dimanche 3 février 2008

Super Sunday

Dans un peu plus d'une heure démarrera le Super Bowl XLII.
Ce sera la première fois depuis 1994 que je ne vais pas le voir en direct.
Et ça me fait tout drôle. Pas forcément pour des raisons sportives, n'ayant pas du tout suivi la saison régulière cette année (quoique la raison est un peu la même), mais plutôt parce que c'est en quelque sorte un élément appartenant à ma vie américaine passée et disparaissant. Un de plus. Un des derniers ?

Si je mets ceci en relation avec mon rêve d'hier et quelques autres détails, que mon retour aux US se fait de plus en plus pressant, bien que toujours aussi lointain. Pourquoi maintenant ?
A vue de nez, je verrais trois causes principales :

-Le temps hivernal et la petite déprime saisonnière qui va avec et qui me rappelle qu'être coincé à Paris n'est pas une fatalité contre laquelle je ne peux rien faire. J'ai d'ailleurs souvent envie de mettre des claques aux Parisiens qui se plaignent du temps de merde actuel mais qui le considèrent comme un mal universel auquel on ne peut échapper. Mais ce n'est ni la première, ni la dernière fois que les Parisiens croient que leur façon de vivre et leur environnement sont les seuls possibles.
-Le passage de Benoît la semaine dernière qui me rappela mieux que personne où ma place était, et c'est pas dans un pays où la température ne dépasse pas les 10 degrés en hiver et où les rayons de soleil sont d'une telle rareté, je suis encore surpris que personne n'ait trouvé moyen de les mettre en vente. Si encore, le reste de la ville et du pays valaient le coup. Mais à part la nourriture, je ne vois plus rien qui me retienne en France (d'ailleurs la majorité de mon budget passe dans les restos en ce moment. Coïncidence ? J'en doute).
-Il y a bien une chose qui me retienne, qui pourrait me retenir, qui aurait pu me retenir. C'est cette chose qui m'avait presque fait mettre au second plan mon désir de retour au pays du soleil. Mais cette chose semble être sur le point de disparaître et n'aurait été finalement qu'un beau mirage (mais gardons toutefois l'usage du conditionnel pour l'instant).

Mais revenons-en à des considérations plus footballistiques. Quoique je doute de l'intérêt de parler de football américain. Si je reste dans les généralités, ça passera au dessus des lecteurs que ça n'intéresse pas, et n'apprendra rien aux connaisseurs. Si je suis plus spécifique et plus technique, je vais carrément faire fuir le première catégorie, sans forcément attirer la deuxième, qui si elle veut lire des trucs sur la chose, se dirigera plutôt vers des blogs et des sites spécialisés.

A la place, je vais vous parler de Friday Night Lights !

Friday Night Lights, ce fut d'abord un livre de H.G. Bissinger. Une histoire vraie sur un an dans la vie d'une équipe de football américain dans un lycée d'Odessa, petite ville du Texas.
L'intérêt de ce livre (qu'il faudra que je lise) réside surtout dans le fait qu'il souligne l'impact social qu'à ce sport sur la vie de la ville.

Puis vint l'excellent film de Peter Berg, avec Billy Bob Thornton, sorti en 2004 aux US, et j'ai cru comprendre qu'il n'était jamais sorti en salles en France.


Il est souvent dit que ce film est le meilleur film existant sur le football américain. Je ne suis pas totalement d'accord. Pourquoi ? Parce qu'à mes yeux, ce film n'est pas à proprement parler sur le football américain, mais sur le rapport qu'ont les gens avec ce sport, sur sa place et son impact dans la société. Non seulement ce film est très abordable pour qui ne connaît pas ce sport, mais en plus il en apprendra plus au spectateur français lambda sur ce qu'est réellement la vie quotidienne dans une petite ville des US que n'importe quel reportage biaisé quand il n'est pas bourré de clichés et moraliste.

Et je ne peux pas ne pas mentionner la série inspirée du même livre (et produite par la même équipe que le film) qui est actuellement une des meilleures séries passant sur les networks américains. J'ai entendu dire qu'elle était diffusée en France sur je ne sais quelle chaîne de la TNT et c'est plus que dommage. Là aussi, même si l'accent est moins mis sur la dimension sociale et plus sur la psychologie des personnages, il ne s'agit pas d'une série sur le football américain, mais bien d'une série sur les gens d'un petite ville américaine, le football américain étant ce qui les lie tous.
Là aussi, rarement on a vu une série plus réaliste, et -en ce qui concerne les spectateurs étrangers- instructive sur la vie quotidienne loin des grandes villes et des stéréotypes.

A ne pas manquer.


En attendant -et si vous êtes plus chanceux que moi- bon Super Bowl.

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