mardi 29 janvier 2008

La grève du WGA a au moins un avantage :

Je regarde à nouveau des films.

Tout d'abord, je tiens à souligner (même si je me demande combien de personnes lisant ceci savent de quoi je parle et en quoi mon avis sur la question leur est important)
que je soutiens à 100% le WGA dans sa lutte pour quelque chose qui devrait leur revenir de droit.

Néanmoins, je dois avouer que le fait que la production de toutes les séries TV soit interrompue et que les chaînes soient arrivées ou vont arriver à cours de nouveaux épisodes à diffuser (et même si Lost débute dans 4 jours !) me permet de trouver de nouveau le temps de regarder des films de nouveau.

Du coup, je me dis : pourquoi ne pas faire mes critiques ici, ou du moins faire part de mes impressions, je ne suis pas sûr d'être très bon pour faire des critiques argumentées et valides sur n'importe quel film. Voyons voir...

Alors au programme, deux films japonais (bientôt incollable sur la culture nippone je vais être, s'il pouvait en être de même sur d'autres "éléments" de ce pays) et un film américain.

Procédons par ordre chronologique de visionnage.


Flower & Snake
(Hana to Hebi - 花と蛇)

Je ne savais rien de ce film avant d'acheter le DVD. Oui, je suis comme ça parfois. Un détail va m'attirer et je vais acheter, pour voir (au pire je peux revendre plus tard).
En l'occurrence, c'est la beauté et le mystère entourant la jaquette qui m'ont poussé à vouloir savoir de quoi il en retournait.
Plutôt qu'une description laborieuse, la voici :


Bref, il s'agissait clairement d'un film à la fois japonais, artsy et contenant très certainement une bonne dose d'érotisme (et du bondage, suggérait le verso de la jaquette).
Un bon choix !
Mouais... Pas totalement convaincu. Même si ce film est l'adaptation d'un roman paraît-il culte, même s'il n'est pas dénué d'un certain esthétisme, même s'il contient un certain message féministe par moment (que des chiennes de garde viennent en débattre avec moi, je les attends de pied ferme), même s'il y a quelques bonnes trouvailles (le "maître de cérémonie" et ses uniformes de Sailor Moon ou de ballerine), même si les acteurs semblent être de vrais acteurs et semblent savoir jouer, même si l'actrice principale (nous allons y revenir dans deux lignes) a une plastique des plus plaisantes, je suis plus que resté sur ma faim.
Car de film érotique d'art et d'essai, il n'en est rien. A part, au cours de deux ou trois scènes, je ne pouvais m'ôter de l'esprit que j'étais en train de regarder un film érotique sur M6 un dimanche soir (ah... on m'informe qu'M6 ne diffuse plus de films érotiques le dimanche soir... Cela ferait-il donc si longtemps que je n'ai pas regardé M6 ? Apparemment, oui).
Bref, on est loin de tout ce que la jaquette m'avait fait imaginer (mais peut-être ai-je une trop grande imagination).

Reste un truc qui continue de m'intriguer : l'actrice principale (du nom d'Aya Sugimoto) serait a priori, non une starlette essayant de se faire connaître, mais bel et bien une actrice célèbre et plutôt renommée au Japon. J'ai encore quelques doutes là-dessus (surtout en voyant sa filmographie sur imdb), mais si c'est le cas, je suis impressionné par sa prestation et son courage pour s'exposer (au propre comme au figuré) de la sorte. Ça, ou bien il y a un élément culturel qui m'échappe.


Enchaînons sans transition et avec:

Into the Wild


Encore une fois la recette a marché : quand je commence à désespérer du cinéma américain (Ai-je seulement vu un bon film américain sorti en 2007 ? Certainement... Mais ils furent rares) il suffit que je me tourne vers Sean Penn qu'il soit dans son rôle d'acteur ou dans sa chaise de réalisateur (encore que The Pledge m'ait déçu, mais c'est une autre histoire).
Cette fois, il est réalisateur et il nous livre une histoire (vraie) pleine d'émotions et de force comme rarement on en voit au cinéma. Difficile de parler de ce film en fait. C'est l'histoire d'un jeune homme fraîchement diplômé d'Emory College (une très bonne université d'Atlanta) et qui décide de partir 'into the wild' (dans la nature) par rejet de la société en général et de ses parents et de ce qu'ils représentent (la société donc) en particulier.
Voila, c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire, ensuite, il suffit de se laisser porter par les images, par les émotions et tout simplement par le périple de ce jeune homme dont on comprend à la fois très bien les motivations et si peu l'extrémisme de la démarche qui va vers sa destinée inéluctable et prévisible dès le début tant son acte n'aurait eu que peu de sens s'il s'était conclus autrement (oui je suggère plus que fortement la fin, mais si on ne la comprend pas dès les premières minutes du film, je suggère encore plus fortement d'arrêter de trop regarder de bouses qui abîment le cerveau).
Reste un superbe hommage à cet homme qui a osé. Qui osé faire ce dont nous rêvons (plus ou moins) tous, mais que nous n'aurons jamais assez de courage ou de folie pour mettre en pratique : dire merde à tout et à tous et disparaître dans la nature.
(moi, je sais que si un jour, je le fais, ce sera sur une plage des Caraïbes, pas au fond de nulle part en plein milieu de l'Alaska, de suite, il y a une différence tangible).


Rhapsodie en Août
(Hachi-gatsu no kyôshikyoku - 八月の狂詩曲)



Ou comment ma volonté récente de m'intéresser au Japon aura au moins un effet positif sur le long terme : j'aurai enfin mis un terme à une des plus grosses lacunes culturelles dont je m'étais rendu coupable, à savoir ma méconnaissance totale de l'œuvre d'Akira Kurosawa).

Hier soir, j'ai donc vu l'avant-dernier film de Kurosawa, Rhapsodie en Août.
Il est, parait-il, considéré comme un film mineur dans l'œuvre de Kurosawa et c'est vrai qu'au début il donne une drôle d'impression, mais je pense que cela vient du look terriblement 80's des gamins. Pendant ces premières minutes, je ne cessais de me demander où ce film allait bien pouvoir me mener, tant on a l'impression qu'il ne va nulle part. C'est qu'il s'agit d'un film insidieux. Au début on voit que ces quatre gamins et leur vieille grand-mère vivant une vie qui semble finalement très banale si ce n'est cette histoire de frère (de la grand-mère) vivant à Hawaï, mais sans s'en rendre compte on est rentré dans un univers, dans une vie, celle de la grand-mère, survivante de la bombe de Nagasaki et qui a en elle ces stigmates qui ne s'effaceront jamais, une certaine culpabilité d'avoir survécu là où tant sont morts, y compris son mari et de nombreux membres de sa famille.
Mais ce film n'est pas que sur la bombe. Il est beaucoup plus que ça, qu'il s'agisse du traitement des rapports de la grand-mère avec ses petits-enfants, de la place des adultes dans cette relation et ce monde, de l'étrange rôle (mais pourtant complètement indispensable au film) que joue Richard Gere, portant en lui toute l'Amérique telle que le Japon la voit, et surtout la culpabilité de l'atrocité commise ce 9 août 1945.
Peut-être un film mineur dans l'œuvre du réalisateur, mais absolument un film à voir, émouvant souvent, didactique parfois (quelque part c'est un film pour enfants de par cet aspect) magnifique toujours.

lundi 28 janvier 2008

Stinger et retrouvailles...

Ce soir, Benoît, c'est à dire le social-traître mais néanmoins ami qui a trouvé le bon plan en Floride plus ou moins au même moment où je réalisais que mon séjour en France allait durer (beaucoup) plus longtemps prévu (et si je l'appelle social-traître, c'est uniquement parce qu'il est au pays du soleil et pas moi, n'allez y voir aucune autre connotation d'aucune sorte que ce terme pourrait vous faire -légitimement- imaginer)...

Benoît -disais-je donc- était ce soir de passage en coup de vent à Paris et ce fut l'occasion pour de brèves retrouvailles.

Tout d'abord, dîner dans un resto japonais de la rue Ste Anne. Pas celui que je voulais (Kunitoraya), il était plein, mais un autre que je voulais essayer depuis un moment (et dont je n'arrive pas à me souvenir du nom), qui était loin d'être déplaisant, mais qui pourtant ne m'a pas totalement convaincu. Je ne saurais dire pourquoi.

