jeudi 23 novembre 2006

J'ai un nouveau voisin.

J’ai un nouveau voisin.

Il s’appelle Nicolas.

Nicolas Sarkozy…

Il vient d’installer son QG de campagne à 40 mètres de chez moi.
(ce qui me laisse très dubitatif quand on connaît mon quartier… en tout cas, il va avoir un comité d’accueil assez charmant)

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Philippe Noiret vient de mourir.
Il y a des jours, je vous jure…

mardi 7 novembre 2006

Comment j'ai loupé le Goncourt de justesse...

Alors, voila, à midi, je suis allé manger rue Ste Anne (je savais bien qu'il y avait des restos japonais qui servaient autre chose que des sushis et des brochettes dans cette ville), et c'était bon.
Je discutais avec Andreea, et notre repas s'est éternisé jusque dans l'après-midi.
Quand enfin nous nous séparons, je remarque un camion de TF1 au bout de la rue...
Je me dis que c'est étrange, mais bon pas plus que ça non plus, JP Pernault doit faire un reportage sur je ne sais quel artisan du 2e arrondissement.
Puis mes pas me mènent par hasard dans la rue St-Augustin, et plus je m'approche de la place Gaillon, plus je vois des indices indiquant une fin d'agitation.
Des gens qui s'attardent à discuter à un coin de rue comme après quelque chose d'important.
Des photographes qui rangent leur matériel dans leur voiture.
Et ce genre de choses.
Il y avait même un tapis jaune pour entrer chez Drouant, et des voituriers dans leur plus belle livrée...

Et soudain, je me suis souvenu...
C'était aujourd'hui que le Goncourt était décerné.

Si mon repas ne s'était pas attardé, s'ils n'avaient pas fait leur choix au premier tour, je serais tombé en plein milieu de la cohue médiatique du truc. Truc qui me révulse un peu en fait, mais ça aurait été intéressant de le voir en pied en fait. En puis qui sait, je serai peut-être tombé nez à nez avec d'Ormesson ou Sollers se pâmant devant les cameras, Litteul acculé dans un coin face à une armée de journalistes en furie (on m’informe en fait qu’il n’était pas sur Paris), Houellebecq boudant et promenant son chien au coin de la rue Monsigny (ah non ça c'était l'an dernier), peut-être même Beigbeder en envoyé spécial de Canal... (on m’informe qu’il était effectivement là)

Mais le pire dans cette histoire c’est que le seul prix qui m’intéresse un peu littérairement parlant, c’est le Flore, qu’il sera remis jeudi et que jeudi, je bosse toute la journée et qu’en soirée je ne serai pas libre (je ne sais plus à quelle heure il est décerné de toutes façons.

lundi 23 octobre 2006

La scène se déroule dans la nuit de samedi à dimanche.

Mes nouveaux voisins m’intriguent.

Depuis septembre, j’ai des nouveaux voisins en face de moi, de l’autre côté de la rue.
Bon déjà, je suis complètement fasciné (de façon un peu négative quand même) par cette promiscuité omniprésente à Paris, jusque dans le fait que l’on a une superbe vue sur les apparts de ses voisins d’en face un peu partout en ville (l’absence de volets sur la majorité des fenêtres parisiennes m’intrigue au plus au point).
Ça peut parfois être plaisant quand le voisin est une voisine et qu’elle est agréable à l’œil, parfois beaucoup moins quand le voisin ferait bien de perdre quelques kilos et se trimballe très souvent à moitié à poil devant sa fenêtre comme c’est le cas pour mon voisin du troisième étage.

Mais ce n’est pas de lui dont il est question ce soir, plutôt de ceux de deux étages en dessous. C’est un jeune couple, plus ou moins mon âge, la fille est très mignonne, je les soupçonne d’être étrangers (germaniques ou anglo-saxons ?). De temps en temps –comme ce soir- ils reçoivent des amis.

Jusque là rien de bien exceptionnel.
Sauf que là, il est 1H30 du matin, je suis rentré il y a peu d’une charmante pièce de théâtre, leur soirée bat son plein… Sauf qu’elle est d’un calme effrayant.
Il y a plus d’une dizaine de personnes dans leur appart, et tout le monde se tient très bien comme dans une cocktail party où il y aurait ses collègues et son patron.
Mais là, rien de tout cela, ça a vraiment l’air d’être une soirée entre amis (sinon elle se serait certainement déjà achevée), et pourtant tout le monde est propre sur lui, personne ne semble bourré (boivent-ils seulement de l’alcool ?), des petits groupes discutent debout ou assis sur le canapé, et c’est tout…
On dirait un apéritif, pas une soirée. Même pas un apéritif qui s’éternise jusqu’au milieu de la nuit, ceux-là, je les connais, ils sont pas toujours beau à voir. Non, juste un truc tout sage, où l’on est un peu timide, parle de tout et de rien, et se dit au revoir vers les neuf heures du soir, parce que c’est pas tout ça, mais [insérer excuse bidon ici : je travaille demain, j’ai pas confiance dans la baby-sitter, je veux rentrer avant la nuit, etc.]
Sauf qu’il est 1H30 passé, et qu’ils ne semblent pas prêt à partir…
Ça m’inquiète. Et au passage, j’ai l’impression d’être devenu un sale voyeur.

mercredi 11 octobre 2006

La Migraine !

Nous savons tous à quel point une forte migraine peut être incapacitante, comment elle peut nous clouer au lit, comment elle peut nous rendre totalement inefficace à quoique ce soit.

Sarkozy semble atteint de ce genre de migraines.
Au delà de toutes considérations politiques, pouvons-nous prendre le risque d’avoir un président qui peut à tout moment, et tout particulièrement dans des situations tendues, devenir complètement inapte à quoique ce soit pour des durées pouvant dépasser les 24 heures ?


Sinon et ça n’a rien à voir :

La scène se passe au croisement de la rue St-Jacques et du Boulevard St-Germain vers 17 heures aujourd’hui. Le feu est vert pour les piétons et je traverse la rue St-Jacques en haut du croisement.
Une bonne femme (trentenaire, look à bosser dans une quelconque agence plus ou moins créative (pub, mode, édition ?), au volant de sa voiture pour nain (une Smart) est arrêtée au passage clouté, comme il est de coutume dans ce genre de circonstances.
Sauf que soudain, elle décide, pour une raison qui lui est propre de finalement passer (peut-être estime-t-elle qu’elle a trop attendu, quelle que soit la couleur du feu) en me coupant la route de façon plus que flagrante, poussant le vice jusqu'à me faire un "désolée" du bout des lèvres (comment on appelle ça déjà ? ah oui, une chieuse...).
J'étais à deux doigts de lui foutre un grand coup dans son aile arrière gauche, je ne l’ai pas fait et bien m'en a prit, elle n’avait pas fait 20 mètres que j'entends un coup de sifflet...
La police était dans le coin et l'arrêta pour son infraction...

J'ai hésité à y aller et l'accabler, et puis finalement j’ai laissé la police faire son travail.

