vendredi 13 novembre 2009

Le Pire Martini de Ma Vie

Ce soir, à l'heure de l'apéro, je me trouvais avec Céline du côté de Bastille, un coin où ni elle ni moi ne passons beaucoup de temps. Comme je le disais il y a quelques mots, c'était l'heure de l'apéro, et il nous fallait donc agir en circonstance.
J'avais le vague souvenir de ce bar qui je crois était pas mal, quelque part rue de la Roquette (genre, j'y avais mis les pieds une fois il y a trois ans).
On s'installe, Céline commande un verre de vin, et je vois qu'il y a sur la carte quelques cocktails intéressants, y compris des Dry Martinis, ils ont même précisé : Gin ou Vodka, Noilly Prat, Olive.
Car dans cette ville, quand vous allez dans un bar que vous ne connaissez pas, il faut se méfier, quand vous commandez un Martini, vous avez de grandes chances de vous retrouver avec du Vermouth de la marque Martini. Là, ils avaient précisé. Je ne courrais donc aucun risque... Que je croyais...

Pourtant une ou deux minutes après avoir passé la commande, la serveuse revint me voir pour confirmer : "C'est bien un Martini Dry que vous voulez ?"

Sauf que... quelques minutes plus tard, elle apporte... du vermouth dry de la marque Martini...

Sérieusement, que l'on boive du "Martini Bianco" ou du "Martini Rosso" pur, j'arrive à concevoir (bien que ce soit une drôle d'habitude quand même), mais qui boit du vermouth dry (quelle que soit la marque) pur ? Et quelle serveuse n'est pas capable de comprendre une telle commande quand en plus c'est sur le menu ?
Pourtant, j'aurais dû me douter, on était rue de la Roquette, un quartier pas exactement réputé pour ses qualités mixologiques.

Je lui explique -un peu agacé- son erreur, et elle part aller me chercher mon breuvage tant attendu.

Je ne fais pas trop attention à la suite des évènements, quand toutefois quelque chose attire mon attention du côté du comptoir : je vois le barman faire de grands mouvements de bras de haut en bas, un shaker entre les mains.
Un frisson parcourt mon échine : c'est pas pour moi, ça j'espère ? Il serait quand même pas en train de me secouer mon martini ?

La réponse arriva quelques secondes plus tard, quand si, je comprenais que c'était bel et bien pour moi, quand la serveuse m'apporta un truc plutôt jaunâtre, avec des petits bouts de glaçons dedans (et une olive ridicule empalée grossièrement par un cure-dent) et d'un goût assez infect, genre vermouth dry et eau... S'il y avait de la vodka ou du gin dedans, je ne les ai pas sentis, peut-être parce que la glace secouée à totalement noyé le cocktail, peut-être aussi parce que vu sa couleur (couleur vermouth dry en un peu plus clair en gros) la quantité de vodka (ou de gin ? je ne pourrais même pas dire lequel des deux ingrédients fut utilisé) devait être ridiculement peu élevée...

Bref, une insulte à la mixologie et au métier de barman, un gros foutage de gueule et une erreur inexcusable.

Je me demande encore pourquoi je n'ai pas fait de scandale... (ah si, peut-être parce que Céline ne l'aurait pas bien pris).

Mais bien sûr, je me dois de citer le nom de ce lieu et de vous conseiller de bien l'éviter si jamais vous vous rendez dans le quartier (mais pourquoi se rendre dans ce quartier en fait ?).

Il s'agissait donc du Café Divan, au 60 rue de la Roquette (11e arrondissement, Paris).

Surtout n'y allez pas si vous avez une quelconque semblant de bon goût et de souci de qualité quand vous consommez quoique ce soit, et n'hésitez pas à en parler autour de vous dans ces mêmes termes.

2 commentaires:

  1. J'adore !
    La délation, y'a qu'ça de vrai !:-D

    Non mais sans dec', c'est abhérant le nombre de cafetiers incapables de faire un cocktail correct à Paris. De ce point de vue là, Tokyo est pas mal. A moins de commander une sangria (oh.my.f-ing.god !), il y a 90% de chances que ce soit correct. Pourquoi ? Parce que les barmans, pourtant payés une misère pour un avenir proche du zero, ces barmans sont presques OBLIGéS de ce taper un monstrueux (dans les 800 pages) guides des vins, spiritueux et cocktails lors de leur embauche (si ce n'est pas un baito, bien sur).

    Mon ex-voisin n'en finissait pas de mémoriser ces 1/3 de Bombay Saphire, un trait de citron vert, etc...

    Senbei, assoiffé dès le réveil

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  2. Ben c'est la moindre des choses.
    Si on sait pas faire des cocktails, on en vend pas...

    A quand un guide Michelin des bars???

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