Ensuite, passage traditionnel (enfin, traditionnel... je crois que c'est la première fois que nous y allons ensemble en fait) au Harry's Bar. Nous fûmes servis par le serveur dont je ne suis pas trop friand. Déjà, il est plus jeune que moi, et je sais pas vous, mais pour moi, un serveur de Harry's se doit d'être plus vieux que moi (car il a plus d'expérience, a plus bourlingué, etc.), et puis l'autre jour, quand je lui avais demandé un "cocktail surprise", je fus plus que déçu, alors que c'est habituellement l'occasion de faire des découvertes intéressantes quand je demande la même chose à ses collègues.
Mais ce soir, ça allait en fait.
Et ce soir, après un traditionnel Side-Car, j'ai découvert le Stinger !
Pas que ce soit un cocktail rare ou mystérieux, mais il se trouve que je n'y avais jamais goûté.
Et ce fut très plaisant.

La recette approuvée IBF:

STINGER
Excellent pour digérer
Au shaker :
½ Cognac
½ crème de menthe blanche


Tout simplement. Pour être un peu plus précis (mais du coup, était-ce la bonne recette ?), on notera qu'il y avait de la glace dans le verre, ainsi que deux feuilles de menthe.

Et je dois avouer que c'était très bon au final ; rafraîchissant (la menthe) et fort (le cognac), c'est presque le cocktail idéal de l'hiver : la fraîcheur au fond de la gorge vous rappelle la température extérieure, alors même que le cognac vous réchauffe.

Je crois que dorénavant quand je voudrai un cocktail assez fort et que je ne serai pas d'humeur pour un Dry Martini (mais est-ce seulement possible ?) mon choix se portera celui-ci.
Car fort il est. Je vous prie d'ailleurs de bien vouloir m'excuser pour toute faute de frappe induite par mon absorption d'alcool dans ce présent billet.

vendredi 25 janvier 2008

With great powers come great responsibilities... or does it?

J'ai toujours été convaincu que plus les gens sont riches et/ou plus ils ont de pouvoir et plus ils sont irresponsables (à quelques exceptions près, je l'avoue).
Mais là, cette histoire de Société Générale, j'avoue qu'elle me laisse sans voix.

(cette entrée a reçu le prix de l'entrée la plus courte et la plus inutile de tout ce blog - quoique pour l'inutilité, le débat reste ouvert)


Sinon -histoire de donner un peu de substance à ce billet- il faut vraiment que je vous parle plus en détails de Haruki Murakami et de cette étrange relation qui est en train de se tisser entre lui et moi (virtuelle la relation, il n'a aucune idée de mon existence). Mais ce sera pour un autre jour, je crois... Un jour où je serai un peu moins crevé et puis finir "La Fin des Temps" est je crois nécessaire avant de m'exprimer dessus.

Le resto de la semaine.

Chaque semaine, je vais essayer de parler d'un resto particulier. (comme d'habitude la régularité et la durée de ce genre de vœu pieux n'est pas à prendre pour argent comptant).

Aujourd'hui Tashi Delek (4, Rue des Fossés Saint Jacques - 5e)

Il s'agit d'un restaurant tibétain, apparemment le premier en France. J'y étais déjà allé il y a presque quatre et dans ce qui semble déjà être une autre vie, et n'y étais jamais retourné, jusqu'à il y a trois jours.

Qu'en dire sinon que pour 21€ (voire un peu moins si on ne prend qu'un plat) on y mange très bien une cuisine relativement originale (pour ceux qui comme moi ne sont pas vraiment des habitués de la cuisine tibétaine). Les plats semblent tous avoir ce côté réchauffant que l'on imagine dans un pays si froid (ou alors c'est tout simplement parce que la soupe était bonne et chaude, et la température extérieure hivernale), l'ambiance y est accueillante, très calme en début de soirée, un peu moins quand la salle commence à se remplir de petits groupes de collègues ou d'étudiants se faisant une "petite bouffe en semaine".

J'ai donc pris une soupe tibétaine (un bouillon riche, rempli de légumes, morceaux de poulets, blancs d'œufs, etc.) et du bœuf braisé succulent et accompagné de riz cuits dans une très bonne sauce.

Bref, je conseille chaudement.
(mmm... j'ai encore des progrès à faire comme critique culinaire, mais bon, en même temps, je débute)

samedi 19 janvier 2008

Il ne faut pas me laisser sans surveillance le samedi après-midi quand je dis :

"Je vais aller me promener, et voir dans ces boutiques s'il y a quelques DVDs intéressants."


Tout a commencé ce matin quand je suis allé faire un tour en ville (du côté des Halles) pour voir si je serais intéressé par quelques vêtements en cette période de soldes. Surtout que cela ne serait pas une mauvaise idée d'ajouter quelques pulls à ma garde-robe. Le fait que j'en possède encore si peu étant sans aucun doute un de ces signes inconscients qui font que je me crois encore à Paris "pour seulement quelque temps".

En 15 minutes l'affaire était réglée, tous les pulls en vente étant dotés de cols en V je décidai donc de ne pas perdre des heures à trouver le seul pull n'ayant pas cette horrible forme et qui était peut-être caché quelque part au fond d'un magasin et me dirigeai vers la Fnac, juste pour voir.

Tout d'abord, je tiens à signaler que c'est une des premières fois (sinon la première) que je vais à la Fnac, flâne dans la section DVD et en ressort les mains vides. La raison principale étant que je m'étais concentré sur la section asiatique (étant toujours en phase de "j'essaie d'étoffer ma culture asiatique, particulièrement en matière cinématographique") et que je trouvais les DVDs de cette section bien chers quand même.

Les choses se seraient certainement arrêtées là si après le déjeuner je n'avais pas été soudain pris d'une pulsion irrépressible d'acheter quand même un DVD ou deux, et si j'allais voir dans des boutiques indés, il y en a forcément à Paris, voire un magasin d'occasion ?

Après quelques recherches sur internet, je partis dans les rues, quelques adresses en tête, et voici le résultat.

Le résultat c'est que j'aurais mieux fait de faire les soldes tiens ! J'ai explosé mon budget DVD du mois, et du coup mon budget soldes vient d'être réduit à zéro (en même temps quand on voit la gueule des pulls (avec col en V, je le rappelle (et moi qui croyait que la France était le pays du bon goût)) c'est pas une perte et tant pis si je garde mes vielles fringues pourries un an de plus.

Donc, après quelques essais infructueux :
Blaq Out, 52 rue de Chabrol dans le 3e , bonne boutique pour l’art et l’essai (au passage, j'ai réalisé que c’est eux qui éditent le DVD du documentaire sur Derrida que j’avais traduit il y a quelque temps maintenant, d'ailleurs j'estime que je devrais avoir droit à une ristourne, vu que je ne possède toujours pas l'édition française (et donc celle où mon travail apparaît) du film), mais pauvre en asiatique.
Puis Hors Collection, 4 rue de Nemours dans le 11e qui possède pas mal de films asiatiques, mais il s'agit d'éditions d'origine des films, et comme je ne sais pas encore lire le chinois et que j'ai encore de très grands progrès à faire en japonais, donc j'ai décidé de passer.
Finalement, j’ai trouvé Potemkine, 30 rue Beaurepaire dans le 10e (j’espère que vous prenez des notes, car vous remarquerez que je profite de cette entrée pour refiler des adresses de magasins sympa.) Et j'ai beaucoup aimé Potemkine. La boutique n'est pas énorme et pourtant elle dispose d'un choix de films très intéressant et si le contenu en film chinois est toutefois assez pauvre, il y en avait pas mal du côté du Japon. A noter aussi que les films disponibles en provenance des US et de France sont très bons (mais là tout de suite, nous entrons dans du hors-sujet). Les prix sont aussi assez intéressants.

