jeudi 28 février 2008

Though this encounter is not recorded in any history books, it was memorable enough for those who took part.

J'ai enfin vu Barry Lyndon. Il était temps. Quoique certaines scènes me semblaient étrangement familières, l'aurais-je déjà vu enfant lors d'une diffusion télévisuelle ? Pas impossible. Ou alors c'était dans la Séquence du Spectateur (j'avais presque oublié l'existence de cette émission) ?
En tout cas, je ne m'attendais pas à ça. En fait, je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais pas aux (més)aventures de cet anti-héros. Je ne connais pas l'œuvre littéraire originale, je sais que Kubrick prenait souvent des libertés avec les œuvres qu'il adaptait, mais ce film m'a fait furieusement pensé à une espèce d'anti-Candide qui commence sa carrière de manière similaire, heureux dans le meilleur des mondes, mais où les choses et surtout son évolution vont se faire très différentes de celles du personnage de Voltaire. Difficile d'en dire plus sans trop dévoiler l'histoire.
Sinon à noter le travail exceptionnel fait sur la lumière (dont les célèbres scènes éclairées à la bougie) et les costumes (la légende dit que certains seraient des originaux d'époque) et sur la mise en scène (après tout c'est d'un film de Stanley Kubrick dont on parle), à noter d'ailleurs les multiples références à des tableaux de l'époque, car en conclusion, on peut dire que ce film est une espèce de pastiche de toute une série d'oeuvres du 18e Siècle (Candide, une série de tableaux, etc.)
Oh... Et dieu que Marisa Berenson était belle dans sa jeunesse....

mardi 26 février 2008

"Casse-toi pauvre con !" - suite

Trouvé ça sur un autre blog:

Lettre d’un pauvre con inquiet à M. le Président de la République

Décidément, je ne peux pas vous laisser seul cinq minutes sans que vous fassiez une… Cette fois-ci, c’est au Salon de l’Agriculture, là où ça sent mauvais, et où y’a des bouseux déguisés en Jacquou le croquant. Vous approchant d’un petit vieux qui ne vous demandait rien, vous vous êtes mis en tête de le palper, comme vous le feriez avec le cul d’une vache. Réaction du papy : "Me touche pas !". On a vu alors vos yeux ribouler, votre bouche se crisper, avant de lâcher cette phrase qui vous suivra longtemps après votre règne : "Casse-toi, pauvre con !"

En voyant les images, j’ai éprouvé une peine immense. Pour le grabataire, d’abord, qui si ça se trouve est bardé de diplômes et en sait plus que vous en physique quantique, et donc n’est pas forcément un con, qu’en savez-vous ? Et surtout pour vous qui une fois de plus, vous êtes abandonné. "Pauvre con"… Comment doit-on traduite en langage normal : crétin du peuple sans le sou qui ne me mérite pas ? Manifestement, le mot vous plaît. Vous l’aviez déjà employé la nuit du Fouquet’s à l’égard de la présidente du Medef, puis envers votre féal Martinon-non. Mais ceux-là après tout se sont mis carpette pour vous plaire, et ils ont reçu la monnaie de leur pièce.

Le con du Salon est d’un autre métal. Il ne s’agissait que d’un Français lambda, que vous êtes sensé représenter, un visiteur qui avait acheté son ticket, dont on ne sait rien, sinon qu’il n’avait pas envie d’être papouillé par vous. On ne saurait le lui reprocher. Où sont votre détachement, votre sens de l’humour, votre hauteur de vue qui doivent imprégner votre fonction ? Vous nous faites regretter votre prédécesseur qui lorsqu’on le traitait en public de connard, répondait : "Enchanté, moi, c’est Jacques Chirac."

Comment allez-vous justifier dorénavant que dans les écoles, on enseigne les notions qu’officiellement vous prônez ? Le respect de l’autre, la morale, le savoir vivre. A propos de savoir vivre, les images, toujours ces putains d’images, vous montraient l’autre jour dans une salle de classe, faisant mine d’écouter une institutrice. Vous aviez l’air, comme d’habitude, de vous emmerder ; pire vous aviez les mains dans les poches. Tu parles d’un respect… D’un autre côté, ça aurait pu être pire, au moins vous n’envoyiez pas des SMS, comme dans un pays du Golfe, devant le Souverain local médusé.

