mercredi 20 février 2008

C'est Historique ! Mais c'est un peu du réchauffé quand même...

Drôles d'impressions dans l'actualité internationale ces jours-ci.

- Les Infos du 17 février : Le Kosovo est indépendant, c'est historique !
- Moi : Ah bon ? Mais c'était pas déjà plus ou moins le cas depuis huit ans ?

- Les Infos du 19 février : Fidel Castro prend sa retraire et se retire du pouvoir, c'est historique !
- Moi : Ah bon ? Mais c'était pas déjà plus ou moins le cas depuis un an ?

Bon essayons d'être un peu plus constructif quand même.

Le Kosovo : Non, j'y arrive pas... Désolé, mais le Kosovo, je m'en fous complètement. Je prierai les nombreux Kosovars lisant ce blog (hum, hum) de bien vouloir m'excuser.

Castro : ce qui m'interpelle à son propos, ou plutôt à propos des réactions à son propos, c'est les différences de tons. Où comment en France, certains intellectuels et journalistes parce que ne s'étant toujours pas remis de leurs dérives communistes de jeunesse (ex-68, tout ça), voire pire, par anti-américanisme primaire (préférer le Cuba castriste aux US, faut vraiment être de mauvaise foi, et/ou avoir de la merde dans les yeux, et/ou ne pas avoir la moindre idée de ce que sont ces deux pays), n'arrivent pas à considérer Castro comme le dictateur violent qu'il a toujours été... Un peu comme l'idéalisation de Che Guevara dans la jeunesse européenne (et sud-américaine, je présuppose)...
De l'autre côté de l'Atlantique, l'info fait bien entendu la une des journaux, surtout dans le sud de la Floride... Mais je sais pas, j'ai toujours eu du mal à ne pas être méfiant de la haine qu'éprouvent les Cubains de Floride pour Castro.
Je m'explique.
Déjà, je pense qu'il faut diviser les Cubains de Floride en trois groupes :
- Ceux qui sont nés aux US et qui sont un peu trop variés pour être résumés en deux mots.
- Ceux qui ont fui Cuba récemment et qui ont de bonnes raisons de détester Castro.
- Ceux qui ont fui Cuba à l'arrivée de Castro.
Et c'est avec ces derniers que j'ai le plus de mal, parce que n'oublions pas que la plupart ont fui Cuba parce qu'ils étaient de fervents supporters de Batista et que comment dire ? Batista et Castro, c'est un peu Charybde et Scylla quand même, et c'est pas parce qu'ils sont venus vivre aux US qu'ils sont soudain devenus de grands démocrates (dans les deux sens du terme). Quand on écoute la plupart, ce qu'ils souhaitent c'est quand même retourner à Cuba, certes, mais je doute qu'il s'agisse d'un Cuba égalitaire et démocratique. Et puis entre nous, même si le régime castriste tombaient demain, après 50 ans aux US, ceux qui retourneraient au pays se comptent certainement par dizaines, pas plus...

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