Si seulement les représentants de l'ordre pénalisaient plus souvent ce genre d'infractions les automobilistes parisiens respecteraient un peu plus les piétons et les cyclistes, ce qui ne serait pas du luxe.

vendredi 29 septembre 2006

Rien de bien particulier

Tout d’abord, je ne peux que vous conseiller la lecture de cet excellent blog où il est question d’assassiner une certaine Catherine.(à lire en débutant par le bas comme tout blog qui se respecte)

Décidemment, cette manie de faire des blogs plus ou moins fictionnels me plait beaucoup, et je m’en veux de ne pas y avoir pensé avant les autres car si je m’y mets aussi (ce qui me démange bien depuis un moment), on va dire que je suis la mode tout ça… Mais bon, est-ce bien grave ?

Ça me fait d’ailleurs penser que je n’ai jamais mis l’adresse de l’excellent blog du Roublard Coleman dans la liste des blogs d’à côté (oui, là dans la colonne de droite). Dommage qu’il n’ait plus donné signe de vie depuis presque deux ans, tout ça parce que… oups, j’ai failli raconter la fin.

Sinon, Beigbeder m’apporte de plus en plus de visiteurs sur ce blog (parlerais-je donc tant de lui ?) dont une personne qui cherchait sur google comment lui écrire rue de Varenne… Quelle drôle d’idée… Qu’irait-il donc faire rue de Varenne ? À moins qu’il y réside depuis peu ? Cela m’étonnerait. Déjà, je vois mal Beigbeder déménager hors du 6e, mais encore moins pour devenir voisin de Villepin. Mais qui sait ?

À part ça rien de bien intéressant à vous conter si ce n’est que cet après-midi j’ai croisé les plus belles jambes que j’ai vues depuis un bon moment. Mais ces jambes étaient malheureusement accompagnées. On notera aussi que ces jambes appartenaient toutefois à un corps. Un corps qui plus est doté d’un esprit ou d’une âme, ou tout simplement d’impulsions électriques (selon vos croyances) le mettant en mouvement. Un corps des plus plaisants à l’œil (et certainement au toucher, voire même à la conversation qui sait ?), mais pourtant ce sont surtout les jambes qui m’ont marqué (au point que je me souviens surtout de celles-ci, au point de vous en faire part ici).

Oh et puis dans 15 jours, je vais être prof pour des étudiants en BTS. On dirait pas comme ça, mais c’est la première fois que je vais enseigner à une classe d’étudiants en France. Je sens que ça va être cocasse. Je vous en donnerai des nouvelles bien sûr.

Voila c’est tout pour aujourd’hui.
J’avais envie de parler du fait que j’étais outré de cette histoire d’auto-censure de l’opéra de Berlin parce que ces histoires de politically correct un peu trop extrême dès qu’il est question de religions et tout particulièrement de l’Islam commence à me courir de plus en plus, mais ça m’agace tellement que je vais m’abstenir de développer parce que j’étais de bonne humeur jusqu’à présent.

jeudi 28 septembre 2006

Pathétique.

George Bush mesure 1m80.
Nicolas Sarkozy mesure 1m65.
Cherchez l’erreur :




Au début, j’ai cru à une photo truquée (comme au bon vieux temps de Staline). Mais en fait, le type de droite semble regarder les pieds de Sarkozy.
Serait-il en fait sur la pointe des pieds ?
À moins qu’il ne soit perché sur un annuaire.
Dans tous les cas c’est pathétique.

jeudi 14 septembre 2006

La scène se déroule jeudi, quelques minutes avant 18 heures.

J’entre dans le Gibert-Jeune du boulevard St-Denis et me dis qu’en cette période de rentrée des classes il y a bien trop de monde à mon goût. Surtout que je ne suis pas venu pour un ouvrage particulier ni même une autre raison que celle d’y flâner un peu dans le faible espoir d’en ressortir avec un nouveau livre dont la lecture ne se ferait pas avant quelques semaines de toutes façons vu la taille de la pile de livres à lire sur mes étagères.

La scène se précise quand, devant la section anglophone et minuscule de la librairie, je ne peux accéder tout de suite à la lettre H, car une personne consulte les ouvrages dont les auteurs ont un nom débutant par G. Elle tient déjà Le Portrait de Dorian Gray (ou plutôt The Portrait of Dorian Gray) dans sa main (a-t-elle remonté toutes les lettres depuis W ? Voire même Z ?) et visiblement ça ne lui suffit pas. Elle a les cheveux longs, noirs et raides et n’est pas déplaisante avec son bon mètre soixante-quinze, sa jupe rose et son haut noir (à moins que ce ne soit le contraire), le nez un petit peu long toutefois, mais rien de bien grave.
Elle me rappelle vaguement cette Juanita que j’avais brièvement rencontrée il y a un peu plus d’un an, elle-même me rappelant vaguement une ex. Il faut par contre avoir une sacrée imagination pour voir un quelconque rapport entre la présente personne et ladite ex, à part peut-être au niveau de la chevelure.
Le fait est qu’en se relevant et en me laissant enfin accéder à la section convoitée, elle me regarde droit dans les yeux et me fait un très beau sourire assez charmeur et rare de la part d’une inconnue à Paris. Elle part ensuite, me semble-t-il, vers une des caisses qui a été provisoirement installée au premier étage. Ne trouvant pas mon bonheur, je me dirige alors vers la section de littérature française en jetant un dernier coup d’œil dans sa direction et en me disant qu’elle était pas si mal quand même, et en me sentant aussi légèrement troublé par son regard (ce qui est troublant c’est qu’elle n’est pas le genre de fille dont le regard me trouble habituellement).
La section littérature française ne me motivant pas tant que ça aujourd’hui et malgré cette période de rentrée littéraire, je décide donc de quitter le magasin.
En me dirigeant vers l’escalier, voila que je la recroise –à son tour d’aller dans la section littérature française- et son regard continue à me troubler en me dévisageant encore plus que la première fois.

Je sors dans la rue, me dirige vers le boulevard de Sébastopol avec le souhait de me diriger vers la Seine, mais les nuages montant et mon envie d’y aller finalement pas bien grande me font rebrousser chemin. Et quelques mètres plus loin, la voilà à peine sortie du magasin elle aussi, et nous croisant du regard de nouveau.
Une impression me saisit, il me semble qu’elle n’a pas d’achat en main. Et si en fait elle avait tout laissé tomber pour me suivre ? Et si je rebroussais de nouveau chemin pour la recroiser et cette fois-ci entrer en contact, communiquer et que sais-je d’autre ?

Finalement non. Il ne faut pas forcer le destin dans ces cas.
Après tout ce n’est pas chose rare de recroiser des gens plusieurs fois dans ce quartier, nous verrons donc ce qu’il en adviendra.

mardi 29 août 2006

Amusant....

À midi, je suis allé acheter à manger chez mon traiteur préféré… Et je dis pas ça à cause du physique de la serveuse… En fait, si, c’est totalement à cause de ça, car en vrai mon traiteur préféré c’est pas celui-là…
Bref…
Ah oui, j’oubliais : pour les non-Parisiens, un traiteur à Paris, c’est un resto chinois qui vend sur place ou à emporter, et où l’on paie au poids.
J’ai pris du bœuf sauce piquante et une bouchée aux crevettes, mais ça on s’en fout un peu. Le truc c’est que le prix c’était 6,66 €…
Ça me rappelle l’excellent film The Doom Generation et surtout je me disais qu’avec leur manie d’arrondir les prix qu’ils ont en France, ça ne pouvait arriver.
C’était sans compter sur les prix au poids...

jeudi 24 août 2006

Les Parisiens sont revenus !

