samedi 5 mai 2007

"Oui, mais le programme de Ségolène Royal est faible, voire nul."

Voila en gros l’argument principal de ceux qui ne l’aiment pas et qui votent Sarkozy.
Et je dois avouer qu’ils n’ont pas totalement tort.
Le truc c’est que de deux maux, il est logique d’en choisir le moindre non ?
Et donc de voter Royal demain.

Car ce que les supporters de Sarkozy ne veulent pas réaliser, c’est que le problème de Sarkozy c’est pas son programme.
D’ailleurs, quand est-ce que les gens réaliseront que le programme c’est secondaire dans une élection présidentielle ? Ah, on m’informe que jamais, que je perds mon temps avec ça… Tant pis…
Je disais donc, le programme de Sarkozy n’est pas le problème en soi. Certes, on pourrait le disséquer et le discuter, mais là n’est pas le propos.
Le propos c’est que quelque soit son programme, même s’il était parfait (yeah right), le problème et la raison pour laquelle il ne faut pas que Sarkozy soit président reste inchangée.
Car le problème, c’est lui. L’individu même.
La France s’apprête à mettre à sa tête un homme obsédé par le pouvoir, un homme qui a tout fait pour l’obtenir (c’est plus ou moins le cas de tous les présidents, je sais, mais dans son cas, ça prend des proportions gargantuesques) et un homme qui fera certainement tout pour le garder.
Un homme violent, un homme hargneux.
Un homme qui ne supporter pas qu’on le critique, qui a déjà un contrôle impressionnant sur les médias, et qui ne fera qu’augmenter quand il sera à l’Elysée. Le journalisme est mourant depuis quelques années, il va l’achever en bonne et due forme (normal, c’est lui qui a déjà provoqué les principales blessures ces derniers temps). La liberté de la presse et un vrai journalisme d’investigation sont aujourd’hui plus que jamais nécessaires en France. Et aujourd’hui, plus que jamais, ils sont menacés
Un homme qui ne travaille que pour ses intérêts et ceux des siens.
Un Président c’est un homme qui dirige tous les Français.
Nous nous apprêtons, pour la première fois depuis que la France est une démocratie, à avoir un homme à sa tête détesté, haï par un partie non négligeable de la population. Que va-t-il se passer ?
Rien de bien positif. Plus que toute autre chose, c’est le tissu social de la France, déjà bien mis à mal ces dernières années qui va encore être un peu plus endommagé, peut-être même jusqu’au point de non-retour. Les émeutes de novembre 2005 ne seront que de vulgaires escarmouches (ce que de toutes façons elles sont) comparé à ce qui va très certainement arriver.
Un Président se doit de rassembler. Il ne fera que diviser encore plus.

Diviser aussi quand il ostracise des membres de la population comme il le fait si couramment (jamais je ne pensais réentendre un jour des conneries de type « les chômeurs sont des fainéants », encore moins issues de la bouche d’un futur président).
Dois-je ici parler de ses propos eugénistes ? De sa xénophobie à peine cachée ? De son nationalisme malsain ?
Je ne préfère pas. Si ce n’est pour suspecter leurs sources psychologiques, voire psychiatriques. Certes, nous sommes tous les produits (entre autres, bien sûr) des traumatismes de notre petite enfance, il n’est en rien différent. Sauf qu’il est des traumas plus forts et avec plus de conséquences que d’autres, certains ne nous permettant pas d’occuper certaines positions. Mais je ne suis pas psychiatre.

Et que dire du problème le plus important aujourd’hui ? Je veux parler des bouleversements climatiques.
Travailler plus pour gagner plus, c’est bien ça ?
Mais cela implique aussi polluer plus, aggraver encore plus la situation. Ça il se garde bien de le préciser et les Français séduits par la formule, se gardent bien de réfléchir plus en avant.
Que leur faudra-t-il pour qu’ils réalisent enfin ?
Un ouragan en France ?
Peut-être alors n’aurons-nous pas besoin d’attendre très longtemps, surtout si la saison des cyclones de cette année est aussi active qu’annoncée.


Apparemment, plus de la moitié de la France votante est prête à vouloir cet homme aux commandes de ce pays dans deux jours. Et cela me dépasse.

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