M. le Président, vous êtes un mal élevé et vous vous comportez comme un sale gosse pourri de fric. L’habit que vous avez revêtu l’année dernière est manifestement taillé trop grand pour vous. D’aucuns mettent même en doute vos facultés mentales, à partir de votre comportement : vos tics polymorphes, vos mouvements d'épaule, vos crispations faciales, votre visage sans cesse en sueur, votre regard fuyant, votre excitation de tous les instants. Si l’on ajoute votre insolence, votre perte de sang froid, et votre mégalomanie bling blingienne, que conclure ? Vous présentez tous les symptômes du cocaïnomane ; et Dieu sait que vous ne l’êtes pas. Mais votre attitude commence à être davantage du ressort des toubibs que des politiques.

Je vais trop loin, allez-vous me répondre. Le malheur veut que je ne sois pas le seul à le croire. Ce week end, le quotidien espagnol El Pais a osé titrer "Sarkozy, ce grand malade". Comment ne pas penser aux syndromes décrits dans le film "Le fou de guerre" où Coluche jouait le rôle d’un chef d’Etat devenu psychopathe ? Comment ne pas penser aux propos du philosophe Michel Onfray, que vous aviez rencontré peu avant votre élection, et qui vous avait décrit comme un splendide cas psychiatrique ? "Il ne fait pas président ; il a un vrai problème de comportement", disait votre ancienne femme à votre propos. Elle vous a quitté, comme sont en train de le faire en masse les Français. Pauvre France, il ne lui manquait plus que ça. Veuillez croire, M. le Président, en l’assurance des sentiments attristés d’un pauvre con. Un de plus.

Par Dominique Padovani

source :http://www.critica.fr/default.asp?R=11


Sinon depuis cet incident, je crois que le pire, c'est les réactions et tentatives de justification des "Hommes du Président" la palme revenant à l'inénarrable Jean-Pierre Raffarin et ses "c'était une conversation privée" (ah bon?) et "une explication virile entre deux hommes" (le fait que l'un de ces deux hommes se doivent à un comportement exemplaire semblant totalement lui échapper)...

Et comme d'habitude (à croire que c'est calculé ces trucs-là) l'affaire de laisser certaines personnes en prison après avoir purgé leur peine passe totalement au second plan...

Les Religions aux US

J'entends souvent tout et n'importe quoi à propos des religions aux États-Unis, du genre "ils sont tous catho là-bas", ou bien "des athées, il y en a pas", etc, etc...

Or je viens de trouver (grâce au NY Times) un site très intéressant qui recensent les religions aux US et qui compile toute une série de données (dont la répartition des dites religions par État, très instructive).

Voici le lien vers le site : The Pew Forum on Religion and Public Life (oui, c'est en anglais).

Et pour les frileux qui n'oseraient s'aventurer là, quelques chiffres bruts:

- Protestants : 51.3% (26.3% pour les Églises évangéliques (créées aux US), 18.1% pour les Églises principales (les branches d'origine européenne), 6.9% pour les Églises historiquement noires)
- Catholiques : 23.9%
- Non-religieux : 16.1%
- Juifs : 1.7%
- Mormons : 1.7%
- Témoins de Jéhovah : 0.7%
- Bouddhistes : 0.7%
- Musulmans : 0.6%
- Chrétiens Orthodoxes : 0.6%
- Hindu : 0.4%

dimanche 24 février 2008

Classe et Prestance Française

Whoops! He did it again...




C'est vrai que le Salon de l'Agriculture, ça doit être un vrai calvaire pour lui. Devoir ainsi se mélanger avec tous ces ploucs de Bretagne, d'Aveyron, de Savoie et j'en passe (je passe toutes les autres régions de France), leur serrer la main, se frotter à leurs vêtements sans marque...

D'ailleurs avant même le petit incident, remarquez la sincérité crispée de son sourire...

jeudi 21 février 2008

Ingrid Betancourt, le retour...

Où l'on reparle d'Ingrid Betancourt dans les médias.
Sérieux cette histoire m'insupporte de plus en plus.
De voir toute la population française (ou du moins une grande partie) s'émouvoir, être "solidaire" et le tutti quanti pour cette femme qu'ils ne connaissaient pas il y a 6 ans de ça, dont ils n'avaient que faire il y a 6 ans de ça et maintenant on dirait que c'est une vieille amie ou je ne sais quoi...