Je le sais car ma rue qui était d’un calme presque inquiétant, mais auquel je m’étais grandement habitué, depuis près d’un mois est redevenue la mini Babylone (ou le mini Capharnaüm au choix) qu’elle est 11 mois par an.

Et surtout les klaxonneurs compulsifs sont revenus eux aussi, et me le font savoir presque tous les matins…

Je me suis interrogé de longs mois sur leur compte, pas à longueur de journée, rassurez-vous, mais au moins quelques minutes chaque matin alors que l’un d’eux venait de me réveiller par obsession de l’avertisseur sonore.

Pendant longtemps, je me suis demandé si la majorité des automobilistes parisiens n’étaient pas en fait des débiles légers. Et si, en toute franchise, je dois vous avouer que j’en suis de plus en plus convaincu, vu leurs diverses réactions au volant, cette explication ne me satisfaisait pas complètement.
Pourquoi donc klaxonnent-ils comme ça, systématiquement, de façon quasi-pavlovienne, dès que la circulation est arrêtée, voire même seulement ralentie ?

Espèrent-ils vraiment que, parce qu’ils ont annoncé bruyamment leur présence, le flot de véhicule va repartir instantanément ?
Surtout que dans la très grande majorité des cas, la source de l’arrêt est située loin devant eux, et que dans un encore plus grand nombre de cas (du moins dans mon quartier), ce blocage est dû à une livraison, et klaxon ou pas klaxon, circulation bloquée ou non, le livreur ne partira pas tant qu’il n’aura pas fini sa tâche.
Les automobilistes parisiens sont si stupides que ça pour ne pas comprendre une chose si simple et si évidente ?

Non.
Enfin, si, je reste persuadé qu’un certain nombre sont des débiles légers. Je ne sais pas si c’est la pollution ou le manque de soleil, mais je trouve l’intelligence moyenne du Parisien, légèrement inférieure au reste de la France (du moins des régions que je connais bien, c'est-à-dire essentiellement le Sud-Ouest). Et non ne prenez pas automatiquement la mouche à la lecture de ces propos si vous êtes parisien, cela ne veut pas dire que tous les Parisiens sont des imbéciles, loin de là, juste qu’il semblerait y en avoir plus ici qu’ailleurs (en proportion s’entend, en valeur absolue c’est une évidence pour des raisons bêtement démographiques).
Bref, je ne peux croire que c’est la raison pour tant de détraqués du klaxon dans cette ville.

Et puis petit à petit, au fil des mois, je me suis souvenu d’états de fait que j’avais eu tendance à oublier lors de ma vie loin de France. Pas oubliés dans le sens « en oublier l’existence », non, c’est juste que ces caractéristiques n’ayant plus fait partie de mon quotidien pendant des années, je ne les avais plus à l’esprit quand j’observais une situation.

De quoi est-ce que je veux parler ?
De la propension maladive qu’ont la plupart des Français (et des Parisiens en particulier) à râler systématiquement dès qu’ils font face à une situation qui leur déplait ainsi que ce souhait presque névrotique à toujours vouloir donner son opinion sur tout et n’importe quoi, surtout quand on ne la leur demande pas (ce qui revient plus ou moins à la même chose au final).

C’était donc ça !
Le Parisien qui klaxonne le fait parce qu’il n’est pas content d’être bloqué dans la circulation et il veut le faire savoir au monde entier, car ceci est d’une importance cruciale, presque une question de vie ou de mort. Et c’est malheureusement et certainement la seule façon qu’il a de se sentir exister.
Ça et cette propension –elle aussi très française- à croire qu’en exprimant son désaccord, on a agit contre la chose que l’on désapprouve. Un peu comme quand les gens manifestent contre ceci ou cela et qu’ils se disent qu’ils ont lutté contre ceci ou cela. (vous remarquerez d’ailleurs qu’on manifeste toujours contre quelque chose, jamais pour quelque chose… très symptomatique à mon avis)
Bref, ce serait risible si ça ne gangrenait pas la société française à un tel point que la plupart des Français ne s’étant jamais posés pour réfléchir sur la chose, refusent de la voir avec une véhémence un peu triste (car cela impliquerait très certainement une grosse remise en question qu’ils ne sont pas prêts ou qu’ils ne souhaitent pas accomplir) et continuent de confondre parole et action ; et surtout si ça ne me réveillait pas presque tous les matins de manière très désagréable.

Ce qui m’amène à une autre réflexion sur le fait qu’un nombre pas négligeable de Parisiens semblent détester leur vie, mais ne font rien pour essayer de la changer.
Mais cette entrée est déjà trop longue, donc ce sera pour une autre fois… Peut-être. Ou peut-être pas.

lundi 14 août 2006

Le mystère de la disparition des Parisiens au mois d’août enfin résolu ?

Longtemps je me suis demandé pourquoi les Parisiens partaient pratiquement tous en vacances en août et pas –en gros- la moitié en juillet et l’autre moitié en août, comme il se fait communément dans le reste de la France.

Je commence à comprendre un peu mieux…

Tout d’abord, j’avoue qu’être à Paris en août est assez surprenant. Surtout ma rue, qui est habituellement grouillante de vie, et qui est d’un calme étrange depuis deux semaines. C’est même assez perturbant de voir ces dizaines de rideaux de fer baissé, un touriste étranger s’égarant dans mon quartier (ils sont très rares) doit forcément se demander si une grave crise économique touche le coin pour que tant de commerces soient ainsi fermés.
Moi-même fus surpris par cette vision il y a quelques jours alors que je rentrais d’une semaine passée chez mes parents.
Puis l’on voit que sur tous les rideaux sont scotchés des petits bouts de papiers indiquant qu’il s’agit d’une fermeture annuelle et que le magasin rouvrira le .

Je trouve cela toujours très surprenant de fermer ainsi une entreprise pour un mois entier. Ne serait-il pas plus judicieux de laisser ses employés partir en vacances tout au long de l’été et de continuer à travailler avec un personnel réduit, voire en embauchant pour l’été ?

On me rétorquera que vu que personne n’est présent en août, le chiffre d’affaire est certainement calamiteux et tout ça… Je sais pas peut-être… C’est un peu le serpent qui se mord la queue je pense… Et puis si Paris est vide de Parisiens, elle ne l’est pas de touristes…

Mais bon, il n’y a pas que des mauvais côtés à cette désertion en masse. En fait, le seul mauvais côté que j’ai pour l’instant trouvé c’est la fermeture de mon boucher et de mon resto viet préférés. Sinon Paris est une ville très plaisante avec si peu de circulation et de monde dans les rues…


Néanmoins, tout ceci ne répondait pas à ma question : pourquoi tous partir en août ?
Je crois que depuis quelques jours j’ai la réponse.
Car depuis quelques jours, il fait un temps tout simplement inacceptable. Des averses et des températures dignes d’un mois de novembre, voire décembre.
Je savais que le climat parisien allait être insupportable quand je me suis installé ici. Mais à ce point, j’en viens à me demander comment une telle ville a pu se développer ici (mais bon, depuis toujours, je me demande comment l’espèce humaine à pu s’étendre, s’installer et rester au nord du 45° parallèle.
Moi qui croyais avoir connu le pire avec le pire mois de mai de ma vie d’un point de vue climatique, voila que je rencontre encore pire avec le mois d’août.
Depuis mon installation à Paris, j’ai connu deux mois de beau temps… Deux mois en presque un an…

Enfin bon, tout ceci ne fera qu’avancer la date de mon départ de ce lieu…
Surtout que l’appel de la Floride se fait de nouveau très très fort…

samedi 24 juin 2006

On est en 1/8e ! On est en 1/8e !

J'ai vécu des moments intéressants ce soir....

Déjà, j'ai regardé le match dans mon pub anglo préféré, en me disant qu'au moins il n'y aurait pas trop de fans de l'équipe de France.... c'était peine perdue...

Mais le truc le plus étrange, c'était ce petit groupe comportant entre autres un sosie de Danny Brillant sur le retour, un pseudo skinhead à la peau pourtant bien matte, un mec style fils a papa sorti du 16e et finalement un à peu près normal sauf qu'il portait un T-shirt disant "quelque chose Boulogne"....

J'ai vite compris qu'il s'agissait de supporters du PSG... J'en avais jamais approché auparavant… et ça fait quand même un peu peur ces bêtes-là...
Je suis même étonné que leurs gardiens les laissent ainsi sortir sans surveillance le soir...

Ces gens-là prennent la chose vraiment trop au sérieux... Alors que la bonne ambiance et la blague à deux balles régnaient dans le pub, les voila qu'ils s'énervaient vraiment des que des Français faisaient les cons du genre "allez le Togo" à chaque action de baltringue d'un mec de l'équipe de France.... Il y a même failli avoir une baston au milieu du match entre le pseudo skinhead et des mecs éméchés qui disaient des conneries rigolotes...
Je vous passe les chants et les insultes du PSG en plein milieu du match en réponse à je ne sais quelle connerie de je ne sais quels autres mecs dans le pub, et le Danny Brillant qui resterait plus stoïque si on lui annonçait qu'il était papa que quand les fois où la France marqua (genre, limite il pleurait presque dans les bras de son pote… une bien belle image à la limite de homo érotisme, mais je crois que si je luis avais signalé la chose, il me manquerait des dents à l'heure où je poste ceci)...

Bref, un bien triste spectacle... Surtout quand on compare avec les supporters anglais qui dans ce même lieu sont tous soudés (et bourrés et de bonne humeur) sous la croix de St George, quelque soit leur club d'origine à la maison...

D’ailleurs, heureusement il y avait les anglos du bar pour mettre une bonne ambiance parce que c'était pas avec ces tristes sires qu'on y serait arrivé.... Pour eux, pendant le foot, on rigole pas apparemment, c’est un peu comme à la messe…


L'autre truc étonnant c'était de voir les gens chanter dans la rue "On est en 1/8e! On est en 1/8e!"
De mon temps, être en 1/8e était la moindre des choses, pas de quoi se réjouir outre mesure, on chantait cette chanson quand on arrivait en demi-finales, pas avant....

Et puis se réjouir ainsi c'est manquer terriblement de perspective, parce que ça revient en gros à se réjouir du fait que la France va se faire humilier par l'Espagne dans quelques jours...
Mais il est vrai que les Français ont parfois une certaine tendance au masochisme...

vendredi 9 juin 2006

Je redémarre mes explorations « sociales »

Ce soir j’étais sur la guestlist d’un vernissage au Palais de Tokyo.
C’était l’occasion de découvrir un nouvel aspect de la vie parisienne, car il est vrai que jusqu'à présent je ne fus que peu, voire pas, confronté aux mondanités locales (toutes les mondanités parisiennes auxquelles j’ai participé jusqu’à présent, étaient en fait des mondanités américaines délocalisées à Paris).
Et bien je ne fus pas déçu.

Pour la nourriture, nous avons eu droit à des sandwiches, certes à volonté, mais encore dans leurs emballages plastiques (vous savez, les sandwiches triangulaires avec du pain de mie). Je veux pas faire le snob (pourtant le lien en était rempli) mais un peu plus de classe n’aurait pas été de trop je pense. Et en parlant de manque de classe, j’en avais entendu parler, mais le voir est complètement différent, je veux parler de ces gens qui gagnent en une semaine plus que je gagne en un mois, voire deux et qui se ruent sur la nourriture comme des Sahéliens, et atteinte au bon goût ultime, en bourrer leur sacs à main comme de vulgaires gamins des rues.
Rachel était choquée (et pourtant je croyais que rien ne pouvait choquer Rachel).

Le vin, pas trop mauvais, mais rien d’exceptionnel. Le piège c’est qu’il n’était servi que jusqu’à 21 heures et quelques. Moi qui y allait à un rythme raisonnable pour tenir jusqu’au bout de la nuit tout en gardant ma lucidité (ce sont mes moments préférés dans les soirées un peu huppées, quand tous les coincés du cul du début de soirée sont complètement saouls et disent et font n’importe quoi), je fus un peu pris au dépourvu avec des deux verres à peine bus.

La population locale. Il y avait finalement bien peu « d’artistes » (vous savez ces gens qui ne sont peut-être pas plus artistes que vous et moi mais qui s’habillent de manière outrancière, avec des coiffures et parfois des comportements défiant le bon sens). Et il y avait une grosse majorité de « jeunes aisés », pas forcément bobos, plutôt petits bourgeois… Mais bon c’est à ça que je m’attendais.

Là, où je fus surpris (et je vois pas pourquoi, j’aurais pas dû) c’est au niveau de la salle ambiance finalement très proche de la majorité des fêtes parisiennes auxquelles j’ai assisté : on se montre, on se toise du coin de l’œil, mais surtout surtout, on ne parle pas aux inconnus, et on ne fait pas de nouvelles connaissances. Un Américain qui était avec moi et qui n’était pas au courant de ce genre de pratiques (si vous n’êtes point encore au courant figurez-vous que les fêtes américaines sont le meilleur endroit pour rencontrer des gens, surtout appartenant à des groupes différents du sien) en fut pour ses frais quand il essaya d’engager la conversation avec deux filles qui étaient juste devant nous, et qui le regardèrent comme s’il était un martien, et ne daignant même pas lui répondre par un sourire poli. Moi qui espérait faire quelques connaissances ce soir (mais quelle idée saugrenue maintenant que j’y repense) ce fut plus que raté.

Mais bon, c’est une expérience de plus, et peut-être quelque inspiration pour plus tard.

lundi 5 juin 2006

Et Raffarin inventa le jour vaguement férié…

C’est la première fois que je suis en France depuis que le Lundi de Pentecôte n’est plus un lundi spécial… Sauf que si…
C’est quand même un sacré bordel…
Des truc fermés, des trucs ouverts, des trucs ouverts mais qui ne peuvent fonctionner à cause des trucs fermés, etc, etc…
Au final, je m’en fous un peu…
Sauf un truc. J’ai cru comprendre que c’est censé être un jour travaillé mais non payé (pour refiler la thune pour les vieux où je sais pas trop quoi)…
Ça c’est un peu du n’importe quoi quand même… D’ailleurs est-ce vraiment légal ?
Travailler gratuitement, il me semble que ça s’appelle de l’esclavage non ?

