dimanche 2 octobre 2005

Il y a quelque chose à propos des dimanches soirs en France

… qui les rend déprimants. Et j’arrive pas à mettre le doigt sur quoi. Au début, je croyais que c’était parce que c’était la veille de reprendre le boulot ou quelque chose comme ça. Mais c’est pas ça. En ce moment, pas de boulot à reprendre, et pourtant j’ai une espèce de coup de blues du dimanche soir. Et aux US, alors que je reprenais le boulot le lundi, ça me le faisait pas.

Sinon ces jours-ci, je me suis retrouvé confronté à un aspect de la France auquel j’avais échappé depuis des années : l’Administration Française !!!!!!
Je veux pas entrer ici dans le débat : « Les Français sont-ils des assistés ? » mais j’hallucine le nombre de paperasses et autres bêtises dont je dois m’occuper depuis quelques jours. J’hallucine aussi au vu du nombre d’aides auxquelles on a droit (ou non, ou peut-être) et au nombre de paperasses supplémentaires que tout cela nécessite. J’ose même pas imaginer le taux de chômage dans ce pays s’il n’y avait pas tous ces postes administratifs à pouvoir. Ce qui d’ailleurs me fait presque me demander si toutes ces paperasses ne sont finalement que des excuses pour embaucher des gens pour les traiter.
Bref, je vous passe ici mes démarches auprès de l’ASSEDIC, et je pense que j’aurai l’occasion de vous narrer mon entretien à l’ANPE quand celui-ci se sera déroulé (Peut-être comprendrai-je enfin à quoi elle sert). Par contre mon inscription à la sécu fut assez cocasse.
Or donc, je vais à l’accueil et j’explique ma situation. Première chose que l’on me demande (et c’est la même chose que l’on me demande aussi à chaque fois que j’ai à faire à un professionnel de la santé) ma Carte Vitale. Sauf que j’en ai pas (j’ai quitté le pays avant son instauration). Et là, à chaque fois, on me regarde comme un martien. A croire que tout le monde en est devenu esclave et a oublié qu’il est un temps pas si lointain où elle n’existait pas. Ceci dit, je vais dans un box où une employée me demande ce qu’elle peut pour moi. Evidemment, quand je lui explique ma situation, elle ne sait pas que faire (à croire que personne ne rentre jamais de l’étranger en France… du moins pas après quelques années). Elle se rend donc dans les bureaux pour demander à quelqu’un. Puis revient avec les formulaires à remplir.

Quelques jours plus tard, je retourne à l’accueil avec tous mes papiers bien remplis comme il faut. La femme de l’accueil (une autre) regarde à peine les documents en question, appelle quelqu’un et m’annonce que c’est pas la sécu qui peut s’occuper de moi, mais la CMU. Organisme dont j’ai pas vraiment compris à quoi il servait vu que ça fait partie de la sécu, mais c’est pas la sécu, mais ils font la même chose que la sécu (mais c’est payant). Je vais donc à la CMU (c’est pas bien loin, c’est dans la sécu), où on me donne d’autres papiers à remplir et à ramener plus tard.

Ayant un mauvais pressentiment, j’en parle à mes parents. Oui, pour ceux qui savent pas mes parents sont retraités de la sécu (mais ils étaient dans des services où ils ne savent pas forcément ce qu’il faut faire dans mon cas). Eux aussi doutent fortement. Et ils me conseille de demander à parler à Mme une de leurs anciennes collègues qui s’occupe de ce genre de situation. Je sais, certains penseront que j’aurais pu commencer par ça, mais je voulais essayer de ne pas passer par la case « copinage » si possible. J’avais oublié comment l’administration française fonctionnait….
Le jour d’après, j’y re-retourne, à l’accueil, c’est une troisième femme, je lui dit que je voudrais parler à Mme , elle lui parle d’abord au téléphone, puis apprenant mon nom de famille, elle devient toute gentille avec moi (non qu’elle fut déplaisante à mon arrivée, mais je ressentis un petit peu de suspicion quand je lui demandai à parler à quelqu’un d’autre), prend mon dossier sans broncher (sans même le vérifier en fait), et m’annonce toute guillerette que mes droits sont ouverts sans problème.
Des fois, je vous jure….

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