Tout ça parce que sa famille française à le bras long et des amis hauts placés dans les médias et les politiques.

Attention, ne nous méprenons pas. Je ne dis pas ici qu'il faut se ficher de son sort. Je dis que cette campagne d'émotion téléguidée est indécente et insincère de la part de la population. De plus, cette starification d'une otage se fait au détriment de tous les autres. De tous les autres otages des FARC, voire même de tous les autres otages un peu partout dans le monde.

Et qu'on ne vienne pas me dire que la pression exercée pour libérer Mme Betancourt s'exerce aussi pour libérer ses codétenus. C'est peut-être vrai aujourd'hui, mais le jour où elle sera libérée, est-ce que les médias français viendront faire pleurer dans les chaumières avec Arbey Delgado Argote ou José Miguel Arteaga ou les dizaines d'autres dont ils se fichent déjà bien aujourd'hui parce qu'eux n'ont pas de famille puissante en France ?


mercredi 20 février 2008

C'est Historique ! Mais c'est un peu du réchauffé quand même...

Drôles d'impressions dans l'actualité internationale ces jours-ci.

- Les Infos du 17 février : Le Kosovo est indépendant, c'est historique !
- Moi : Ah bon ? Mais c'était pas déjà plus ou moins le cas depuis huit ans ?

- Les Infos du 19 février : Fidel Castro prend sa retraire et se retire du pouvoir, c'est historique !
- Moi : Ah bon ? Mais c'était pas déjà plus ou moins le cas depuis un an ?

Bon essayons d'être un peu plus constructif quand même.

Le Kosovo : Non, j'y arrive pas... Désolé, mais le Kosovo, je m'en fous complètement. Je prierai les nombreux Kosovars lisant ce blog (hum, hum) de bien vouloir m'excuser.

Castro : ce qui m'interpelle à son propos, ou plutôt à propos des réactions à son propos, c'est les différences de tons. Où comment en France, certains intellectuels et journalistes parce que ne s'étant toujours pas remis de leurs dérives communistes de jeunesse (ex-68, tout ça), voire pire, par anti-américanisme primaire (préférer le Cuba castriste aux US, faut vraiment être de mauvaise foi, et/ou avoir de la merde dans les yeux, et/ou ne pas avoir la moindre idée de ce que sont ces deux pays), n'arrivent pas à considérer Castro comme le dictateur violent qu'il a toujours été... Un peu comme l'idéalisation de Che Guevara dans la jeunesse européenne (et sud-américaine, je présuppose)...
De l'autre côté de l'Atlantique, l'info fait bien entendu la une des journaux, surtout dans le sud de la Floride... Mais je sais pas, j'ai toujours eu du mal à ne pas être méfiant de la haine qu'éprouvent les Cubains de Floride pour Castro.
Je m'explique.
Déjà, je pense qu'il faut diviser les Cubains de Floride en trois groupes :
- Ceux qui sont nés aux US et qui sont un peu trop variés pour être résumés en deux mots.
- Ceux qui ont fui Cuba récemment et qui ont de bonnes raisons de détester Castro.
- Ceux qui ont fui Cuba à l'arrivée de Castro.
Et c'est avec ces derniers que j'ai le plus de mal, parce que n'oublions pas que la plupart ont fui Cuba parce qu'ils étaient de fervents supporters de Batista et que comment dire ? Batista et Castro, c'est un peu Charybde et Scylla quand même, et c'est pas parce qu'ils sont venus vivre aux US qu'ils sont soudain devenus de grands démocrates (dans les deux sens du terme). Quand on écoute la plupart, ce qu'ils souhaitent c'est quand même retourner à Cuba, certes, mais je doute qu'il s'agisse d'un Cuba égalitaire et démocratique. Et puis entre nous, même si le régime castriste tombaient demain, après 50 ans aux US, ceux qui retourneraient au pays se comptent certainement par dizaines, pas plus...