P.S. J’ai été silencieux pendant un moment parce que je n’avais pas de grands monologues à faire (ou pas envie d’en prendre le temps), mais je me suis dit qu’il n’était pas interdit de faire de petites entrées comme celles-ci en fait. ?

jeudi 20 avril 2006

Blast From the Past...

Je viens de retrouver un truc hallucinant...

Il y a deux ans, presque jour pour jour, j'ai écrit ça :


"Une personne ne faisant pas partie des clients réguliers était cette fille assise sur l’unique canapé du café, place grandement convoitée, et que j’occupais -je dois l’admettre- beaucoup plus que tous les autres clients ces derniers temps. Il y a peu, je parlais de la beauté de la dénommée Michelle. Ici, on peut dire que cette fille-là jouait dans une autre division. Les filles comme Michelle faisaient partie des filles « vraies », magnifiques, attirantes, sexy, et « vraies ». Celle assise sur le canapé appartenait à une toute autre catégorie, celle des filles que l’on ne trouve en général que sur les couvertures de magazines et autres podiums de défilés de mode, ou à la limite sur les tapis rouges d’Hollywood. Son visage était plus que magnifique, mais aussi un peu irréel, aux traits tellement fins et réguliers, qu’ils en devenaient presque trop fins et trop réguliers. Et au final, c’était le genre de fille qui donnait plus envie de la contempler béatement que de la serrer dans ses bras et de faire des cochonneries avec en cas d’affinités. Je dois toutefois avouer que si elle dormait dans la baignoire, je n’aurais pas dormi dans mon lit. Et non, je ne partais pas en besogne à cause des trois coups d’œil qu’elle m’avait donnés, je me contentais juste de faire deux trois réflexions, et puis il faut bien l’avouer nous n’aurions pas fait un beau couple : je n’étais pas assez playboy pour que nous allions bien ensemble… Quoique, peut-être que c’était ça le drame de sa vie, seuls les types sortant des salles de muscu de South Beach osaient l’approcher, et donc elle se résignait à sortir avec, mais au fond d’elle, c’était les types un peu moins bien foutus qui passaient leur temps à écrire des conneries dans les cafés qui lui faisaient envie. Mais cela ne servait à rien de se faire de tels films, d’autant plus qu’elle venait de partir."


C’est un extrait d’un truc plus long, et je sais c’est pas très bon (c’est pour cela que je l’avais un peu oublié et mis de côté), mais là n’est pas le but de ce post…
Il se trouve juste, qu’après quelques doutes, je suis allé voir mes vieux carnets d’il y a deux ans, et oui, j’avais bel et bien écrit sur elle à l’époque. Elle, étant bien sûr la personne dont je parlais dans le post précédent… Étonnant non ?

dimanche 19 mars 2006

Une petite histoire qui m’est arrivée lundi dernier.

Je l’ai intitulée « Être super héros n'est pas toujours de tout repos, mais ça a quand même de bons côtés. »

Or donc lundi après-midi, j’envoyais des CVs après un cinglant et stupide refus essuyé plus tôt dans la journée, quand soudain, vers 17 heures le téléphone sonna, c'était Adrianna et après quelques minutes de conversation, nous dûmes nous interrompre car.... Dr Z. avait besoin de moi (il y en a qui ont le Professeur X, moi j'ai le Dr. Z. et croyez moi, j'y gagne au change (un indice: le Dr Z est rousse)) ! C'était une urgence.
Et d'ailleurs si hier vers 17h20, les Parisiens ici présents ont vu un énorme B de feu dans le ciel entouré de cercles concentriques rouge, blanc et bleu, c'était pour moi.

Je mis donc mon Boogacostume et sautai dans le Boogamétro (la Boogamobile étant garée à 600 kms de là), et quelques minutes plus tard, je bondissais dans le Louvre.
La situation était la suivante: une étudiante fraîchement arrivée de Floride pour passer la semaine à Paris au Centre de Recherche de University of Florida s'était grièvement blessée au genou dans le Musée. Maureen T (la célèbre acolyte du Dr Z.) ne pouvant laisser ni la blessée, ni les autres étudiants, seuls, la tâche qui m'incomba fut donc la suivante : m'occuper de la blessée (que nous appellerons désormais Andrea).
J'appelais donc les Boogapompiers qui accoururent à bord de leur Boogacamion rouge (donc si les Parisiens ont vu des pompiers avec un surhomme portant dans ses bras une demoiselle en détresse lundi dernier, au Louvre, c’était moi), et nous emmenâmes Andrea à l'hôpital Cochin. (Pourquoi à l’hôpital Cochin ? si je vous le dis, je serai obligé de vous tuer ensuite)

Et c'est là que j'ai découvert la joie des hôpitaux parisiens. Nous y avons passé plus de 4 heures, pour y faire seulement une radio et une consultation (la blessure était en fait les séquelles d'un vieux truc se réveillant, je vous passe les détails de nature médicale et donc couverts par le secret du même nom), et c’était même pas bondé.
Néanmoins, cours de ces quatre heures, je pus mieux faire connaissance avec la victime.
Je vous passe ses détails autobiographiques (naissance en Roumanie, fuite du communisme et de Ceausescu vers les US (à moins que son père ne soit en fait un ancien agent du KGB, le doute persiste) quand elle avait deux ans, puis vie floridienne typique à base de plage, de fêtes et choses du genre) pour vous parler un peu en avant de son physique.
Elle est ce que les esthètes appellent: « un gros canon à tomber par terre, à rendre un gay hétéro (ou au moins bi), une hétéro lesbienne (ou au moins bi) et un prêtre défroqué. »
Elle me semblait aussi vaguement familière, mais après tout ce genre de personnes fut mon lot quotidien pendant 5 ans.
Puis à 22H00, enfin sortis de l'hôpital, il fallut trouver une pharmacie ouverte pour se procurer des béquilles (parce que l'hôpital n'en fournissait pas (note pour plus tard: ne jamais tomber très malade ou se blesser à Paris.... jamais....)). Et ce fut assez cocasse. Je la pris dans mes bras et commençai à m'envoler, mais.... Paris de nuit vue de haut, c’est très beau, mais c'est pas facile de trouver une pharmacie ouverte à cette hauteur.
Nous dûmes donc nous résoudre à prendre un Boogataxi qui nous emmena à St-Michel (au passage, c'était bien le bordel à la Sorbonne, mais c'est une toute autre histoire), où selon le type de l'accueil des urgences, il y avait une pharmacie de nuit.
Oui, il y en a une... Sauf qu'elle ferme à 21 heures... Mais bon, dans une métropole où les métros s'arrêtent de circuler avant 1 heure du matin, je suppose qu'une pharmacie de nuit qui ferme à 21 heures c'est normal (note pour ceux qui savent pas : aux US, les pharmacies sont presque toutes ouvertes 24/24 (c'est pour ça que dans les films des fois, ils y vont la nuit (cf. Natural Born Killers par exemple)).
Après quelques coups de fils à mes contacts, et après l'appel d'un autre Boogataxi, nous en trouvâmes enfin une du côté des Halles (24, bvd de Sebastopol, pour si un jour vous en avez besoin).
Celui-là de taxi on le fit attendre (c'est bien de prendre le taxi quand on paie pas, j’ai bien sûr facturé tout ça comme frais de mission), et je revins bientôt avec les saintes béquilles et quelques analgésiques eux aussi bienvenus (et prescrits par le médecin).
Ensuite, direction Rue Lecourbe où se trouvait son hôtel (ça aurait pu être très romantique ce petit trajet en taxi sur les quais de Seine, devant les Invalides, avec la Tour Eiffel au loin et tout ça de nuit, mais un super héros ne drague jamais pendant le service).
D'ailleurs, je vous passe la fin de l'histoire à l'hôtel.