60 € de moins plus tard, j'aurais pu... j'aurais dû rentrer sagement chez moi, mais non j'ai soudain eu un flash: "Bon sang mais c’est bien sûr ! OCD ne vend pas que des CDs d’occasion mais aussi des DVDs !" Erreur grave...
Pour ceux qui ne connaissent pas, OCD c'est un magasin parisien de CDs (et donc de DVDs) d'occasion, j'allais dire qu'il y en a deux dans Paris (rue Lescot et rue St-Antoine), mais en allant sur leur site, je réalise qu'il y en a bien plus que ça, et puis dans toute la France aussi. Je suis donc allé à celui 24 rue Lescot (même si maintenant je sens que celui rue des Ecoles est mieux fourni au niveau des bons films) et j'ai fini d'y épuiser mon budget soldes.


Alors le butin :

Tout d'abord trois Kurosawa parce que j'en ai marre d'être inculte quand il s'agit de lui:
- Vivre (生きる - Ikiru)
- Ran (乱) et dire que ça fait plus de 15 ans que j'aurais dû le voir, mieux vaut tard que jamais me direz-vous.
- Rhapsodie en Août (八月の狂詩曲 - Hachi-gatsu no kyôshikyoku)

Ensuite:
- Battle Royale (バトル・ロワイアル) parce que depuis le temps que j’en entends parler, il était temps que je le regarde.

- Flower and Snake (花と蛇 - Hana to Hebi) parce que la jaquette m’a « intrigué » (oui... je ne suis pas fait que de pensées et de réflexions...)

- Audition (オーディション) parce qu’il coûtait 7€ d’occasion et que je trouve le sujet assez rigolo.

et deux films chinois (Hong Kong) aussi:

- Breaking News (大事件 - Dai Si Gein) parce que je suis un inconditionnel de Johnnie To et que je suis aigri que les DVDs d’Election tout juste sortis coûtent si cher et que je suis sûr qu’il y aura pas de coffret avant deux ans.

- Center Stage (阮玲玉 - Yuen Ling-yuk) parce que Maggie Cheung et qu’on m’en a dit beaucoup de bien…

Des compte-rendus bientôt... ou pas...

vendredi 11 janvier 2008

Défense et illustration de la langue anglaise.

Hier, dans son blog, Pierre Assouline écrivait ça.
Je poste rarement des commentaires sur les blogs que je lis, mais là j'ai posté ça :

Comme cela a déjà été dit précédemment, je ne vous apprends rien j’espère en disant que la langue anglaise ne fonctionne pas comme la française, et l’on peut créer des verbes à partir de noms sans aucun problème, sans que cela ne sonne comme un affreux barbarisme ou néologisme et des termes comme to google, to facebook, to cc, sont passés dans le langage courant. C’est même cette malléabilité qui rend cette langue si pratique, si facile d’accès, voire même si vivante, surtout si on la compare au français, certes si riche, mais si lourd et si rigide et immobile (je sais, je ne vais pas me faire que des amis).

De même pour l’entrée si rapide de ces termes dans un dictionnaire. L’absence d’”Académie Anglaise” a pour effet de faciliter l’officialisation des nouveaux termes (puisqu’il n’y en a pas à proprement parler). Termes aussi rapidement écartés quand ils tombent en désuétude.

Je pense même que nous touchons ici au cœur du rapport qu’entretiennent les francophones et les anglophones avec leur langue respective.
Pendant que les francophones admirent leur langue si belle, si riche, et veulent la défendre, l’enrichir, la promouvoir, mais surtout ne pas y toucher (il faudra m’expliquer comment on peut défendre, promouvoir, enrichir sans toucher à la chose), les anglophones eux utilisent leur langue, se l’approprient, la font évoluer (en d’autres termes: la font vivre) comme bon leur semble sans se perdre en tergiversations sur le sujet.

Un dernier aparté sur facebook: ne pas oublier qui si le phénomène est tout récent en France (avec toutes les réticences qu’un phénomène récent entraîne), la chose est bien installée dans les mœurs dans son pays d’origine depuis 3 ans environ (une éternité dans le monde d’internet). Et comme se fut le cas là-bas à l’époque, la folie facebook se calmera bientôt en France: ceux qui s’y sont inscrits juste parce que c’est la mode s’en désintéresseront, ceux qui y sont allergiques sans s’en être jamais servis, juste par réaction épidermique au buzz médiatique y jetteront un œil et y verront peut-être un outil intéressant, la chose prendra une certaine vitesse de croisière et passera dans les mœurs dans trop déranger personne.