Manhattan



Aussi surprenant que cela puisse paraître, je n'avais jamais vu  Manhattan de Woody Allen, pourtant considéré comme un grand classique par de nombreux cinéphiles (alors qu'il paraîtrait que Woody Allen, lui, déteste ce film et aurait aimé s'en débarrasser... encore un exemple de l'œuvre qui échappe à son créateur une fois rendue publique).
Je me suis donc retrouvé devant un film magnifique, certains plans, certaines images nous plongeant vraiment au cœur de Manhattan comme rarement au cinéma. Sur le fond par contre, même s'il est bourré de répliques excellentes (quoique je connaissais les meilleures, du genre "bats and throwing bricks work better against Nazis than sarcasm" que je cite de mémoire, ne me prenez pas au mot) il n'apporte pas grand chose à l'œuvre de Woody Allen, et ce n'est pas faux qu'à certains moments on a l'impression d'être face à un sous Annie Hall (c'est pas moi qui le dit ainsi, mais Allen lui-même... je crois).
A noter aussi, et c'est pas négligeable, la présence de Mariel Hemingway plus belle que jamais, et dont la ressemblance avec son grand-père ne m'avait jamais autant frappé que dans ce film (peut-être un des effets secondaires du noir et blanc).

mardi 19 février 2008

Nécrologie

Je viens d'apprendre à l'instant que Robbe-Grillet est mort ce matin...

Certes, j'exècre l'auteur, je ne connaissais pas l'homme mais quelque chose m'a toujours déplu chez lui, mais ça va faire drôle dans les chaumières (comprendre les universités de lettres, enfin surtout celles d'Amérique du Nord, en France, j'en suis moins sûr) où il était considéré comme le dernier grand écrivain français vivant...

Bref, c'est mal de se réjouir de la mort de quelqu'un mais si on pouvait enterrer ses bouquins avec lui, ce serait pas pour me déplaire...

(pour ceux qui ne savent pas d'où me vient cette réaction, il leur faut savoir que j'ai toujours pensé que le Nouveau Roman était une vaste fumisterie (le mouvement en soi, il y a de bonnes œuvres dans le tas) et comme Robbe-Grillet en était le porte-étendard, cqfd)

lundi 18 février 2008

La guerre des formats audiovisuels a fait une victime de plus...

Les choses allaient mal, hier Wal-Mart a porté le coup de grâce, aujourd'hui, Toshiba l'a annoncé à demi-mot : le HD-DVD est mort, l'enterrement devrait avoir lieu dans les jours qui viennent.

Marrant comment, comme ça, de temps à autres, dans le monde de l'audio-visuel, nous avons deux grosses sociétés (ici Toshiba et Sony) qui sortent presque au même moment des produits concurrents, incompatibles et occupant exactement la même niche, ayant exactement la même fonction et utilisation. Bien sûr, tôt ou tard l'un des deux perd la bataille, l'autre devient le nouveau standard pour les années à venir...

Alors, je voudrais profiter de ce billet pour avoir une pensée émue pour tous les formats qui nous ont quitté à jamais :

-HD-DVD (Toshiba) : 2006-2008.
-Minidisc (Sony) : 1992-199?
-Laserdisc (MCA) : 1978-2001
-VHS (JVC) : 1976- (bouge encore)
-Betamax (Sony) : 1975-1988
-V2000 (Philips-Grundig) : 1979-1988
-La Cassette ! (Philips) : 1963- (il paraîtrait qu'on peut encore en trouver)

(il me semble en oublier quelques uns, je pense en particulier à un concurrent de la cassette, si vous voyez de quoi je parle, faites-moi signe)

Pour la petite histoire en cherchant les dates ci-dessus, je suis tombé sur une anecdote linguistique intéressante et que j'ignorais totalement.
Le mot "cassette" en anglais (et en français aussi en fait quand on parle d'audio-cassette) est en fait une marque déposée par Philips : "Compact Cassette" (tm donc) passée dans le langage courant (comme nos frigidaires et autres mobylettes) et directement tiré du terme français "cassette" (dans son sens originel de "petite boîte").
Étonnant non ?

L'autre anecdote, beaucoup moins intéressante celle-là c'est que mon nouveau PC acheté la semaine dernière est un Toshiba et donc contient un lecteur HD-DVD (cela n'ayant aucunement motivé mon choix, je souhaitais à l'origine attendre la fin de cette guerre pour me procurer un nouveau lecteur (ça et de l'argent et un véritable besoin de celui-ci))... Bref, mon PC sera un collector dans quelques années... ou pas...

mercredi 13 février 2008

Roméo saigne dans la ville du péché...