Plus tard, je sus enfin pourquoi elle me semblait si familière. Ceux qui auront répondu « c’est parce que c’est une ancienne conquête que j’avais oubliée » sont certes bien intentionnés, mais sachez que je n’oublie jamais une ancienne conquête.
Non, il s'agissait tout simplement de cette fille qui squattait mon café dans le temps à Gainesville (genre le café où je passais tout mon temps entre les cours, j’y recevais même mes étudiants de temps en temps), et que j'avais classée dans les 5 filles les plus belles du monde, mais avec qui je n’avais malheureusement jamais fait connaissance à l’époque.

Et oui, ma vie est ainsi faite que les coïncidences improbables de ce genre me tombent dessus si fréquemment, que cela ne me surprend même plus (après tout c’est l’un de mes super pouvoirs.).


À part ça, c’est vrai que les situations de crise permettent de créer des liens rapidement.

vendredi 10 mars 2006

Et c'est un dangereux gauchiste révolutionnaire qui vous le raconte...

Or donc, je me baladais dans le 6e (rue St-André-des-Arts tout ça) et arrivé au boulevard St-Germain, il y avait un embouteillage monstre (or ce n’était pas encore l’heure pour ça.) et en fait, les flics détournaient la circulation pour empêcher les voitures d’aller vers le boulevard St-Michel. Donc bien sûr, c’est par là que je me suis dirigé pour voir de quoi il en retournait.

Et je tombai sur un sit-in d’une grosse centaine d’étudiants (plus deux autres grosses centaines (à vue de nez) debout autour d’eux. Vu que la Sorbonne est occupée depuis deux jours à cause des manifs anti-CPE, je me suis douté que c’était forcément lié. Effectivement, ça l’était.

Pour ceux qui ne connaissent pas Paris, voici des petites cartes pour vous aider à suivre mon récit (merci Google Earth) :




Ici, vous pouvez voir la Sorbonne (le rectangle mauve), le boulevard St-Michel (horizontal sur la carte) et le boulevard St-Germain (vertical).


Je pris trois photos (que je posterai plus tard, mais elles ne sont pas très réussies, et continuai de vaquer à mes occupations. Toutefois, la curiosité fut plus forte et bientôt je retournai sur les lieux de la chose pour en voir les développements éventuels.

Bientôt l’un des meneurs (le seul avec un mégaphone) annonce : « Bon, on est là pour aller à la Sorbonne, alors… À la Sorbonne ! » (presque sur des airs de « À la Bastille ! » millésime 1789. La crédibilité en moins).

Et c’est là que tout part en couilles. Pour « prendre » la Sorbonne (surtout qu’il n’y avait encore à ce moment-là qu’un nombre assez réduit de policiers dans le quartier (ils en avaient quand même attiré un certain nombre avec leur petit happening, et d’autres étaient en poste aux alentours de la Sorbonne depuis deux jours). La meilleure des façons d’entrer dans l’université aurait été de remonter le boulevard St-Michel, occuper la place de la Sorbonne, et la rue de la Sorbonne et entrer dans le bâtiment par la porte principale (où il y a toutefois des travaux en ce moment). Une fois la place occupée, ça peut certes faire cul-de-sac, mais si le but est d’entrer dans la Sorbonne, c’est justement le meilleur moyen de ne pas être délogé.)

Mais non, à la place, ils ont décidé de passer par le boulevard St-Germain, puis la rue St-Jacques, puis la rue des Écoles pour essayer de remonter la rue de la Sorbonne en provenance de la rue des Écoles.
En regardant sur le plan ci-dessous (c’est le trajet rouge), vous comprendrez l’imbécillité d’un tel parcours, dont la seule utilité et d’aider la police à se positionner, et aux renforts à se préparer et à arriver, vu la perte de temps que cela occasionne au passage.




Et bien évidemment, le temps de faire ce détour, la rue de la Sorbonne était totalement cadenassée par la police, plus aucun moyen d’y entrer d’aucun côté. S’il est facile pour des manifestants de faire des barricades dans une rue étroite, imaginez à quel point c’est encore plus facile pour la police qui dispose de barrières, de camions, et boucliers et de matraques.
Dès cet instant, la « Prise de la Sorbonne » fut perdue, le 10 mars 2006 n’entrerait jamais dans l’histoire. Et comble de la chose, les manifestants ne s’en rendirent même pas compte.

Car que firent-ils alors ?
Je rappelle qu’à ce moment il était encore envisageable d’occuper la place de la Sorbonne, et même d’utiliser les échafaudages du chantier pour en faire des barricades si le besoin s’en faisait sentir.
Et bien non, à la place, ils décidèrent de se rendre rue St-Jacques pour essayer de forcer l’une des portes donnant sur cette rue.

Et voila ce que ça donne une manifestation organisée par des jeunes qui préfèrent jouer à la Playstation plutôt que d’apprendre leur Histoire. Ça fait connerie sur connerie.

Petit intermède historique donc :
Et pourquoi le Baron Haussmann a fait creuser de grandes artères dans Paris ?
Si vous répondez : « pour rendre Paris plus jolie », vous avez tout faux.
La bonne réponse était bien sûr double :
Après maintes révoltes menées avec succès au cours des années précédentes, le Baron fit tracer ces grands axes parce que :
-S’il est très facile de monter des barricades dans une petite rue étroite, c’est presque impossible dans une grande rue bien large.
-Plus la rue est large, plus un grand nombre de forces de maintien de l’ordre peuvent arriver plus rapidement pour mater la dite révolte.

Et ces règles de guérilla urbaine sont toujours valables aujourd’hui, même s’il s’agit d’une manifestation pacifique (mais illégale).

Bref pour essayer d’entrer dans la Sorbonne, la plus mauvaise idée que l’on puisse avoir c’est d’aller rue St-Jacques.

Et pourtant c’est là que le reste des opérations se déroula.

Là, il y a un petit trou dans mon récit car je dus m’éloigner temporairement (rue Valette, puis rue Cujas) pour pouvoir me retrouver en amont de la manifestation, en haut de la rue St-Jacques.
(oui, si je savais qui était où, c’est parce que je faisais beaucoup d’allées et retour dans les rues du quartier).