Si je ne le fais avant quelques jours, il faudra veiller à me rappeler de développer un peu plus sur ces deux sujets qui me passionnent que sont Facebook d'un côté et les rapports qu'ont les francophones et les anglophones avec leur langue respective, mais aussi avec l'autre langue, de l'autre.

dimanche 6 janvier 2008

Bonanée et ce genre de choses.

Or donc, je vous souhaite une bonne année et tous les voeux de bonheur et du reste qui vont avec.

Des résolutions ? Comme chaque année, je n'en fais pas, sinon une, la même: "terminer ce que j'ai commencé" et comme rarement je la tiens...
Qu'ai-je commencé ? Ma thèse bien sûr... et deux trois autres trucs.

A noter aussi la mise en application de la seule bonne loi instaurée par les gouvernements successifs depuis 6 ans (je suis un peu dur, peut-être y en avait-il une ou deux autres d'à peu près potable) : enfin débarrassé des fumeurs dans les bars et les restaurants, et même dans les boîtes.
Je ne sais pas si ça va me faire retourner régulièrement en boîte, mais par ces temps frais (comprendre 10 mois par an à Paris) je vais pouvoir aller lire ou bosser (sur ma thèse) ailleurs que enfermé chez moi.

Et puisqu'on parle de gouvernement, je ne peux pas m'empêcher de trouver pathétique la dernière bonne blague du président : noter les ministres.
A la limite, le concept n'est pas méprisable, ce qui l'est, c'est d'un côté le fait que cela va provoquer encore plus qu'avant une focalisation sur le court terme, et surtout les critères de notes: nombres de personnes allant dans les musées gratuits de la Ministre de la Culture et ce genre de conneries.
(au passage, j'avais déjà parlé de cette histoire de musées gratuits et où alors que la France faisait une expérience dans le domaine pour voir si ça pouvait marcher, dans d'autres villes du monde et non des moindres, les musées nationaux sont gratuits depuis des décennies, et ça va, ils se portent bien).

Cette histoire de musée me fait penser à mes visites de musées faites aux alentours de Noël (passage des parents à Paris oblige), et au fait que je me pose de plus en plus la question de l'intérêt des musées d'art. Je veux dire... Pour les étudiants, chercheurs, etc en art, je le vois très bien l'intérêt, mais pour le public général ?

Quels que soient les musées, le comportement du public est toujours le même:
-quelques connaisseurs (une grosse dizaine dans tout le musée, en gros)
-quelques poseurs qui habituellement accompagnent quelqu'un, n'en ont rien à foutre, mais essaient de se donner l'air important/connaisseur/intéressé (rayez les mentions inutiles s'il y en a) en se plantant devant une œuvre au hasard et semblant être plongés dans d'intenses réflexions à son sujet.
-une grosse majorité n'allant voir que les œuvres qu'ils connaissent déjà (ils les connaissent déjà parce que tout le monde les connaît: les célébrités du Louvre (Joconde, Milo et compagnie), les impressionnistes d'Orsay, etc.), ils n'y vont que dans un seul et unique but : pouvoir ensuite dire qu'ils les ont vues, et se foutant totalement des autres œuvres, celles dont ils n'ont jamais entendu parler et qu'ils ne verront même pas en leur passant devant.
-les gens qui vont vraiment au musée pour s'instruire et améliorer leur culture. Il y en a, je l'avoue, j'en ai même vu (j'en fais même parfois partie).

Je devrais rajouter une dernière catégorie: celle des gens qui vont au musée pour accompagner quelqu'un mais qui passent plus de temps à observer les autres visiteurs que les œuvres exposées. Moi donc, de plus en plus souvent.

Mention spéciale pour la Joconde au Louvre. Je ne saurais décrire de manière appropriée le cirque que tout cela est, j'ai essayé, mais je n'arrive pas à trouver les mots justes. Allez voir de vous même si ce n'est déjà fait.

J'avais bien aussi envie de parler de ma première visite au Musée Chirac... oups, il ne faut pas encore l'appeler comme ça, notre ancien président étant toujours de ce monde... ma première visite au Musée du Quai Branly donc...