En ce moment les évènements et anecdotes de ma vie se divisent en deux catégories:
- ceux qui ne sont pas vraiment intéressants (exemple : j'ai acheté un nouvel ordinateur)
- ceux que je n'ai pas envie de rendre publics (exemple : ...)

Commenter l'actualité ? J'en ai tellement marre de voir notre bouffon de président partout que j'ai presque totalement cessé de lire / regarder les infos françaises (rassurez-vous, notre pays étant fait comme il l'est, les dernières actualités ne m'échappent malheureusement pas : discussions de couloir, couvertures de magazines dans les kiosques, etc.)
Reste les primaires américaines, mais n'étant pas sur place, j'ai vraiment du mal à avoir quelque chose d'autre à en dire que "c'est intéressant..."

Je suis peu allé au restaurant ces derniers temps (même s'il est vrai que j'ai quand même quelques restaurants à présenter)...

Reste les films...

Dont acte :


La semaine dernière j'ai revu Sin City, que je n'avais pas revu depuis sa sortie en salles.



J'en avais gardé un assez bon souvenir sans toutefois penser que c'était le chef d'oeuvre que certains pensent que c'est.
Mais là, tous les défauts que je soupçonnais à l'époque m'ont explosé à la figure. Ce film est vraiment terriblement inégal, pour une bonne scène, il y en a autant de vraiment médiocre.
Si je trouvais intéressante l'idée d'utiliser le matériau original (le BD) directement comme storyboard (en gros), il faut avouer que la fluidité du récit en prend un sacré coup. Quant aux dialogues, même à l'époque ils me faisaient tiquer. Je n'irais pas jusqu'à les trouver nuls parce qu'ils fonctionnent assez bien sur le support papier, mais oralement, ils coincent bien trop souvent.
Je sais que le but du jeu était vraiment de retranscrire la BD sur un autre média, mais a posteriori un véritable travail de réécriture était nécessaire, voire indispensable. Dommage.
Pour finir sur une note positive, reste quand même quelques scènes très intéressantes, même si le tout est bien trop inégal, voire bancal pour en faire un bon film.


Puis quelques jours plus tard, j'ai enfin vu Romeo is Bleeding, dont je n 'avais entendu que du bien pendant très longtemps.


Là aussi et malheureusement : grosse déception.
Encore plus que Sin City en fait, vu que dans ce dernier cas, je savais quand même à quoi m'attendre.
Pourquoi grosse déception ?
C'est simple.
On peut diviser le film, en gros, en trois parties :
-Le prologue et l'épilogue.
-Le première moitié.
-La deuxième moitié.

J'ai trouvé le prologue et l'épilogue assez formidables, mais absolument en décalage avec le reste du film. Le héros / narrateur est un homme dont la vie à été bouleversée, qui porte en lui une blessure, une grosse. Ça c'est clair dès le début. Sauf que quand le fin mot de l'histoire est révélé à la toute fin, on se demande quel est le rapport avec le film. J'exagère un peu. La chose est présente dans le film, mais elle n'est absolument pas le propos principal, la cause de cette blessure est presque anecdotique dans son traitement. Bref, un décalage trop gros entre le récit principal et ce prologue / épilogue qui pourtant est la meilleure partie du film.

La première moitié : une espèce de film noir se passant dans les années 90 (mais avec un ton définitivement dans la lignée de Raymond Chandler et consorts). Plaisant... Mais mettant un peu trop de temps à vraiment démarrer.

La deuxième moitié : du grand n'importe quoi à mon goût, le personnage de Lena Orlin étant tellement grotesque et presque grandguignolesque qu'il tue toute la tension du récit à mes yeux. Je pense que le scénariste veut jouer avec le stéréotype de la femme fatale, mais il la caricature tellement que l'effet voulu tombe totalement à l'eau à mes yeux.

Bref, un ratage, encore plus rageant qu'il aurait pu être un très bon film...

Je crois qu'il est temps que j'aille au cinéma voir les vrais bons films qui sont à l'affiche, au lieu de me cloîtrer à mater des DVDs médiocres ces jours-ci...


samedi 9 février 2008

La fin d'une malédiction

Mercredi soir, ce fut la fin d'une malédiction vieille de plus de 12 ans !
Mercredi soir, eu lieu quelque chose que je ne croyais plus possible.