Pendant mon absence des lieux de l’action, le contingent étudiant alla du point 1 au point 2 sur la carte suivante :




Quand j’arrivai au carrefour de la rue Cujas et de la rue St-Jacques, une brèche dans la Sorbonne était formée (une fenêtre ouverte je crois), et certains arrivaient à entrer. Mais à un rythme bien trop lent pour que cela ait une quelconque efficacité.
Et pendant ce temps, les forces de l’ordre avaient eu le temps de se mettre en position.
En aval de la rue St-Jacques, maintenant bloquée, et dans la rue Cujas (côté Sorbonne) encore plus infranchissable.
Il y avait des travaux au croisement de la rue St-Jacques et de la rue Soufflot, certains manifestants en prirent les tôles pour bloquer la rue Cujas eux aussi. Pour quelle raison ? Je ne sais pas trop. Je crois par peur d’une charge des CRS stationnés dans la rue. Ce qui prouve une fois de plus qu’ils n’avaient rien compris à la situation. Les CRS bloquaient la rue pour qu’elle soit infranchissable, pas pour foncer sur les étudiants. Sinon ils ne se seraient pas postés là où ils étaient (aux croisements de la rue Toullier et de la rue V. Cousin), mais au bord de la rue St-Jacques et dans la rue Soufflot. On peut d’ailleurs noter que cette dernière rue était vide des représentants des forces de l’ordre (a l’exception de quelques cars vides gardés par quelques agents).
Ceci en dit très long sur leurs intentions purement défensive.
Les choses en auraient été autrement, il leur aurait suffit de coincer les manifestants en sandwich dans la rue St-Jacques et se livrer à des arrestations massives.
(J’ai déjà vu ça dans une manif à Washington… Assez impressionnant. Surtout qu’à une rue près, j’y passai aussi. Mais c’est une autre histoire. Et il est vrai que les arrestations sont extrêmement rares dans les manifestations en France, même les illégales.)




En fait, en aval de la rue St-Jacques, il ne s’agissait pas de CRS, mais de gendarmes mobiles. Et leur première fausse charge montra le manque de préparation et de connaissance de l’activité (manifester donc) des étudiants. Ce fut la débandade, si bien que tous les manifestants reculèrent d’une bonne cinquantaine de mètres, jusqu’au carrefour de la rue Cujas (ils étaient plus bas avant ça, a peu près au milieu de la Sorbonne). Alors que dans un cas pareil, quand la manifestation est calme et sans violence, la première charge (et même souvent la deuxième, voire la troisième) est une fausse charge. Pour faire peur aux manifestants et les faire reculer, juste là où l’on veut. D’ailleurs au cours de mes allées et venues, je n’ai pas repéré un seul lance-grenades (lacrymogènes) parmi les forces de l’ordre. (ça doit être parce que quelqu’un d’autre est aux commandes Place Beauvau pendant que Sarkozy est aux Antilles).

Après cette charge, la rue St-Jacques fut perdue en grande partie avec impossibilité de la récupérer, le mur de gendarmes étant suivi de deux murs de camions. (Haussmann, tout ça…)

Les manifestants étaient donc plus ou moins coincés là, avec même une porte de sortie vers la rue Soufflot (je n’insisterai jamais assez sur la gentillesse des forces de l’ordre dans ce cas précis, associée à l’ineptie des manifestants).

Et puis dans une manif, qui est la meilleure amie des flics ?
La pluie bien sûr !
Et elle arriva à point nommé, dispersant un certain nombre d’étudiants.
Et là, j'ai vu le truc le plus hallucinant (comme si le ratage de la rue de la Sorbonne et puis le choix d’envahir la rue St-Jacques n’étaient pas assez pathétiques comme ça) : les manifestants décidèrent enfin de se rendre place de la Sorbonne, en passant par la rue Soufflot.
Sauf qu'organisés comme ils l’étaient (on dit souvent que les manifestations d'étudiants sont manipulées par des agitateurs... je peux vous confirmer que pas celle-la... En fait, ils en auraient peut-être eu besoin), il dut y avoir un manque de communication ou je ne sais quoi, et seule la moitié environ du groupe (déjà diminué par la pluie) partit vers la Place, l'autre voulant continuer à occuper la rue St-Jacques et faire face aux gendarmes. (c’est les pointillés dans ma carte précédente.)

Deux petits groupes pour occuper des lieux, deux heures après que la police ait eu le temps de tout bien museler le quartier comme il faut... Je dois avouer que c’est du grand art...

Tellement du grand art, que je quittai les lieux à ce moment-là, mon amusement de la situation n’arrivant plus à compenser mon atterrement devant ces idiots.


Et rentré chez moi, j’apprenais le fin mot de l’histoire.
Cette tentative d’invasion de la Sorbonne était motivé par la volonté d’apporter de la nourriture à ceux qui l’occupent depuis plus de 24 heures maintenant et qui sont affamés, tous les distributeurs automatiques ayant étant certainement vidés.
Car voyez-vous, alors que je me gaussais de manifestants qui feraient honte à leurs grands-oncles soixante-huitards, d’autres étudiants avaient décidé de tenir un siège à la Sorbonne, sans avoir pris de nourriture (ni rien d’autres je présuppose).

Mais comment peut-on être aussi con ?

Sérieusement, quand je vois pas mal de ressortissants de cette génération (et surtout quand je les compare à leurs confrères américains du même âge), je me dis que le CPE c’est trop bien pour eux en fait, ils ne le méritent même pas.

mardi 21 février 2006

Des Nouvelles Neuves.

Bon, c’est pas mon habitude de raconter les détails triviaux de ma vie ici, mais comme ce soir, je voulais faire des trucs intelligents et/ou utiles et/ou artistiques et qu’à la place je bois des vodka martinis en faisant le con avec des potes par forums interposés, pourquoi ne pas en profiter pour mettre ce blog à jour avant que son unique lecteur fidèle ne commence à s’inquiéter quant à sa pérennité.

Or donc, les trucs triviaux sont ceux-ci :

Séquence frime à deux balles :
-Vendredi soir, j’ai bu du Château Margaux avec Agnès Varda.

Séquence message vaguement cryptique :
-Toujours vendredi j’ai fait une rencontre qui n’en est pas une puisqu’il s’agissait d’une vieille connaissance de trois ans, mais que voila quoi.

Séquence des fois je ne suis qu’une midinette :
-Ce soir, j’ai croisé Jarvis Cocker dans la rue. J’en suis encore tout émoustillé, et je me dis que j’ai bien fait de ne pas l’avoir abordé (surtout parce qu’il se promenait avec son fils), je me serais certainement ridiculisé comme une gamine de 15 ans.

jeudi 2 février 2006

Je vais encore me faire des amis.

Je me pose deux trois questions depuis quelques jours.
Tout d’abord l’Iran et les bombes atomiques.
J’aimerais savoir sur quelles bases ils n’auraient pas le droit d’avoir la bombe. Il semblerait qu’il y ait dans le monde des pays qui ont le droit de l’avoir et d’autres non ? Et pourquoi ? En quoi la France ou le Pakistan ont plus le droit d’avoir la bombe que l’Iran ?
Surtout à une époque comme aujourd’hui, où je suis sûr que toutes les bombes de l’ancienne URSS ne sont pas recensées. Qui nous dit que les anciennes Républiques d’Union Soviétique ont rendu toutes les bombes à la Russie ? Qui nous dit que l’Azerbaïdjan ou l’Ukraine n’en ont pas gardé quelques unes histoire de… Voire vendu quelques unes ?
Et puis surtout, vu comment les choses se passent de nos jours quand on est pas le copain des US, il vaut mieux avoir des armes de destruction massive que de ne pas en avoir :
-Irak, pas de WMD : envahi.
-Pakistan, WMD : on s’en fait un allié contraint et forcé.
-Afghanistan, pas de WMD : envahi.
-Corée du Nord, WMD : on s’intimide un peu, et puis on laisse couler.
Si j’étais la Syrie et l’Iran, la première chose que j’essaierai de faire ces jours-ci, c’est effectivement de me procurer de telles armes.

