dimanche 23 novembre 2008

Les Pintades dans le Métro

Deuxième épisode de ce qui -j'en ai bien peur- pourrait devenir une habitude: un billet sur les pintades parisiennes.

La scène se passe dans la nuit de samedi à dimanche vers 1 heure du matin sur la ligne 5, direction Bobigny, du côté de Bastille.

Tout un tas de pintades (quatre? cinq? difficile à dire tant elles étaient aussi bruyantes qu'une dizaine d'êtres humains) montent et s'installent à côté de moi.
Je subodore qu'en plus elles avaient bues de l'alcool.
Pour une fois, elles ne parlaient pas de leurs mecs (quoique, je crois bien qu'à un moment) ni de leurs boulots (quoique là aussi), mais elles essayaient de blaguer et d'être marrantes.
Elles ne doivent pas en être consciente -j'aurais vraiment dû leur dire sur le moment, mais moi-même n'avait pas assez bu d'alcool pour oser ce genre d'incivilité- mais ça ne marchait pas leurs tentative d'humour.

Extrait:

-Pintade 1 : Non, non, je n'ai pas pris mon épilateur.
-Pintade 2 : Ah bon, je croyais.
-Pintade 1 : Non, non. (déjà, vous noterez le niveau de conversation)
-Pintade 3 (essayant d'être marrante) : c'était son vibro.
-Pintade 1 : Non, non, je n'ai pas pris mon épilateur.
-Pintade 2 : Ah bon, pourtant je croyais.
-Pintade 1 : Non, non.
-Pintade 3 : C'est son vibro.
-Pintade 2 : Pourtant, j'ai regardé dans ton sac de toilette, il y avait un petit sac marron, je pensais que c'était ton épilateur.
-Pintade 1 : (offusquée, mais en fait non) tu as regardé dans mon sac de toilette ? (essayant d'être marrante) Ça devait être mes diamants.
-Pintade 3 : Ou ton vibro.
-Pintade 1 : (silence un peu gêné)

Finalement, je pense que ça devait être son vibro...
Mais bon, voila quoi, il y avait tellement de façons de tourner cette conversation en un truc hilarant ou complètement dramaturgique, mais non, étant des pintades, elles ont préféré la vacuité et les tentatives d'humour pas marrantes.

Mais bon, il y a un truc qui me rassure sur la gente féminine parisienne, c'est que la femme d'environ 27 ans assise non loin et elle aussi spectatrice involontaire de la scène semblait tout aussi atterrée que moi.

La prochaine fois, j'espère que j'aurai bu plus d'alcool et que j'oserai intervenir, parce que là sur la coup j'ai été quand même un peu nul à ne pas faire de commentaires. Autant dans un resto à midi, ça se fait pas, autant dans le métro à une heure du matin, c'est une toute autre histoire.

4 commentaires:

  1. Puis... Tu dirais quoi la?
    Elles etaieent plutot jeune? Ou le mot "pintade" deja implique certaine choses?

    "Pintade 1 : Non, non. (déjà, vous noterez le niveau de conversation)"
    Quel niveau?

    Desolee, je suis une boeuf aujoud'hui:)

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  2. Elles avaient entre 20 et 30 ans.
    Le terme "pintade" implique différentes choses selon qui l'utilise. Quand c'est moi, soit je parle d'un oiseau galliforme originaire d'Afrique mais élevé surtout en France, soit d'une Française, d'environ 25-35 ans, qui en gros, a fini ses études mais n'est pas encore mère, mais ce ne sont pas les seuls critères, plutôt urbaine, soit bourgeoise, soit de classe moyenne mais à volonté d'embourgeoisement, ayant une profession dans le secteur tertiaire, souvent dans un bureau en open space où elle a une activité généralement pas très utile (la preuve, souvent elle se fait chier au boulot) avec des collègues pathétiques, le tout dans une entreprise inutile comme il semble en exister tant à Paris.
    Elle se caractérise aussi et surtout par un QI proche de l'animal qui est son homonyme (en fait, il s'agit plutôt d'une métonymie), et comme les autres galliformes, elle a tendance a faire un bruit aussi constant qu'inutile, et puisqu'on est sur le sujet, le niveau de conversation dont je parle ici, c'est le degré zéro (voire moins un) de la conversation, celui où l'on ne parle de rien (ou d'épilateur, ce qui revient au même), le niveau phatique de la conversation qui est souvent le seul qu'elles connaissent.

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  3. Tiens, ça me rappelle "La Vie Secrète des Jeunes" de Riad Sattouf dans Charlie Hebdo tout ça ;)

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  4. Je ne saurais le dire, la dernière fois que j'ai ouvert un Charlie Hebdo ça devait être en 93 (et c'est pas près de se reproduire, je boycotte depuis l'affaire Siné)

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