Mercredi soir, vers 21 heures, il y a eu ça :



Mercredi soir, vers 23h40, il y a eu ça :



Entre les deux, plus de deux heures et demi de bonheur absolu.
God bless you Billy Corgan, I hope you inherit the Earth...

mercredi 6 février 2008

La Fin des Temps

Je viens de finir -oui, bon c'était il y a quelques jours- La Fin des Temps (世界の終わりとハードボイルド・ワンダーランド - Sekai no owari to hâdoboirudo wandārando) d'Haruki Murakami.



J'avais déjà parlé un peu de lui et de comment il est en train de devenir mon auteur préféré.
Mais voila, je ne sais trop que penser de ce livre. Ce qui m'embête un peu parce que c'est le livre préféré de la personne (oserais-je dire "de l'amie" ?) qui m'a fait découvrir cet auteur.
Je ne sais trop qu'en penser parce que contrairement à tout ce que j'ai lu de lui jusqu'à présent, ce livre ne m'a pas autant marqué, ému, transporté que les autres. Il y a même certains passages (vers le début surtout) que j'ai trouvé presque ennuyeux.
Maintenant n'allez pas vous méprendre, je l'ai quand même aimé, mais je sais pas, il manque quelque chose. Peut-être que c'est le fait que contrairement aux autres de ses livres que j'ai lus jusqu'à présent et qui naviguent entre le réel et le moins réel, celui-ci franchit le pas vers l'imaginaire très rapidement. Peut-être est-ce le fait que le phénomène d'identification au(x) personnage(s) principal/ux fut beaucoup moins fort que dans d'autres de ses romans.
Ou bien, la traduction serait-elle à mettre en cause ?

De base, j'ai toujours eu une certaine suspicion envers les traductions d'œuvres littéraires (alors qu'elles devraient bénéficier d'un travail méticuleux, elles sont trop souvent torchées pour causes d'impératifs financiers (un traducteur est mal payé, et il l'est à la quantité, pas la qualité)), au point que durant des années je me suis refusé à lire toute littérature non écrite en anglais ou en français (et même encore aujourd'hui, j'ai du mal). En lisant Murakami, je dois avouer que j'étais assez content de la traduction, bien que je ne puisse pas vraiment comparer avec le texte original. Mais là, c'est en lisant des trucs en anglais sur ce roman, je suis devenu un peu suspicieux.
J'ai l'impression que la traduction est relativement faible, et pourtant il s'agit de la même traductrice que ses autres romans.
Je pense en particulier à la traduction de certains "noms propres" donnant en anglais une atmosphère assez Cyberpunk (car c'est aussi un peu de cela dont il s'agit) à l'une des deux moitiés du roman et qui m'ont assez gêné tout au long de la lecture en français.
Voyez plutôt:
  • Calcultec devient Programmeur
  • Semiotec devient Pirateur
  • INKlings devient ténébrides (et je viens d'apprendre qu'ils seraient en fait des sortes de Kappa, une créature mythologique japonaise, chose jamais explicitée, ni même insinuée dans la version française (mais peut-être que leur description suffit à un Japonais pour le comprendre)
Sans même parler du titre, comment "La Fin du Monde" devient-elle "La Fin des Temps" et pourquoi se débarrasser de l'autre moitié "Le Pays des Merveilles Sans Merci / Hardboiled Wonderland" tout aussi important ?

Mais pour finir sur une note positive, je conseille quand même ce livre (mais plutôt en anglais ou bien sûr en japonais si vous pouvez), et une fois de plus dans un roman de Murakami, un des éléments du roman (ici pas moins que le fin mot de l'histoire) est aussi présent sous une autre forme dans un truc que j'avais écrit il y a quelque temps. Ça fait maintenant deux fois, la première étant dans Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil (国境の南、太陽の西 - Kokkyō no minami, taiyō no nishi), ce qui est toujours un peu étrange.
Et puis, plus haut, je parlais de ma difficulté à m'identifier (et donc m'attacher) aux personnages, ce n'est toutefois pas vrai sur la fin (et donc arrêtez ici la lecture de ce billet si vous ne voulez pas vous gâcher un petit bout de la surprise) quand le narrateur veut tout faire pour quitter La Fin du Monde et que la seule chose qui le fasse hésiter soit la promesse d'une relation avec cette femme. C'est le genre de trucs qui résonne un peu bizarrement en moi en ce moment... mmmm....

"Si tu reviens, j'annule tout !"

C'est le SMS qu'aurait envoyé Nicolas à Cécilia une semaine avant son mariage avec Carla.

Je me demande ce qui est le pire dans cette histoire.
Est-ce le fait qu'il l'ait fait ?
Ou est-ce le fait que si la nouvelle se confirme tout le monde ne va plus parler que de ça dans les jours à venir ? (moi le premier, à peine l'info entendue, je la colporte ici. pas de quoi être fier)

Et pendant ce temps tout continue de se casser la gueule en France.

dimanche 3 février 2008

Super Sunday

Dans un peu plus d'une heure démarrera le Super Bowl XLII.
Ce sera la première fois depuis 1994 que je ne vais pas le voir en direct.
Et ça me fait tout drôle. Pas forcément pour des raisons sportives, n'ayant pas du tout suivi la saison régulière cette année (quoique la raison est un peu la même), mais plutôt parce que c'est en quelque sorte un élément appartenant à ma vie américaine passée et disparaissant. Un de plus. Un des derniers ?

Si je mets ceci en relation avec mon rêve d'hier et quelques autres détails, que mon retour aux US se fait de plus en plus pressant, bien que toujours aussi lointain. Pourquoi maintenant ?
A vue de nez, je verrais trois causes principales :

-Le temps hivernal et la petite déprime saisonnière qui va avec et qui me rappelle qu'être coincé à Paris n'est pas une fatalité contre laquelle je ne peux rien faire. J'ai d'ailleurs souvent envie de mettre des claques aux Parisiens qui se plaignent du temps de merde actuel mais qui le considèrent comme un mal universel auquel on ne peut échapper. Mais ce n'est ni la première, ni la dernière fois que les Parisiens croient que leur façon de vivre et leur environnement sont les seuls possibles.
-Le passage de Benoît la semaine dernière qui me rappela mieux que personne où ma place était, et c'est pas dans un pays où la température ne dépasse pas les 10 degrés en hiver et où les rayons de soleil sont d'une telle rareté, je suis encore surpris que personne n'ait trouvé moyen de les mettre en vente. Si encore, le reste de la ville et du pays valaient le coup. Mais à part la nourriture, je ne vois plus rien qui me retienne en France (d'ailleurs la majorité de mon budget passe dans les restos en ce moment. Coïncidence ? J'en doute).
-Il y a bien une chose qui me retienne, qui pourrait me retenir, qui aurait pu me retenir. C'est cette chose qui m'avait presque fait mettre au second plan mon désir de retour au pays du soleil. Mais cette chose semble être sur le point de disparaître et n'aurait été finalement qu'un beau mirage (mais gardons toutefois l'usage du conditionnel pour l'instant).

Mais revenons-en à des considérations plus footballistiques. Quoique je doute de l'intérêt de parler de football américain. Si je reste dans les généralités, ça passera au dessus des lecteurs que ça n'intéresse pas, et n'apprendra rien aux connaisseurs. Si je suis plus spécifique et plus technique, je vais carrément faire fuir le première catégorie, sans forcément attirer la deuxième, qui si elle veut lire des trucs sur la chose, se dirigera plutôt vers des blogs et des sites spécialisés.

A la place, je vais vous parler de Friday Night Lights !

Friday Night Lights, ce fut d'abord un livre de H.G. Bissinger. Une histoire vraie sur un an dans la vie d'une équipe de football américain dans un lycée d'Odessa, petite ville du Texas.
L'intérêt de ce livre (qu'il faudra que je lise) réside surtout dans le fait qu'il souligne l'impact social qu'à ce sport sur la vie de la ville.

Puis vint l'excellent film de Peter Berg, avec Billy Bob Thornton, sorti en 2004 aux US, et j'ai cru comprendre qu'il n'était jamais sorti en salles en France.