Allons maintenant un tout petit peu plus vers l’Ouest, en Palestine.
Ah la la… Le Hamas a gagné les élections !!! Et la communauté internationale de s’émouvoir.
Pas mal la vision de la démocratie. Alors selon la communauté internationale, il faut que les pays non occidentaux embrassent la démocratie, mais seulement s’ils votent pour ceux que nous on voudrait c’est ça ? Le peuple palestinien a décidé librement, on devrait tous être contents non ?
Ou aurions-nous encore oublié que la démocratie n’est pas la panacée, et que quand on martyrise et humilie un peuple pendant des décennies, démocratie ou pas démocratie, le résultat peut souvent mener à la catastrophe ? Pourtant c’est pas la première fois que ça arrive.
Et puis bon, c’est pas non plus comme si c’était le seul pays gouverné par un groupe terroriste dans le monde…. Voyons voir : les US, Israël, le Pakistan, l’Iran, la Chine, un bon paquet de pays en Afrique et en Asie Centrale, la France aussi d’ailleurs quand on voit comment le gouvernement s’occupe des banlieues et des Africains.

Finalement, je vais finir ma diatribe du jour avec les caricatures de Mahomet qui sont en train de provoquer un scandale en ce moment. Je me souviens d’une époque pas si lointaine où quand on disait « on est au vingtième siècle » ça voulait dire qu’on était à une époque évoluée où les mentalités rétrogrades étaient conspuées.
Maintenant on va pouvoir dire « on est au vingt-et-unième siècle » signifiant que ce sont les mentalités rétrogrades qui ont pris le pouvoir, et qu’il est mal d’avoir un cerveau en état de fonctionnement. Au vingtième siècle justement, des dessins de Mahomet j’en ai vu plein. Je me souviens même d’un dessin animé sur l’histoire de l’humanité qui y avait consacré un épisode. Il était décliné en bande dessinée et il se trouve que je possédais celle sur lui. Et pourtant personne n’a jamais rien dit à l’époque.

Je connais quelqu’un qui dit souvent « time to ice the planet » et je crois qu’il a pas totalement tord.
Personnellement, je le décline en « vivement que je m’installe sur mon île aux Caraïbes. » Même si je devrais rajouter : tant qu’il en reste des îles aux Caraïbes, mais c’est une autre histoire que nous n’aborderons pas aujourd’hui.

lundi 16 janvier 2006

Bachelet Président !

Euh, je ne parle pas du chanteur (il est mort non? Excusez cette question sans tact, mais c’est un des effets secondaires de passer une longue période de temps à l’étranger, on oublie qui meurt. Non vraiment. Un jour, je vous parlerais de la fois où je découvris avec horreur la tombe d’Yves Mourousi.)

Or donc, Michelle Bachelet vient d’être élue Présidente du Chili, et je suis bien content. Je pense que c’est une chose nécessaire qu’il y ait de plus en plus de femmes Président. Encore plus dans cette partie du monde. Je lui souhaite donc toute la chance du monde pour mener son entreprise à bien, et je me tourne vers mon sujet du jour :
Le fait que les medias français (et ils vont pas arrêter cette semaine) n’arrêtent pas de se poser la question : « Est-ce qu’on peut avoir une femme Président en France ? »

Cette question m'intrigue vraiment.
Les Français sont-ils si arriérés et si machos que ça, qu’avoir une femme Président est un problème, voire même une question ?
A priori j’aurais dit que non, mais il est vrai que quand on voit les réactions des apparatchiks de la politique française dès qu’une femme a des velléités présidentielles, il y a de quoi s’inquiéter.
D’un autre côté, c’est peut-être juste un autre aspect du fait que les hommes (et femmes ?) politiques en France sont vraiment totalement déconnectés du monde réel, comme ils nous le montrent assez régulièrement. Ça, et un autre délire des medias, qui comme à leur habitude, se jettent sur un sujet et le pressent jusqu’à plus soif.
Ouais, espérons que c’est seulement ça.
Espérons même qu’en 2007, nous aurons une candidate dans un des partis principaux, et qu’elle fera taire toutes ces bêtises.

vendredi 6 janvier 2006

Bonanée

Une nouvelle année qui a commencé de façon plutôt intéressante. Tout d’abord mon opinion de la Roumanie (forgée par 2 ans de travail aux côtés de C. B.) s’est grandement améliorée. Ça m’apprendra à me faire une opinion sur tout un peuple basée seulement sur mes interactions avec un(e) seul(e) de ses représentants (bon, ici, j’exagère un peu quand même). Ensuite, en ce premier janvier, j’ai aussi perdu un peu de mon innocence en voyant un type fumer du crack dans la rue.

Puis le moment le plus amusant de cette soirée fut l’attente du métro qui n’arriva pas à la station Strasbourg-St Denis sur le coup des 3-4 heures du matin. Ce moment serait impossible à raconter ici tout en restituant le pourquoi du fait qu’il était intéressant. Sachez toutefois qu’il impliqua un groupe de jeunes assez bourges, très ivres et dont les mecs avaient décidé d’en découdre… avec n’importe qui tant qu’ils en décousaient. Je me demande encore comment ils ne s’en sont pas pris à moi, alors que leurs frasques me firent éclater de rire à plusieurs reprises. Il y avait aussi un boxer hispanique (et son maître), un Anglais quadragénaire et agacé par les petits bourges de deux lignes plus haut. Trois gamines de 18 ans bien sympas et bien rigolotes avec leur air blasé revenu de tout si jeunes (mais bon, je les comprends j’étais comme elles au même âge), et une jeune femme des plus plaisantes qui se retrouva forcée de faire la conversation avec un alcoolique un peu clodo comme on en trouve des centaines dans Paris, et qui étrangement ne voulut pas de notre « aide » sous prétexte que le type n’était pas agressif. D’un côté c’est tout à son honneur. De l’autre, j’ai l’impression que m’être fait préférer à lui, et ça, ça fait drôle (on me fait toutefois remarquer que je n’étais pas moins non plus des plus sobres, ce à quoi je réponds que oui, mais ce n’est pas une raison).

Le reste inclut des crêpes sur les Grands Boulevards, un café à l’aube et ce genre de chose que l’on fait en fin de fête de Nouvel An habituellement.

Et dans notre série « ça n’a rien à voir » je me demande pourquoi y a-t-il dans de filles à tomber du côté de l’Odéon (dans la rue et dans les cinés dont je sors) le vendredi en début de soirée ?
Et pourquoi c’est pratiquement impossible en France d’aborder une inconnue dans la rue ou dans un ciné sans passer de suite pour un mec bizarre, un pervers, et j’en passe ?

(On me demande depuis combien de temps je suis célibataire, ce à quoi je réponds : Depuis bien trop longtemps, et je sens que c’est pas près de s’améliorer vu avec quelle facilité on peut parler avec les inconnues en France.)