mardi 25 novembre 2008

J'Irai Dormir à Hollywood


Aujourd'hui, je suis allé voir J'irai dormir à Hollywood, l'adaptation cinématographique de la série de documentaires d'Antoine de Maximy dont je suis fan : J'irais dormir chez vous.

Le principe, si vous ne le connaissiez déjà est le suivant : Antoine se rend seul dans un pays donné avec trois caméras "embarquées" avec pour but d'aller à la rencontre des gens ordinaires et de dormir chez eux (ce dernier but n'étant qu'un prétexte, le but principal c'est de documenter la vie quotidienne des gens à travers le monde).
Si vous n'avez jamais vu un épisode, je vous conseille plus que chaudement de le faire, on peut les voir sur Canal Plus, France 5, Planète (selon les diverses rediffusions) ainsi qu'en DVD (je crois que tous les épisodes sont disponibles) voire sur Dailymotion.

D'habitude, il choisit trois lieux du pays donné (souvent la capitale, la campagne et un troisième coin variant selon les pays) où il essaie de rencontrer des gens, le tout parsemé de ses commentaires expliquant ses choix et détaillant ses rencontres, pas vraiment en voix-off, puisqu'il se filme lui même, mais c'est tout comme.

Pour le film, il décide d'aller dormir chez une star à Hollywood. Bon, ça aussi c'est le prétexte de base, en vrai, il s'agit de traverser les US d'Est en Ouest, de New York à Los Angeles et de rencontrer des Américains sur le passage.

Sur la forme, rien ne change sinon l'habillage "émission TV" qui disparaît, ainsi que les commentaires précédemment cités qui sont rarissimes, et parfois, je pense que c'est dommage (vivement un making of, ou les commentaires dans l'édition DVD pour avoir les précisions/conclusions que j'attendais sur certaines rencontres).

Sur le fond, ça change finalement pas mal, et je trouve que c'est un peu dommage, au point que je ne sais pas trop que penser du film.
Car si son but était de montrer les Américains ordinaires, cette fois-ci il a échoué.
En effet, ici, il ne montre pratiquement que la face obscure des Etats Unis, et finalement que très peu d'Américains moyens, puiqu'on y voit surtout des marginaux, des "cas" et autres personnages étant tout sauf des Américains ordinaires.

En fait, je pense qu'Antoine s'est laissé emporter par son sujet, au cours des deux ou trois mois qu'a duré son voyage (alors que pour une émission, je crois qu'il ne part que deux semaines si je ne m'abuse) il a dû rencontrer et dormir chez tout un tas d'Américains ordinaires, mais au vu des rencontres rocambolesques qu'il a aussi faites (et je ne suis pas surpris qu'il les ait faites, vu qu'il fait à peu près tout ce qu'il faut faire pour rencontrer des gens "bizarres" aux États Unis : faire du stop, prendre des gens en stop, prendre le train, aller dans des quartiers qu'on lui déconseille, etc) petit à petit, au fur et à mesure qu'il montait le film, il a dû laisser sur le carreau de plus en plus de rencontres "normales" (parce que finalement, malgré toutes leurs différences, les Américains moyens ne sont pas si différents que ça des Français moyens surtout si on ne les côtoie que le temps d'une soirée) au profit des rencontres bizarres, étonnantes, faisant peur, etc.

Le film n'en est aucunement moins intéressant, mais au final s'écarte trop du propos habituel (les gens ordinaires) et donne une image biaisée des États-Unis, chose dont ils n'ont pas besoin en France.

Au final, un film à voir quand même, mais en gardant le recul nécessaire pour ne pas assimiler les rencontres faites à "l'Americana."

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