dimanche 6 janvier 2008

Bonanée et ce genre de choses.

Or donc, je vous souhaite une bonne année et tous les voeux de bonheur et du reste qui vont avec.

Des résolutions ? Comme chaque année, je n'en fais pas, sinon une, la même: "terminer ce que j'ai commencé" et comme rarement je la tiens...
Qu'ai-je commencé ? Ma thèse bien sûr... et deux trois autres trucs.

A noter aussi la mise en application de la seule bonne loi instaurée par les gouvernements successifs depuis 6 ans (je suis un peu dur, peut-être y en avait-il une ou deux autres d'à peu près potable) : enfin débarrassé des fumeurs dans les bars et les restaurants, et même dans les boîtes.
Je ne sais pas si ça va me faire retourner régulièrement en boîte, mais par ces temps frais (comprendre 10 mois par an à Paris) je vais pouvoir aller lire ou bosser (sur ma thèse) ailleurs que enfermé chez moi.

Et puisqu'on parle de gouvernement, je ne peux pas m'empêcher de trouver pathétique la dernière bonne blague du président : noter les ministres.
A la limite, le concept n'est pas méprisable, ce qui l'est, c'est d'un côté le fait que cela va provoquer encore plus qu'avant une focalisation sur le court terme, et surtout les critères de notes: nombres de personnes allant dans les musées gratuits de la Ministre de la Culture et ce genre de conneries.
(au passage, j'avais déjà parlé de cette histoire de musées gratuits et où alors que la France faisait une expérience dans le domaine pour voir si ça pouvait marcher, dans d'autres villes du monde et non des moindres, les musées nationaux sont gratuits depuis des décennies, et ça va, ils se portent bien).

Cette histoire de musée me fait penser à mes visites de musées faites aux alentours de Noël (passage des parents à Paris oblige), et au fait que je me pose de plus en plus la question de l'intérêt des musées d'art. Je veux dire... Pour les étudiants, chercheurs, etc en art, je le vois très bien l'intérêt, mais pour le public général ?

Quels que soient les musées, le comportement du public est toujours le même:
-quelques connaisseurs (une grosse dizaine dans tout le musée, en gros)
-quelques poseurs qui habituellement accompagnent quelqu'un, n'en ont rien à foutre, mais essaient de se donner l'air important/connaisseur/intéressé (rayez les mentions inutiles s'il y en a) en se plantant devant une œuvre au hasard et semblant être plongés dans d'intenses réflexions à son sujet.
-une grosse majorité n'allant voir que les œuvres qu'ils connaissent déjà (ils les connaissent déjà parce que tout le monde les connaît: les célébrités du Louvre (Joconde, Milo et compagnie), les impressionnistes d'Orsay, etc.), ils n'y vont que dans un seul et unique but : pouvoir ensuite dire qu'ils les ont vues, et se foutant totalement des autres œuvres, celles dont ils n'ont jamais entendu parler et qu'ils ne verront même pas en leur passant devant.
-les gens qui vont vraiment au musée pour s'instruire et améliorer leur culture. Il y en a, je l'avoue, j'en ai même vu (j'en fais même parfois partie).

Je devrais rajouter une dernière catégorie: celle des gens qui vont au musée pour accompagner quelqu'un mais qui passent plus de temps à observer les autres visiteurs que les œuvres exposées. Moi donc, de plus en plus souvent.

Mention spéciale pour la Joconde au Louvre. Je ne saurais décrire de manière appropriée le cirque que tout cela est, j'ai essayé, mais je n'arrive pas à trouver les mots justes. Allez voir de vous même si ce n'est déjà fait.

J'avais bien aussi envie de parler de ma première visite au Musée Chirac... oups, il ne faut pas encore l'appeler comme ça, notre ancien président étant toujours de ce monde... ma première visite au Musée du Quai Branly donc...

Qu'en dire ?