Il est souvent dit que ce film est le meilleur film existant sur le football américain. Je ne suis pas totalement d'accord. Pourquoi ? Parce qu'à mes yeux, ce film n'est pas à proprement parler sur le football américain, mais sur le rapport qu'ont les gens avec ce sport, sur sa place et son impact dans la société. Non seulement ce film est très abordable pour qui ne connaît pas ce sport, mais en plus il en apprendra plus au spectateur français lambda sur ce qu'est réellement la vie quotidienne dans une petite ville des US que n'importe quel reportage biaisé quand il n'est pas bourré de clichés et moraliste.

Et je ne peux pas ne pas mentionner la série inspirée du même livre (et produite par la même équipe que le film) qui est actuellement une des meilleures séries passant sur les networks américains. J'ai entendu dire qu'elle était diffusée en France sur je ne sais quelle chaîne de la TNT et c'est plus que dommage. Là aussi, même si l'accent est moins mis sur la dimension sociale et plus sur la psychologie des personnages, il ne s'agit pas d'une série sur le football américain, mais bien d'une série sur les gens d'un petite ville américaine, le football américain étant ce qui les lie tous.
Là aussi, rarement on a vu une série plus réaliste, et -en ce qui concerne les spectateurs étrangers- instructive sur la vie quotidienne loin des grandes villes et des stéréotypes.

A ne pas manquer.


En attendant -et si vous êtes plus chanceux que moi- bon Super Bowl.

samedi 2 février 2008

"J'ai inventé les blogs !"

Non, non, je ne me prends pas pour le fils spirituel d'Al Gore (quoique).
Je viens juste de me souvenir d'un truc.

Il y a quelques années (je dirais que la scène se passe aux alentours de 1993) alors que je faisais du rangement, je tombai sur un cahier acheté quelques mois auparavant et jamais utilisé. Ne sachant trop qu'en faire, je me mis à écrire des trucs qui me passaient par la tête.

Et là, le lecteur de ce présent message de m'interrompre :

"Euh... Tu te fous de nous là, Strange Gator ? Un cahier où l'on écrit ses pensées, ça s'appelle un journal intime. Tu crois avoir réinventé l'eau tiède là !"

Et moi de lui rétorquer :

"Mais non ! Parce que vois-tu, ami lecteur, le concept ne s'arrêtait pas. Laisse-moi donc continuer et tu comprendras."

Donc, il s'agissait d'écrire mes pensées et autres trucs me passant par la tête, mais ça n'avait rien d'intime. Au contraire, bien au contraire.
Car en fait, durant les mois suivants, je l'avais très souvent avec moi dans le but de non-seulement le faire lire à mes amis, mais aussi de les faire participer à la chose. Eux aussi pouvaient écrire des commentaires sur mes textes, voire même écrire leurs propres textes sur ce cahier.
Bref, c'était une espèce de proto-blog sur papier.
Etonnant non ?

Il faudra que je le retrouve, tiens (il n'est pas perdu, juste à 600 km de là où je tape ces lignes).

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Cette nuit, j'ai fait un rêve pas très étrange, mais lourd de symbole, voire de message fait à moi-même. Je rentrais en Floride, mais pour deux jours seulement. Pas plus. Et ces deux jours, pleins de nostalgie, d'histoires tuées dans l'œuf, d'impossibilité d'être autre chose qu'un vague visiteur me firent réaliser qu'il y a certains buts sur lesquels il faut que je me focalise de nouveau ces derniers temps.
Et si on associe ça, à "l'incident" d'hier à la mi-journée, association que je ne peux m'empêcher de faire, tout cela est bien lourd de conséquences potentielles (même s'il est encore trop tôt pour bien évaluer les conséquences réelles de cet "incident"). Par contre, je suis convaincu que c'est lui qui a provoqué ce rêve, même s'ils n'ont aucun lien en apparence.

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Il y a un peu plus de deux heures, j'ai croisé Beigbeder, rue de Buci. On s'est retrouvés nez à nez. Une fois de plus (c'est quand même la deuxième fois que je le croise, la dernière fois c'était il y a environ un an et demi à une rue de là) je n'ai osé l'interpeller (surtout que cette fois-ci, il était au téléphone). Mais là aussi, dur de ne pas y voir un signe (même si c'est pas trop mon truc, de voir des signes dans les hasards de la vie quotidienne), surtout en l'association aux deux éléments du paragraphe précédent.