquée (et pourtant je croyais que rien ne pouvait choquer Rachel).

Le vin, pas trop mauvais, mais rien d’exceptionnel. Le piège c’est qu’il n’était servi que jusqu’à 21 heures et quelques. Moi qui y allait à un rythme raisonnable pour tenir jusqu’au bout de la nuit tout en gardant ma lucidité (ce sont mes moments préférés dans les soirées un peu huppées, quand tous les coincés du cul du début de soirée sont complètement saouls et disent et font n’importe quoi), je fus un peu pris au dépourvu avec des deux verres à peine bus.

La population locale. Il y avait finalement bien peu « d’artistes » (vous savez ces gens qui ne sont peut-être pas plus artistes que vous et moi mais qui s’habillent de manière outrancière, avec des coiffures et parfois des comportements défiant le bon sens). Et il y avait une grosse majorité de « jeunes aisés », pas forcément bobos, plutôt petits bourgeois… Mais bon c’est à ça que je m’attendais.

Là, où je fus surpris (et je vois pas pourquoi, j’aurais pas dû) c’est au niveau de la salle ambiance finalement très proche de la majorité des fêtes parisiennes auxquelles j’ai assisté : on se montre, on se toise du coin de l’œil, mais surtout surtout, on ne parle pas aux inconnus, et on ne fait pas de nouvelles connaissances. Un Américain qui était avec moi et qui n’était pas au courant de ce genre de pratiques (si vous n’êtes point encore au courant figurez-vous que les fêtes américaines sont le meilleur endroit pour rencontrer des gens, surtout appartenant à des groupes différents du sien) en fut pour ses frais quand il essaya d’engager la conversation avec deux filles qui étaient juste devant nous, et qui le regardèrent comme s’il était un martien, et ne daignant même pas lui répondre par un sourire poli. Moi qui espérait faire quelques connaissances ce soir (mais quelle idée saugrenue maintenant que j’y repense) ce fut plus que raté.

Mais bon, c’est une expérience de plus, et peut-être quelque inspiration pour plus tard.

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