samedi 7 avril 2007

"Je vais te casser la gueule, sale connard!"

Devinez par qui ces propos ont été prononcés ?
Si vous avez pensé à Joe Dalton (merci à Jamel Debbouze pour celui-là) vous avez gagné.
Oui ces propos proviennent bien de Sarkozy le petit, et il s'adressait à Azouz Begag en réaction au fait que ce dernier l'ai critiqué publiquement.
Charmant.
Et cet homme va être notre futur président.
Plus j'y pense, plus je crois que je vais perdre tout respect pour toute personne votant pour lui dans 15 jours...

Sinon détail amusant, depuis qu'il n'est plus ministre de l'intérieur et qu'il a été remplacé par un chiraquien, il y a beaucoup moins de flics dans le quartier. Etonnant non ?

Par contre, il faudrait que les bobos qui manifestent tous les samedis vers midi portant des masques du nabot colérique comprennent que les seules personnes qu'ils font chier, c'est les riverains. Pas une fois ils n'ont réussi à s'approcher du quartier général (il faudra qu'il prennent des cours d'infiltration urbaine), mais par contre, en plus d'être ridicules, ils ont la fâcheuse tendance à attirer les hommes en bleu (ceux avec des matraques), ce qui ne fait jamais très plaisir.


Sinon voici une copie de l'article du monde à propos de l'attaque de Sarkozy contre Begag :

Quand M. Sarkozy menaçait M. Begag : "Je vais te casser la gueule, sale connard !"
Raphaëlle Bacqué - LE MONDE 07.04.07 12h23

Dans son livre Un mouton dans la baignoire (Fayard) à paraître le 13 avril, l'ancien ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances Azouz Begag, qui a démissionné du gouvernement jeudi 5 avril, revient sur sa mésentente avec Nicolas Sarkozy. Le conflit avec celui qui est alors ministre de l'intérieur naît d'abord de l'emploi par ce dernier du mot "racaille" et s'amplifie avec les violences dans les banlieues en novembre 2005. Extraits :

"En pleine tempête, on m'a organisé un rendez-vous en tête à tête place Beauvau avec Sarko. Il me reçoit dans son bureau, avec des sourires enrobés de mots doux et m'invite à m'asseoir près de la cheminée, au coin du feu. (...) Il me fixe droit dans les yeux : "Pourquoi tu m'attaques, Azouz ? Moi, je ne t'ai pas attaqué, jamais. Je n'ai même pas réagi à tes propos, tu as vu ?" (...) Il ment. Prétend qu'il n'a pas répondu à mes attaques, mais en fait les ripostes dans la presse se multiplient, orchestrées par ses proches. Ils font de moi l'Arabe ministre qui défend ses frères arabes des banlieues au lieu de défendre les citoyens contre la "racaille" qui infecte la vie des bons Français. (...) Au passage, je lui glisse que mon grand-père est mort en 1918 dans le 23e régiment de tirailleurs algériens dans la Somme. Qui est le plus français de nous deux ? "C'est toi", il reconnaît. Il dit qu'il est hongrois. Puis il me montre son désir de résoudre au plus vite notre mésentente : "Alors, qu'est-ce qu'on fait ?" (...) Sans vergogne, il me propose le prochain mercredi, jour du conseil, de venir le rejoindre place Beauvau et d'aller ensemble, à pied, à l'Elysée sous l'oeil des caméras. Je suis stupéfait. L'homme me prend pour un bouffon ! (...) Il propose alors que nous allions ensemble dans un quartier de banlieue. Je dis : "Oui, mais sans caméra". Je souligne que ce sont les médias qui enveniment les situations, qu'il ne faut donc pas se rendre avec eux dans les quartiers. Il dit que cela ne sert à rien de sortir sans le faire savoir."
Un jour, M. Begag interpellé sur le projet de loi sur l'immigration, croit faire un bon mot en rétorquant : "Je ne m'appelle pas Azouz Sarkozy." Fureur du ministre de l'intérieur qui appelle M. Begag, alors dans le train, qui en fait le récit suivant : ""Tu es un connard ! Un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom... Tu te fous de mon physique aussi, je vais te casser ta gueule, salaud ! Connard !" Je suis cloué à mon téléphone (...) Le ministre de l'intérieur m'a conseillé dans une ultime menace de ne jamais plus lui serrer la main, sinon il allait m'en cuire, "sale connard" que je suis. Je ne sais combien de fois il a projeté ces mots contre mes tympans. Je ne pardonnerai pas."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire