mercredi 14 novembre 2007

I will charm I will slice I will dazzle them with my wit

Or donc hier soir j’allais pour la première fois au Zénith.
C’était pour le Festival Inrocks… Oui bon, surtout pour Bloc Party. Les autres groupes j’en avais pas grand-chose à faire. D’ailleurs j’ai volontairement loupé les deux premiers (These New Puritans et j’ai oublié le nom du deuxième).

Le Zenith donc. Première sensation en y entrant : ça me fait sacrément penser au O’Dome. Deuxième sensation : Oui, mais c’est quand même beaucoup plus petit que le O’Dome.
Et là, je me rends compte que ce n’est pas du tout parlant pour le lecteur potentiel qui n’a certainement jamais entendu parler du O’Dome.

Petite parenthèse : le O’Dome de son vrai nom le O’Connell Center est le stadium de basket-ball de University of Florida, il y accueille aussi des concerts, fait environ 12,000 places, et c’est un peu ma référence en matière de salles de ce type (en fait, le O’Dome est plutôt comparable à Bercy, dans sa taille, sa forme et son utilisation).

Fin de la parenthèse.
Donc, au début, je trouvais le Zénith plus petit que je ne l’avais imaginé toutes ces années, mais au final, je pense que c’est la taille idéale pour un concert.

Le concert, parlons-en donc.

Le groupe qui entrait en scène peut de temps avant mon arrivée se nommé « I’m from Barcelona. » Je ne les connaissais que très très vaguement (comprendre : j’avais écouté deux chansons la veille), et je dois avouer avoir été assez surpris de voir monter sur scène plus de 20 personnes (et beaucoup de ballons).
Je ne compris que trop vite de quoi il en retournait : sur l’ensemble, il ne devait pas y avoir plus de 5 personnes jouant de la musique, tous les autres devaient être les potes du groupe ou je ne sais quoi. Ou alors, ils avaient été payés pour donner une ambiance festive (dans le sens hippy du terme) à la chose. Car au final, plus qu’une prestation musicale, cela ressemblait surtout à une fête de hippies. Tout le monde avait l’air extrêmement joyeux et très contents d’être là, dans une ambiance très « woodstockienne », sauf qu’ils avaient presque 40 ans de retard et que cela sonnait faux en plus d’être niais. Vous me direz, c’était en accord avec les paroles des chansons qui volaient très haut du style : « Je suis caché dans ma cabane, vous ne pouvez pas me trouver. » Quant à l’aspect purement musical de la chose, c’était vaguement intrigant à tendance médiocre au début pour devenir plus que vraiment pénible au bout d’une demi-heure, au point qu’il me fut nécessaire de quitter la salle principale un moment (ça tombait bien, j’avais envie d’une autre bière).

Puis vint enfin Bloc Party. J’étais un peu sur mes gardes. Tout d’abord refroidi par la nullité de la prestation du groupe précédent, et puis finalement, je ne sais pas trop ce que vaut le groupe sur scène, même si c’est le groupe qui m’a réconcilié avec le rock (parce que je sais pas vous, mais entre ma découverte de Radiohead en 1995 et celle de Bloc Party en 2005, ce fut 10 ans de disette au niveau nouveaux groupes inventifs et talentueux.

Mais mes peurs furent très très rapidement effacées. Certainement au bout de la première chanson.

Au final, ce fut un concert formidable, certainement mon meilleur concert depuis Radiohead (justement) à West Palm Beach en 2003, ou les Pixies à Tampa en 2004. Ils avaient une pêche incroyable, le concert dura deux grosses heures au cours desquelles le groupe joua tous ses morceaux ou presque (c’est l’avantage de n’avoir que deux albums au compteur (et dire qu’on dit souvent que c’est le troisième le meilleur… il me tarde…)) plus un ou deux nouveaux.
Kele Okereke, le chanteur, essayait de communiquer le plus possible avec le public entre les chansons. Chose pas toujours évidente : d’un côté, je ne sais pas combien de personnes dans la salle comprenaient assez bien l’anglais, de l’autre n’oublions pas que nous avions à faire à une assemblée essentiellement parisienne, donc qui ne se lâche pas et se prend très au sérieux, même à un concert de rock. Heureusement qu’il y avait aussi un certain nombre d’Anglo-saxons dans la salle.
Une autre chose qui m’amuse grandement quand un groupe anglophone vient jouer en France, c’est qu’ils essaient de sortir les trois mots de français qu’ils connaissent (et qui en général se limitent à « bonsoir », « ça va bien ? »).
A noter aussi vers la fin du concert un crowd surfing hallucinant de la part de Kele qui fit facilement le tour de la fosse en chantant et sans une fois s’approcher du sol.

Conclusion : un grand moment de rock n’ roll…
Ma seule déception : il paraitrait que TV on the Radio jouait au même moment à l’Olympia…

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