Qu'en dire ?

J'étais souvent allé jusqu'au musée, mais n'y étais jamais entré. J'aime bien le petit jardin, mais c'est pas vraiment un endroit où j'irai pour me détendre, mais il a toutefois un intérêt décoratif.
Le musée lui-même... Le bâtiment quoi...
Jazmine m'en avait déjà dit beaucoup de mal, mal généré par son œil de presqu-architecte. Mais elle aussi ne jugeait que l'extérieur.
Mon patron et le mari d'une collègue (architecte lui aussi le mari) me dire encore plus de mal de l'intérieur.
Bref, je ne savais pas trop sur quel pied danser, surtout que je sais que la collection m'intéresse bien plus que d'autres musées plus célèbres de la capitale.
Et bien, ils avaient tous raison.
Là où pour entrer dans le Louvre, il me faut entre quelques secondes à maximum quelques minutes (en ne passant pas par la Grande Pyramide bien sûr), il m'a fallu une bonne heure pour accéder à l'intérieur. Il est aussi assez intéressant de voir que la queue se fait non seulement à l'extérieur, mais en plus sous les gouttières du bâtiment, que le staff est extrêmement mal formé à gérer des queues, que l'entrée en trois ou quatre étapes est vraiment pathétique.
Mais bon, après toutes ces attentes, on est enfin à l'intérieur.
Premier questionnement : Tous ces instruments de musique entreposés au milieu de l'escalier, mais pas vraiment observables. Pourquoi?
Puis cette grande allée pour accéder au début de la visite, quelle perte de place.
Surtout quand on voit comment certaines vitrines plus loin sont serrées et rapprochées les unes des autres.
Et cet intérieur. Pourquoi est-il si sombre ? Pourquoi les œuvres exposées sont-elles si mal éclairées (quand elles le sont... le nombre d'ampoules grillées et pas remplacées est assez inacceptable) ?
Et ces écrans ? Pourquoi faut-il mesure moins d'un mètre pour pouvoir en voir certains (voire tous, puisque les autres on est obligé de s'asseoir dans un coin pour les regarder)?
Et ces expos temporaires au deuxième étage ? Pourquoi occupent-elles tant d'espace quand la collection permanente en manque si terriblement ?
Je ne parlerai même pas des différences d'importances données aux différentes régions du globe (Pourquoi tant d'Océanie et si peu d'Asie et d'Amérique ?), je sais bien que cela est influencé par le passé colonial de la France. Quoique... Une bonne partie de la collection provient de l'ancien musée d'anthropologie de Chaillot (mon feu musée préféré), collection du musée qui dans mes souvenirs était répartie assez équitablement d'une région du monde à l'autre.

Bref, cette visite fut une de mes pires expériences muséologiques de mémoire récente et moins récente.

Et puis surtout, il faut mettre Jean Nouvel à la retraite, de gré ou de force.

Le point positif étant qu'un bâtiment d'une telle qualité sera à raser et reconstruire dans 20 ou 30 ans.



Sinon, mais ça n'a rien à voir, j'ai commencé à apprendre le japonais.
Pourquoi ?
Parce que ça fait un moment que le linguiste en moi voulait apprendre une langue non indo-européenne (et non européenne aussi (désolé les Basques)), parce que ces derniers mois j'ai donné des cours d'alphabétisation et que ça m'a donné envie de "réapprendre" à lire et à écrire tout en étant adulte (même si j'ai conscience que l'expérience vécue par moi ou mes stagiaires n'est nullement comparable), parce que le chinois est à la fois trop facile (la grammaire) et trop difficile (tout le reste), et parce que c'est la continuation logique de mon intérêt récent pour la culture japonaise.
On verra jusqu'où j'irai dans cet apprentissage, mon histoire d'apprentissage des langues étrangères n'étant pas glorieuse (dans une autre vie je parlerais russe couramment, me démerderait bien en allemand et aurais de solides bases d'espagnol et d'italien)...


Vala vala...
Rien de bien intéressant, ça doit être rempli de fautes de frappes (promis je me relirai plus tard (mais après avoir publié), mais cette nouvelle année valait bien une mise à jour.