J'étais souvent allé jusqu'au musée, mais n'y étais jamais entré. J'aime bien le petit jardin, mais c'est pas vraiment un endroit où j'irai pour me détendre, mais il a toutefois un intérêt décoratif.
Le musée lui-même... Le bâtiment quoi...
Jazmine m'en avait déjà dit beaucoup de mal, mal généré par son œil de presqu-architecte. Mais elle aussi ne jugeait que l'extérieur.
Mon patron et le mari d'une collègue (architecte lui aussi le mari) me dire encore plus de mal de l'intérieur.
Bref, je ne savais pas trop sur quel pied danser, surtout que je sais que la collection m'intéresse bien plus que d'autres musées plus célèbres de la capitale.
Et bien, ils avaient tous raison.
Là où pour entrer dans le Louvre, il me faut entre quelques secondes à maximum quelques minutes (en ne passant pas par la Grande Pyramide bien sûr), il m'a fallu une bonne heure pour accéder à l'intérieur. Il est aussi assez intéressant de voir que la queue se fait non seulement à l'extérieur, mais en plus sous les gouttières du bâtiment, que le staff est extrêmement mal formé à gérer des queues, que l'entrée en trois ou quatre étapes est vraiment pathétique.
Mais bon, après toutes ces attentes, on est enfin à l'intérieur.
Premier questionnement : Tous ces instruments de musique entreposés au milieu de l'escalier, mais pas vraiment observables. Pourquoi?
Puis cette grande allée pour accéder au début de la visite, quelle perte de place.
Surtout quand on voit comment certaines vitrines plus loin sont serrées et rapprochées les unes des autres.
Et cet intérieur. Pourquoi est-il si sombre ? Pourquoi les œuvres exposées sont-elles si mal éclairées (quand elles le sont... le nombre d'ampoules grillées et pas remplacées est assez inacceptable) ?
Et ces écrans ? Pourquoi faut-il mesure moins d'un mètre pour pouvoir en voir certains (voire tous, puisque les autres on est obligé de s'asseoir dans un coin pour les regarder)?
Et ces expos temporaires au deuxième étage ? Pourquoi occupent-elles tant d'espace quand la collection permanente en manque si terriblement ?
Je ne parlerai même pas des différences d'importances données aux différentes régions du globe (Pourquoi tant d'Océanie et si peu d'Asie et d'Amérique ?), je sais bien que cela est influencé par le passé colonial de la France. Quoique... Une bonne partie de la collection provient de l'ancien musée d'anthropologie de Chaillot (mon feu musée préféré), collection du musée qui dans mes souvenirs était répartie assez équitablement d'une région du monde à l'autre.

Bref, cette visite fut une de mes pires expériences muséologiques de mémoire récente et moins récente.

Et puis surtout, il faut mettre Jean Nouvel à la retraite, de gré ou de force.

Le point positif étant qu'un bâtiment d'une telle qualité sera à raser et reconstruire dans 20 ou 30 ans.



Sinon, mais ça n'a rien à voir, j'ai commencé à apprendre le japonais.
Pourquoi ?
Parce que ça fait un moment que le linguiste en moi voulait apprendre une langue non indo-européenne (et non européenne aussi (désolé les Basques)), parce que ces derniers mois j'ai donné des cours d'alphabétisation et que ça m'a donné envie de "réapprendre" à lire et à écrire tout en étant adulte (même si j'ai conscience que l'expérience vécue par moi ou mes stagiaires n'est nullement comparable), parce que le chinois est à la fois trop facile (la grammaire) et trop difficile (tout le reste), et parce que c'est la continuation logique de mon intérêt récent pour la culture japonaise.
On verra jusqu'où j'irai dans cet apprentissage, mon histoire d'apprentissage des langues étrangères n'étant pas glorieuse (dans une autre vie je parlerais russe couramment, me démerderait bien en allemand et aurais de solides bases d'espagnol et d'italien)...


Vala vala...
Rien de bien intéressant, ça doit être rempli de fautes de frappes (promis je me relirai plus tard (mais après avoir publié), mais cette nouvelle année valait bien une mise à jour.

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