mardi 17 juin 2008

Une bien belle journée...

Ce matin, alors que je partais au boulot, j'ai manqué de me faire accrocher par un taxi... où ça ? dans le 16e bien sûr...
Le feu était vert pour lui, il tournait à gauche, donc le feu était vert pour moi aussi. Apparemment il a oublié ce détail.
J'ai donc commencé à le pourrir et ce sale con a essayé de se rebiffer en me disant que le feu pour les piétons était rouge... Super argument... Je lui ai répondu que si c'était le cas, il serait donc passé lui-même à l'orange ou au rouge... J'ai voulu continuer à le pourrir et de lui rappeler les bases du code de la route (genre les piétons une fois engagés sur la voie sont prioritaires quelle que soit la couleur du feu (règle que tous les Parisiens semblent ignorer) et autres trucs similaires), histoire de le ridiculiser devant ses clients et de lui faire perdre au moins son pourboire. Mais cet imbécile étant motorisé s'est esquivé avant que je puisse finir de lui exprimer le fond de ma pensée...

Quelques heures plus tard, je suis au croisement du boulevard des Italiens et de la rue Favart. Le boulevard des Italiens était plus ou moins fermé à la circulation : totalement fermé aux véhicules et ouvert seulement aux piétons non-manifestants, puisqu'il s'agissait de la fin du trajet de la manifestation du jour.
Sauf que des manifestants voulaient passer le cordon sans d'abord ôter leurs autocollants CGT du revers de leur blouson et ce genre de détails qui faisaient d'eux des manifestants et non de simples piétons. Les policiers le leur ont donc interdit. Les manifestants ont commencé à être cons et à hurler à l'atteinte à la liberté d'expression et ce genre de conneries (ils avaient donc oublié au passage qu'une manifestation n'était légale que sur le trajet autorisé par le Préfet, trajet s'arrêtant donc au début du boulevard des Italiens), les policiers ont donc perdu patience, et ont donc fermé la circulation a tout le monde...
Qu'est-ce que j'ai à voir dans l'histoire ?
C'est simple, je me suis retrouvé coincé entre les deux factions, et de dire aux manifestants que sérieusement, il faudrait qu'ils arrêtent et qu'ils la ferment et qu'ils enlèvent leurs autocollants puisque la manifestation est terminée et aux policiers qu'ils abusaient, tout le monde n'était pas manifestants dans la rue et que les piétons n'avaient pas à payer pour la stupidité de certains... Puis j'ai fait le détour par la rue Favart, parce que je n'avais que moyennement envie de me mettre à dos à la fois des syndicalistes rougeauds post-soixante-huitards et des CRS tout aussi rougeauds et bas du front...

Puis plus tard, en fin de journée, rue de Lutèce, deux jeunes Américaines (genre qui passent leur été à Paris en théorie pour apprendre le français, en pratique pour passer l'été à boire et à faire la fête dans Paris et être insupportables avec ça une fois rentrées chez elles), elles abordent soudain la personne devant moi par un "Excuse me! What's that?!" très fort et d'un ton très vulgaire en montrant le Palais de Justice. Pour les non-anglophones, ça veut dire "Excusez-moi ! C'est quoi de truc ?!"
Et en fait, je n'ai rien fait... Mais je regrette de ne pas m'être incrusté pour les pourrir et leur dire un truc du genre "Mauvaise question. Il fallait demander: excusez-moi, parlez-vous anglais ? et ensuite demander ce que c'est"
Mais bon, connaissant bien ce genre d'animal, je me suis abstenu. Non seulement elles n'auraient pas compris en quoi elles étaient à la fois extrêmement impolies et vulgaires et que c'était à cause de spécimens comme elles que les touristes américains avaient mauvaise réputation à Paris, mais en plus elles auraient été capables de me trouver impoli... (chose numéro un à connaître chez les post-ados gâtées pourries américaines: quoique vous leur disiez, elles se sentiront dans leur bond droit, et se faire pourrir ou accabler les fera rigoler bêtement (pensez à Paris Hilton)).

A part ça, j'ai passé une bonne journée, mais un peu fatigante.

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